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Sujet: As long as we have hope.. (Pv) Sam 25 Juin 2011 - 12:07
Ce topic est réservé aux membres proches de Jeremiah Mason. Le journaliste va se retrouver à l'hôpital. Il va y passer quelques temps. Vous pourrez poster comme vous voulez. Seulement respecter le point de départ, qui est le suivant:
→ Katharina Laurens appelle Jordan Blackwell. → Jordan prévient Jaymee McKinley. → Jaymee prévient Wyatt Matthews. → Wyatt prévient Dirk Grant. → Dirk le dit à Johéline McBride
Voilà l'ordre de passage. Une fois arrivés à l'hôpital, postez de façon cohérente. Ne postez pas deux fois à la suite, attendez qu'un tour soit passé. Sauf indication contraire de ma part. Si vous avez la moindre question, ma boite MP vous est ouverte^^
Note de Katharina : Je vous demanderai de bien vouloir suivre le fil du jeu en prenant en compte mes post puisque c'est mon personnage qui vous donnera des indications comme l'autorisation de le voir, ou il se trouve et etc.
It's Jeremiah A. Mason
Jer' ♣ "Nothing can ever be perfect"
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Sam 25 Juin 2011 - 13:32
Il était encore tôt ce soir là quand le journaliste ressentit les premiers symptômes d'une migraine. Il avait passé la journée au Wellington Post. Il avait presque bouclé son article sur l'attentat devant Livingscorp qui devait se loger en premier page du quotidien. Le jeune homme n'était pas peu fier de son article. Il le trouvait bon. Il avait laissé quelques notes sur le bureau du rédacteur en chef avant de quitter l'immeuble et de retourner chez lui. Le médecin lui avait dit qu'il devait lever le pieds mais il s'en sentait incapable. Il était actif et c'était ainsi. Il aura tout le temps de se reposer une fois que la mort l'aura attrapé. Il fit un petit détour chez Jordan, s'assurant qu'elle n'avait besoin de rien. Il était ensuite rentré. Il avait prit une douche, enfilé un jean et un pull puis il s'était mit derrière son écran, se préparant au préalable un peu de café. Il voulait terminer l'article et le donner aux premières heures de la matinée, demain. Il ne lui manquait plus grand chose. Mais il perdait du temps à cause de son état de fatigue. Si bien qu'il ressentait de plus en plus de tremblement dans les mains. Ce qui n'était pas commode pour taper sur un clavier. Il soupira, essayant de détendre ses muscles mais rien n'y faisait. Il se leva alors de son bureau et prit une tasse de café. Il y plongea un sucre puis il le mélangeait au liquide brûlant avec sa cuillère. Il but une gorgée. Puis il porta une main à sa tête. Son mal de crâne était toujours là. Il avait déjà pris ses médocs, à croire que ces derniers ne faisaient plus vraiment effet. Il avala toutefois une seconde gorgée puis il se remit devant son ordinateur. Jeremiah serra les poings quelques secondes, histoire de faire passer ses crispations. Puis il se remit au travail. Il n'avait pas envie de laisser cet article en plan. Il se disait qu'il se reposerai demain. A vrai dire, il se disait souvent ça ces derniers temps. Il se reposera plus tard. Ce mal de tête ne l'empêcha pas d'arriver au bout de son article. Il ne lui restait que quelques lignes mais sa migraine s'empirait. Il grimaça, se posant une main devant les yeux. Il sentit à nouveau du sang couler de son nez. Il porta un mouchoir dessus, le serrant fortement. Il sentait comme des poignards qu'on lui enfonçait dans le crâne. Il grimaça quand son pouvoir s'emballa. Connecté sur ses émotions, ce dernier s'activa. Son mug explosa. Il se releva de son siège, reculant. Une autre douleur et c'est l'écran de son ordinateur qui se brisa, suivit par d'autres objets, au fur et à mesure que les douleurs étaient plus intenses. Il devait se calmer, sinon tout allait péter chez lui et cela allait être un véritable champ de bataille. Il tenta de se calmer mais il se sentait vraiment de plus en plus mal. Peut-être que cette fois ci, il avait trop forcé...Il observa les dégâts...de nombreux débris se trouvaient sur le sol. Il retira le mouchoir de son nez qui avait cessé de saigner. Puis il se baissa pour dématérialiser les débris de verre afin de les faire disparait. Il posa sa main au dessus mais quand il voulu utiliser son pouvoir, il ressentit à nouveau une vive douleur qui le fit grimacer. Cela lui coupa même le souffle. A genoux, il posa une main sur le sol, tentant de reprendre son souffle. Il sentait que quelque chose n'allait pas. Il crispa ses doigts sur le sol, son nez recommençant à saigner. Des gouttes de sang tombaient sur le parquet. Il entendit alors la sonnerie de son téléphone qui était dans la porche de son jean. Mais ensuite ce fut le trou noir.
Il reprit connaissance un petit quart d'heure plus tard. Son mal de crâne était toujours là. Et il se sentait toujours nauséeux. Il se redressa doucement avec un peu de mal. Il prit appui sur son bureau. Il se sentait ébloui par la lumière. Jeremiah prit ensuite ses clefs. Il devait se rendre à l'hôpital. Là, on pourra peut-être faire quelque chose pour lui. Et croyez-moi pour Jer' c'était vraiment LA dernière solution. Il aurait préféré tout à ça. Sa mère travaillait à Saint Luke et il ne voulait surtout pas la faire paniquer. Mais il savait qu'il ne pouvait pas rester dans cet état. Il quitta son appartement, se rendant à sa Mustang. C'était de la folie d'y aller seul, de prendre la voiture mais il était plus de vingt-trois heures à sa montre et il ne voulait pas ennuyer ses amis, ni qui que ce soit. Arrivé à l'hôpital, il eu affaire à une jeune interne. La même interne qu'il avait interviewé pour son article. Il l'avait trouvé sympa à ce moment là. Mais il n'aurait jamais pensé la revoir dans ce genre de circonstance. Il lui expliqua ce qui se passait, ce qu'il avait, la tumeur qui lui avait été diagnostiqué il y a plus de trois mois, ainsi que le traitement qu'on lui accordait à Pittsburg où il était soigné. Il fut ensuite admis dans le service, à son grand mécontentement. Lui, ce qu'il voulait, c'était un médoc, après il voulait repartir chez lui. Il détestait les hôpitaux. Il ne voulait pas y rester. Mais cette Kath avait de la répartie et Jeremiah se retrouva dans une chambre avec une blouse typique sur le dos. Une infirmière vint même lui faire les premières analyses. Génial.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Sam 25 Juin 2011 - 22:18
SVP attendez pour poster que chaque personne prévenue le soit, pour la cohérence donc attendez que Katharina appelle Jordan ^^
« On s'ennuie comme des rats morts. »« La ferme Kath'. » Me répondit un autre interne qui lançait une balle rebondissante contre le mur d'en face, dans un des vieux couloirs inutilisés. Nous nous étions affalés sur des sortes de lits inconfortables mais qui permettaient de pouvoir se reposer quelque peu. Impossible pour moi de dormir, je m'ennuyais trop et n'avais strictement rien fait de ma journée à part jouer les infirmières. « C'est du café dans ton joli goblet rose ? Tu me donnes ? » Demandais-je en tendant la main jusqu'à ce qu'il recule sa fichue tasse. « Tu rêves ma grande et puis quoi encore ? »« Fais pas ta pédale là, donne ! »« D'abord c'est pas parce que c'est rose que ça fait de moi une pédale et si j'ai pas envie de te filer, je te file pas. »« Pédale. »« Pardon, qui a fait son coming-out ici ? Levez les mains bien hauts... oh mais toi ! » J'éclatais de rire, c'était toujours comme ça entre nous et honnêtement, j'étais persuadée qu'il en ferait un de coming-out, un de ces jours, rien qu'à voir la tête de ses chaussons roses bouffants qu'il mettait dans la chambre pour dormir. Il me donna néanmoins du café, le généreux. Décidant finalement m'être assez encroutée sur ce lit, je me levais, reposant la tasse, la voix du jeune interne résonna dans un étrange écho avant de se perdre dans le silence. Je priais pour qu'un trauma grave arrive sur place, un peu de chair fraîche à découper, à disséquer, un truc à faire quoi, pas un lavement dégoûtant ou de vulgaires points de sutures. Arrivant dans le service de chirurgie dans lequel j'étais de garde ce soir, je fus coupée dans mon élan en remarquant que rien n'avait changé depuis mon dernier passage, je soupirais lourdement et hésitais à rebrousser chemin pour rejoindre mon ami. Et puis, alors que la nuit promettait d'être à l'image du jour le plus ennuyeux de la journée, je remarquais un type qui semblait un peu perdu, un peu lent à vrai dire, un peu raide aux premiers abords et qui semblait bien fatigué. Je m'ennuyais tellement que je décidais de jouer l'hôtesse d'accueil, me présentant. J'en profitais pour l'examiner rapidement du regard et remarquais qu'une chose clochait. Nous, les médecins sommes de fins observateurs, le problème est que nous connaissons tellement de maladies et de symptômes qu'il serait plus facile d'accorder à tous une pathologie plutôt que de déclarer un simple rhume. « Je vais simplement regarder. » Déclarais-je, allumant ma petite lampe qui me permit de regarder rapidement ses pupilles, je ne pouvais hélas, pas faire grand chose de plus en l'état. Néanmoins quelque chose clochait ou du moins, je voulais que cela cloche. Je me dirigeais vers le grand bureau et saisis quelques feuilles dans une pochette. « Jeremiah Mason, le type là-bas qui a l'air un peu paumé. C'est mon patient, je l'emmène en A202 pour l'examiner. » Rejoignant le jeune homme, j'emboitais le pas jusque dans une chambre qui possédait quelques appareils d'examens, néanmoins, il semblait plus judicieux de lui parler, de comprendre et de savoir si il avait un quelconque traitement. J'appris sur le tas qu'il était soigné à Pittsburg, je ne connaissais pas et ça sonnait comme un vieux patelin. Nonobstant, je m'interdisais tout sarcasme lorsque je découvrais qu'une tumeur avait été diagnostiquée il y a plus de trois mois. Immédiatement, je pensais à l'AVC qui est assez révélateur, je le fis donc assoir sur le lit. L'accident vasculaire cérébrale est le nom le plus commun bien qu'à l'hôpital, on le nomme attaque d'apoplexie. Un AVC est donc difficile à traiter dans la mesure ou le patient peut ne pas le sentir. Cela peut aller très vite. Je remarquais une trace de sang séché au dessus de sa lèvre, une trace qui avait été vulgairement essuyée. Ainsi, je décidais de prendre les commandes. « Je vais procéder à un examen Fast. Ce sera donc, comme son nom l'indique, très rapide. Arm, je vais donc vous demander de lever les bras s'il vous plait. Pas de problèmes bien qu'un peu raide. Répétez après moi : le chat est dans la voiture.... le chat est dans al voiture... le chat EST, dans la voiture... écoutez, vous allez tout de même devoir rester ici pour la nuit. » Je l'emmenais dehors, il ne semblait pas excité à l'idée de passer la nuit à l'hôpital. Ah bon ? Je m'y sens pourtant comme chez moi ici ! « Vous êtes désormais mon patient et sous ma responsabilité, vous allez dans la chambre d'en face qui vient d'être libérée, il n'y a pas à discuter. Je vais appeler l'hôpital de Pittsburg pour qu'ils me transfèrent le dossier que je puisse avoir un peu plus d'informations sur la tumeur. Allez, bougez-vous ! Inutile de bloquer le passage inutilement. » J'avais un patient ! Pensais-je, excitée à l'idée de ne pas devoir passer ma soirée à laisser mon bras se faire charcuter par mon ami qui ne savait toujours pas faire de perfusions, il avait été recalé pour cette année. Il se passait quelque chose avec ce type, j'ignorais quoi puisque l'examen Fast n'avait rien donné... bon, un des bras avait semblé un peu trop raide mais ça pouvait être simplement des courbatures. Bon pour ma phrase... mais ça allait. Quelque chose clochait. Avais-je oublié quelque chose ? Je me répétais le protocole Fast, pourtant je n'avais rien oublié... j'allais dans un bureau pour appeler Pittsburg. On m'envoya les dossiers par fax ce qui prit une bonne demi-heure. J'affichais les IRM sur le tableau et observais à l'aide d'un crayon et d'informations confidentielles notées dans le dossier du patient que je tenais, ouvert, sur le bras tandis qu'un autre interne s'était joint à moi pour observer et jeter un coup d'œil au dossier. « Tout a été déjà diagnostiqué. Je croyais que t'avais un truc intéressant... Pittsburg ? En plus c'est pas notre patient, super... » Je l'ignorais. « Oh la vache... elle est... »« Énorme, trop grosse pour être logée dans un cerveau si tu vois ce que je veux dire. » Le patient n'allait présentement pas bien s'en tirer. « Trop grosse pour permettre une ablation chirurgicale, je sais. Peu de chirurgiens veulent faire un truc de cette taille... Si j'étais résident ou titulaire, j'essaierai bien, ce type n'a rien à perdre apparemment. »« Et tu pourras être sûr de finir ton internat si tu réussis mais personne ne te laisseras faire, tu n'es qu'une interne, comme moi de plus si il décède sur la table, au niveau des assurances ce sera coton. » Nous n'avions aucun mal à parler de mort, nous voyons les hommes plutôt comme des cas que des humains. « Et tu as son dossier parce que ? »« Il est arrivé ici, je pense qu'il y a un truc qui cloche mais je ne sais pas quoi. »« Vue la taille de la tumeur, t'as pensé à de l'épilepsie ou un AVC ? »« Ouais, exact, j'ai fais le protocole fast. Arm, pour voir si un des bras reste pendant, Speech pour voir si il sait répéter une phrase, il y est arrivé mais il était assez lent quand j'y pense, il était vachement, vachement lent... et Time, inutile on est à l'hôpital. » Je commençais soudainement à m'inquiéter. « T'as oublié la première lettre. Face, lui demander si il arrive à sourire pour voir...» Je sentis soudainement la tension me submerger. Si je n'avais pas oublié le Face, j'aurais put lié son problème d'élocution à l'AVC... Je me précipitais hors de la pièce pour rejoindre celle du patient Mason...
It's Jeremiah A. Mason
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 4:19
Quand il avait débarqué à l'hôpital alors qu'il allait bientôt être minuit, il pensait en avoir pour quelques minutes tout au plus, histoire qu'on lui prescrive quelque chose. Il avait juste besoin de quelques médicaments. Il avait mal oui. Il l'admettait pour la première fois depuis des semaines. Mais il supportait avec des médocs. Il n'avait pas l'intention de rester plus de temps à l'hôpital. D'ailleurs, quand il était arrivé sur le parking, garant sa Mustang sur une place réservée aux visiteurs, il jeta un œil alentour, histoire de s'assurer que sa mère n'était pas là. Infirmière à Saint Luke, il lui arrivait de faire des gardes de nuits. Mais il ne vit pas sa petite voiture. Il se disait alors qu'elle était peut-être de repos. Il ne pensait pas une seule seconde que c'est son « beau-père » Adam, qui avait pu la déposer. Il se dirigea donc vers l'accueil. Il n'y avait personne. Il était déjà venu ici des centaines de fois, et il connaissait quelques médecins, employés ou encore infirmières. Toutefois il eut de la chance de ne pas croiser un ami. La fille à l'accueil le dirigea vers le service neurologique. Il prit alors l'ascenseur. Il soupira légèrement. Il sentait un poids sur ses épaules. La fatigue pensa-t-il. Il était loin de croire que sa maladie s'aggravait. Il était suivit. Sa dernière visite chez son neurochirurgien à Pittsburg remontait à deux semaines. Il prenait régulièrement son traitement, enfin il lui arrivait de l'oublier une ou deux fois dans la semaine mais ce n'était pas plus. Il était quand même conscient qu'il s'agissait de sa santé et il faisait bien sûr attention. Jeremiah passa une main sur sa nuque, rigide. Son mal de crâne était toujours là. Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, il alla directement à l'accueil. Il retomba sur une interne. La même, qu'il avait vu quelques temps après l'attentat. Il l'avait trouvé sympa mais ne s'était pas attardé sur elle. Il ne lui avait pas posé trop de questions, juste celles auxquelles elle pouvait répondre, vu qu'elle était sous le coup du secret médical. D'ailleurs, son interview était en bonne place dans son article. Article qu'il devait rendre demain soir au plus tard. Mais Jer' comptait bien le boucler dès le lendemain matin. Il rendait toujours ses papiers à temps. Il était rarement en retard et les imprimeurs du journal appréciaient cette qualité chez lui.
Il se présenta à nouveau à elle puis il lui expliqua en gros ce qu'il avait. Mais la jeune femme était consciencieuse et elle commença un rapide examen médical. Il la laissa faire, l'observa alors qu'elle vérifiait ses pupilles. La fine lumière le fit se tendre une fraction de seconde. Il était toujours réactif à la lumière quand il avait des migraines et c'était encore pire ce soir là. Après être parti dans un grand bureau, la jeune femme revint vers lui et il la suivit jusqu'à une chambre disponible. Il prit place sur le lit, non sans avoir protester que tout cela était inutile, que quelques anti-douleurs feraient l'affaire. Mais cela ne marcha pas et Jeremiah se contenta de lui obéir, espérant sortir plus vite de l'hôpital. Il lui expliqua une nouvelle fois ce qu'il avait, ce qu'il prenait, le traitement, la médication et ses récents symptômes. Peut-être qu'au fond de lui, il se doutait que quelque chose n'allait pas. Il n'avait jamais été malade de la sorte. Il savait bien qu'il ne s'était pas ménager, qu'il avait continué à bosser jusqu'à des heures pas possible...mais quand même. Il était loin d'être un type naïf et il se rendait compte que peu à peu, son corps le lâchait. Jer' écouta ensuite la jeune femme qui commença un protocole d'examen. Il la laissa faire. Il fit les « exercices » qu'elle lui demandait de faire, levant les bras, un par un, puis de répéter une phrase totalement stupide. A croire qu'elle avait passé quelques temps au service pédiatrique de l'hôpital. Il se laissa faire mais quand elle lui expliqua qu'il devait rester ici, non, il s'y opposa. Franchement, c'était trop. C'était juste un mal de crâne! Mais il n'eut même pas le temps de protester qu'il fut emmené dans une autre chambre alors que l'interne le quitter un instant pour aller récupérer son dossier, faxé de Pittsburg. Punaise! Il allait faire demi tour et se barrer quand une autre infirmière entra dans la pièce, lui donnant une blouse pour la nuit. C'était du n'importe quoi. Mais la femme d'une quarantaine d'année, bien en chair lui expliqua qu'elle ne bougerait pas tant qu'il n'aurait pas décidé de se changer. Bon ok. OK! Il n'était de toute façon pas en état de s'opposer à qui que ce soit, ce soir. Il était bien trop mal pour ça. Une fois qu'elle fut assurée qu'il allait se changer, l'infirmière quitta la chambre, le laissant seul. C'est pas vrai...Il soupira puis il jeta un œil à la blouse. Il retira sa veste qu'il posa sur le lit avec le téléphone qu'il avait dans la poche de son pantalon. Il se rendit compte alors qu'il avait oublié son portefeuille. Il n'avait aucun papier sur lui, ni sa carte d'assuré social, ni sa dernière prescription, rien. Il grimaça à une nouvelle douleur à la tête. Il s'agrippa au montant du lit. C'était encore pire que tout à l'heure. Il ferma les yeux avant de s'écrouler sur le sol, inconscient.
It's Katharina Laurens
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 7:44
J'entrais en trombe dans la chambre de mon patient et découvris un corps inerte, inconscient et gisant sur le sol. Me précipitant vers lui et sous le regard d'une infirmière qui m'avait vu entrer comme une folle à l'intérieur de la pièce, je criais : « AVC, amenez un brancard, maintenant. » Inutile cependant de hurler ou de prendre des accents désespérés, ils avaient l'habitude, elle avait l'habitude. J'avais également appris à ne plus réagir lorsque je voyais un cadavre et à rester impassible devant un patient qu'on avait pas put sauver sur la table d'opération. Il était toujours difficile pour nous de ne pas réussir mais au bout de plusieurs décès, on finit par s'y habituer même si le poids de la vie et de la mort dans nos mains nous pèsera toujours. « Monsieur Mason. » Articulais-je en le mettant sur le côté, en position latérale de sécurité. Je sécurisais ses bras tremblants également en les tenant fermement d'une main et de l'autre je passais une lumière dans ses pupilles. « Monsieur Mason, essayez de sourire... » D'accord, le protocole était mal choisi mais il était impératif avant d'émettre un diagnostique (et même si le patient était en pleine crise) de respecter le protocole, au niveau législatif, c'était toute une histoire. Je bippais l'un des neurochirurgiens de garde lorsque des infirmiers se précipitèrent dans la chambre, soulevant rapidement le jeune homme dans le but de l'allonger sur le brancard. Un résident me poussa alors pour prendre le contrôle tandis qu'il me donnait de temps en temps des ordres pendant que des infirmiers se chargeaient de le stabiliser tout en nous précipitant vers la sortie de la chambre. Je me ruais vers la petite pièce ou j'y avais laissé mes radios pour les montrer à mon résident qui jeta un coup d'œil rapide entre deux manipulations du corps de la victime. J'annonçais : « Démarche chancelante, difficulté pour parler, sourire asymétrique. Admis pour maux de tête a 23h25, présente une tumeur cérébrale temporale droit de 9,5cm. Traité à l'hôpital de Pittsburg depuis trois mois par radiothérapie. »« Le patient est stabilisé, approchez l'irm docteur Laurens. » Je lui tendais tandis que le patient s'était immobilisé, paupières closes. Le résident fronçait les sourcils et répéta dans ce qui semblait être une pensée formulée à voix haute : « 9,5 centimètres... on l'emmène au scan, retenez l'ascenseur ! Bougez-vous docteur Laurens, vous êtes sur ce cas, c'est votre patient. » J'avais hésité avant de le suivre mais ne me fit pas prier, avançant vers l'ascenseur, descendant avec le résident et des infirmiers en direction du scan. « Y a t-il un problème docteur Hudson ? » Il ne me répondit pas, laissant les infirmiers descendre le patient, l'habillant de la fameuse tenue d'hôpital qui semblait crier : Regardez-moi ! Je suis un malade ! Tandis que le docteur Hudson et moi nous tenions en haut de la salle vitrée, prêts à recevoir les scans au plus vite, ce fut à ce moment que le docteur reprit la parole pendant que le patient commençait, stabilisé et encadré par deux membres du personnel. « Sont cons à Pittsburg. Radiothérapie... pff. Avec la taille de la tumeur c'était franchement pas judicieux. Aucune biopsie, cons, sont cons... » Ah les divergences de politiques entre les hôpitaux et/ou chirurgiens... « Tu connais les signes, comment as-tu put rater ça ? »« J'ai vérifié les scan, il avait une migraine. J'ai oublié d'effectuer la première étape du protocole fast. »« Combien de fois faudra-t'il vous le répéter à vous les internes... Toujours pressés, le protocole bon sang, il aurait put y rester, d'autant plus que ce genre de migraine peut-être précurseur d'une attaque, tu le sais. » Inutile de mentir, ça pouvait risquer de coûter la vie à une personne, autant avouer la vérité, il semblait néanmoins plus tranquille qu'il ne paraissait le dire. « Oh putain... » Il était aussi surpris que moi et ne pensa pas une seule seconde à me demander de mettre un dollars dans le bocal à jurons qui m'était destiné, suivant les courbes du cerveau, Hudson continua de se parler à lui-même, je ne perdis pas un seul mot, occasion d'apprendre. « La division cellulaire est trop importante... Pittsburg aurait dut savoir que le taux de mutation serait élevé avec la taille de la tumeur... et celui-là... pas foutu de consulter avant que la tumeur ait endommagé les tissus... » Je comprenais ses paroles prononcées dans un pur jargon médical mais ne voyais pas ou cela allait en venir, du moins, pas avant qu'il n'eut prononcé clairement la démarche à suivre. Ses longs doigts fins se posèrent sur l'interrupteur et sa voix retentit dans la salle du dessous. « On l'emmène au bloc ! Préparez-le, réservez un bloc, maintenant. »
Courant, maladroite, je manquais de glisser dans notre course folle et ne récoltais qu'un regard agacé de mon supérieur, vue la taille de la tumeur, je présumais qu'un neurochirurgien avait été bippé bien que je continuais de le faire avec celui qui était de garde, composant son numéro sur mon bipper plusieurs fois de suite avant d'entrer en trombe dans la salle ou nous nous préparâmes rapidement. On nous enfila des gants, un masque et on nous recouvra d'une seconde tenue de travail si légère que cela ressemblait à une blouse. Je fus préparée comme mon résident bien que je n'aurais qu'à regarder et répondre à des questions purement théoriques. « Quel type d'anesthésie docteur Laurens ? » Me demanda celui-ci afin de vérifier mes connaissances. « Une anesthésie ensuquée est habituellement préconisée pour ce type d'opérations afin de vérifier chez le patient si on a pas endommagé certaines parties du cerveau. Dans le cas de Monsieur Mason, une anesthésie totale serait plus adaptée puisque nous venons tout juste de le stabiliser. »« Ne vous égarez pas, docteur Laurens dans des descriptions inutiles, annoncez directement et précisez les risques, bien cependant. » J'avais tendance à paraphraser un peu, c'est vrai... « Démarche à suivre ? » Annonça une voix grave et posée, le neurochirurgien arrivait, préparé et prenait place, derrière le crâne du patient qui avait été en partie rasée du côté droit. « Section du corps calleux. On va sectionner certaines fibres nerveuses qui relient les hémisphères droit et gauche pour empêcher la généralisation des crises épileptiques d'un hémisphère à l'autre obstrués par les caillots causés par la tumeur. » Il commençait son opération et ne levais aucunement la tête vers moi, me demandant d'approcher pour regarder. Ce fut un privilège et je fus excitée rien qu'à l'idée de le voir. La cardio m'avait jusqu'à présent toujours plus attirée mais la neuro était tout aussi passionnante ! « Ce qui veut dire... » « Que nous allons pouvoir soulager le cerveau du patient mais qu'il devra avoir une seconde opération pour retirer une partie de la tumeur afin d'éviter toute propagation. » Je restais durant toute l'opération, éblouie par le travail de ce magnifique chirurgien. A la fin de l'opération, le patient portait un bandage épais sur son crâne et avait perdu plusieurs centimètres de cheveux. Ce détail technique attendrait d'être révélé, il sera certainement plus préoccupé par le bandage qui recouvrait sa tête que par son manque de cheveux.
Jeremoah A. Mason était mon patient, pour les bons et mauvais côtés. Ainsi, je fus donc chargée de prévenir un proche et/ou trouver ses papiers d'identités avec son assurance. Ne les trouvant pas, je me permis de rappeler une seconde fois l'hôpital de Pittsburg pour qu'ils puissent me transférer les papiers d'assurance et dénichais un portable dans la veste de celui-ci. Je ne me foulais pas et décidais d'appeler le dernier numéro appelé. Il était environ minuit et je tombais sur la messagerie, évidemment. « Allô ?! Bonsoir, je suis le docteur Laurens et nous avons admis le patient Jeremiah Mason à l'hôpital de Wellington. Actuellement en salle de réveil, nous vous demandons de venir dès que possible pour vous parler de son état. Nous aimerions que vous contactiez ses proches, une présence familière lui sera sûrement d'une grande utilité. » Appelez les proches, c'était vraiment pas mon job ! J'ignorais totalement quoi dire. Quoi qu'il en soit ce mystérieux numéro nommé : Jordan allait venir ou non (si ça se trouve j'avais appelé une personne lambda sur son téléphone) et je décidais d'attendre dans le service de chirurgie qu'une femme ou un homme se pointe et lui demanderait si c'était bien pour ce dénommé Jeremiah Mason qui lui, reposait en salle de réveil.
It's Jordan E. Blackwell
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 8:30
J’avais tenté d’appeler Jeremiah toute à l’heure, mais il n’avait pas répondu. J’avais envie d’entendre sa voix elle avait le don de me faire un bien fou et j’avais envie de le voir, mais malheureusement je n’avais pas réussi à le joindre. J’étais tombée sur sa boîte vocale et j’avais raccroché avant de laisser un message, j’allais l’appeler demain tout simplement et il devait être occupé s'il ne me répondais pas. J’avais eux des petits trucs à régler pendant la journée, un contrat pour un magasine. J’aimais bien ce genre de contrat puis que c’était assez payant et que j'aimais prendre des photos. J’étais rentrée tard dans la soirée et c’est pour ça que je l’avais appelé, sans réponse. Je ne sais pas ce que j’avais, mais je ne me sentais pas bien ce soir et Jeremiah avait l’habitude de me répondre même quand il était occupé. On dit souvent qu’on a un sixième sens avec les gens qu’on aime, c’était peut-être mon cas aussi. J’avais tenté de me reposer, parce que je savais très bien que ce n’était pas bon pour le bébé que je manque de sommeil, mais je n’arrivais qu’à me retourner dans mon lit pendant des heures. J’avais la tête ailleurs, j’étais stressée sans aucune raison et j’avais un mauvais pressentiment pour je ne sais qu’elle raison. J’étais simplement incapable de fermer l’œil.
Il était assez tard quand la sonnerie de mon téléphone se faisait entendre. J’espérais que ce soit Jeremiah parce que j’en avais assez de me sentir de travers. Comme une idiote, j’avais laissé mon téléphone à l’autre bout de mon appartement et je me levais de façon précipitée pour allez le chercher. Malheureusement quand ce fut le temps de répondre, j’entendais la tonalité et personne à l'autre bout de la ligne. Un soupire de ma part, je me posais sur une chaise en regardant mon téléphone pour me rendre compte que j’avais un message sur ma boîte vocale. Je posais le portable contre mon oreille. Je m’attendais à tout sauf ce que j’étais en train d’entendre. « Allô ?! Bonsoir, je suis le docteur Laurens et nous avons admis le patient Jeremiah Mason à l'hôpital de Wellington. Actuellement en salle de réveil, nous vous demandons de venir dès que possible pour vous parler de son état. Nous aimerions que vous contactiez ses proches, une présence familière lui sera sûrement d'une grande utilité. » Je ne sais pas combien de temps je suis restée figée sur place, bouche bée, les larmes me montant aux yeux. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer? J’avais l’impression que le temps était figé en ce moment et aucune pensée cohérente n’arrivait à prendre place au fond de mon esprit. Mon corps tremblait d’une peur que je ne pouvais contrôler et j'avais de la difficulté à me calmer. Il fallait que je me rende là-bas.
Je finis par me lever de ma chaise pour enfiler un jeans et un t-shirt blanc, des souliers, je nouais mes cheveux en une queue de cheval et je me rendais à ma voiture. Je n’avais rien pris, sauf mes clefs et mon téléphone. Je tremblais encore quand je me posais dans mon siège, j’avais littéralement envie de mourir sur place et j’étais nerveuse comme je ne l’avais jamais été avant. Je savais qu’il se passait quelque chose, je l’avais senti, mais je tentais de me convaincre que ce n’était rien, que tout allait bien allez. Le chemin vers l’hôpital fut le chemin le plus long que je n’ai jamais fait de ma vie, il me semblait avoir duré des heures alors qu’en fait ce n’était que quelques minutes. Je garais dans ma voiture alors que je sortais pour me rendre à l’hôpital. Je ne savais pas réellement où je devais me rendre, mais je tentais de retenir les sanglots que j’avais envie de pousser. J’avais un nœud dans la gorge, dans le ventre, dans le cœur. Je ne me sentais pas bien du tout. Je ne savais même pas où me rendre et je tentais de contrôler le tremblement de mes mains. Je me rendais à l’accueil pour demander l’information qui allait m’être utile.
« -Bonjour. J’ai.. J’ai été appelée pour Jeremiah A. Mason il est en salle de réveil. J’en sais pas plus. S.V.P. dîtes moi ou il est?»
Ma voix n’était qu’un souffle de désespoir empli de tremblement, j’avais envie de me mettre à pleurer, mais je voulais me contrôler, chose assez difficile en ce moment. Je croisais les bras en écoutant les explications et je fini ma tenté de me rendre à la bonne place. Je détestais les hôpitaux, encore plus en ce moment. Je me rendais vers l’accueil pour la salle de réveille, je montais les quelques marches, en fait je ne sais même pas comment j’ai fait pour m’y rendre parce que je ne me souviens déjà plus du chemin.
« -Je viens voir le patient Jeremiah A. Mason…»
Je n’avais plus la force de chercher, je voulais simplement le voir. Je tentais d’avaler quelque sanglot qui allait faire surface alors que j’entendais des pas venir vers moi, je tournais le regard sur la jeune femme qui m’approchait. Je posais mes yeux emplis de larmes que je retenais sur elle. Pitié. Faites qu’elle ait une réponse pour moi.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 9:12
Je baillais, l’attente était longue et mes pieds me faisaient mal, je décidais de m’affaler sur un siège, café en main et retenais un « connard » en laissant tomber les pièces nécessaires à ma boisson chaude. L’hôpital allait me ruiner en café, pourquoi oubliais-je sans arrêt de remplir mon thermos ? Je laissais ma tête retomber négligemment en arrière, étirant mes pieds, attendant que le temps passe et fus de nouveau debout avant que mon esprit ne suive, à la vue d’un corps que l’on trimballait rapidement d’une chambre au bloc, m’approchant et jetant mon goblet vide, je fus arrêtée net par mon résident –fidèle à son poste, celui là– : « Ce patient n’est pas pour vous docteur Laurens, navré. » Me dit-il, narquois. Je fis celle qui ne relevait pas, restant digne au possible. « Je sais, je venais juste m’assurer que vous n’ayez pas besoin de moi. » Répliquais-je en souriant de toutes mes dents. Je laissais passer ce brancard à regret lorsqu’un nouveau point en mouvement vint attirer mon attention, une jeune femme aux cheveux attachés qui portait un t-shirt blanc se tenait à l’accueil, elle ne semblait pas s’être préoccupée de son apparence, qui me signifiait qu’elle avait été appelée dans la nuit et qu’elle s’était probablement précipitée pour venir ici. Peut-être était-elle ce mystérieux « Jordan ». M’approchant discrètement, j’entendis sa voix faiblarde, coupée par de tristes sanglots. « -Je viens voir le patient Jeremiah A. Mason… » Bingo ! Jordan était une femme. Je m’approchais donc rapidement lorsqu’elle tourna la tête dans ma direction. Ses yeux étaient emplis de larmes et son visage déchiré par l’inquiétude, la douleur. Si ses yeux ne baignaient pas dans d’affreuses larmes, je n’aurais pu que me réjouir de la beauté de celle-ci. Un teint de poupée blanche et de jolis cheveux blonds attachés qui encadraient son visage de porcelaine. Je ne complimentais même pas sa beauté dans mes pensées et ne m’attardais nullement sur sa silhouette magnifique, à vrai dire, ses larmes semblables à des lames déchirantes me brisaient le cœur et je restais un moment en face d’elle, stoïque sans dire mot. Je suis pourtant habituée à ce genre de scènes, encore plus lorsque je dois annoncer à une famille qu’un de leur membre a rendu l’âme mais, il faut dire que certaines personnes ont le don pour vous transpercer jusqu’au fond de l’âme, rien qu’à croiser leur regard meurtri, leur visage déboussolé qui s’illumine soudainement dans l’espoir d’une bonne nouvelle et vous, en face qui vous préparer à annoncer le pire… heureusement que ce Jeremiah n’était pas mort, je n’aurais honnêtement pas eus le courage d’avouer à cette belle et triste jeune femme que son compagnon était mort, vue son expression il devait probablement s’agir de sa femme, sa petite-amie ou bien sa sœur, sa meilleure amie qui sait… quelqu’un de proche, quelqu’un qui allait désormais découvrir la raison de mon appel, ce qui était arrivé à son ami. Elle était seule, ce qui m’indiquait qu’elle était importante, dans le cas contraire, elle serait venue avec quelqu’un d’autre ou m’aurait demandé d’attendre dans l’attente que ses proches débarquent… et comme je ne suis pas franchement à l’aise avec ce genre de situations, je décidais de ne pas me compliquer la vie et hochais la tête, formulais un « oui » de mes lèvres et lui indiquais de me suivre du regard, emboîtant le pas, nous dirigeant vers l’ascenseur dans le plus grand des silences sans prononcer un mot, réfléchissant à mes mots car un seul mot de travers, un seul mot inapproprié pouvait me valoir un procès, je ne pouvais pas déformer ce qui s’était produit ni même inventer, de plus, je n’aimais pas mentir mais elle semblait déjà au bout du rouleau avant même de savoir si ce qui était arrivé au jeune homme était grave…
Nous arrivâmes alors au niveau inférieur ou le trafic était moins important, plus silencieux. Un seul proche avait le droit de descendre ici et de venir y voir quelqu’un, il devait également être accompagné. Je l’emmenais devant la chambre du jeune homme et parlais à voix basse, me permettant de le faire dans le couloir puisque ce niveau était calme et peu fréquenté. « Je suis le docteur Laurens, c’est moi qui vous ai appelé tout à l’heure. Jeremiah Mason a été admis à l’hôpital aux alentours de 23 h25 pour des maux de tête. Monsieur Mason a fait un AVC, un accident vasculo-cérébral. Je vais vous en parler plus amplement dans la chambre. » Ainsi préparée, j’ouvrais la porte, la laissant entrer en premier, refermant délicatement celle-ci et reprenant immédiatement la parole, chuchotant presque. « Nous l’avons stabilisé et opéré de manière à retirer les caillots qui ont obstrués les fibres nerveuses. » J’évitais soigneusement de parler de la tumeur avant de m’assurer qu’elle était vraiment de la famille. « Monsieur Mason est plongé dans un coma artificiel, le temps de laisser les fibres nerveuses se reconstruire. Il va rester ici une heure ou deux, je dirais. Après, nous le montrons en A25 dans une chambre normale ou vous pourrez prévenir ses proches, il n’y a droit qu’à une seule présence en salle de réveil. » Je m’excusais presque de devoir lui demander… « Pour des questions d’assurances, j’aimerai savoir la relation que vous entretenez avec Monsieur Mason et si vous avez des quelconques pièces d’identité car nous n’avons rien trouvé dans ses effets personnels. Si vous êtes de sa famille, nous aimerions des signatures… mais ça ne presse pas… si vous avez des questions… »
Dernière édition par Katharina Laurens le Lun 27 Juin 2011 - 9:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 9:44
Si elle s’ennuyait en attendant un peu d’action, je n’étais pas particulièrement contente que ce soit tombé sur Jeremiah. J’aurais amplement préféré que ça tombe sur quelqu’un d’autre. Tout commençait à se stabiliser avec lui et le bébé.. J’avais peur de ce qui pouvait arriver et de plus, j’étais émotive alors j’étais incapable de contrôler ce qui se passait en moi et en ce moment j’étais plus qu’inquiète. Je voyais que la demoiselle qui s’approchait de moi était concernée et c’est elle qui m’avait appelée alors elle devait en savoir sur le sujet. Je ne voulais que le voir, comment il se portait, qu’est-ce qu’il avait. Je voulais comprendre et je ne me sentais pas bien du tout. J’avais envie d’éclater en larmes et je tentais comme je pouvais de me retenir. Je me mettais donc en marche derrière la jeune femme. Mon cœur battait tellement fort qu’il était presque en train de me briser les côtes. Mon souffle était nerveux et entrecoupé de quelques sanglots que je tentais de retenir depuis tout à l’heure. Je croisais les bras me les frottant d’une manière nerveuse. Mon regard glissait autour de moi alors que je la suivais sans broncher vers Jeremiah. Je regardais les murs trop blancs, je détestais me trouver ici encore plus quand ça concernait le père de mon enfant. Je glissais ma main contre mon visage pour essuyer quelques larmes qui avaient coulé le long de mes joues. Je m’arrêtais quand elle stoppa sa marche et je posais mon regard dans le sien. Je ne savais pas de quoi j’avais l’air, mais j’étais perturbée, nerveuse, j’avais des larmes qui me montaient aux yeux et je ne savais même pas ce qui se passait alors si c’était une mauvaise nouvelle, j’allais complètement exploser. « Je suis le docteur Laurens, c’est moi qui vous ai appelé tout à l’heure. Jeremiah Mason a été admis à l’hôpital aux alentours de 23 h25 pour des maux de tête. Monsieur Mason a fait un AVC, un accident vasculo-cérébral. Je vais vous en parler plus amplement dans la chambre. » Ce qu’elle me dit me brisa encore plus que ce dont je ne m’attendais. J’étais ébahie, je ne savais pas quoi faire, ni quoi penser.
« -Q-quoi?»
Un AVC? Je savais ce que j’étais, elle n’avait pas besoin de me le décrire plus amplement. Commente ça un AVC? Je glissais ma main sur mon visage, l’autre tombait le long de mon corps et je la posais contre ma bouche en entrant dans la chambre en retenant encore plus mes sanglots que tout à l’heure. Des larmes venaient tomber sur mes joues alors que je continuais de l’écouter. Des millions d’idées se bousculaient dans ma tête. Un tas de questions qui étaient pour le moment sans réponse. Je ne savais pas du tout ce que je devais faire, ni ce que je devais dire, ni quoi penser.. J’étais.. Oh mon Dieu. J’écoutais ce qu’elle me disait, mais j’étais simplement incapable de comprendre l’étendue du problème. Je la quittais du regard pour regarder autour pendant un moment. Je ne sais pas combien de temps je suis restée devant elle à ne rien dire, mais ce fut surement quelques minutes.
« -Je.. Il est le père de mon enfant.»
A ses mots j’étais incapable d’en supporter plus. J’étais émotive pour un rien alors ce qui se passait en ce moment était bien pire que tout le reste. J’éclatais en sanglots, des larmes coulant encore plus contre mes joues. Je ne voulais pas être bruyante, mais je tentais de pleurer sans déranger tout le monde. Ce n’est pas chose facile quand le père de votre enfant vient de faire un AVC.
« -Je..Je dois faire quoi?»
Membre de la famille? Il était père, ça comptait? Je ne savais pas quoi faire, disons que je me sentais totalement dans le néant et que je ne comprenais rien à ce qui était en train de se passer. J’aurais aimé que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve et que j’ouvre les yeux dans quelques secondes, mais tout était trop réaliste pour que ce ne soit pas vrai. Je tentais de reprendre le contrôle sur mon était, ma respiration qui était entrecoupée. Je manquais de souffle, je ne me sentais pas bien du tout. J'avais posé le regard sur Jeremiah qui était étendu dans le lit et ca me brisait le coeur comme jamais. J'avais envie de le prendre dans mes bras comme j'avais envie d'en savoir plus. Pour l'instant, ce que je voulais savoir c'était la vérité et après j'allais me rendre à lui.
« -Il va bien? Dite-moi ce qui se passe avant que je ne fasse un crise de panique, je vous en prie.»
Je faisais un pas vers elle et je prenais sa main dans la mienne. J’avais envie de la serrer dans mes bras et de pleurer alors que je ne la connaissais même pas. Je me mordais les lèvres un peu alors que les larmes continuaient simplement de couler le long de mes joues. Ma voix n’était qu’un faible murmure alors qu’elle pouvait surement voir tout le mal que je me faisais, la détresse dans mes yeux et cette incompréhension totale.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Lun 27 Juin 2011 - 23:43
« -Je.. Il est le père de mon enfant.» Que répondre à cela ? « La paperasse attendra, ça ne presse pas... » Ajoutais-je, gênée alors qu'elle éclatait soudainement en sanglots, de longues larmes coulant rapidement sur ses joues de poupées. Fort heureusement, celle-ci alla déverser sa peine vers le corps de son ami, ce qui m'évita un de ces doutes qui consistait à me demander si je devais m'en aller ou non. Elle me demanda ce qu'elle devait faire. Parce qu'elle pouvait faire quelque chose ? L'heure n'est pas au sarcasme, non, elle ne pouvait strictement rien faire. « Parlez-lui, une voix familière l'aidera sûrement à se reconstruire plus vite. » Malgré les études qui le prouvaient et bien que je suis rationnelle ayant besoin de voir des preuves scientifiques pour le croire, ce seul fait m'intriguait, j'y croyais à moitié et doutais que parler à une victime aidait dans le cas d'un coma... mais évitons d'être pessimiste, à force, je craignais qu'elle n'inonde la salle ou qu'elle se noie dans ses propres larmes... « -Il va bien? Dite-moi ce qui se passe avant que je ne fasse un crise de panique, je vous en prie.»« Ah non, certainement pas ce n'est pas le moment ! » Ouch, erreur fatale. Je me rattrapais tant que je pouvais. « Heu ce que je veux dire c'est que heu... Monsieur Mason a besoin de votre soutient. Si vous voulez paniquer c'est en haut, ici il n'y a pas le personnel adéquat pour y remédier, Monsieur Mason a besoin de calme. » La poupée s'avança d'un pas vers moi, saisissant ma main. Bien que douce et agréable, je fus gênée, une gêne mêlée étrangement à de la compassion, la limite docteur/patient restait encore à définir pour moi et j'hésitais à la prendre dans mes bras, était-ce approprié ? Je détachais soudainement ma main de la sienne et me raclais la gorge. « D'ici une heure ou deux, Monsieur Mason rejoindra l'étage supérieur, vous pourrez appeler ses proches pour venir le voir... » Pas plus de deux par chambre criait une voix à l'intérieur de moi mais ce n'était pas le moment et elle ne s'arrêtait pas de pleurer ! Allait-elle s'arrêter un jour ? Finirait-elle par se déshydrater et tomber toute desséchée sur le sol ? Cette vision m'arracha un sourire totalement incorrect et stupide, je suis médecin et sais pertinemment que c'est impossible. Je décrochais rapidement ce sourire. « Si vous avez besoin de moi, je ne serais pas loin si vous et la famille avez besoin d'autres explications... » Vu l'état dans laquelle elle était il était fort inutile de parler de complications de l'opération en elle même, je lui laissais le loisir de se ressaisir. Décidant qu'il était temps pour moi de plier bagages, je sortis sans bruit de la chambre et refermais la porte, m'adossant soudainement contre celle-ci. J'hésitais un instant, le professionnalisme devait-il jouer au détriment de l'être humain ? Médecins, nous avions tendance à voir les humains comme des cas c'est ce qui nous permettait justement d'agir le plus efficacement possible sans que nos actes soient altérés par nos émotions. Toutefois, devais-je respecter le code de but en blanc ? Je me mordis la lèvre, symbole de mon hésitation et sous le regard vide d'un des docteurs qui passait dans le couloir sans même m'adresser un regard. J'eus soudainement peur de finir comme lui... visage gris et dénué de toute expression, probablement insensible et inhumain... respirant un grand coup, je rentrais alors dans la chambre.
Je me tenais debout, comme une idiote, dévisageant la silhouette meurtrie d’une jeune femme au comble du désarroi, semble-t-il et pleurant toutes les larmes de son corps dans un torrent de sanglots interminables et désespérés… afin de ne pas céder à la raison, je me ruais vers elle et fis une chose qui n’était pas très orthodoxe… je la serrais dans mes bras, enfouissant ma tête dans ses cheveux, mains autour de sa taille, la serrant vivement contre moi et fermais les yeux comme soudainement touchée par sa tristesse sous le regard du jeune homme aux paupières closes. Peut-être nous voyait-il nous enlacer en se demandant ce qui me prenait… non, je ne croyais pas à l’âme qui flotte au-dessus du corps… n’empêche… Et puis, je desserrais notre étreinte et me rendis compte de ce que j'avais fait, regrettant déjà, adressant un dernier regard et remontant m'atteler à une autre tâche, espérant curieusement qu'elle ait besoin de moi dans une heure ou deux lorsque son ami serait remonté en chambre.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mar 28 Juin 2011 - 1:51
Je ne voulais pas lui dire que nous étions ensemble parce que ce n’était pas réellement le cas, tout était toujours flou de ce côté et je ne savais pas quoi penser, ni quoi lui répondre exactement. C’est surement pour cela que je lui répondais de cette façon après elle pourrait en tirer les conclusions qu’elle allait vouloir. Je glissais une main contre ma joue alors qu’elle était complètement humide de larmes. J’avais éclaté en sanglots, mais je commençais lentement à me ressaisir même si je me doutais que j’allais éclater une fois de plus, j’étais émotive. Je lui demandais quoi faire parce que je ne savais pas du tout ce que je devais faire, j’étais dans le néant, perdu comme je ne l’avais jamais été. Ma respiration était encore coupée de soubresaut que je tentais de réduire et ça allait un peu mieux que tout à l'heure, mais à tout moment je risquais de me remettre à pleurer. « Parlez-lui, une voix familière l'aidera sûrement à se reconstruire plus vite. » J’écoutais ce qu’elle me disait comme si elle allait trouver une solution à tous mes problèmes. Je me dirais qu’elle savait surement plus quoi faire que moi. Mes yeux se vidaient lentement de larmes, mais mon malaise perdurait. La demoiselle m’arrachait même un sourire quand je lui dis que j’allais faire une crise de panique. C’est vrai que ce n’était pas la bonne place pour cela, elle avait raison. Je devais aider Jeremiah a mieux allez et ce n’est surement pas en paniquant que j’allais y changer quelque chose. Reste que j’avais besoin de quelqu’un pour me prendre dans ses bras. J’avais envie de la prendre elle dans mes bras parce que j’étais déroutée et j’avais besoin de réconfort. Les femmes étaient habituellement douées pour ce genre de chose, mais elle ne semblait pas tout à fait à l’aise avec cela. Elle retira sa main de la mienne alors qu’elle ma parlait je détournais mon regard vers Jeremiah, ça me fendait le cœur en deux. J’avais de la difficulté à le voir dans cet état. J’allais appeler Jaymee, j’avais besoin de la voir ici et je savais qu’elle était très proche de Jeremiah. Elle était aussi ma confidente de tout, j’avais besoin de lui parler plus que jamais.
« -Très bien. Je viendrai vous chercher si j’ai des questions, j’en ai encore des milliers alors je viendrai surement plus tard. De toute façon, je ne compte pas partir de si tôt.»
Je soupirais doucement en la laissant filer alors que je tournais mon regard vers lui. Je faisais quelques pas en sa direction, mais j’avais encore de la difficulté à le voir étendu comme ça, aussi calme, sans pouvoir rire avec lui ni lui parler. J’avais envie d’entendre sa voix qui me dirait que tout allait bien allez, mais c’est moi qui devais tenir se rôle. Un regard autour pour attraper une chaise que j’apportais près du lit. Je fermais les yeux un moment pour prendre une profonde respiration, je reprenais un peu le contrôle sur moi, mais il fallait que je me force à le faire parce que je n’avais envie que de pleurer. J’allais m’asseoir quand la porte s’ouvrait à nouveau et que la demoiselle entrait et se dirigeait vers moi pour me prendre dans ses bras. Cette étreinte me procura un bien fou et me donnait la force de continuer. J’avais besoin de réconfort et étant donné qu’elle était la médecin de Jeremiah, je lui faisais confiance. Je sais, c’est stupide. Je posais mes mains dans son dos, ma tête contre son épaule et retenait encore des larmes qui remontaient et je la laissais finalement partir en lui adressant un sourire. Une fois qu’elle fut partie, je me posais sur la chaise que j’avais placée tout juste à côté du lit et je posais mon regard sur lui. Ma main venait se lever pour se glisser contre sa joue alors que mes yeux étaient toujours emplis de larmes. Je venais prendre sa main pour y déposer un baiser et je la gardais dans la mienne. Je me penchais un peu vers lui, laissant mes yeux sur son visage et je parlais, dans un murmure faible et entrecouper de soubresaut que je tentais de dissimuler.
« -Jeremiah… Ça me fait tellement mal de te voir comme ça. Pourquoi tu ne m’as rien dit si quelque chose n’allait pas? Je suis là pour toi moi aussi. Il n’y a pas que toi qui peux m’aider, je veux le faire pour toi. Je t’en pris.. Ne me laisse pas toute seule, j’ai besoin de toi. Je t’aime… même si je ne te l’ai jamais réellement dit, mais je te le dis maintenant et je vais faire tout pour te rendre heureux.»
Je laissais sa main dans la mienne. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça à lui parler de souvenirs que nous avions ensemble, de ce que nous avions fait. Je lui disais qu’il serait le meilleur père qu’un enfant puisse rêver d’avoir et je lui avais même dit que je l’aimais, mais il ne m’entendait pas. Lui dire tout cela me faisait un bien fou. Ça devait au moins faire deux heures que j’étais là. Il était tard, mais j’allais appeler Jaymee parce qu’il allait le transférer de chambre d’ici peu. Je me levais pour lâcher sa main et venir lui déposer un baiser sur le front.
« -Je vais rester avec toi.»
Je me levais pour sortir de la chambre. J’allais laisser les gens le transférer, enfin, surement que la mademoiselle qui s’occupait de lui allait revenir, mais en attendant j’allais appeler. Je me dirigeais un peu plus loin alors que je composais son numéro. Surement que j’allais la réveiller. Les premiers coups ne furent pas un franc succès et je tombais sur la boîte vocale. C’est certain qu’elle devait être en train de dormir. Je composais le numéro jusqu’à ce que la voix de Jaymee se fasse entendre, une voix rouée, je venais de la réveiller, mais je m’en fichais. J’allais lui dire de venir tout de suite.
« -Jaymee.. J’ai besoin de toi.» Bon. Je me remettais à pleurer. « -Jeremiah est dans le coma. Viens à l’hôpital s’il te plait!»
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mar 28 Juin 2011 - 4:20
La tête posée sur le torse de mon petit ami, je voyais les minutes défiler sans parvenir à fermer les yeux. Minuit était passé et il était impossible pour moi de m'endormir. Encore une insomnie. J'enviais Wyatt qui s'était endormi depuis un bon moment. Depuis l'attentat, je me trouvais incapable de trouver le sommeil. Je mettais des heures à m'endormir et lorsque je dormais, les cauchemars étaient fréquents. Je me réveillais au beau milieu de la nuit en sursaut, parfois, je remarquais que des larmes avaient coulés sur mon visage. Les images de la journée de l'attentat me hantaient l'esprit. L'explosion, la foule apeurée, les larmes, les hurlements déchirants. Je revoyais l'horreur. Dans mes cauchemars, d'autres attentats sévissaient à l'intérieur de Wellington et semaient la pagaille à travers la ville. L'autre nuit, je me suis réveillée en pleurant parce que dans mes songes, Wyatt était mort. J'ai mis plusieurs minutes à m'en remettre constant que Wyatt était bel et bien vivant et étendu près de moi. Le fait l'avoir cru mort l'espace de plusieurs minutes le jour de l'attentat m'avait profondément remué et il était difficile d'oublier ça, d'oublier tout ce que j'avais vu ce jour-là. L'attentat était le drame de trop dans ma vie. Comme si il ne suffisait pas de se retrouver mêler à un carambolage, sans parler de la conférence qui avait très mal tourné. C'était trop en l'espace de six mois, trop pour une seule personne. Je ne pouvais en encaisser davantage. J'étais véritablement très perturbée depuis l'attentat et Wyatt m'avait gentiment accueillit chez lui. Je pense qu'il s'inquiète beaucoup pour moi, du moins, il en à l'air. J'étais bien mieux ici à ses côtés que toute seule chez mes parents, dans ma chambre. L'idée de le savoir avec moi me rassurait. Je restais blottie contre lui, fermant les yeux derechef pour essayer de m'endormir. J'étais morte de fatigue, les dernières semaines avaient été difficiles. Finalement et au bout d'un temps interminable, je finis par trouver le sommeil.
Une sonnerie se mit à retentir. Qu'est-ce que c'était ? J'eus du mal à sortir de mon sommeil tandis-ce que mes rêves m'échappaient à mesure que la musique se faisait entendre. Je réalisais qu'il s'agissait de mon téléphone portable. Qui est-ce qui pouvait appeler à une heure pareille ? Je me redressais et attrapais mon portable avant de décrocher : « Allo ? » - dis-je encore à moitié endormie. Je jetais un coup d'oeil vers le réveil. Je m'étais endormi une heure, une heure et demi plus ou moins - « Jaymee.. J'ai besoin de toi. Jeremiah est dans le coma. Viens à l'hôpital s'il te plait ! » - Alors que j'étais encore à moitié à l'ouest, ses paroles me secouaient. Quoi ? Jeremiah ? Coma ? Hôpital ? Je pouvais entendre Jordan pleurer. Immédiatement, une boule se forma l'intérieur de mon ventre. Ce que me disait Jordan était dur à encaisser. On redoute toujours de se retrouver réveiller au milieu de la nuit par un coup de téléphone comme celui-ci, annonçant qu'un proche se retrouve l'hôpital. J'essayais de ne pas me mettre à paniquer maintenant, c'était pas le moment. Sous le choc, j'étais restée silencieuse quelques minutes - « Je... J'arrive tout de suite d'accord ? Tu me diras ce qui s'est passé... je... je raccroche, j'arrive. » - Il y'avait de quoi être bouleversé par cette nouvelle. Qu'était t-il arrivé Jeremiah ? Avait t-il eu un accident pour se retrouver dans le coma ? Je craignais le pire. C'était mon frère de coeur qui se retrouvait dans le coma, sur un lit d'hôpital. Je raccrochais le téléphone pour composer un nouveau numéro, celui du service taxi. Ni moi, ni Wyatt n'avions de voiture, je n'avais pas d'autre choix - « Wyatt, Wyatt, réveille-toi ! » - Il semblant encore dormir ou n'être réveillé qu'à moitié. Je l'ignore. Je le secouais quelque peu pour qu'il se réveille. Je n'avais pas le temps, ni l'esprit à le réveiller en douceur. Il fallait qu'il vienne avec moi. Jeremiah est son meilleur ami - « Il... on doit aller à l'hôpital. Jordan m'a appelé. C'est Jeremiah... il est dans le coma. » - D'un bond, je me levais, allumait la lumière - ce qui m'éboulit d'ailleurs - J'attrapais les premiers vêtements que j'avais sous la main pour m'habiller : Un jean et un tee-shirt gris. J'accrochais mes longs cheveux en vitesse, ne prenant même pas le temps de les brosser ou de passer devant la glace pour voir ma tête. J'avais a coup sur de grosses cernes sous les yeux. Peut importe. Je m'agitais, faisant les cents pas alors que j'espérais voir le taxi arrivé très rapidement. Jeremiah et Jordan avaient besoin de nous. Ils étaient tous les deux des amis très proches pour moi.
It's Wyatt J. Matthews
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mar 28 Juin 2011 - 6:30
Bip bip bip bip bip. Je me renfrognais et tournais la tête sur le côté, quel bruit aussi affreux pouvait me réveiller en pleine nuit ? Une lumière arrogante pointait le plafond et mes yeux s'ouvrirent pour en distinguer la couleur blafarde. C'était son téléphone, décrétais-je en sentant la respiration de ma petite-amie sur mon cou. Elle se détacha de moi pour saisir le cellulaire et dire : « Allo ? » de sa voix mal réveillée, je haussais les sourcils et grognais un « allez au diable » dans ma barbe avant d'enfouir ma tête sous l'oreiller, je fus tenté par arracher le mobile et le jeter par ma fenêtre, pas sûr qu'elle apprécie, elle avait l'air de bien s'en servir, contrairement au mien, pourquoi m'avait-elle acheté un téléphone aussi récent ? N'avait-elle pas put se contenter d'un bon vieux frigo qui résiste à tout ? « Wyatt, Wyatt, réveille-toi ! » Je soupirais, encore un cauchemar ? J'ouvrais rapidement les yeux et distinguais avec peine les yeux affolés de ma petite amie. « Il... on doit aller à l'hôpital. Jordan m'a appelé. C'est Jeremiah... il est dans le coma. » Je ne prononçais pas un mot, restant figé tandis qu'elle s'était précipitée pour allumer la lumière, nous aveuglant au passage. Je n'en profitais même pas pour la voir s'habiller, comme bloqué. Ce ne fut que lorsqu'elle appela un taxi que je réagissais, bondissant hors du lit pour enfiler un vieux jean troué -pourquoi ne l'avais-je pas jeté comme les autres?- et un pull en lin beige coll V très léger sur mon torse nu. Jaymee s'agitait, marchant dans tous les sens et dans un espace confiné d'environ trois mètres, je ne lui parlais pas, je ne l'enlaçais pas, je ne lui portais aucun regard, je l'ignorais totalement, le regard porté sur la route sombre. Il était deux heures du matin, et je détestais cette heure là pour une raison bien simple, on appelle à ces heures que pour annoncer une mauvaise nouvelle et je détestais cette nouvelle, je n'avais écouté qu'à moitié de toute manière... je n'avais compris que le mot jeremiah et le mot coma. Les deux n'allaient pas très bien ensemble à vrai dire. Nous montâmes immédiatement dans le taxi lorsqu'il se présenta à nous et ce fut dans un silence tonitruant que nous nous rendîmes à l'hôpital de Wellington alors que je n'avais prononcé aucun mot depuis qu'elle m'avait annoncé la raison, le but de notre escapade nocturne. Les images défilaient dans ma tête. Les voix, les couleurs tournoyaient dans un flot continuel qui s'engouffrait dans mes yeux à mesure que le paysage changeait, de seconde en seconde. Le chauffeur respectait notre silence et ne cherchait nullement à nous parler pour se concentrer sur la route, il valait mieux pour lui. Main crispée sur le téléphone, je dut le lâcher parce qu'il me faisait mal, ce fut à ce moment, alors que je regardais l'écran que je pensais immédiatement à Dirk, le meilleur ami de Jeremiah et je me demandais aussitôt qu'avait été cette réalité quand je n'y existais pas, quand je n'existais pas à leur yeux mais dans ceux des autres. N'ayant aucune réponse à cette question, je tapais rapidement un sms, bref, concis, je ne m'étalais pas : « Jeremiah est dans le coma. RDV à l'hôpital. Wyatt. » J'envoyais le texto à Dirk James Grant. Le grand Dirk Grant comme je l'appelais pour me moquer de lui. L'heure n'était pas à la plaisanterie et je baissais immédiatement la tête tandis que Jaymee courrait comme une folle vers la porte d'entrée, je payais avec ma carte bleue et ne portais aucune attention à la somme pour une fois. Rejoignant ma petite amie, je l'entendis parler rapidement de notre ami commun lorsqu'on nous indiquait le service de chirurgie. Ça s'annonçait mal, ça voulait dire grands blessés ou du moins ceux qui avaient nécessité une opération, en fait je n'en avais rien... Nous prîmes l'ascenseur dans le même silence que dans le taxi et poursuivîmes notre course folle vers l'accueil ou une secrétaire médicale nous fit attendre car Jeremiah devait être transféré ici d'une minute à l'autre, elle n'avait pas plus d'informations. Ce fut le regard toujours vide que je vis une amie que je connaissais bien, une crinière blonde que j'aurais reconnu entre mille, je restais toujours aussi figé, le regard aussi absent.
It's Invité
Invité
Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mar 28 Juin 2011 - 8:58
Il y a des moments où un étau vous enserre le cœur. Du lever au coucher du soleil, sans que vous ne sachiez à quoi cela est dû. Vous ne réalisez pas ce qui vous arrive, vous le ressentez, comme spectateur d’un instant ultime. Ce qui vous entoure passe très vite au second voire au troisième plan. Vos pensées se mélangent, votre corps se contracte, tous vos muscles se tendent. Votre vision perds de son champs, plus rien n’a d’importance pas même ce qui l’est vraiment. Vous vous sentez essoufflé, atteint de tachyarythmie, comme un homme à terre. Pourquoi n’avez-vous rien fait ? Pourquoi ne l’avez-vous pas vu venir ? Anticipé ? Pourquoi cela vous arrive à vous et à votre entourage ? Pourquoi tant de pourquoi ? Puis, vous vous rendez compte que ce n’est pas en blâmant que les choses s’amélioreront. Bien au contraire, les choses ne s’améliorent pas. Elles observent des progrès mais pas d’amélioration sinon, ce serait trop facile. S’il est une certitude sur cette terre, justement, c’est que la vie est éphémère.
Quelque chose au fond de moi le savait. Comme le bruit d’un scarabée, la vue d’une chouette en pleine nuit : foutaises ou croyances, j’aimais à croire que dans ces boniments de grands-mères, il existait une part infime de vérité. Ma journée avait été longue.Monotone.Merdique. Mais je le savais. Au fond de moi, cet instinct étrange m’avait mis en garde. Dès le réveil, le midi, à 19h00 le soir même, au coucher lorsque Johéline était venue me rejoindre dans le lit. J’avais eu ce pressentiment. Je l’avais encore lorsque je tentais de cligner les yeux. Allongé aux côtés de ma petite amie, je regardais le plafond, évitant par ce biais de balader mon regard sur la nouvelle nuisette qu’elle avait revêtit pour la première fois, ce soir-là. Taupe, brodée de dentelle sur l’avant avec une encolure complétement obscène : une torture visuelle pour tout être doté d’un semblant d’appétit sexuel. Je lui souriais, les images qui me venaient en tête à cet instant-là étaient à des lieux de ce qui m’attendait : réjouissantes, excitantes …complétement interdites – du moins auraient dû l’être-. Information substantielle : Johéline avait retiré le plâtre qui ornait sa jambe mais conservait celui qui lui bloquait le poignet : tant pis, avais-je pensé. Elle aussi l’avait fait exprès. Je me tournais alors vers elle, le sourire devenu carnassier, je la mirais avec des yeux de prédateurs, oui, elle ressemblait à un exquis morceau de viande coincé dans un bout de tissu que je jugeais de « facultatif ». Je me relevais aussi furtif qu’un félin fendant sur sa proie tandis que j’enlevais le t-shirt que je portais. Pas besoin de paroles pour exprimer ce que j’avais dans la tête, elle non plus, d’ailleurs. Mes lèvres vinrent aussitôt presser contre son cou tandis que mes mains prenaient un soin d’orfèvre à lui retirer la soie superflu qui lui couvrait la peau. Ses mains m’agrippèrent alors que je capturais ses lèvres de ma bouche. L’atmosphère s’était chargée d’une tension palpable lorsque mon cellulaire se mit à vibrer : « On s’en fiche » pensais-je de prime abord. Je poursuivais ma partie de jambe en l’air, je ne sais pourquoi, ni même comment, mes yeux s’étaient posés sur le réveil qui indiquait 2h15. Personne n’envoi des messages à une heure pareille. Personne, dans une situation « normale ». Personne sauf si…je stoppais mon élan, décidant d’y jeter un coup d’œil, vous savez au cas où. Juste au cas où. Johéline contrariée me mirait offusquée « Désolé …je préfère savoir s’il s’agit d’une urgence ». Consciencieux, je m’emparais du téléphone :qui indiquait la mention « 1 nouveau message » et appuyais sur la touche appropriée : il était de Wyatt « Jeremiah est dans le coma. RDV à l'hôpital. Wyatt. » Je dû bien rester amorphe quelques dizaines de secondes avant d’être interrogé par une Johéline perdant patience. Une voix, surement celle de ma conscience vint me narguer alors d’un « Je te l’avais bien dit » tandis que je me tournais vers ma petite amie, la mine déconfite : « C’est Jer’…parait qu’il est dans le coma ». Dénué de tout sentiment, la phrase. Rien, mon apparence demeurait placide alors que…BORDEL… Je quittais le lit aussitôt attrapant le t-shirt que j’avais ôté et enfilais un jean soigneusement plié qui trônait sur une chaise faisant signe à Johéline de s’habiller. Merde, merde, merde ! Mes yeux faisaient des aller-retour sur le cadran de ma montre comme si la survie de mon meilleur pote dépendait de ma venue. Alors que je me prenais la tête entre les mains, je sentis une main sur ma nuque, un vague chuchotement auquel j’hochais la tête en guise de réponse : « T’inquiète, j’vais aller ». Avais-je le temps de prendre le volant ? L’hôpital n’était pas aussi proche que ça et allait-il encore être en vie d’ici à ce que j’y arrive ? Bonne question, il ne m’en pas fallu davantage pour opter pour la méthode la plus expresse : Voler. Utiliser une fois de plus, le don dont j’avais été pourvu. Peut-être que pour une fois, il me serait vraiment utile. Je courais dans mon jardin, mes pas emboîtés par ceux de Johéline : « Viens par-là ma belle, on n’a pas de temps à perdre ». Je me concentrais et esquissais un bon prenant ainsi une propulsion nécessaire pour notre envol. 2 minutes, 35 secondes. Le temps qu’il me fallut pour atterrir sur le toit marqué d’un grand H de l’hôpital de Wellington, ma main serrant celle de Johéline, que je ne quittais pas. Par chance, la porte qui menait aux escaliers était restée ouverte, nous l’empruntions avec célérité. Dire que nous avions dû prendre le chemin rétrograde pour pouvoir connaitre l’emplacement où se trouvait Jeremiah ! « La chambre de Jeremiah Mason , s’il vous plait ». La standardiste - ou je ne sais- nous indiqua le service de chirurgie : « T’as entendu Jo ? Service de Chirurgie, ça y est, il ne va pas s’en tirer !». Nous prîmes aussitôt l’ascenseur, mes doigts entrelaçant ceux de Johéline. Lorsque les portes s’ouvrirent, mon regard fut attiré par des visages familiers. Wyatt, Jaymee…Je pressais le pas, me dirigeant vers eux, lâchant la main de ma petite amie, je crachais : « T’as rien trouvé de mieux qu’un sms ? ». Il fallait que je m’en prenne à quelqu’un.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mer 29 Juin 2011 - 0:52
Ne plus avoir ce plâtre changeait la vie de la jeune femme, fini l'assistanat, fini les demandes ou permissions. Elle pouvait enfin bouger et agir comme elle le voulait. Elle pouvait prendre une douche « normalement », elle pouvait enfin s'accroupir, se baisser sans qu'elle soit gênée. Elle avait du patienter près d'un mois avec ce fichu étau. Maintenant elle était tranquille. Elle avait retrouvé un semblant d'autonomie. Cela faisait seulement trois jours qu'elle avait retiré son plâtre mais elle avait toujours aussi mal. Elle essayait de la « ménager » comme lui avait demandé Dirk mais ce n'était pas évident. La douleur était toujours là. En plus, Johéline n'aimait pas rester assise sans ne rien faire. En plus, elle se retrouvait souvent seule vu que Dirk travaillait. Elle faisait donc des efforts pour ne pas trop se fatiguer. Elle s'occupait de la maison, comme une bonne femme d'intérieur, ce qu'elle détestait en fait, elle voulait reprendre son boulot, le plus vite possible. Mais pour l'instant, c'était impossible. Elle avait encore son plâtre au poignet. Ce jour là, elle était passée au commissariat. Elle avait salué quelques collègues et son père l'avait royalement évité pendant toute cette visite. Pas une seule fois en un mois, il ne lui avait adressé la parole. Pas une seule.
Ce soir là, Dirk et elle étaient sortis en ville, pour diner. Cela arrivait de temps en temps. Maintenant qu'ils n'avaient plus besoin de se cacher, ils pouvaient enfin sortir ensemble, comme un vrai couple, la main dans la main. Le dîner s'était un peu éternisé, profitant de la bonne soirée, du temps clément. Il était assez tard quand ils sont sortis du restaurant. En même temps, Dirk ne travaillait pas le lendemain, alors ils pouvaient se coucher à l'heure qu'ils voulaient. C'est pour cette raison qu'ils avaient décidé d'aller au cinéma. Cela faisait un bail qu'ils n'avaient pas fait une sortie de ce genre. Et c'est vers 1h30/2h du matin qu'ils sont revenus chez eux. Johéline se changea dans la salle de bain, enfilant une nuisette avant de se brosser ses longs cheveux qui tombaient sur ses épaules. Elle regagna la chambre alors que son petit-ami était déjà dans le lit. Elle jeta un œil à ce dernier avant de prendre en main la bouteille d'eau qu'elle avait posé sur la table de chevet. Elle en but une gorgée avant de se mettre dans le lit. Il faisait encore très chaud et même sa nuisette, aussi fine soit-elle n'arrivait pas à la rafraichir. D'ailleurs, elle ne mit même pas le drap sur elle, c'était trop. Elle jeta un œil à Dirk et elle remarqua qu'il l'observait. Elle esquissa un sourire, posant sa tête sur l'oreiller. Elle n'avait pas de mal à remarquer qu'il avait une idée perverse en tête. Cela la fit sourire encore plus quand elle le vit se relever et retirer le tee-shirt qu'il portait avant de fondre sur elle et de déposer ses lèvres sur son cou. Elle passa ses mains sur son dos alors qu'il lui enlevait sa nuisette. Décidément il n'avait pas été utile longtemps ce bout de tissu. Il s'embrassèrent alors qu'elle faisait promener ses mains sur le corps de son petit-ami. Elle avait posé ses mains sur le caleçon de son amour, s'apprêtant à lui retirer quand elle entendit le bruit du téléphone de ce dernier. Jo' soupira légèrement quand Dirk préféra y jeter un œil. La jeune femme se redressa. 2H15. Qui téléphonait à cette heure? A moins que ce soit vraiment grave. Elle fronça les sourcils quand Dirk tourna son visage sur elle. « C’est Jer’…parait qu’il est dans le coma » A ses mots, elle fut très surprise. Jeremiah? Que s'était-il donc passé? Elle vit son petit-ami se lever précipitamment du lit et commencer à s'habiller. Elle se leva à nouveau et s'habilla, piochant directement dans la penderie toute proche. Elle mit un jean et une blouse bleue à manches courtes. Elle enfila rapidement des ballerines avant de jeter un œil à Dirk. Elle le vit prendre sa tête entre ses mains. La dernière fois qu'elle l'avait vu ainsi, c'était quand elle avait ouvert les yeux à l'hôpital après son intervention qui avait duré six heures. Elle s'approcha de lui et passa une main sur sa nuque. « Dirk... » « T’inquiète, j’vais aller » Jo' le suivit jusqu'au jardin, avec un peu de mal. Elle avait mal à sa jambe et elle ne voulait pas faire d'effort sauf que là, c'était une urgence. Elle se laissa enlacer alors que Dirk prenait son envol. C'est sur qu'ainsi, c'était plus simple et rapide. Sauf que Jo avait le vertige.
Mais le « vol » fut rapide et il se retrouvèrent rapidement devant l'accueil de l'hôpital. Jeremiah était en chirurgie. « T’as entendu Jo ? Service de Chirurgie, ça y est, il ne va pas s’en tirer !» « Mais non, ne pense pas ça, jsuis sûre qu'il va s'en sortir. » La policière le suivit jusqu'à l'ascenseur, sa main dans la sienne. Elle sentait son petit ami très nerveux. Normal dans ce genre de situation, Jeremiah était son meilleur ami. Elle lui jeta un regard, toutefois inquiète. Quand l'ascenseur s'ouvrit, Johéline aperçu rapidement Jaymee et Wyatt. Ils s'avancèrent vers eux avant que Dirk ne lache la main de la jeune femme pour s'en prendre à Wyatt. Jo' attrapa son petit-ami par le bras. « Dirk, ce n'est ni le moment, ni le lieu. » Elle regarda Matthews qui semblait à mille lieux d'ici...le choc peut-être. Puis elle posa mon regard bleuté sur Jaymee. Johéline appréciais Jay, mais elle aurait vraiment voulu la retrouver dans d'autres circonstances. « Est-ce que vous avez eu des nouvelles? Que s'est-il passé? » Je vis ensuite une jeune femme venir vers eux. Elle ne l'avait jamais vu, mais elle était accompagnée d'une interne. L'interne qui s'était occupée de Jo' après l'attentat. Ils attendaient tous les quatre des nouvelles de Jeremiah. Ils étaient suspendus aux futures paroles des deux jeunes femmes.
Spoiler:
Rappel de l'ordre de passage, à suivre:
- Katharina - Jordan - Jaymee - Wyatt - Dirk - Johéline - La mère de Jeremiah
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mer 29 Juin 2011 - 9:09
« Thorax ouvert, accident de pêche, tombé dans l’eau, écorché par l’avant du bateau, sublime. » Me dit l’interne, la bouche pleine de madeleines qu’un couple nous avait fait pour nous remercier d’avoir « sauvé » leur fils. J’arquais un sourcil « et moi, j’ai le type qui a eu un avc », murmurais-je, agacé qu’il ait tout le temps les traumas intéressants. « Parait que Spinozz t’as laissé voir. » Ajouta-t’il bouche aussi pleine que la précédente. « Ouais… c’était sublime. » Répondis-je, songeuse. Puis, je tapais sur la table, attirant réellement son attention. « J’téchange l’avc contre le thorax. »« Tu rêves ma vieille… l’autre fois j’me suis laissé avoir mais n’y compte plus, ma belle. » « Je retiens Cory. La prochaine fois, j’te bip pas, tu peux rêver ! » Je lui tapais l’épaule, histoire de former un bleu qui puisse lui rappeler notre conversation. Me levant avant qu’il ne puisse contester, je regardais à travers la vitre l’accueil du service de chirurgie et remarquais qu’un petit attroupement s’était formé dans le couloir. Une infirmière s’était avancée vers le groupe tandis que je remarquais la petite blonde que j’avais accompagnée en salle de réveil à l’étage inférieur. Ce devait donc être la famille ou les proches. Je me dépêchais et arrivais à son niveau, lui murmurant. « Monsieur Mason est remonté, je suppose. » Il s’agissait à la fois d’une question et d’une affirmation. Je m’avançais vers le groupe d’amis lorsqu’une petite femme –toujours plus grande que moi, cela dit– vêtue d’une blouse bleue posait une question que tous semblaient se poser : « Est-ce que vous avez eu des nouvelles? Que s'est-il passé? » Je m’immisçais alors à travers le groupe et me sentais ridiculement petite face à tous ses gens et je ne pouvais que remarquer que les femmes semblaient toutes plus jolies les unes que les autres. Je n’ai jamais été confrontée à autant de beauté, il faut dire que j’ai eu tellement de moches… ce n’était pas sans me déplaire bien que cela soit inapproprié. Mon regard se porta rapidement sur la petite brune aux yeux verts, tout à fait mon genre. Quoi qu’il en soit, je pris un visage empreint de compassion et déclarais d’une voix posée. « Vous devez être les proches de Monsieur Mason. Suivez-moi, s’il vous plait. » Je leur indiquais une petite salle en face, nous devions en parler en privé et dans une salle adéquate et non pas autour du lit du malade en commentant. Je montrais les chaises du regard et m’excusais, le temps d’aller chercher le dossier du patient. En principe, nous devions révéler les informations à la famille du proche seulement (à moins que Monsieur Mason n’ait pas d’amis mais que de la famille et tous approximativement du même âge, peut-être étaient-ils tous cousins) mais je décidais une fois de plus de ne pas respecter la procédure, j’étais fatiguée et je n’avais pas envie de me compliquer l’existence. Je m’assis à mon tour en bout de table, dominant la salle et les regards. « Monsieur Mason a été admis à 23h25 pour maux de têtes. Il s’est avéré qu’il faisait un AVC, un accident vasculo-cérébral causé par un caillot. » Devais-je néanmoins parler de tumeur ? J’hésitais un instant, il fallait que j’en parle à la jolie blonde, puisqu’elle portait son enfant, elle devait savoir un minimum de choses. « Nous l’avons opéré pour soulager les fibres nerveuses et l’avons plongé dans un coma artificiel afin de lui permettre de récupérer. » Je posais calmement les choses. Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais accéléré la cadence. « Nous pensons qu’il se réveillera d’ici quelques jours, deux semaines au maximum, le temps variant entre les patients. » Partir ou… rester… Partir, je me sentais mal à l’aise et prétextais : « Si vous avez des questions, je serai de retour d’ici une heure. » Je regardais l’horloge. « Monsieur Mason vient d’être remonté, je vous laisse cette salle à disposition. » Comment annoncer la fin ? Eh au fait, les amis c’est deux par chambre ? Ou je précise que c’est deux par chambre… « Vous pouvez le voir en A205 c’est juste en face. Deux par chambre. » Très bancal, tant pis. Je leur adressais un mouvement de tête et détalais rapidement. J’ignorais totalement que je devrais, à mon retour, faire face à la mère du jeune journaliste…
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Mer 29 Juin 2011 - 12:19
J’étais sortie de la pièce où j’avais passé presque deux heures devant Jeremiah. Ça me brisait toujours le cœur de le voir étendu sans que je puisse lui adresser la moindre parole, sans qu’il ne puisse me sourire ou me rassurer comme il savait si bien le faire. Je me sentais totalement impuissante face à cette situation et je m'en voulais de n'avoir rien fait. Qu'est-ce que j'aurais pu faire de toute façon? J’avais besoin d’être seul avec lui et même si j’appelais Jaymee avant, elle n’aurait pas pu entrer alors je savais que c’était mieux d’attendre qu’il le transfère de chambre. Pendant ses quelques heures à tenir sa main et lui parler de tous les beaux moments que nous avions pu passer ensemble, j’avais réalisé que je l’aimais comme je n’avais jamais aimé auparavant. Quand il allait ouvrir les yeux, je voulais lui dire à quel point il était important pour moins, à quel point je l’aimais et à quel point je ne voulais pas le perdre. Peu importe ce qu’il pensait de nous, ce qu’il pensait de moi, j’avais besoin de lui dire à quel point il était un homme important dans ma vie. Non, plutôt à quel point il était essentiel à ma vie. Une chose était certaine, je l’aimais, je voulais veiller sur lui autant qu’il voulait le faire pour moi et je comptais tout faire pour le rendre heureux. Je l’aimais. S'il ne se réveillait pas? Cette pensée me terrifiais. J'allais regretter toute ma vie de ne pas lui avoir dit à quel point il était quelqu'un de formidable et comment je l'aimais.
Après ce moment avec lui, je me levais pour appeler à Jaymee et aussitôt que j’entendais sa voix, je me remettais à pleurer comme une Madelaine. J’avais hâte de la voir arrivée parce que je n’avais jamais été aussi nerveuse de toute ma vie. J’étais en train de m’imaginer le pire du coup, j’avais de la difficulté à reprendre le contrôle sur moi. Qu’est-ce que j’allais faire s’il ne se réveillait pas? J’allais être seule avec ce bébé et perdre l’homme que j’aimais plus que tout. J’avais peur et ce stress n’était surement pas bon pour le petit être qui était en train de prendre forme au fond de moi. J’attendais dans le couloir pour la voir arrivé, parce qu’ils étaient en train de faire le transfert de toute façon et après un moment, une infirmière venait me voir pour me dire qu’un groupe de personne venait d’arriver. Je me dirigeais avec elle, vers eux, j’avais encore les larmes aux yeux. Pour le moment, j’étais juste stoïque devant autant de gens et je ne savais pas quoi leur dire, je savais que je n’allais pas prendre les bons mots et je ne voulait pas les alarmer plus qu'ils ne l'étaient déjà. D’une certaine façon, j’étais contente que la personne qui s’occupait de son dossier arrive au bon moment et nous fasse entrer dans une salle pour expliquer une fois de plus ce qui se passait. Je ne tirais pas plus d’informations que tout à l’heure et je me demandais pourquoi il avait pu avoir un ACV. Il était en bonne santé non?
Je me taisais depuis le début, mais j’avais vraiment besoin de parler à Jaymee, j’avais besoin de me vider le cœur plus que tout et elle était la seule avec qui j’avais envie de parler. Quand elle annonçait que c’était deux par chambre je me dirigeais vers elle, me plaçant entre elle et Wyatt et je le prenais par le bras. Je me penchais vers elle pour lui parler à l’oreille entre quelques sanglots retenus. J’allais finir par m’évanouir avec tout ce stress et cette ambiance. Ce n'est pas que je ne voulais pas faire connaissance avec les autres proche de Jeremiah, c'était important pour moi mais en ce moment, disons qu'il allait surement me pardonner de ne pas allez leur serrer la main. J'avais jeter un regard compatissant à Wyatt, j'avais même glisser ma main rapidement sur son bras en passant à côté de lui mais sans plus. Il fallait que je parle avec Jaymee.
« -Il faut que je te parle. Tu peux venir avec moi?»
Je ne le disais pas très fort, mais surement que Wyatt allait avoir entendu que je voulais la voir seule à seule. C’était seulement deux pas chambres alors autant les laisser entre et j’allais lui parler pendant que les autres allaient le voir. Je la tirais doucement par le bras pour me diriger à quelques mètres de la chambre et je me jetais dans ses bras pour éclater en sanglots une fois de plus. C’est d’elle dont j’avais besoin et elle était là, je pouvais enfin parler à quelqu’un en qui j’avais confiance et qui allait m’aider. Je le savais. Une fois quelques minutes dans ses bras à me vider de toute l’eau que je devais avoir dans le corps je me reculais pour glisser une main sur mon visage pour essuyer mes larmes.
«Oh mon dieu Jaymee. Je ne sais pas quoi faire…C’est terrible. J’ai tellement peur qu’il ne se réveille pas. Je ne sais pas ce que je vais faire si c’est le cas. Je ne veux pas le perdre et je sais que personne ne le veux ici.» Je marquais une pause pour avaler un sanglot. «Nous avons passé quelques jours ensemble et nous nous sommes rapprochés, je pensais que tout allait bien, mais visiblement il y a quelque chose que je ne sais pas. Jaymee. J’ai tellement peur…Je suis incapable de placer une seule pensée cohérente.. Je.. J’en peux plus.» Je me mettais à pleurer une fois de plus incapable de me retenir. C’était trop pour l’émotive que j’étais. « -Je m’excuse.. Je ne te laisse même pas le temps de le voir et je suis là.. à dire n’importe quoi. J’aurais dû voir que quelque chose n’allait pas? Comment j’ai pu louper ça?»
Je parlais à une vitesse folle et elle devait se demander pourquoi je lui disais tout ça et pourquoi je paniquais autant. Le fait est.. Que je n’avais jamais eu aussi peur de toute ma vie. Perdre Jeremiah était une chose des plus terribles pour moi parce que d’un, je l’aimais et ensuite il était le père de mon enfant. Je ne voulais pas que mon enfant vive la même chose que lui et je voulais qu’on soit une famille heureuse. Jeremiah. L’homme que j’aimais depuis des années était dans le coma et je ne pouvais rien faire. Je me sentais totalement impuissante face à la situation. J’aurais dû voir que quelque chose n’allait pas.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Jeu 30 Juin 2011 - 2:17
Je me complaisais dans le silence, essayant de rassembler mes idées. Jeremiah et coma. Je détestais que cela soit assimilé ensemble. Je n'adressais pas un mot, pas un regard à Wyatt. J'étais sous le choc de la nouvelle. Dans mon esprit, les mots qu'avait prononcé Jordan au téléphone tournaient en boucle. Jeremiah. Le coma. Non pas possible ! Réveillez-moi ! Je suis dans un cauchemar ! Pourquoi Jeremiah ? Lorsqu'on arrivait à l'hôpital, on nous indiquait le service de chirurgie et je me mis à paniquer davantage. Cela ne présageait rien de bon. Mon frère de coeur avait dû être opéré, mais pour quelle raison ? Un accident ? Cela ne pouvait être autre chose. Jeremiah était en bonne santé, non ? Rapidement, Dirk et Johéline nous avaient rejoint en haut, au niveau chirurgie. Les voir ensemble ne m'étonnait pas du tout, puisqu'au court d'une conversation, j'avais appris que Johéline était avec Dirk. J'aurais préféré les revoir dans d'autres circonstances, autour d'un dîner tous ensemble. Dirk crachait des mots au visage de Wyatt alors que Johéline essayait de calmer les choses. Je suppose que son copain avait besoin de s'en prendre à quelqu'un, mais ce n'était pas le moment ! Je lançais un regard à Wyatt. Il n'avait pas l'air d'aller bien... C'est stupide, comme si nous pouvions aller bien. On venait d'apprendre que notre ami se trouvait dans le coma. J'apercevais Jordan se diriger vers nous, les larmes aux yeux, les expressions de son visage d'une tristesse désarmante. Est-ce que j'allais réussir à ne pas me mettre à pleurer ? C'était peu probable. J'essayais de reprendre mon souffle, alors que Johéline demandais si on avait eu des nouvelles. Jordan était arrivé avec une interne qui nous indiqua une petite pièce en face. C'est sûrement elle qui avait la réponse à toutes nos questions. Je voulais savoir ce qui s'était passé. J'entrais dans la pièce, lançant un regard à Wyatt. J'avais peur de ce que l'interne avait à nous dire, peur d'entendre que l'heure était grave, que Jeremiah était dans un état critique, qu'il était probable qu'il ne se réveille pas. J'attrapais la main de mon petit ami, entremêlant mes doigts avec les siens. Il fallait que je me prépare au pire. L'interne n'avait pas encore dit un mot que mes yeux s'étaient déjà mit à briller. Je retenais mes larmes et une boule se forma au niveau de ma gorge. Cela me faisait respirer avec difficulté. La jeune interne prit enfin la parole. Jeremiah avait fait un accident vasculo-cérébral et avait subit une opération avant d'être plongé dans un coma artificiel. Je resserrais ma prise sur ma main de Wyatt, essayant de garder le contrôle de mes émotions. C'est une chose qui s'avère très difficile pour quelqu'un de sensible. J'ignore comment certaines personnes font pour parvenir à toujours dissimuler leurs émotions. J'imagine que c'est ce qu'on appelle être fort. J'avais l'impression que la jeune femme ne nous avait pas tout dit, qu'elle nous donnait le minimum d'informations. Elle nous laissa après avoir annoncé que nous pouvions aller voir Jer deux par deux. Derechef, mes yeux se portaient sur Wyatt et j'ouvrais enfin la bouche - « Tu tiens le coup ? » - Cette question était stupide, mais je voulais m'assurer que « ça allait ». Jordan arriva près de Wyatt et moi, me murmurant des mots à l'oreille - « Oui, bien sûr » - répondis-je souffle à peine audible alors qu'elle avait demandé à me parler en aparté - « Je reviens. » - Annonçais-je à Wyatt, relâchant sa main avant de me laisser entraîner plus loin par Jordan. La blondinette me surprit en se jetant dans mes bras. Je n'avais pas beaucoup l'habitude de ce genre d'étreinte. J'avais passé un peu plus de quatre années à éviter tous les contacts, même les plus brefs. Les étreintes avaient été interdites pour moi. Je resserrais mes bras autour de Jordan, la serrant contre-moi. Elle allait me faire pleurer. J'étais censée la soutenir, je devais me montrer forte. Elle tenait beaucoup à Jeremiah. Je savais qu'elle en était amoureuse. Je sais ce que ça fait d'avoir peur de perdre celui qu'on aime, parce que j'avais déjà cru perdre Wyatt. Je sentis quelques larmes coulées le long de mes joues. Je n'étais plus capable de les retenir. Je pleurais en silence et notre étreinte dura quelques instants. Je n'avais pas envie de me décoller de ses bras. Elle desserrait notre étreinte, essuyant ses larmes et je fis de même - « Oh mon dieu Jaymee. Je ne sais pas quoi faire…C’est terrible. J’ai tellement peur qu’il ne se réveille pas. Je ne sais pas ce que je vais faire si c’est le cas. Je ne veux pas le perdre et je sais que personne ne le veux ici. Nous avons passé quelques jours ensemble et nous nous sommes rapprochés, je pensais que tout allait bien, mais visiblement il y a quelque chose que je ne sais pas. Jaymee. J’ai tellement peur…Je suis incapable de placer une seule pensée cohérente.. Je.. J’en peux plus. Je m’excuse.. Je ne te laisse même pas le temps de le voir et je suis là.. à dire n’importe quoi. J’aurais dû voir que quelque chose n’allait pas? Comment j’ai pu louper ça? » - Elle ne s'arrêtait plus de pleurer. Je détestais voir mon amie si triste. Jordan et moi nous connaissions depuis des années. Je crois que cette situation était la plus difficile que nous ayons jamais eu à surmonter. Jordy était en pleine de panique, d'angoisse. Je le lisais sur son visage, le ressentais dans le son de sa voix. Elle avait un débit de parole accéléré. Que pouvais-je faire ? Il fallait qu'elle se calme. J'avais l'impression que si elle continuait ainsi, elle finirait par faire un malaise. Le problème dans ce que nous étions en train de vivre, c'est qu'il n'y avait rien qu'on puisse faire pour Jeremiah. Nous étions impuissant face à cela. Bon dieu ! Ce que j'aurais aimé être capable de le guérir. Mon pouvoir était inutile, car il était capable de prendre des vies, mais pas d'en sauver. Jordan se sentait coupable de ne rien avoir vu. Comment aurait t-elle pu savoir ? Je décidais volontairement de ne pas lui dire ce que je pensais, que je pensais que l'interne ne nous avait pas tout dit - « Jordan... » - dis-je d'une voix calme, mais légèrement tremblante. Je plaçais chacun de mes mains sur les épaules de la jeune femme - « Tu... on ne va pas perdre Jeremiah d'accord ? » - Ça je l'ignorais. J'essayais juste de rassurer mon ami qui allait finir par se faire du mal à angoisser autant. Jeremiah avait vraiment intérêt à revenir ! J'irais le voir tout à l'heure, pour l'instant, Jordan avait besoin de moi. Cela laissait le temps aux autres d'aller le voir. L'état de panique de Jordan ne me permettait pas de me mettre à paniquer aussi. Il fallait que l'une de nous « tienne le coup » - « Ecoutes, il faut que tu te calmes. Respire doucement... Je sais, c'est idiot de dire ça et surtout plus facile à dire qu'à faire. Nous sommes confrontés à une situation difficile à gérer, mais il faut vraiment que tu te calmes. » - Je ne savais pas quoi ajouté, parce que je n'étais pas habituée à ce genre de circonstances - « Ne t'excuses pas. Jordan, ne te sens pas coupable ce n'est absolument pas de ta faute. Tu ne pouvais pas l'anticiper, aucun de nous ne le pouvais. » - En plus d'être touchée par ce qui arrivait à Jeremiah, l'émotion de Jordan me touchait aussi et les larmes coulaient encore sur mes joues. Je passais une main dans les cheveux de mon amie. Je n'avais jamais été aussi tactile avec elle. Je ne l'étais avec personne, excepté Wyatt désormais. La voir ainsi me fendait le coeur - « Je ne t'ai jamais vu dans un tel état, il faut vraiment que tu te calmes...» - répétais-je dans un murmure. Je me sentais idiote et impuissante. J'étais incapable de faire quoi que ce soit pour Jeremiah, pour Jordan. Complètement inutile.
It's Wyatt J. Matthews
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Jeu 30 Juin 2011 - 10:47
HJ héhé je vais pouvoir entendre votre révélation les filles! Dirk et Jo ne me voyez pas pitié sinon je pourrais plus laisser traîner mes oreilles...
Nous vîmes alors Dirk arriver avec une petite femme en blouse bleue, je ne fis même pas attention à elle et me fit la réflexion que je ne faisais vraiment pas attention à mes amis, pas assez du moins pour ne pas savoir ce qui se passait dans leurs vies. Il fallait que j’y remédie. J’avais décidé de choisir cette vie, de ne plus faire machine arrière et d’interpréter ce « wyatt » que tout le monde semblait si bien connaître, il allait falloir que j’apprenne à jouer mon rôle plus longtemps… à vie. Je fus soudainement plongé dans des réflexions toutes plus profondes les unes que les autres tandis que Dirk me crachait « t’as rien trouvé de mieux qu’un sms ? », je pris cela pour un bonjour et ne lui décrochais aucun regard particulier, me contentant de l’observer alors que ce qui semblait être sa petite amie ou sa sœur, je n’en savais fichtrement rien, ajoutais : « Dirk, ce n'est ni le moment, ni le lieu. » J’eus envie de la remercier du regard mais je ne réussis même pas à tourner la tête. Dirk et moi avions toujours eu un rapport assez conflictuel, nous nous entendions relativement bien, comme les deux amis que nous étions, comme l’ami qu’il avait été pour « wyatt ». Quelque chose clochait dans cette histoire. Je me contentais de garder un visage dénué d’expression puisque c’était dans tous les cas le seul faciès que mon visage était capable d’exprimer, s’il s’agissait d’une expression à proprement parler. Je vis alors Jordan arriver, le visage baigné de larmes et les yeux fous, les lèvres tremblantes sous les derniers et probables sanglots. Accompagnée d’un docteur qui s’avançait vers nous, ce ne fut que lorsque je passais devant elle pour rentrer dans une petite salle que je m’aperçus de sa taille, un détail inutile, cela dit mais malgré cela, le docteur en imposait de par sa prestance naturelle bien que sa taille en soi restait ridicule, puis je tournais la tête vers Jaymee et remarquais qu’elle n’était pas franchement plus grande, je me ravisais. J’avais le don pour m’occuper facilement l’esprit.
Je n’écoutais pas l’interne qui s’avérait être une interne. Comme ça on confie notre Jeremiah à une idiote d’interne incapable ? Je ne voulais pas que l’on expérimente sur mon meilleur ami ce qu’on ne connaissait qu’en théorie. Opéré du cerveau, j’espérais vivement qu’un chirurgien titulaire et plus doué s’en soit chargé, non pas qu’elle était incompétente, quoi que. Malgré tout on associait souvent les internes à des bêtes curieuses, avides de chair fraîche et franchement incompétents… de ce fait, je n’écoutais qu’à moitié ce qu’elle disait, sentant alors une main saisir la mienne et ne tournais qu’à peine la tête, reconnaissant à la texture de la peau mon étudiante adorée. Une nouvelle main se posa alors sur mon bras. Bon sang, qu’avaient-ils à me toucher sans arrêt ? Je ne suis pas tactile, combien de fois faudra-t-il le répéter ? Je n’enlaçais même pas les doigts de Jaymee, me contentant de répondre par une main inerte et molle. « Tu tiens le coup ? » Je fus soulagé de voir que Jordan emmenait Jaymee à l’extérieur, ce qui m’évitait de répondre et même si j’en avais eu envie, mes lèvres me semblèrent scellées. Lorsque l’interne décampa, je me retrouvais seul avec Dirk et la blouse bleue. Je restais un moment, impassible, figé comme une statuette avant de me lever, les laissant seul pour pleurer ou je ne sais quoi encore. Fermant, la porte, je pris l’ascenseur et me surpris à parler. « Me faut une bonne clope. Clope. Clope. M’en faut une. Un paquet. Deux paquets, une cartouche. » Me rendant devant l’hôpital je quémandais du regard un fumeur dont les cernes tombaient jusqu’au nez. Il me jeta même son paquet au visage, les yeux tout aussi brillants que ceux de Jordan. Pleurer, c’était pas mon truc, c’était un truc de filles. Je suis un homme, un mec, un vrai, je ne suis pas une chochotte. J’enfilais ainsi son pauvre paquet, quitte à jouer le désinvolte meurtri autant jeter une cartouche complète. Une quinte de toux m’arrêta net dans mon désir de quémander de nouvelles cigarettes. Pourtant le médecin m’avait assuré que mes poumons allaient mieux. La vie est ainsi faite. Lorsqu’on a pas d’argent, la santé nous fait défaut, on s’endette parce qu’on doit faire des examens supplémentaires et quand on a les moyens, pas besoin de les faire. Je soupirais en rentrant à l’hôpital, en montant les escaliers comme un robot et en arrivant dans le service de chirurgie. J’arrivais au coin du couloir lorsqu’une voix me stoppa. « Ne t'excuses pas. Jordan, ne te sens pas coupable ce n'est absolument pas de ta faute. Tu ne pouvais pas l'anticiper, aucun de nous ne le pouvais. » J’hésitais à passer devant. Jaymee semblait être en pleine conversation et la voix de Jordan, coupée par des sanglots répondait aussi de manière à exprimer un profond désarroi. La discussion était sérieuse, les couper risquerait de briser cet instant et retourner dehors était exclu, je voulais m’assoir, j’avais mal aux pieds et bon dieu, je voulais un café. Je fouillais dans mes poches et y trouvais quelques pièces, j’imaginais alors les jeter jusque dans le distributeur et le café retomber sur le sol et glisser jusqu’à moi derrière les pieds de nos deux jeunes femmes de manière à rester discret. Cette idée me parut intéressante jusqu’à ce que je réalise qu’elle était folle. Je m’appuyais contre le mur et me forçais à ne pas les écouter tandis que Dirk et l’autre fille devaient probablement être allés voir Jeremiah ou un truc comme ça.
It's Invité
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Dim 3 Juil 2011 - 3:27
Hj: Fais tourner les info' WyWy,n'oublies pas que je suis ton pote
Lorsque Johéline m’attrapa le bras, j’eus une envie féroce de l’envoyer valser mais je me retins, elle ne devait pas récolter la nervosité dont j’étais empreint, je me contentais de souffler un bon coup, adoucis par ce contact. Mon attention se porta alors sur l’interne que Johéline venait d’interroger, son visage me parut familier mais sur le moment le seul truc qui me semblait important c’était l’état dans lequel se trouvait mon meilleur ami. Nous la suivîmes dans une salle, où nous primes place docilement. Nos regards suspendus à ses lèvres. La panique que nous avions ressentie se lisait sur nos visages. Jaymee, dont les traits étaient tirés, les yeux cernés. Wyatt, sa léthargie commençait vraiment à me courir sur le haricot. La blondinette qui tremblait comme une feuille, de qui s’agissait-il ? Aucune idée, je commençais à me poser un tas de questions. Qu’est-ce que Jeremiah nous cachait ? Pourquoi cette doctoresse parlait d’AVC, de fibres, de coma artificiel. J’étais dépassé, qu’on s’entende, je comprenais tout ce qu’elle disait mais je demeurais coi. Ailleurs et tout de même là, à leurs côtés. « Vous pouvez le voir en A205 c’est juste en face. Deux par chambre. » Dire qu’il était là, à quelques mètres de nous, totalement inconscient. Je ne sais pas ce qui était le plus terrible, moi qui restais muet ou Wyatt qui gardait les yeux fixés sur un point quelconque. Je notais que Jaymee connaissait la blonde qui se trouvait avec nous dans la salle, leur ton de voix amical, leur complicité. Je me tournais alors vers ma petite amie, cherchant le soutien dont j’avais besoin, sa main vint caresser ma joue tandis que j’esquissais un fin sourire. J’espérais que mon ami s’en sorte, sans séquelles, que le médecin qui l’ait opéré fasse parti de l’élite, qu’il vive, c’est tout ce que je désirai. Wyatt se leva alors, sans prononcer un seul mot. C’est le contraire qui m’aurait étonné. Ce qu’il pouvait être inefficace dans ce genre de situation. Tu parles, et toi ? Tu te sens utile ? Me lança alors une petite voix dans ma tête. Non, crachais-je, mentalement. Tais-toi ! Dégages …Je décidais de me lever à mon tour. Me tournant vers Johéline, je lui fis signe de m’accompagner, son soutient m’était vital. Où se trouvait-il déjà ? En A205. Mes yeux se posèrent bien assez vite sur le petit écriteau sur lequel trônait le numéro de sa chambre. J’hésitais à entrer. Jusqu’à ce que je vois la main de ma petite amie tourner la poignée à ma place. Elle avait compris que je ne me sentais pas de le voir relié à des tuyaux. Il était relié à des tubes multicolores. Fins, épais. Je détestais les hôpitaux. L’odeur qui y régnait, mélange d’antiseptiques et de produits d’entretien. Le fade des murs. L’absence de lumière. J’en eu la chair de poule. Cet hôpital avait dû accueillir bon nombre de patients. Ils étaient entrés, pour la plupart, sur leurs deux jambes, pour en sortir les pieds devant. Je ne tenais pas à ce qu’il arrive la même chose à Mason. Une image me vint à l’esprit : le collégien hyperactif qui m’avait cherché des noises à mon arrivée à Wellington. Avec ses cheveux en bataille, son sourire en coin et ses t-shirts à logo dont il ne se séparait jamais. A cette époque, nous ne savions pas ce que l’avenir nous réservait. L’avenir, est-ce qu’il lui en restait un ? Je m’avançais, le pas trainant. Pas le moins du monde enthousiasmé à l’idée de devoir « parler » avec lui. Faire comme si de là où il se trouvait, il pouvait entendre mes paroles. Foutaise. Est-ce qu’il était encore là ? Qu’est-ce qui nous garantissait qu’il n’était pas déjà « parti » ? Vers un ailleurs dont il ne croyait pas du tout. J’étais fatigué, dégouté, triste. Je n’arrivais pas à m’exprimer, même les larmes qui ne demandaient qu’à sortir ne trouvaient pas le chemin. « Alors crapule, il parait que tu as eu un accident cérébral … » débutais-je, avec une pointe d’humour, j’ajoutais « …tu n’aurais pas pu attendre un autre soir pour tenter de casser ta pipe ? Jo & moi on était à deux doigts de…», une tape sur mon épaule me fit taire. Cela n’était pas du goût de ma petite amie. Mais je savais, que Jeremiah, s’il avait été parmi nous, lui aurait ri. Je passais une main lassée sur le visage, soufflant un bon coup. J’en avais déjà ras le bol de cette situation, dire que la jeune femme avait parlé « d’une semaine ».
It's Johéline McBride
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Jeu 7 Juil 2011 - 0:14
Johéline détestait les hôpitaux. Et cela depuis toujours. Il y avait bien des rares fois où elle était venue ici, détendue. Et c'était pour les naissances de ses sœurs. En dehors de ces moments de joie, elle se rappelait aussi que c'était ici, dans cet immeuble qu'elle s'était retrouvée proche de la mort. Et qu'elle avait passé deux semaines atroces avant de pouvoir en sortir. Et c'était un peu trop récent au goût de la jeune femme. Elle n'avait pas envie de se retrouver si vite ici. Mais elle n'avait pas eu le choix. Jeremiah était un bon ami à elle, et pire, le meilleur ami de Dirk. Elle se devait de venir avec lui, de l'accompagner. Parce qu'elle savait qu'il avait besoin de sa présence et de son soutien. En arrivant, ils étaient retombés sur Wyatt et Jaymee. Elle les observa, un peu inquiète avant de voir l'interne qui s'était occupée d'elle après l'attentat, venir vers eux. Elle était accompagnée d'une jeune femme que la policière n'avait jamais vu. L'interne les fit venir dans une petite salle où elle expliqua le cas de Jeremiah. D'après ces propos, le journaliste avait été victime d'un AVC, un accident vasculaire cérébral...Ce qui était rare pour un homme de son âge. Il n'avait que vingt-trois ou vingt-quatre ans...La jeune femme était perdu dans ses pensées quand elle vit Dirk se tourner vers elle. Il lui fit un signe de tête. Jeremiah pouvait avoir des visites, mais par deux uniquement. Comme Jay était en grande conversation et Wyatt parti, on ne sait où, Johéline suivit donc Dirk jusqu'à la chambre A205. Mais ce dernier s'arrêta devant la porte. Elle leva son visage vers lui. Elle ne doutait pas une seule seconde que cela devait être un sentiment terrible pour lui, savoir que son meilleur ami est là, derrière cette porte. Jeremiah était plongé dans le coma et même l'interne ne savait pas quand il allait se réveiller...S'il se réveillait un jour. Elle posa alors sa main sur la poignée, ouvrant la porte. La porte refermée derrière eux, Johéline et Dirk s'approchèrent du journaliste, étendu sur un lit, entouré de tuyaux...Elle déglutit. Elle détestait vraiment ce genre de lieu...de situation... Elle leva les yeux sur Dirk quand il prit la parole. « Alors crapule, il parait que tu as eu un accident cérébral … » Jo' porta son regard sur Jeremiah. Il avait un bandage autour de la tête, vestige de sa récente opération... « …tu n’aurais pas pu attendre un autre soir pour tenter de casser ta pipe ? Jo & moi on était à deux doigts de…» La policière lui donna une tape sur l'épaule. « Arrête. » Elle sentit ses joues s'empourprer. Ce qu'il avait le chic pour détendre l'atmosphère. Mais il n'était pas non plus obligé de parler de leur vie intime. Celui-là alors... Mais elle savait que Dirk était mal à l'aise face à la situation. Voir son meilleur ami dans cet état, ne devait pas être très facile pour lui. Alors elle comprenait qu'il agisse de cette façon. La jeune policière reporta ensuite son regard bleuté sur le malade allongé sur le lit. Après un instant de silence, elle dit: « Ce n'est pas normal qu'il fasse un AVC...enfin il est jeune Jeremiah, ça n'arrive pas comme ça, par hasard... » Non ce n'était pas normal. Le journaliste semblait en bonne santé jusqu'ici, pourquoi est-ce qu'il avait eu cet accident cérébral? Johéline ne comprenait pas. Elle n'était pas médecin mais ce genre d'accident, il devait y avoir des signes avant-coureur. Elle leva ses yeux sur Dirk: « Est-ce qu'il t'a parlé récemment? Est-ce que tu l'as trouvé changé? Étrange? » Elle même, elle cherchait dans sa mémoire. Mais Jer' à chaque fois qu'elle l'avait vu, semblait tout à fait « normal » quoiqu'un peu pale... Mais c'était peut-être du à la chaleur. Elle même parfois, était mal à l'aise à cause des températures trop élevées. En même temps, même si Jeremiah était malade plus gravement, il était le genre de mec à tout garder pour lui, comme Dirk. Elle soupira doucement. Elle se trouvait près de son petit-ami. Elle finit par glisser sa main dans la sienne, voulant le réconforter comme elle le pouvait. « Jer' est solide...il va s'en sortir... » Pour une fois, elle aurait voulu connaître l'avenir et savoir ce qu'il se passerait pour le journaliste. Là, elle se trouvait un peu inutile, sans savoir quoi faire, ni quoi ajouter d'autre. Elle soupira doucement, reportant son attention sur le malade à côté d'eux.
***
Spoiler:
Rappel de l'ordre de passage: > Jordan > Jaymee > Wyatt > Dirk > Johéline.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Jeu 7 Juil 2011 - 10:32
Je me trouvais devant Jaymee, je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire, en fait je ne sentais qu’une panique intense prendre possession de mes sens. J’étais ici depuis plus longtemps qu’eux et depuis un bon moment que je tentais de retenir mes larmes, mais pour le moment, j’étais simplement morte de peur. Disons que des tas d’idées me passaient par la tête et la dernière chose que je voulais c’était de le perdre parce que je l’aimais et parce qu’il était le père de mon enfant. Me retrouver dans les bras de mon amie me faisait le plus grand bien parce que j’avais besoin de me faire rassurer même si je me doutais qu’elle n’allait pas savoir exactement quoi me dire. Je savais que c’était un moment difficile et j’avais besoin de lui dire ce que je cachais à tout le monde depuis déjà trois mois. Je ne savais pas comment l’annoncer et je ne savais pas non plus comment le faire en ce moment, mais je voulais le dire à Jaymee, elle était la seule en qui j’avais réellement confiance. Je me sentais mal de ne rien avoir vu parce que j’avais passé tout un week-end seul avec lui sans rien voir. Comment j’avais pu ne pas voir des signes d’une maladie ou je ne sais quoi. Ce n’était pas clair ce qu’il avait, en fait je ne le savais pas vraiment. « Tu... on ne va pas perdre Jeremiah d'accord ? » Je posais mon regard dans le sien, j’étais juste paniquée et je savais que ce n’était pas la bonne chose à faire, pourtant j’étais incapable de retrouver mon calme. Je ne pense pas que c’était bon pour le bébé toute cette panique, mais j’étais simplement incapable de me retenir, je pleurais sans que je puisse empêcher les larmes de couler le long de mes joues. Je posais mon regard dans celui de Jaymee alors qu’entre quelques sanglots je tentais de reprendre mon souffle.
« -J’aimerais tellement faire quelque chose Jaymee, je me sens mal et je me sens coupable même si je n’avais rien pu faire de toute façon. Enfin, je ne sais même pas ce qu’il a exactement alors..J’ai peur. Je l’aime et je n’ai pas envie de le perdre.»
Je finis par la quitter du regard pour faire les cent pas pendant quelques secondes, je ne savais pas exactement comment j’allais pouvoir lui annoncer les nouvelles et ni comment elle allait prendre cela. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour lui annoncer. Peut-être que ce serait mieux que je me taise sur le sujet et que je lui dise à un moment beaucoup plus approprié. Je soupirais avant de me remettre en face d’elle, je passais une main rapide sur mon visage pour le sécher de l’humidité des tonnes de larmes que je venais de verser. J’en avais assez de pleurer, j’en avais mal aux yeux. Je m’approchais d’elle pour prendre ses mains entre les siennes. Contrairement à elle, j’étais tactile, encore plus dans ce genre de moment parce que j’avais besoin qu’elle me rassure. « Je ne t'ai jamais vu dans un tel état, il faut vraiment que tu te calmes...» C’est vrai qu’elle ne devait pas comprendre pourquoi je paniquais autant et je me disais que c’était le bon moment pour lui dire. Je poussais un soupir pendant un moment alors que je faisais un pas de plus vers elle pour baisser ma voix d’un ton. Je ne savais pas que Wyatt n’était pas trop loin, mais je parlais assez fort pour qu’il puisse comprendre ce que j’allais dire à Jaymee. Je me sentais nerveuse, mais je voulais lui dire, elle était importante pour moi alors autant lui avouer la vérité.
« -J’ai quelque chose à te dire Jaymee. Je.. Je sus nerveuse parce que j’ai raison de l’être. Je ne veux pas le perdre parce que je l’aime, ça, tu le savais déjà, mais aussi parce.. Je suis enceinte depuis bientôt trois mois et Jeremiah est le père. Nous avons décidé de le garder et là, il se trouve dans le coma. Je ne sais pas du tout quoi faire et je panique…»
Je me sentais soulagée, mais je me sentais totalement nerveuse. Je ne savais pas du tout comment elle allait prendre la nouvelle. Elle ne savait même pas que moi et Jeremiah et maintenant je lui avouais que j’avais couché avec lui et que j’étais enceinte. Je ne pensais pas qu’elle allait m’en vouloir, mais je me doutais que cela allait être un choc en plus de la situation actuelle. J’avais encore des larmes aux yeux alors que je ne la quittais pas du regard, je voyais bien qu’elle était sous le choc.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Jeu 7 Juil 2011 - 12:07
Vous vous êtes déjà demandé quelle trace laisse notre passage sur terre ? Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde ? Ou si les choses que nous faisons on une quelconque importance ? Moi je crois que oui. Et je crois qu'un seul homme peut changer la vie de beaucoup d'autres. J'ai entendu cette citation quelque part. Je pourrais vous dire où, mais après tout, on s'en fou, non ? Comme pour Dirk, Wyatt ou encore Jordan, Jeremiah a marqué de ma vie. On se connaît depuis le lycée. Notre rencontre ne date pas d'hier. Il a de l'importance pour moi, il est comme le frère que je n'ai jamais eu. D'ailleurs, si Jeremiah n'avait pas existé, j'aurais certainement fini morte écrasée par une foule apeuré lors de la fusillade. C'est lui qui m'a sorti de là. C'est aussi lui qui m'a protégé le jour du carambolage. Oui, si il n'avait pas été là peut-être que je ne le serais plus. Je m'étais arrêtée de pleurer, du moins, j'essayais. Les larmes et le désarroi de mon ami me désarmaient. La situation me laissait impuissante. En la regardant, je ne pouvais pas douter une seule seconde que Jeremiah avait aussi eu un impact dans sa vie. Elle est amoureuse de lui - « J'aimerais tellement faire quelque chose Jaymee, je me sens mal et je me sens coupable même si je n'avais rien pu faire de toute façon. Enfin, je ne sais même pas ce qu'il a exactement alors...J'ai peur. Je l'aime et je n'ai pas envie de le perdre.» - J'aurais du trouver quelque chose à dire. Je suis une étudiante en littérature. Je me passionne pour cela et j'écris beaucoup. Oui, j'aurais dû trouver des mots comme à mon habitude, mais je ne savais pas quoi lui dire. Moi aussi, j'aurais tellement aimé pouvoir faire quelque chose, le problème c'est que ni elle, ni moi n'y pouvions quoi que ce soit. Nous ne pouvions qu'attendre. Le temps ne s'était jamais écoulé aussi lentement que depuis que j'étais arrivée à l'hôpital. Comment est-ce que Jordan aurait pu s'apercevoir de quelque chose ? C'était impossible. Jordan me quittait du regard pour faire les cent pas dans le couloir. Le moins qu'on puisse dire c'est que je n'étais pas très douée dans ce genre de situation, incapable de réussir calmer mon amie, ni même à la rassurer. Je ne voulais pas mentir. Les gens disent toujours que tout ira bien, mais c'est faux. Tout ne va pas toujours bien, parce que la vie est injuste. Jeremiah était beaucoup trop jeune pour faire un AVC, non ? C'était plutôt rare pour quelqu'un de son âge. Je restais plantée comme un piquet alors que mes yeux fixaient Jordan. Elle poussa un soupir avant de faire un pas vers moi, baissant le ton de sa voix. Les expressions de son visage m'inquiétaient davantage. Elle avait la tête de quelqu'un qui a quelque chose à dire, quelque chose de sérieux. Elle prenait mes mains entre les siennes, peu habituée à cela, je n'osais même plus bouger. Est-ce que tout ce que je ressentais en ce moment pouvait déclencher mon pouvoir ? Cependant, je n'osais pas non plus la repousser. Elle venait chercher du réconfort, quel genre d'amie la repousserait ? - « J'ai quelque chose à te dire Jaymee. » - Cela ne me semblait pas bon du tout. Pourquoi les gens commencent t-ils toujours pas ces mots quand ils doivent dire quelque chose d'important ? Je restais silencieuse, car je ne voulais pas la couper - « Je... Je suis nerveuse parce que j'ai raison de l'être. Je ne veux pas le perdre parce que je l'aime, ça, tu le savais déjà, mais aussi parce.. Je suis enceinte depuis bientôt trois mois et Jeremiah est le père. Nous avons décidé de le garder et là, il se trouve dans le coma. Je ne sais pas du tout quoi faire et je panique...» - Première réaction ? Pas de réaction. J'aurais pu m'attendre à tout, sauf à cela. Je savais que Jordan aimait Jeremiah, mais pas qu'ils avaient couchés ensemble. Il me fallait quelques minutes pour assimiler cette nouvelle. L'endroit et le moment étaient très peu appropriés pour la révélation, mais Jordan avait certainement ressenti le besoin de me le dire. Je pouvais le comprendre. Je n'esquissais aucun sourire. La situation ne me poussait pas à sourire. Un enfant est - en général - une bonne nouvelle, sauf que là, le père est dans le coma. Combien de temps étais-je restée vide de toute expression ? Je n'avais pas dit un mot, ni même fait une grimace. Rien de tout cela. Mon regard était figé dans celui de Jordan. Je restais impassible alors que les marques des larmes qui avaient fraîchement coulées sur mes joues étaient toujours visibles. Je me ressaisis, revenant à moi. Jeremiah et Jordan étaient t-ils ensemble ? C'est ce que les paroles de la jeune femme me laissaient penser. Si c'était le cas, j'étais ravie pour eux. Quoi de mieux que de voir deux personnes que j'aime, s'aimer ? - « Toi et Jeremiah vous allez avoir un bébé... » - dis-je ayant l'air de ne pas en revenir. Je baissais le son de ma voix pour ne pas être entendu. J'ignore où étaient passés Dirk, Johéline et Wyatt, mais Jordan ne voulait certainement pas que tout le monde le sache. J'eus l'impression d'entendre un bruit, qu'il y'avait quelqu'un au coin du couloir. Je fronçais les sourcils en quittant un instant Jordan des yeux. Peut-être un médecin ou que sais-je encore, nous sommes dans un hôpital. Peut-être avais-je tout simplement rêvé. Je me re-concentrais alors sur Jordan. Il parait que le stress n'est pas bon pour les femmes enceintes. Derechef, je plongeais mon regard dans celui de la blondinette. Un sourire se fendillait enfin sur mon visage. Celui-ci se voulait compatissant, rassurant - « Je sais que tout ça ne doit pas être facile à gérer, mais il faut vraiment que tu sois forte. Tout ce stress, c'est mauvais pour le bébé. » - Je marquais un court silence - « Hey... tu n'élèveras pas cet enfant toute seule. » - dis-je en passant une de mes mains sur sa joue - « Cet enfant va avoir les meilleurs parents du monde. » - ajoutais-je, convaincue que mes amis seraient de bons parents. J'étreignis une nouvelle fois Jordan - « Je vais rester avec toi, d'accord ? On va attendre qu'ils nous donnent plus d'informations sur ce qui est arrivé à Jeremiah. » - Je desserrais mon étreinte. Décidément, je ne me serais jamais montrée aussi tactile avec elle que cette nuit.
Je restais avec elle plusieurs minutes seule à seule dans le couloir. Les autres avaient tous du passer voir Jeremiah. J'étais sûrement la seule à ne pas y être encore aller. Je passais ma main dans le dos de Jordan, avançant doucement jusque dans la salle que nous avait laisser l'interne. Il n'y avait plus personne à l'intérieur. C'était seulement deux par chambre. Où était le troisième ? Je suppose que Dirk et Johéline avaient été voir Jer ensemble - « Où est Wyatt ? » - laissais-je échapper. J'ignorais comment mon petit ami vivait ce choc. Il n'est pas de ceux qui montrent leurs émotions, il n'est pas expressif, mais cela devait être un coup dur pour lui aussi.
It's Wyatt J. Matthews
For why you're not around, and feeling so useless, It seems one thing has been true all along.
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Ven 8 Juil 2011 - 7:26
Rester dans le couloir comme un abruti ou partir fumer, au choix, c’était simple. Sauf que je n’avais plus de clopes et qu’il me fallait dégainer un « s’il vous plait » pour en quémander, je n’avais aucune envie de parler, juste celle de rester caché dans un trou. Je voulais juste mettre pause sur la cassette, pourquoi pas revenir en arrière et dormir seul, histoire de faire semblant de ne pas répondre à son coup de fil affolé qui me dirait de la rejoindre à l’hôpital. Elle ; Jaymee. Ses larmes et ses accents affolés, son silence dans la voiture, je venais de comprendre une chose qui m’avait échappé, un paramètre que nous avions chacun laissé de côté, pensant que nulle personne ne parviendrait à cette conclusion. Jaymee était amoureuse de Jeremiah, c’était gros comme une maison, elle avait eu beau me tenir la main dans la petite pièce, on aurait dit que c’était elle, la compagne de mon meilleur ami. Ils étaient pourtant comme « frères et sœurs » ; je déglutissais. Ils nous avaient bien bernés, ainsi avec cette appellation idiote, ils pouvaient s’aimer et se toucher en cachette sans que cela paraisse suspect. Ou bien Jaymee, qui ne pouvait atteindre « l’inaccessible Jeremiah » s’était rabattue sur le meilleur ami, le type paumé, l’homme accessible puisque esseulé. Je me mis à bouillonner de rage et cet élan d’émotion –aussi violent soit-il– me rassura. J’étais bel et bien vivant, prisonnier entre les murs du service de chirurgie. Les infirmières passaient à la fois sans me voir et en se demandant ce que je faisais, accoudé à marmonner dans mon coin. On m’ignora. Ce qu’il faut savoir sur le service de chirurgie, c’est que nous avons rarement quelqu’un à notre disposition, le service est le plus prétentieux de tout l’hôpital parce qu’on y opère et traite de graves cas. Cela n’empêchait pas que je me sentais snobé, regardé et jugé par tous ses hommes et femmes en blouses blanches qui me toisaient comme si j’étais un pestiféré, non pas un pestiféré au sens de victime, d’un malade à soigner plutôt comme un parasite, une personne qui prend inutilement de la place. J’en avais presque oublié mon mal-être en société. Je me sentais seul, trahi et sentais aussitôt les murs se resserrer autour de moi comme un étau m’entourant de ses bras prêt à m’étouffer. Seule la voix de Jordan me rappelait à la réalité. Néanmoins je ne n’en écoutais rien et cela sans effort, son flot continuel de parole me fatiguait et je ne distinguais rien. Les phrases de Jaymee étaient plus courtes, plus concises et mon jeu qui consistait à écouter sans écouter me permis de comprendre, du moins de distinguer deux mots. « Toi et Jeremiah vous allez avoir un bébé... » Bébé et toi. Elle et Jeremiah. Bébé. Avoir. Mon sang ne fit qu’un tour. Pourquoi étais-je toujours le dernier ? Je tapais machinalement dans le mur sans m’égratigner toutefois. Mon meilleur ami osait avoir un bébé sans m’en parler ? De plus, celui-ci devait au moins avoir plusieurs mois pour qu’on l’appelle « bébé », un terme affectueux qu’on employait inconsciemment lorsque les choses prenaient un sens et donc, celui-ci ne devait plus être sous le stade du simple embryon. Je me creusais pourtant la tête et ne me souvenais pas avoir vu une quelconque proéminence chez Jordan. Peut-être le cachait-elle bien. Et puis je n’y connaissais rien en terme de bébé. « Où est Wyatt ? » Je suis cuit. Le seul moyen de m’en sortir était de franchir le couloir avec le plus de naturel possible, faire comme si je venais d’arriver, voire même faire semblant de ne pas les voir. J’inspirais un grand coup. Il fallait que je parle à Dirk. A monsieur je suis de mauvaise humeur. Je me mis à glousser, la tension peut-être. Monsieur mauvais-humeur et monsieur grincheux sont sur un bateau… je me reprenais et reculais de quelques pas avant de marcher, raide comme un piquet dans le but de franchir l’intersection. Fier de ma diversion, je me pris néanmoins l’angle du mur dans le nez. « Aouh ! Oh… » Pas de sang, heureusement, je n’étais pas doué comme mon meilleur ami le journaliste pour faire ma petite « star ». Je me retrouvais, face aux deux jeunes femmes comme un abruti. Main sur le nez, je restais de marbre pendant quelques secondes. « Faites pas attention à moi, j’fais que passer. » Mon regard croisa celui de ma petite-amie. Ou du moins de la menteuse. Pf. Je suis un second choix, j’aurais dû m’en douter, toutes les femmes aimaient Jeremiah, j’étais né laissé pour compte dans cette vie et finirait comme tel. J’eus une envie irrépressible de râler mais me contentais de tourner les talons, me dirigeant vers un point inconnu, tout était mieux qu’ici. Ailleurs, par exemple.
Spoiler:
Rappel de l'ordre de passage: > Dirk > Johéline > Jordan > Jaymee
It's Invité
Invité
Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Sam 9 Juil 2011 - 4:40
« Ce n'est pas normal qu'il fasse un AVC...enfin il est jeune Jeremiah, ça n'arrive pas comme ça, par hasard... Est-ce qu'il t'a parlé récemment? Est-ce que tu l'as trouvé changé? Étrange? ». Les interrogations de ma petite amie me parurent d’une pertinence sans égale. Bien évidemment, des questions avaient parcouru mon esprit. Je m’étais rendu compte que tout ceci – que cette cascade d’évènements – n’était pas anodin. Quelles étaient les probabilités pour qu’un jeune homme de son âge (soit : plus jeune que moi), en parfaite santé- dont seuls bémol était sa consommation excessive de tabac (de ce côté, il me battait à plat de couture)- ait eu autant de complication ? Il n’aurait pas dû faire un AVC, on aurait pu lui diagnostiquer un cancer du poumon mais pas …pas quoi au final ? Je laissais mon regard se poser sur la carcasse de mon meilleur pote, un autre souvenir venant brouiller le fil de mes pensées : ma première bouteille de téquila …c’était Wyatt qui s’était occupé de nous dégoter des citrons. On était si proche à cette époque bénite. Nous ne l’étions plus autant, maintenant, si bien que je ne savais que répondre à Johéline. Si j’avais remarqué un changement ? Comment aurais-je pu ? Je ne le voyais plus aussi souvent. Nos relations étaient amicales, oui mais fichtrement tendues. Par moment, j’avais l’impression que la confiance ne régnait plus. Que Wyatt s’éloignait de plus en plus pire qu’il n’était plus le même. Et Jer’ ? Lui, lui il avait l’air de faire sa vie, secrètement. Je ne trouvais plus ma place dans la bande que nous formions. Formions-nous encore une « bande » ? J’en doutais de plus en plus. La main de Johéline vint glisser dans la mienne tandis qu’elle prononçait des paroles qui me semblèrent fausses. Mason n’était pas aussi solide que ça, des trois c’était l’attire guigne et non, rien n’était sûre qu’il s’en sorte. Elle ne le connaissait pas. Doucement, je décidais qu’il était temps pour moi d’aller en griller une. Finalement, Jeremiah n’était peut-être pas aussi grand fumeur que moi. Je jetais un dernier regard à ce corps immobile. Et m’excusais auprès de ma petite amie. En dehors de cette ptain de chambre, j’eus l’impression de retrouver un semblant de respiration. « Jeremiah est le mec le plus con de l’univers ! Pas étonnant qu’il soit comateux ! » Pensais-je me ravisant, sentant la culpabilité m’envahir d’avoir pu penser une telle chose. Je n’étais pas en paix avec moi-même, pas même en paix avec lui. S’il mourrait, tant de non-dits resteraient en suspens, je ne voulais pas. Il fallait que je trouve la loque hiératique qui me servait autrefois de meilleur pote, vous l’aurez compris : Wyatt. Et Matthews devait surement tenter de faire le plein de goudron quelque part. Il était doué pour tirer des tafs, ça c’est sûr, beaucoup moins pour parler de ses sentiments mais je ne pouvais pas lui en vouloir, nous étions fait du même moule, comme qui dirait « nous nous ressemblions tellement à l’époque, que nous nous étions assemblés ». Imparfait. Notre présent, ne se conjuguait plus à la même personne. Nous n’étions plus vraiment les trois mousquetaires, nous avions déposé les armes, oui, mais quand ? Je m’avançais alors lorsque mes pas me menèrent dans le couloir, Johéline était derrière moi, comment était-elle arrivée là ? « Trop de réflexion, bute la réflexion » : article n° 4544 du manuel du policier modèle. Je laissais mes yeux fixer Wyatt qui était subitement apparu dans mon champ de vision, au moins, il avait l’air moins…moins mort plus…plus, énervé ? Qu’est-ce qui lui tirait autant les traits ? Je sortis mon paquet de sèches de ma poche (louant le ciel de les avoir embarquées avec moi) et vis aussitôt une lueur traverser le regard de mon ami. Lui, il lui fallait sa dose, c’était à ne pas en douter. Je souris faiblement tendant l’étui pour voir s’il allait s’en emparer comme fond ces petits singes à qui on tend des cacahuètes, et vous voulez savoir ? « Allons discuter dehors, j’ai l’impression que tu es aussi tendu qu’un string … » je poursuivais ma marche, lançant taquin « ‘fin , si tu as retrouvé l’usage de la parole ! » . Avant de m’éloigner, j’ajoutais à l’encontre de ma moitié un simple « cinq minutes » et disparus au détour d’un couloir. Je me laissais supposer qu’elle trouverait un moyen de s’occuper durant ma petite absence. Mes pas me menèrent à un escalier de secour à une centaine de mètre de là.« A nous deux ,Wyatt…tu tiens le coup ? » Il avait dû crouler sous cette interrogation depuis qu’il avait appris la nouvelle, une de plus, une de moins.
It's Jordan E. Blackwell
Jord' ¤Like a thousand burned out yesterdays
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Sujet: Re: As long as we have hope.. (Pv) Dim 10 Juil 2011 - 3:36
Spoiler:
HJ : Jo' m'a dis de poster car elle passait son tour donc voilà !
C’est un secret que je lui cachais depuis déjà trois mois. En même temps, j’avais peur qu’elle m’en veuille de ne pas lui avoir dit avant. Elle avait toujours été là pour moi et elle était ma confidente, elle en savait plus sur moi que n’importe qui sur cette planète et je lui avais caché une chose aussi importante que cela. C’était deux chocs dans la même soirée pour elle et après lui avoir dit cela, je m’en voulais de lui avoir dit. Comment allait-elle gérer toutes ces émotions que nous étions en train de vivre? Je voyais à son expression qu’elle ne savait pas réellement comment réagir, mais je ne lui en voulais pas de ne pas réagir justement. Je ne sais même pas comment j’aurais pris la nouvelle moi-même de toute façon. Je laissais mon regard dans le sien alors que mes larmes commençaient à sécher. Je devais me calmer et juste le fait, de lui dire cela me faisait, un bienfait que je ne pouvais expliquer. « Toi et Jeremiah vous allez avoir un bébé... » À ses paroles, je me contentais de hocher simplement la tête. Toute cette histoire n’était pas voulue, mais je ne lui en avais pas parlé parce que je ne savais pas exactement comment faire. Ce n’était pas le bon endroit pour s’élaborer sur le sujet. Je venais de lui avouer et la meilleure chose à faire serait de prendre du temps avec elle, quand Jeremiah se serait réveillé pour en parler. Je glissais une nouvelle main sur mon visage pour en essuyer le reste de larmes alors qu’elle s’approchait de moi pour me rassurer. Ce qu’elle me disait me faisait le plus grand bien et je voulais y croire plus que tout au monde. Je ne voulais pas le perdre parce que je l’aimais et parce que j’avais besoin de lui. Je soupirais doucement en la regardant, c’est vrai que la meilleure chose à faire était de me calmer pour le moment. La panique n’était ni bonne pour moi ni pour le futur bébé. Je la regardais en affichant un léger sourire, le premier depuis un bon bout de temps.
« -Merci Jaymee»
C’était quelques mots que je lui soufflais alors que je me mettais en marche avec elle pour revenir vers la salle où nous avions laissé les autres. Je m’en voulais de l’avoir accaparé de la sorte, mais j’avais besoin qu’elle me dise que tout allait bien allez même si nous le savions pas vraiment. Je regardais autour de moi pour poser mon regard sur la chambre où se trouvait Jeremiah. Je me demandais qui pouvait être là et je posais mon regard sur Jaymee. Elle ne l’avait pas encore vu et je me disais qu’elle en avait surement envie, Wyatt ne devait pas être loin de toute façon. Je faisais quelques pas pour sortir de la salle et regarder dans le couloir puis je reportais mon attention sur Jaymee.
« -Tu veux allez voir Jeremiah?»
Je la quittais un peu pour me diriger vers la salle où il avait été transporté, je me plaçais dans le cadre de la porte et je remarquais que ni Wyatt, ni Dirk n’étaient présents. Il y avait une jeune femme que je ne connaissais pas trop. Je voulais laisser Jaymee y allez puisque de toute façon, j’avais passé un bon moment avec lui dans la salle de réveil et je ne voulais pas me remettre à pleurer. Je me laissais simplement tomber dans une des chaises qui se trouvaient dans le couloir alors que je reportais mon regard sur mon amie.
« -Tu peux y allez Jaymee. Je vais rester assise un peu.»