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Charlie H. Matthews

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MessageSujet: Back to who we were Back to who we were EmptyDim 27 Mar 2011 - 8:22

Back to who we were 30hsavd
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Ambre Weasthon & Yéelen Cafferty
©LJ

Le soleil s'était levé, pâle et peu engageant. Mais rien n'aurait pu saper le moral de Yéelen. Debout très tôt, elle était sortie de son hôtel tel l'ouragan. Une seule chose en tête, retrouver Meadow. Elle se demandait pourquoi sa soeur n'avait pas sentit qu'elle se lancerais forcément à sa poursuite. Ne savait-elle pas que la brunette remuerait ciel et terre pour la retrouver ? Pour retrouver le passé. Pour être à nouveau heureuse et aimée. Pour la rendre à Zkunerai qui dépérissait sans elle. Pour rendre sa mère fière... Yéel aurait trouvé milles excuses pour ne pas avouer combien son ainée lui manquait. Elles n'étaient pas jumelles, mais la belle se disait que des jumeaux séparés devaient ressentir ce vide, ce manque. Une souffrance sourde la rendait incapable de vivre, de sourire. Ces images télévisées lui avaient rendu espoir.

La jeune fille marchait en silence dans les rues de la ville. Le soleil finissait de se lever, éclairant le ciel d'orange et des zones bleutées pointaient le bout de leur nez. Elle sourit. C'était une magnifique journée qui réunirait les soeurs Xzavier à n'en pas douter. Ses pas la menaient où ils voulaient. Elle ferait mille fois le tour de la ville s'il le fallait pour trouver cette association. Livingscorp. Après recherches, la brunette se demandait encore pourquoi sa soeur en avait eu besoin. Après tout, n'étaient-elles pas les reines ? N'étaient-elles pas toute puissante ? N'étaient-elles pas maitresse de cet univers également ? Ce peuple devait savoir qui elles étaient, même si Yéelen s'interrogeait depuis son arrivée : pourquoi n'y avait-il pas de famille telle que la sienne ? Toute puissante et dirigeant sans partage ? Jusqu'à ce que le sang inonde les mains d'un potentiel successeur... Elle soupira. Le fait de rentrer à la maison alors que son père n'était plus là ne la perturbait pas outre mesure, après tout, elles étaient des Xzavier ! On les reconnaitrait pour ce qu'elles étaient : des princesses.

Son regard glissa sur un marchant de café et de muffins ambulant et elle se précipita. En Inde, elle avait découvert des mélanges merveilleux. Après s'être trouvé ce délicieux petit déjeuner, elle s'installa sur un banc du parc, se disant qu'il faudrait un coup de chance pour croiser celle qu'elle cherchait. La seule solution serrait d'aller directement au siège de la compagnie... Elle but une gorgée du liquide brûlant et se mordit les lèvres. Et puis si jamais quelqu'un essayait de l'empêcher d'approcher de Meadow, elle libérerait la colère qui l'habitait. Elles étaient comme des diplomates sur cette planète après tout ! Nouvelle gorgée. Et si ça ne suffisait pas, elle pourrait toujours user de la pression. Prétendre détenir un secret important à révéler à... Cassidy Weasthon... Et le tour serait joué. Elle mordit dans son petit gâteau avec contentement. Malgré ses formes de femmes, sa moue ravie faisait penser à celle d'une enfant.

Soudain, le temps parut se ralentir. Une simple silhouette peut provoquer tant de trouble dans l'esprit. C'était elle. Marchant avec détermination dans l'allée de gravier blanc, les rayons du soleil s'accrochaient à sa chevelure dorée. Yéelen lâcha son gobelet et le café se répandit sur le sol, le muffin au milieu. D'un bon, elle se leva et se jeta littéralement au coup de sa sœur disparue. son petit coeur battait la chamade, ses mains tremblaient et les larmes inondaient son visage, roulant sur ses joues pâles. Tu m'as tellement manqué ! Elle sera plus fort la jeune femme. Soudain, son monde se reconstituait et elle songeait déjà à des idées pour retourner à Naharda. Elle eut une pensée pour l'homme qu'elle était sûre d'aimer, mais entre l'amour et Meadow, le choix n'en était pas un. Si seulement, elle avait su que la vie est parfois bien plus cruelle qu'on ne le pense...
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Katharina Laurens

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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyDim 27 Mar 2011 - 9:09

Marchant d'un pas pressé, déterminé, en direction de Victoria University, je ne m'attardais ni sur les passants, ni sur les marchands ambulants. Ma chevelure blonde brillait sous les premiers éclats du soleil, retombant en cascade douce le long de mes épaules. C'est ici que j'avais rencontré un homme plus que troublant, un homme qui m'avait appelé 'princesse', un homme qui semblait fou, dément et qui avait faillit me faire hurler, imaginant un tas de scénarios des plus ridicules, absurdes, horribles... ainsi j'eus un élan de nostalgie en regardant le banc sur lequel il était assit, ne voyant alors qu'une jeune femme qui devait boire un café, accompagnant sa boisson d'un quelconque gâteau, un muffin peut-être. A vrai dire, je n'y accordais pas plus d'intérêt et continuais ma route. Je fus toutefois arrêtée par le vibreur de mon téléphone, m'indiquant qu'un entrainement de pom-pom girl avait lieu ce soir. Il me semblait que j'avais toujours aimé ça, bien que je ne comprenne pas quel attrait cela avait, c'était comme un besoin irrépressible, comme si je devais le faire, comme si cela avait toujours été une part de moi et ce sentiment se manifestait régulièrement pour un tas de choses qui me semblaient évidentes mais pour lesquelles je ne comprenais pas d'avantage. Quoi qu'il en soit, je fourrais mon téléphone dans mon sac bleu et remarquais que la jeune femme assise sur le banc s'était levée et qu'elle s'avançait rapidement vers moi. Premier réflexe, je jetais un coup d'œil à côté de moi pour vérifier mais il s'avéra que je fus seule dans ce coin et qu'elle ne se trompait pas de personne en s'avançant dans ma direction. Elle se jeta alors à mon cou et je ne trouvais rien d'autre à faire que de répondre à son étreinte, incrédule. Tu m'as tellement manqué ! S'écria t-elle en serrant d'avantage sa prise sur moi. Une prise dont je me défis doucement, gênée. Je remarquais que des larmes avaient inondées son visage, je fus alors déroutée. D'un part, parce qu'elle semblait réellement heureuse de me retrouver alors que je ne me rappelais en rien la connaître, et d'une autre parce que ses yeux me rappelèrent étrangement les miens... d'ailleurs, tout son visage me rappelait le mien ! Elle me ressemblait beaucoup et ceci m'effraya. Rêvais-je ? Je me pinçais mais il sembla que non. Ainsi je me raclais la gorge, essayant de réfléchir à ce que je pouvais bien lui dire. « Bonjour. » Finis-je par dire, timide. Comment lui dire qu'elle s'était trompée ? Pouvais-je répondre par le classique : je vous connais ? Non ! Je ne la connaissais pas et je trouvais ce cliché un peu ridicule... je me contentais donc de la fixer, toujours aussi perturbée par nos apparentes ressemblances. « Je suis désolé... Il semble que vous vous soyez trompée de personne. » Je ne vous connais pas, ajoutais-je intérieurement, mais il aurait été impoli et fort désagréable d'ajouter ceci. Toutefois je remarquais qu'elle m'effrayait bien moi que l'homme que j'avais rencontré l'autre jour et qui lui aussi avait semblé me connaître ! Peut-être parce qu'elle était une femme, tout bonnement ! Je n'eus donc pas le réflexe de chercher un spray au poivre au fond de mon sac. Spray que j'avais acheté justement l'après-midi même de ma rencontre avec l'homme mystérieux. Peut-être avais-je un sosie dans cette ville ? Qui sait... La jeune femme semblait toujours sous le choc de notre rencontre, pour ne pas paraître désagréable, je décidais de me présenter et par la même occasion rompre ce malentendu. « Je m'appelle Ambre, je suis étudiante à l'université Victoria. » Je souris poliment.
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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyMar 29 Mar 2011 - 10:16

Yéelen ferma les yeux, il avait fallu un miracle pour que sa soeur passe à ce moment-là à l'endroit précis où elle était à cet instant. Elle serra contre elle, celle qui lui avait tant manqué. Et soudain, la brunette ne put plus retenir ses larmes. Un tourbillons de sentiments l'habitait. Elle était tellement heureuse, elle avait tellement peur, tout la pression retombait d'un coup, et puis le chagrin l'assaillait soudain. La perte de Naharda et de Zkunerai, de leurs vies et de leurs proches... C'était trop pour elle. Depuis son arrivée sur Terre, elle s'était convaincue qu'un retour était possible, mais la raison revenait lentement alors que le parfum de Meadow inondait l'air autour d'elle : leur monde n'était plus. Le seul retour possible était de retrouver les autres pour recréer ici leur culture.

Elle leva des yeux pleins d'espoir vers le ciel. Il était différent. Tellement. Mais maintenant qu'elle avait retrouvé le seul repère qui lui était nécessaire, elle pourrait s'en satisfaire. Elle se le promit. Il suffirait qu'elles se trouvent un pays ou deux et à nouveau les soeurs Xzavier seraient princesses de leur univers. Elle recula pour regarder le visage de sa tendre ainée. Elle voulait y voir autant d'amour et d'espoir. Elle aurait aimé y lire de la fierté, du soulagement et ce regard de compréhension qu'elles se lançaient si souvent. Mais la gorge de Yéel se serra et elle eut le souffle coupé.

Rien. Rien de tout ça. Un simple sourire un peu raide, gêné. Timide ? Qui était ce reflet derrière les iris qu'elle connaissait par coeur. Meadow semblait... différente. Elle se laissa aller en arrière et la lâcha. Son coeur s'était arrêté de battre. Pourquoi tant de distance ? Toute sa vie avait-elle été un mensonge ? Sa soeur semblait être presque déçue de la voir... Alors, la beauté blonde ouvrit la bouche, quand elle parla, c'était bien la voix qu'elle connaissait mais emplie d'une retenue incompatible avec leurs rangs et posée sur un ton qui la fit frémir. D'où venait cette politesse ? Cette gentillesse ? "Bonjour" ? Voilà tout ce qu'elle pouvait lui offrir ? Après plus de trois ans de séparation ? Cette fois, Yéelen se figea et sécha ses larmes. Elle allait répondre une réplique glaciale lorsque la blonde poursuivit.

Avait-elle fait erreur ? La jolie brune passa une main sur son visage et dévisagea la jeune femme qui était en face d'elle. Les mêmes traits, les mêmes yeux, les mêmes mèches dorées, la même silhouette et cette attitude, bien qu'un peu différente, plus prudente... Tout cela, c'était Meadow sans aucun doute. Tremblante, Yéel essaya de creuser ses souvenirs pour voir une seule différence. Il n'y en avait aucune. Elle croisa les bras sur sa poitrine et toisa d'un petit air suffisant la jeune femme. Ambre hein ? Moui... Et tu vas me dire que je suis une humaine peut-être ?! Arrête ça Meadow ! Ce n'est pas drôle, pas du tout ! Sa voix faillit flancher mais elle garda son air fier et fixa dans les yeux sa soeur. C'était bien son genre d'essayer de la mettre dans des situation impossible. C'était elle, totalement. Elle marcha autour de la demoiselle avec un regard critique. Elle devait paraitre folle pour les passants. Mais Yéel s'en fichait, elle voulait montrer à son aînée qu'elle était plus forte que jamais et aussi qu'elle ne la blufferait pas si facilement... Je ne suis pas assez stupide pour oublier ce que tu es... Je te connais par coeur !
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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyMer 30 Mar 2011 - 2:47

La jeune femme sembla me détailler de la tête aux pieds, me dévisageant avec incrédulité. Je fus si gênée de la situation ! Dire qu'elle semblait heureuse de me retrouver, moi, qui n'était finalement ni plus, ni moins qu'une inconnue en réalité. Bien que notre ressemblance fut frappante au plus haut point, il m'était impossible de faire un quelconque rapprochement entre nous. J'avais une très bonne mémoire et ne me souvenais en rien de cette petite brune. Croisant les bras, elle me toisait alors d'un air de suffisance qui me déplut. Quelque chose en moi me dérangeait, je n'avais jamais apprécié être regardée, traitée comme cela même si il m'arrivait de me comporter ainsi à l'université. Mes deux faces se rassemblaient régulièrement et me troublaient, toutefois un tel regard de la part d'une inconnue me laissa perplexe. Peut-être étais-je plus sereine car je m'imaginais moins mourir en sa présence. Elle ne semblait pas plus lourde que moi et donc avec elle peu de chance d'avoir le dessus sur mon être. Toutefois, elle ne crut pas à ma présentation ! Ambre hein ? Moui... Et tu vas me dire que je suis une humaine peut-être ?! Arrête ça Meadow ! Ce n'est pas drôle, pas du tout ! Meadow... preuve qu'elle se trompait une nouvelle fois ! « Excusez-moi mais vous faites fausse route, vraiment. Je m'appelle bien Ambre. » Dis-je, commençant à m'agacer qu'une inconnue remette en doute ma propre identité. Elle me fixa alors de ses prunelles incandescentes, cherchant probablement la faille dans mes dires, tentant de m'arracher un quelconque aveu mais, de quel aveu voulait-elle parler ? Qu'espérait-elle ? Que je lui saute au cou et lui dise que moi aussi, j'étais ravi de la retrouver ? Non... les impostures, ce n'était vraiment pas mon genre ! Elle commençait réellement à me gêner et je fus rassurée de constater que les passants ne s'attardaient pas devant cette étrange scène. Il n'y avait d'ailleurs pas grand monde, excepté le joggeur matinal et la vieille dame qui promenait son chien aux alentours. Je ne suis pas assez stupide pour oublier ce que tu es... Je te connais par cœur ! J'étais pressée et elle devenait inquiétante. Prenait-elle de la drogue, elle aussi ? Je m'approchais, à mes risques et périls pour déceler une trace de quelque chose, des pupilles dilatées... « C'est une plaisanterie ? » Finis-je par dire, regardant autour de moi, finissant par rire nerveusement, jetant des coups d'œils furtifs aux buissons, derrière moi... « Tout s'explique ! C'est la traditionnelle blague d'anniversaire ! Et tu es de mèche avec les pom-pom girls ? Montrez-vous ! » Dis-je en éclatant de rire. Espérant voir surgir de derrière les bancs et les fourrés mes copains d'université. Je dis, en haussant la voix. « Je vous rappelle qu'on a fêté mon anniversaire au manoir... Eh oh ? Tu sais ou ils sont ? » Demandais-je à tout hasard à la jeune femme, beaucoup plus détendue que je l'étais auparavant. « Tu es une très bonne comédienne, au passage ! Les larmes, tes regards... tout ça, c'était vraiment crédible ! » Dis-je en lui adressant un doux sourire, attendant toujours patiemment que mes copains se pointent. Quelle autre explication donner à cette situation des plus étranges ? La jeune femme ne pouvait décemment pas dire vrai, j'avais une vie et jusqu'à preuve du contraire, je m'appelais Ambre Weasthon. Meadow n'avait jamais été mon nom, ni le second d'ailleurs. La jeune femme devait probablement être en cours d'arts dramatiques, je connaissais quelques copains là-bas, ils avaient dût faire passer le message à l'étudiante qui devait avoir du temps libre. Hilare, je la dévisageais, la complimentant une nouvelle fois sur ses talents de comédienne. Et puis les minutes passèrent et me permettais de dire. « Bon sérieusement, ils sont ou ? Peut-être que tu devais me kidnapper et m'emmener ailleurs, qui sait, tu sais comme un plan commando et tout le toutim ! » Ce qui ne m'étonnait pas de mes camarades qui pouvaient recourir à beaucoup d'ingéniosité pour parvenir à leurs fins. Je la regardais à travers mes cils. « Pardon, tu t'appelles … ? » Demandais-je, véritablement intéressée par elle qui deviendrait probablement une comédienne de renom avec sa prestation que je trouvais vraiment troublante et très bien jouée.
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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyJeu 31 Mar 2011 - 9:44

Yéelen tournait autour de la jeune femme blonde, son regard était incandescent. Un petit sourire satisfait flottait sur lèvres. Elle sentait un semblant de crainte dans le regard de Maedow mais elle sentait toujours que c'était elle la plus forte. Jamais, jamais non, la petite brunette ne serait à la hauteur de sa soeur. Elle en était conscience et alors que l'admiration grandissait à nouveau en elle devant le calme de son ainée, un peu de jalousie lui envenima le coeur. Et puis une grande tristesse l'assaillit : elle ne la reconnaissait pas. Pas du tout. Elle savait qu'elle le faisait exprès, c'était une bonne actrice depuis toujours. Elle ne pouvait pas avoir oublié son propre sang. Elles étaient comme des jumelles... Yéel ferma un instant les yeux. Elle insista encore mais manifestement, la blondinette semblait déterminée à rester sur ses positions. Comment était-ce possible ? Meady était cruelle mais jamais à ce point et surtout pas avec sa cadette. On ne martyrise pas un objet, un jouet qui nous hisse au rang de héros. Leçon numéro un.

Un regard encore quelque peu menaçant et alors qu'elle croisait les beaux iris de sa soeur, elle réalisa que ce n'était pas un jeu. Pour une fois, Meadow n'était pas maitresse du personnage qu'elle jouait. On sentait pourtant cette force incroyable qui menaçait d'exploser. Comment pouvait-elle se mentir de la sorte ? Ambre ? Sérieusement ! Comment pouvait-elle être heureuse alors qu'elle n'était pas elle-même ? Pendant trois ans, Yéelen avait changé d'identité, elle avait calmé son tempérament. Mais jamais, au grand jamais elle n'avait renier son sang royale ou même oublié qui elle était. Là, celle qu'elle aimait plus que tout qui avait été son modèle depuis l'enfance avait disparu derrière un énorme mensonge. La jolie brune se dressa devant la belle et cala ses mains sur ses hanches avec un air de défi. Une bourrasque de vent fit volter ses cheveux. Théâtral ? Certainement. Sans doute une des raisons pour laquelle Meadow... Ambre, semblait persuadée qu'elle était une actrice.

Le flot de parole de la jeune femme ne semblait pas pouvoir s'arrêter. Une autre caractéristique de sa tendre ainée. A plusieurs reprises, la brunette tenta d'arrêter le monologue mais en vain. Elle avait beau essayer de suivre ses divagations, elle perdit rapidement le fil et se contenta de la fixer d'un oeil de glace. La patience n'était pas vraiment une de ses qualités... Doucement, elle commençait à s'énerver intérieurement mais gardait un calme apparent. Finalement, Meadow la regarda et s'arrêta. Pour finalement lui demander son nom. Étrangement, la belle n'aurait jamais cru que ça lui ferait autant de mal. Sa gorge se serra. Comment ne pas sentir son coeur se briser en entendant sa propre famille vous demander qui vous êtes ? Elle recula de quelques pas. Elle essaya de se calmer et releva la tête. Je m'appelle Yéelen. Je ne suis pas du tout comédienne, je ne connais personne dans le coin à part toi...

Elle se détourna en proie à un tas de doute. Retournant vers le banc où elle était assise un instant plus tôt, la tête pleine d'espoir et de projet, le sourire aux lèvres d'enfin savoir où était sa soeur disparue. Elle se retourna lentement vers la silhouette immobile. Tu sais Mea... Ambre... Tu devrais te poser de sérieuses questions sur qui tu es vraiment... Nous étions nombreux à savoir, une planète entière, alors pourquoi as-tu oublié ? Elle se laissa tomber sur le banc et se prit la tête entre les mains. Ce serait son dernier geste de faiblesse. Ensuite, il faudrait qu'elle redevienne la vraie Yéel et ça allait faire mal à cette ville. Mais peut-être allait-elle être surprise de la réaction de cette beauté pâle qu'était son ainée, ou qui l'avait été...
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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptySam 2 Avr 2011 - 10:31

Le regard de la jeune femme faillit me faire flancher de par son intensité et la manière dont la jeune femme elle-même me regardait. L'un dans l'autre, elle finit par me mettre mal à l'aise et je détournais le regard. Elle semblait beaucoup plus maitre de la situation que moi, ce qui était tout à fait normal puisque je supposais une farce dont elle était au courant. Néanmoins les minutes passèrent et personne ne se manifesta, ni l'équipe des pom-pom girls, ni les copains que j'avais rencontré cette année... le fait de me retrouver seule avec une femme qui disait me connaître et non l'inverse commença à m'inquiéter. D'abord l'autre type, puis elle... voilà qui était étrange lorsque l'on reliait les éléments entre eux, connexions que j'avais tendance à faire pour chaque événement. Toutefois ces deux là prenaient un sens, un sens que je ne voulais pas comprendre, découvrir... Et elle recula de quelques pas, calmant les pulsations de mon cœur inquiet. Je m'appelle Yéelen. Je ne suis pas du tout comédienne, je ne connais personne dans le coin à part toi... Ou alors elle était tout bonnement dérangée, folle à lier, sortant peut-être d'un centre qui la cherchait, qui sait ! Contre toute attente, celle-ci s'éloigna pour se rapprocher du banc duquel elle s'était levée pour me sauter dans les bras. Tu sais Méa... Ambre... Tu devrais te poser de sérieuses questions sur qui tu es vraiment... Nous étions nombreux à savoir, une planète entière, alors pourquoi as-tu oublié ? Même si ses propos plus que dérangés confirmaient mon hypothèse, ce fut probablement mon attrait pour la science-fiction et cette compassion qui me poussa à m'assoir -sans me laisser tomber comme elle- sur le banc, à côté d'elle, ressentant finalement nulle peur à l'égard de cet être.

Ayant toujours ressenti ce manque, cette absence d'une chose que je ne pouvais définir, comprendre, raconter, ce pouvait-il que cette jeune femme ait un réponse à tout ceci ? Je ne pouvais y croire mais, ma déraison me poussait à vouloir y croire puisque je ne croyais ni en Dieu ni en rien. L'absence d'une chose à laquelle croire, d'une chose indiscutable me troublait. A quoi me rallier ? A quoi me rattacher ? Je suppose que la jeune femme de par ses larmes et ses émotions m'avait touchée en plein cœur car il me semblait difficile de m'en aller comme une voleuse et je trouvais de nouveau un prétexte pour faire l'impasse sur les cours de l'université... « Je n'ai pas menti. Je m'appelle bien Ambre, je vis à Wellington depuis quelques années et je vais à l'université Victoria, j'étudie l'histoire de l'art. Je suis étonnée que tu crois si bien me connaître car dès l'instant ou nous nous sommes croisées, tu as bondi de ton banc pour me parler alors que nous ne nous connaissons pas, du moins pas sous cette identité et je ne pense pas avoir donné ce faux nom 'Meadow'. » Je jouais sur la carte de la sincérité, ne voulant ni me montrer désagréable ni insensible à ses propos. « Comment se fait-il... tout ça... je veux dire, tu n'es pas la première personne à avoir crû me reconnaître ! » Lançais-je, un sourire aux lèvres, voulant lui montrer que même si nous ne nous connaissions pas, nous pouvions faire connaissance et sympathiser tout de même. « D'ailleurs, j'ai bien crû que ce type était aliéné. Il avait l'air de vouloir me tuer... pensant peut-être qu'en m'appelant 'princesse', cela m'inciterait à lui faire confiance ! » Je ris. Princesse... quelle appellation ridicule. S'il n'avait pas semblé si désagréable, si en colère, j'aurais put penser qu'il essayait de me draguer, hors il devait simplement s'agir d'une quelconque moquerie ou d'une chose que j'ignorais puisqu'il semblait savoir des choses que moi j'ignorais. « Quand tu dis que tu ne connais que moi... attends, tu es venue en touriste ? Je veux dire, tu as ou loger ? » Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. Était-ce ma naïveté latente ou ma fâcheuse tendance à pardonner aux autres aussi rapidement que possible ? Peut-être un peu des deux... et aussi parce que, malgré tout, je restais humaine et donc affectée, sensible aux choses, aux gens, à la vie ! Et curieusement elle me sortait de l'ennui, de l'ennui que je m'étais créer depuis mon arrivée à Wellington, de cette bulle que je pensais avoir pour acquis jusqu'au restant de mes jours, de cette chose qui me rappelait sans cesse, jour après jour que je ne ressemblais pas vraiment aux étudiants, aux travailleurs et aux habitants, citoyens qui peuplaient la grande ville de Wellington... « Je suis désolé en tout cas... pour le malentendu... mais, si tu veux, je peux t'aider à chercher Meadow ! Il suffira d'aller à la mairie demander des renseignements... à moins que tu puisses me dire deux trois trucs sur elle... Qui est-elle d'ailleurs ? » Demandais-je, curieuse et intéressée par la réponse.
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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyJeu 7 Avr 2011 - 9:35

HJ : Excuse moi pour le retard soeurette !

Yéelen était au désespoir. Ce qui n'était pas du tout une possibilité. son caractère s'opposait à toutes formes de dépendances à quoique ce soit pour être heureuse. Et pourtant, elle avait un jour ouvert la porte, dés sa naissance, elle avait aimé, adulé sa grande soeur. Il y a quelques temps, elle avait fait un dangereux voyage juste pour la retrouver, pour la revoir. Maintenant, elle avait traversé une planète pour la rejoindre. Et rien. Pas un seul petit sentiment. Elle réalisa soudain qu'elle avait attendu beaucoup de cet instant et qu'elle s'était toujours basée sur Maedow pour trouver son équilibre dans la vie. seulement, elle devait se faire une raison. Pour l'instant, son ainée était entêtée et persistait dans son idée saugrenue qu'elle était humaine. Une simple humaine. C'était le bouquet... Mais, après quelques minutes, Yéel se reprit. Elle essuya délicatement ses larmes, prenant garde de ne étaler son maquillage. Elle releva la tête en secouant ses cheveux pour les remettre en place et croisa les jambes. Doucement, elle se tourna vers la jeune femme et sourit faiblement alors qu'elle lui expliquait qu'elle était Ambre et personne d'autre. La belle brune se demanda comment de tels souvenirs étaient encrés en elle alors que rien n'était réel. Elle regardait la blondinette avec un regard brûlant, digne d'une princesse. Sans cesser de l'écouter, elle se demanda s'il était possible que Mead' soit arrivée sur Terre enfant et qu'elle ait grandit à nouveau. C'était la seule raison qui expliquerait son amnésie. les humains n'étaient pas assez évolué pour toucher au domaine de l'inconscient. Du moins le pensait-elle.

La belle tiqua lorsqu'Ambre parla d'un homme fou. Elle ouvrit de grand yeux, faisant défiler devant ses yeux les visages de tous les habitants de Naharda qu'elle connaissait. Il y avait peu de chance que ce mystérieux inconnu soit parmi eux : elles étaient de sang royal, seul comptait les rangs nobles. Le bas peuple n'était que des spectres pour les deux déesses qu'elles étaient alors. Je ne pense pas qu'il t'aurait fait le moindre mal... Tu ressembles à une princesse d'un royaume perdu... Ses yeux se voilèrent et elle se souvint de certains jours où la seule apparition de la plus âgée des Xzavier suffisait à montrer la puissance de Naharda. Elle soupira puis réalisant que la jeune femme allait elle aussi la prendre pour une folle, alors qu'il n'était pas question de la lâcher. Je veux dire... C'est l'impression qu'on a en te regardant... Et tu ne devrais pas rire, ce terme représente tellement.

Bon d'accord ! Là, ça faisait mélodrame. Yéel secoua la tête et posa les mains sur ses genoux, pause inconsciente indicatrice de leurs origines. La blondinette attaquait déjà avec des nouvelles questions. Elle avait un débit impressionnant de paroles. Maedow parlait moins... Disons plutôt que c'est un déménagement à durée indéterminée... Et oui, j'ai une suite dans un grand hôtel de la ville La demoiselle bénissait le ciel que Zkunerai l'ai couverte d'or à son départ. Des petits lingots bien au chaud à la banque suffiraient à sa subsistance jusqu'à leur retour parmi les leurs... Du moins ceux qui avaient survécus. Dire qu'elle ne pouvait même pas dire à sa grande soeur que son fiancé était mort sans qu'elle puisse rien y faire... Au moins, elle n'aurait pas à lui révéler son terrible secret...

Pour quelqu'un qui aurait du être épanouie, Ambre semblait complètement surexcitée par cette nouvelle rencontre. Elle se voyait déjà détective sur ses propres traces apparemment. La jolie brune était à deux doigts de dire : "C'est toi Maedow ! Ouvre les yeux !" Mais à quoi bon ? Il fallait trouver un stimulus qui lui rendrait la mémoire et elle était la seule à pouvoir le faire. Rien que sa présence la faisait presque douter... Maedow est ta copie conforme. Sans aucune différence. Je suis sérieuse, je la connais mieux que moi-même et elle est toi... Elle est mon modèle, toute ma vie je dois dire... Tu es sérieuse ? Tu veux chercher avec moi ? Yéel se retint de rire. Elle devait gagner sa confiance et finalement son instant de faiblesse passagère allait l'y aider. En elle, tout était si affuté, si clair, mais l'image qu'elle donnerais à la belle blonde serait tout autre. Elle détestait mentir à sa soeur mais c'était le seul moyen... Elle lui jeta un regard désespéré et pensa qu'elle aurait été très bonne actrice. Cet homme qui t'as abordé... Tu ne sais pas ce qu'il est devenu ? Elle sourit. Des fois qu'il serait encore dans le coin... je n'ai pas trop envie de croiser un psychopathe ! Elle se mit à rire. Il ne fallait pas qu'elle croise quiconque de son passé. Pas tant qu'elle n'aurait pas totalement percé à jour la nouvelle vie de son ainée et trouvé le point faible de l'édifice...

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Katharina Laurens

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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyLun 11 Avr 2011 - 6:46

HJ je me rattraperai au prochain, pas fameux désolé !
Je ne pense pas qu'il t'aurait fait le moindre mal... Tu ressembles à une princesse d'un royaume perdu... Je veux dire... C'est l'impression qu'on a en te regardant... Et tu ne devrais pas rire, ce terme représente tellement. Yéelen se montrait de plus en plus étrange et cette presque inconnue commençait pour ainsi dire à me donner la trouille. L'erreur est humaine, chacun peut se tromper, elle avait crû reconnaître sa sœur, s'était trompée, d'accord. Mais la façon qu'elle avait de me dévisager, de s'adresser à moi me donnait une étrange sensation de mal-être et à la fois de soulagement. Ces deux sentiments bien que paradoxales avaient du mal à co-habiter et me rendaient la tâche plus que difficile. Comment devais-je considérer Yéelen ? Devais-je réellement l'aider comme je l'avais promis ? Ou n'était-il pas plus futé de fuir et de ne jamais la revoir ? Vu la taille de la ville, il était tout aussi probable que nos chemins ne se recroisent plus de si tôt... Je me contentais donc de rire nerveusement, malgré tout. « Heu merci. » Finis-je par répondre, idiote. Elle m'avoua ensuite loger dans un hôtel prestigieux d'où la mention du mot 'grand' et du mot 'suite'. Je pouvais donc me rassurer momentanément, cette fille n'en voulait ni à mon argent ni à la notoriété de ma tante. Je n'étais pas vraiment de nature méfiante mais les expériences vécues précédemment m'avaient appris à l'être. Maedow est ta copie conforme. Sans aucune différence. Je suis sérieuse, je la connais mieux que moi-même et elle est toi... Elle est mon modèle, toute ma vie je dois dire... Tu es sérieuse ? Tu veux chercher avec moi ? L'idée d'une copie conforme me déplaisait mais, cette curiosité me déplut autant qu'elle m'intrigua et je fus d'autant plus intéressée par l'idée d'aider la jeune femme à la chercher. Elle semblait tant compter pour celle-ci ! Peut-être était-elle amoureuse de cette Meadow qui sait ! Après avoir testé les femmes, cette solution ne me paraissait plus aussi folle. Et puis, à son tour, elle fut intriguée par l'un de mes dires, l'homme qui m'avait accosté l'autre fois et qui semblait lui prendre tout son intérêt. Je hochais la tête, lui signifiant que je n'en avais strictement aucune idée. Ce mauvais souvenir était derrière moi et c'est tout ce qui importait à l'heure actuel. « Peut-être lui aussi m'a t-il confondu avec Meadow ! » Exclamais-je plus amusée que réaliste. Tout correspondait finalement, tout s'expliquait, devenait limpide ! Cette fille avait sûrement dû lui faire du mal car l'homme avait eu l'air d'avoir une véritable dent contre moi, ce que j'avais détesté au plus haut point. Non pas parce qu'il s'était trompé de personne, ce qui pouvait arriver à tout le monde mais, parce qu'il avait poursuivi sa démarche, m'avait suivi, accompagnée...

« J'ai un peu de temps. On peut aller prendre un café si tu veux... bien que tu viens d'en boire un... » Constatais-je. « Bon dans ce cas... s'assoir dans un point chaud ou s'assoir dans un endroit plus confortable, les bancs me donnent de ces mal de dos ! » Laissais-je, tout sourire. Que venais-je de faire ? D'inviter une parfaite inconnue à boire un verre ? Oui, c'est exactement ce que je venais de faire, pourquoi ? Parce qu'une chose me poussait à le faire, m'incitait à lui faire confiance et à l'aider à chercher cette fameuse Meadow. La curiosité prit les devants. « Qui est cette Meadow dont tu parles tant ? »
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Charlie H. Matthews

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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyJeu 21 Avr 2011 - 5:33

A la façon dont elle secoua la tête pour lui montrer qu'elle ignorait ce qu'était devenu le "fou" qui l'avait agressée, Yéel n'eut plus aucun doute. C'était tellement Elle, tellement Meadow. Elle observa son regard et l'intonation de sa voix quand elle s'exclama qu'il avait sans doute fait la même erreur qu'elle-même. C'était presque impossible que la brunette se trompe. C'était sa soeur, elle en était sûre. Maintenant, la route serait sûrement longue avant de ramener son ainée à la raison vu qu'elle semblait s'entêter à fond dans son propre mensonge. Elle inspira un grand coup et sourit. Oui, ça doit être ça ! Alors peut-être sait-il où elle est... Tu pourrais me le décrire ? Un peu d'espoir, elle n'avait besoin que de ça. Elle ne se sentait pas minée, mais un petit coup de pouce ne serait pas de trop pour ramener Mead'.

Elle croisa les jambes et s'appuya contre le dossier du banc, un peu rêveuse. Elle se demandait qui était l'homme qui avait reconnue une princesse Xzavier sur cette planète. Surtout qu'elle sentait dans la voix de... Ambre... un peu de nervosité. Était-ce quelqu'un qui ne portait pas sa famille dans son coeur ? Yéelen ne pouvait pas vraiment le concevoir, pour elle, elle était parfaite, ainsi que tous les siens. Elle ignorait complètement que le peuple puisse avoir des revendications contre son défunt père ou l'une d'elles. Elle ricana en imaginant ce qu'elle ferait subir à ce type s'il était mêlé au complot contre leur père. Il paierait cher sa trahison... Cependant, elle n'était pas beaucoup plus avancée : elle ignorait qui il était.

La jeune femme lui sourit largement et plaisanta sur son café renversé par la stupeur quelques minutes plus tôt et sur les bancs durs. Elle lui rendit une moue amusée et intérieurement, la belle jubilait. Elle commençait à gagner la confiance de sa soeur. C'était étrange de se dire ça de la sorte. Elle qui avait toujours été comme unie par un lien invisible à Meadow... Elle se pencha pour ramasser son gobelet et l'envoya d'un geste habile dans la poubelle. Un café ? Où ça un café ? Je rêve d'en boire un... Avec une bonne part de tarte à la pèche ! Elle attrapa son sac et sauta avec agilité sur ses pieds. Elle posa une main sur sa hanche comme le faisait souvent son ainée avant. Secouant une ou deux mèches rebelles, elle regarda vers la sortie du parc. Je vais devoir te suivre, je ne connais pas encore bien le coin. Au fait, merci, c'est gentil, tu es une des premières personnes qui ait été sympa avec moi dans cette ville. En Inde c'est très différent... Elle eut un sourire enjôleur et releva Ambre en la tenant par le bras.

Elles marchèrent un peu et alors que le soleil jouait dans les branches au-dessus de leur tête, la blondinette finit par prendre la parole. Yéel eut à nouveau du mal à se contenir. Cette question, venue de ces lèvres, de ce visage. C'était très dur de voir que la jeune femme ignorait complètement qui elle était. Le choc avait-il été si violent lorsqu'elle avait débarqué ici ? Ou était-ce une manigance de leur mère ? Ou le chagrin l'avait-il détruite ? Pourtant, Yéelen n'avait rien eut elle... Elle soupira, et après un long silence, fini par répondre à mi-voix. C'est ma soeur, mais il est très probable qu'on ait pas le même nom de famille... C'est ce qui rend difficile les recherches...

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MessageSujet: Re: Back to who we were Back to who we were EmptyLun 25 Avr 2011 - 8:49

HJ je préfère le terminer pour la chronologie, on peut en reprendre un si tu veux mais, je préfère clôturer celui-ci, j'ai tenté d'être cohérente vis à vis de mon dernier post.

Tu pourrais me le décrire ? « Oh pf... » Je tentais de me remémorer son visage, j'avais une bonne mémoire, aussi bien visuelle qu'auditive mais, assez sélective. J'ai toujours été douée pour oublier les choses indésirables si bien qu'il me fallut quelques secondes avant de me rappeler d'un quelconque détail à son sujet. « Alors... pas spécialement grand... enfin par rapport à moi tu me diras... » Dis-je en riant, constant que j'étais bien évidemment et comme la plupart de mes amies, plus grande qu'elle aussi. « Assez fin mais carré d'épaules je pense, blond... yeux bleus, c'est tout ce dont je me souviens mais, heureusement, je n'ai jamais recroisé ce malade. » Dire que j'avais cessé de couper par le parc pendant quelques temps, plus que paranoïaque. Je n'avais pas peur de l'être et peut-être était-ce que je cherchais tant chez les hommes; une certaine sécurité et l'assurance de pouvoir me promener la nuit sans risquer de me faire forcément violer ou agresser. Au delà de ça, j'ignorais ce qui m'attirait chez eux, peut-être plus rien... c'était si confus tout à coup. Un café ? Où ça un café ? Je rêve d'en boire un... Avec une bonne part de tarte à la pèche ! « Une tarte à la pêche... je sais ou il peut y en avoir ! » L'endroit était assez huppé, les prix peu attractifs mais les tartes vraiment délicieuses. Me souvenant qu'elle m'eut parlé d'un hôtel assez prestigieux où elle logeait, je ne me posais pas plus de questions. Au fait, merci, c'est gentil, tu es une des premières personnes qui ait été sympa avec moi dans cette ville. En Inde c'est très différent... « En Inde ? C'est une chose dont il va falloir me parler tout à l'heure... » Je l'enviais bien qu'en y réfléchissant, je me voyais peu vivre ou voyager dans un pays ou le confort est limité. J'étais assez matérielle et plutôt capricieuse quant à mes conditions de vie, me comportant en véritable princesse... dire que mes parents étaient plutôt modeste... Je supposais que le confort apporté par ma tante m'avait rapidement aidée à suivre cette voie. Prédisposée aux caprices, il m'en avait fallut peu pour m'adapter à la richesse de Cassidy et l'assistance qu'avaient put m'apporter ses employés de maison... c'est pour cette raison que mon appartement était couvert de poussière. Vous connaissez le dicton : moins on en fait et moins on a envie de faire...

Yéelen m'attrapa alors par le bras et, semblables à deux amies de longue date, nous marchâmes de conserve quelques temps dans le but de rejoindre ce fameux restaurant où nous pourrions nous délecter d'une magnifique tarte à la pêche. Le sommeil commençait quelque peu à me faire cligner des yeux et je n'en fus que plus pressée de m'assoir quelque part dans un coin d'ombre bien qu'il ne fasse pas particulièrement chaud. C'est ma sœur, mais il est très probable qu'on ait pas le même nom de famille... C'est ce qui rend difficile les recherches... Me répondit-elle dans un élan de sincérité qui me toucha. Bien qu'elle n'eut aucune raison de mentir, je fus tout de même surprise qu'elle me dise clairement quel était le problème et touchée par ce qui semblait lui poser problème alors qu'elle connaissait pas les environs, je décidais de tenir ma promesse et de l'aider du mieux que je pouvais. De plus, ce passe-temps servirait d'excuse pour sécher une nouvelle fois les cours d'histoire de l'art qui me barbaient de plus en plus. Je songeais une nouvelle fois à quitter les études mais me rappelais derechef que je n'avais rien à la sortie et que, par obligation, mon inscription devait perdurer au moins jusqu'à la fin du semestre. « Dis-donc, ton affaire a l'air bien compliquée... qu'est-ce que... » Mon portable sonna, vibrant et me rappelant à l'ordre et aux obligations que j'avais délaissé pour traîner avec une inconnue. Je décidais de l'ignorer mais, cédais finalement à l'appel de mon cellulaire. « Allo ? Oh salut ! Moi ? Non, bien sûr que non je ne sèche pas les cours voyons... ben oui, tu m'as pas vue ? Je suis passée devant tout à l'heure... ben oui je suis à la fac, bien évidemment... ah heu... ben je suis en cours, je peux pas là. Ah, tu as mon emploi du temps... donnes-moi un quart d'heure, je... passe chercher quelque chose dans ma voiture. » Je raccrochais. Visiblement les pom-pom girls me suivaient à la trace ! Et je ne pouvais plus fuir, de plus cette activité permettait à mon dossier de se combler avec une participation à l'activité du campus... je m'arrêtais alors que nous avions franchi le parc, arrivées sur la rue. « Je suis désolé, j'ai un empêchement de dernière minute. Je te promets de t'aider à retrouver Meadow... pour se faire. » Je trifouillais dans mon sac pour trouver un morceau de papier que je déchirais, notant dessus mon numéro de téléphone et l'adresse et le nom du café. « Voici mon numéro. Et là je t'ai mis l'endroit ou tu trouveras la meilleure tarte à la pêche de tout Wellington... du moins de bonnes tartes parce que j'en ai pas essayé d'autres... » J'attrapais un taxi en tendant le bras pour que l'on me voie. Ouvrant la portière, je lui souhaitais un bon séjour, mimant un appel de mes doigts et indiquant au chauffeur l'université victoria où je devais malheureusement me rendre pour un entraînement aussi superficiel qu'inutile au sein de l'équipe des pom-pom girls de l'université.
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