A nouveau, Cameron se retrouvait dans le parc sans vraiment savoir pourquoi. Il n'y était pas retourné depuis sa rencontre avec Jaymee mais ce matin en ce moment c'était là-bas qu'il avait voulu se retrouver, comme si c'était un besoin urgent, un besoin urgent de s'y retrouver, une force qui t'obligeait malgrés toi à t'y retrouver et il avait écouté cette intuition. Aujourd'hui le ciel était bien moins beau et il allait peut-être pleuvoir, Cameron savait que c'était une éventualité ici , sur Terre et pourtant, il était sortit avec un simple pull en guise de haut comme si ça n'avait rien changé, que le temps il allait resté beau jusqu'à ce qu'il rentrerait s'enfermer chez lui à nouveau , comme les soirs précédents, comme si c'était devenu une habitude de faire une petite promenade et de se retrouver chez lui seul a attendre sur un fauteuil.
Attendre quoi ? La bonne question, la question sans réponse, trop de questions en même temps , questions auquels il ne trouvait pas de réponse mais avec qui il travaillait pour. Cette promenade était devenue presque lassante depuis la première fois, il commençait tout juste a connaître le chemin par coeur d'ici jusqu'à chez lui et pourtant.. Il espérait à chaque fois que quelque chose d'imprévu ce passe, que quelque chose bouge, que quelque chose fasse que tout ça ne reste pas toujours la même chose, qu'une petite chose lui rapelle son chez lui, son vrai chez lui, là-bas et pas sur cette maudite Terre ! Aujourd'hui, Cameron avait envisagé d'aller chez le docteur, enfin quand il disait ça, il restait dans le général, il n'avait rien de grave non, pas de maladie , pas de rhume , rien de toutes les maladies qui pourrait faire qu'on s'y rende.
Il avait juste des problèmes de sommeil, des problèmes de sommeil qui ne cessaient jamais et qui faisait de lui un insomniaque. Non pas que ça le gênait de ne pas dormir, mais ça l'épuisait, et ça se lisait sur son visage qu'il n'avait pas dormit depuis un ou deux jours, mais cela n'était pas le pire pour lui. Dans chacun de ses rêves , il se retrouvait toujours avec, sa fiancée ou plutôt son ex fiancée, on aurait pu dire qu'il était veuf, mais non, il n'aimait pas ce terme, il n'acceptait pas sa mort parce qu'il savait que ce n'était pas quelque chose de naturel. Elle avait quoi ? 23 ans à tout casser ( en tout cas selon les années des humains ) et elle devrait mourir ?!
Cette question le rongeait plus que n'importe qu'elle autre et c'est pour ça qu'il ne dormait plus, il n'évitait aucune théorie mais aucun soir n'avait servit a lui faire ouvrir lui yeux et pour le faire se rendre compte qu'il n'y avait peut-être aucune réponse à cette question .. Il y avait aussi le fait qu'il essayait de se forcer à revoir quelqu'uns des " épisodes " passés pour se rappeler de certains détails qui pourraient eventuellement aider Jaymee a retrouver la mémoire. La seule déduction qu'il trouvait à tout ça c'était que ça faisait passer le temps, qu'il ne se rendait pas tellement compte que sa vie avait changer parce qu'il n'avait pas le temps de s'en rendre compte avec tout ça.
Il quitta ses pensées lorsque son regard se posa sur une blondinette dans le parc, une blondinette qu'il reconnu tout de suite oh oui, comment oublier ce visage ! Elle semblait presque.. Innocente dans ce monde, comme si rien ne c'était passé et qu'elle n'avait pas souvenir de son autre vie. Impossible qu'il se trompe avec elle, impossible que ce soit une vision, elle semblait trop réelle . Il s'approcha de quelques pas la dévisageant sans aucune gêne et serrant les dents discrètement. Il avait plusieurs soupçons sur cette femme t la voir dans ces conditions l'exaspérait tout au plus .. Le dégoût, c'est ce sentiment là qu'il ressentait .

Rester à l'appartement m'ennuyais et l'agacement avait fini par surplomber l'ennui. Je pouvais aussi à la faculté étudier mais il s'avéra que les études d'histoire de l'art ne me plaisaient pas, je ne comprenais même pas pourquoi j'avais choisi cette matière, mais il m'avait semblé que c'était la chose que je devais faire et je ne m'étais pas posé plus de questions. Sortant de l'immeuble, je décidais de marcher et de faire un tour à fourth park, je n'aimais pas marcher mais ce n'était pas un tour en taxi qui allait me sortir de ma léthargie. Prendre un peu l'air me fit du bien et je profitais des remontées climatiques pour savourer l'environnement extérieur. Je quittais l'apparente pollution pour me réfugier dans le parc. Il était tôt et à part quelques courageux coureurs, l'endroit était vide, propre et dégagé. Nullement fatiguée mai de nouveau lassée, lassée de marcher, je me posais sur un banc en fixant tout et rien à la fois. Quelque chose manquait à ma vie et je n'avais jamais compris quoi ni de qui il s'agissait. J'ai toujours été pom-pom girl, pour autant que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé la compétition et les sorties en groupe, mais quelque chose clochait. D'un côté, je semblais dépendre d'une vie sociale, malheureuse seule, et de l'autre malheureuse en compagnie des autre...

Un homme me tira de mes pensées, s'approchant de quelques pas dans ma direction et me dévisageant avec hostilité, je fronçais les sourcils et instinctivement me tournais de droite à gauche mais compris rapidement qu'il s'agissait bien de moi. Peut-être ce type se trompait-il de personne ou peut-être était-il un de ces ex-prisonniers ou un futur qui sait ? Quoi qu'il en soit son comportement m'effraya et j'eus soudainement peur de me faire égorger, violée, qui sait ! J'avais tendance à m'imaginer le pire... « Vous avez un problème ? » Demandais-je poliment. Je pouvais être peste parfois, je m'étonnais d'ailleurs de ces élans mais cette fois-ci, je décidais de ne pas tenter le diable et de ne pas susciter une réaction violente de sa part, j'exagérais probablement les choses car il ne véhiculait pas vraiment de haine mais son regard me faisait frissonner. Quelque chose néanmoins se détachait de son regard, une lueur d'homme brisé dont je ne devinais pas la provenance, quelque chose qui faisait que cet homme, en marchant démontrait qu'une chose avait cloché dans sa vie et que rien ni personne sauf lui ne pourrait régler, qu'aucune femme ne pourrait apaiser ses maux... s'il semblait préoccupé, il n'en était pas moins joli, un beau visage, une belle carrure sans en faire trop... mais mon regard était trop perdu dans la contemplation de ses yeux fous.

Elle l'avait remarqué, enfin avait-il eu le réflexe de penser, enfin oui .. Elle regardait autour d'elle comme pour avoir la certitude qu'il ne la regardait pas , elle ! Comme si d'un côté elle espérait qu'il ne l'a regardé pas elle , et pourtant .. Si seulement elle savait les idées qu'il avait en tête, la haine qui le rongeait et encore pire lorsqu'il la regardait, cette élan de violence qu'il se devait de retenir en lui comme la plus commune des personnes de ce parc. C'était si dure.. Heureusement pour elle, sa conscience avait beaucoup plus de d'emprise sur lui que ses envies, que ses désirs les plus fous.
C'était elle, cette princesse qui autrefois avait été une réelle sorcière, une femme à haïr, une peut-être séductrice dont il fallait se méfier au risque de se brûler les ailes de la pire manière a imaginer. Peut-être allait-il trop loin ? Non , jamais , la haine n'a pas de limite, la haine n'a pas de mûr pour l'empêcher d'agir mais elle paraissait si.. Fragile dans ce monde, si innocente, ça le perturbait et petit à petit ses yeux perdaient tout signe de cruauté, cette cruauté qu'elle avait eu dans les yeux pendant tellement longtemps là-bas, jamais il n'oublierait son regard, son regard qu'il a croisé quelques rares fois dans sa vie sur sa véritable planète, ce regard qui était resté le même au fond.
Elle semblait même effrayée de la manière dont il la regardait, pourquoi dans ce cas n'utilisait-elle pas son pouvoir ? Vous savez cet chose avec laquelle elle se servait pour torturer les habitants lorsqu'elle n'avait pas ce qu'elle désirait, ce pouvoir plus malheureux que n'importe qu'elle autre existant. Infliger la douleur par la pensée, voilà ce qu'elle contrôlait, son pouvoir c'était une machine a tuer ! C'est comme si vous marchiez dans la rue et qu'à un moment votre esprit et envahit d'une douleur si forte que vous auriez préféré mourir sur le moment, que vous souhaitez mourir et que vous suppliez qu'on mette fin à vos jours tout de suite, sans attendre. Elle plongea son regard dans celui de Cameron et là il ne compris rien, comme si tout autour avait disparu, et elle lui demanda s'il avait un problème .. Une étrange impression de déjà vu non ?!
Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous ses humains à poser cette question assez débile il fallait l'avouer, c'est comme demandé à quelqu'un qui vient de faire une chute et qu'on lui demande si ça va , c'est évident que non ! Il se trouvait assez proche d'elle apparement restant debout et la regardant de haut. Il émit un léger sourire qui était loin d'être amical et dit : « Quoi, tu te souviens pas de moi ?! » , demanda t-il en se permettant de la tutoyer, apparement elle n'avait plus son pouvoir alors que lui si , ce qui lui donnait un avantage. Il la regarde toujours dans les yeux et perd son sourire, il se demande si elle essayait de se payer sa tête ou simplement de sauver sa peau, peut-être les deux ? Mais Cameron ne lui ferait aucun mal , non !
C'était elle qui l'aiderait a savoir ce qui c'était vraiment passé, cette.. Femme qui autrefois a été un cauchemar pour n'importe quel habitant de sa planète. Il croise les bras. Elle n'avait pas changé, oui c'est vrai déjà là-bas elle était d'une incroyable beauté et n'importe quel homme l'aurait juré la vivacité de ses yeux avait toujours émerveillé la plupart d'entre eux et faisait qu'elle attisait le desir et la hantise de chacun. Lui ? Il n'y avait jamais songé, c'est seulement en la regardant aujourd'hui, qu'il se rendait compte que les affirmations de certains, n'étaient pas totalement fondés.. Cependant cela ne changeait en rien l'objectif de Cameron..

Le type émit un sourire qui ne laissait rien présager de bon, ajoutant en me tutoyant. « Quoi, tu te souviens pas de moi ?! » Pour le coup, je commençais sérieusement à avoir peur bien que j'étais une peureuse de nature, cette-fois ci il ne semblait pas que je délirais ni même que j'exagérais la situation. « Excusez-moi mais vous devez vous tromper de personne, je ne vous connais pas. » Dis-je en decrescendo car je m'inquiétais de la tournure des choses. Doucement, je commençais à me lever, imaginant un moyen de fuir, de m'en aller. Je savais une chose élémentaire : courir n'allait qu'accentuer le malaise et je risquais de me faire poursuivre, néanmoins l'idée de m'enfuir à toute jambe me paraissait être une option envisageable. L'homme me donna l'impression qu'il allait m'étrangler, qu'il pouvait m'étrangler du moins ce qui m'effraya d'avantage, cela voulait dire qu'il n'était pas malade et pouvait donc très bien contrôler ses pulsions, donc qu'il avait réellement une dent contre moi et que je n'étais pas juste là au mauvais endroit, au mauvais moment. Je regrettais de ne pas avoir de spray au poivre, pourquoi avais-je toujours considéré cet objet comme 'too much' voir une arme d'enfant ? Quelle idiote étais-je !

Je me levais doucement et tentais de garder un visage impassible. Il avait vraiment l'air de m'avoir reconnue ce qui me ramenais à l'idée qu'il était malade, cependant et comme il m'arrivait de douter, je me mis à réfléchir assez rapidement aux gens que j'avais connus, vus et ma très bonne mémoire me rappela bon nombre de visages que je laissais défiler dans ma tête avant de réaliser que le sien ne figurait pas dans la liste. Peut-être était-ce un de ces types que je n'avais jamais rappelé ? Mais ça n'était pas mon genre, je n'avais jamais couché avec un homme, ce que personne ne savait évidemment. J'avais perdu ma virginité avec une femme et je ne pensais pas qu'elle me joue un tour en m'amenant un de ses copains bizarre pour me tabasser après tout c'était elle la fautive dans notre histoire. Et puis je pensais à Jessica, ma garagiste, mon ex par la même occasion, c'était bien son genre d'avoir ce genre de fréquentations mais encore une fois, quelle utilité ? Quel but ? C'était elle qui était partie sans laisser un mot, pas moi ! Bref, aucun de mes situations ne semblait correspondre. « Vraiment, vous faites erreur. » Je regardais mon portable rapidement et je le rangeais dans ma poche, je pris un air désolé dénué de toute crédibilité et déclarais. « Excusez-moi je suis en retard, j'ai un rendez-vous. Bonne journée à vous. » Dis-je en tournant doucement les talons, comptant jusqu'à trois pour courir très vite ou commencer à marcher, guettant sa réaction ou même un quelconque geste de sa part, m'apprêtant à hurler si il essayait de me violer mais ses intonations suggéraient plutôt qu'il comptait me tuer, me lapider sur place.

Ok, alors Cameron commençait sérieusement à perdre patiente.. Etait-ce vraiment une amnésie dont elle souffrait ou simplement qu'elle avait peur de sa réaction et qu'elle réagissait comme si ils ne se connaissaient vraiment pas.. Ce qu'elle lui répondit fut prévisible, vous devez vous tromper .. Ce n'est pas moi et tout ce qui allait avec . Elle semblait effrayée et à la fois surprise de la manière que Cameron utilisait pour l'aborder ou plutôt comprendre un peu mieux ce qu'il c'était passé là-bas, si loin.
Sur leur planète parce qu'il ne comprenait toujours pas ce qui avait bien pu se passer a propos de la mort de sa fiancée, ou plutôt, du meurtre de sa fiancée car il en était sûr ou presque, la famille royale avait quelque chose à voir avec ça et elle était la seule qu'il avait croisé ici, sur cette planète à cet endroit. Un coup de chance ? Pour lui oui surement pour elle un peu moins sans doute !
Cameron avait les mains des les poches et malgrés son regard qui pouvait se montrer assez perçant en ce moment il était calme, il controlait parfaitement ses mots et ses gestes. il savait que la situation pouvait être délicate car il ne savait pas comment aborder le sujet mais encore moins maintenant qu'elle s'amusait a jouer la femme qui ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Celle-ci commençait toujours à se lever, doucement comme si elle avait peur de la réaction qu'allait avoir le blondinet en voyant ça mais ce qu'il se passa, c'est juste qu'il s'approcha un peu plus.
Que croyait-elle à la fin ? Faire le mal, tuer une personne, lui enlever sa fiancée et pouvoir s'en tirer sans qu'elle lui donne la moindre explication à tout ça ? Non, jamais, Cameron n'était pas le genre de gars a menacer les autres, avant oui mais maintenant plus , et il ne recommencerait surement pas aujourd'hui même s'il fallait avouer qu'il avait l'impression qu'elle le cherchait un peu au fond en faisant l'innocente.. Alors qu'il ne répondait pas, elle ajouta qu'il faisait vraiment erreur, qu'il se trompait en effet de personne et elle semblait vouloir qu'il le croit vraiment lui aussi. Malheureusement pour elle, jamais son visage ne lui paraîtrait inconnu pour le jeune homme, plus jamais même si durant un moment il n'y avait pas pensé ça n'avait jamais quitté sa tête et le visage de cette princesse au teint pale qui prenait du plaisir a faire le mal non plus.
Elle s'excusait, disait qu'elle avait un rendez-vous et tourna les talons pour partir. Cameron sourit et laissa échapper un simple rire très discret. il courra derrière elle et marcha a ses côtés sans la toucher, même pas l'effleurer. Il regardait devant lui et dit en marchant a ses côtés : « Je t'accompagne, ça va etre marrant.. Comme ça on va pouvoir parler toi et moi, on en a bien besoin " princesse " ! » , dit-celui ci essayant par la de lui faire comprendre qu'il savait à quoi elle jouait et que ça ne marchait pas du tout avec lui bien au contraire .

L'homme courut derrière moi et je pressais derechef le pas avant de m'apercevoir qu'il m'avait déjà rattrapée et pire encore, qu'il se tenait là, à mes côtés en marchant comme pour m'accompagner. D'ailleurs c'est ce qu'il signifia. « Je t'accompagne, ça va être marrant.. Comme ça on va pouvoir parler toi et moi, on en a bien besoin " princesse " ! » Je fus d'abord agacée par ses familiarités, nous ne nous connaissions pas et il me tutoyait déjà ! Néanmoins en tant que peureuse professionnelle, je me contentais de passer outre et de ravaler mon égo pour accélérer. Pourquoi m'appelait-il princesse, je n'étais pas sa princesse! J'étais désormais persuadée de me retrouver face -de côté du moins- à un psychopathe et je ne savais plus comment lui fuir puisque visiblement il tenait absolument à me violer ou me tuer dans un coin du parc, m'emmener peut-être dans sa fourgonnette sale et puante pour me hacher en petits morceaux.

Il fallait réfléchir et vite ! Le frapper dans les parties intimes et m'enfuir ? Puéril, digne d'un film mais efficace. Seulement je n'excellais pas dans le domaine des coups, juste dans celui du tirage de cheveux ou dans les gifles mais là encore une gifle ne risquait pas de m'aider, pire, cela lui donnerait un motif de m'achever en déclarant légitime défense. Ultime solution : le confronter. Lui demander ce qu'il attendait de moi et négocier. Négocier ?! Avais-je des idées aussi farfelues ? Mais accepterait-il de négocier ? Je m'arrêtais alors pour lui faire face, hésitant à former les poings avec mes mains, voulant essayer de régler cela avec diplomatie. « Qu'est-ce que vous voulez ? Si c'est de l'argent, je n'ai rien sur moi ! » Dis-je en partant dans les aigus tant je commençais à avoir peur. « Si vous comptez me découper en morceau pour assouvir vos pulsions sadiques et perverses en me violant, je vais vous dire ce que j'en pense. » Dis-je en avalant ma salive, redoutant le moment ou il se jetterait sur moi. « Aheum... dans un parc, ce n'est pas très judicieux, vous ne croyez pas... je... pitié... j'ai un enfant. » Un enfant ? Avais-je réellement annoncé que j'avais un enfant pour me protéger ? Espérons que ce mensonge fonctionne. Je fermais alors les yeux en plissant les paupières, me préparant à un coup de hache sur l'épaule. « Pitié, pas mon visage ! » Dis-je, m'attendant à ce qu'il m'assomme pour m'emmener dans sa fourgonnette -les détraqués ne se déplacent pas en Mercedes-.

Cameron marchait à côté d'elle l'air de rien, comme deux amis si on pouvait dire ça alors quand faire ce n'était pas du tout le cas. Elle semblait tracassée et ennuyée par la presence pesante de Cameron avec elle qui lui avait dit vouloir " l'accompagner jusqu'à son lieu de rendez-vous ", tout en étant presque sur que ce n'était qu'un petit prétexte pour ne pas lui parler et encore plus loin, ne pas entendre ce qu'il avait à lui dire. Il n'était pas pret a laisser tomber l'affaire et allait insister jusqu'à ce qu'elle daigne lui répondre une fois pour toute, qu'elle lui avoue par elle même ce qu'il c'était passé le soir du meurtre de sa fiancée et si oui ou non sa famille avait quelque chose à voir la dedans.
Il regardait en face de lui souriant en coin et jetant à certains moments des regards indiscrets sur Ambre pour voir si elle ne s'était pas déjà " échappé " en courant. Bon dans le pire des cas il lui aurait couru après, après tout c'est un sportif Cameron, il n'aurait eu aucun mal à la rattraper et à l'obliger a lui parler si elle ne l'avait pas fait par elle même. Cameron commençait à se demander quand la situation allait redevenir normale, qu'elle ne dise rien ça ne l'était pas non, elle devrait lui poser des tas de questions, lui dire que ça ne servirait à rien de lui faire du mal ou ce genre de chose, mais non, elle , elle restait silencieuse, discrète comme si dans sa tête des centaines d'idées bouillonnaient et qu'elle choisissait laquelle était la meilleure a utiliser. « Qu'est-ce que vous voulez ? Si c'est de l'argent, je n'ai rien sur moi ! » , finit-elle par lui dire, et ben , enfin se dit-il.
Il avait attendu cette question déjà depuis le début du trajet. Elle s'était arrêtée maintenant et elle le dévisageait tout comme lui bien évidement qui avait stoppé là marche en même temps qu'elle lorsqu'il avait remarqué qu'elle traînait le pas. Il s'approcha d'elle, mais resta cependant à plusieurs centimètres de distance et lui sourit. Le prenait-elle pour un voleur de rue ? Un vulgaire gamin qui volait le sac des demoiselles dans les parcs et qui couraient ensuite regarder quelle était la somme de son " trésor " . Non, l'histoire était bien plus compliquée que ça, et elle aurait surement préféré qu'il soit là pour lui piquer son argent. « Si vous comptez me découper en morceau pour assouvir vos pulsions sadiques et perverses en me violant, je vais vous dire ce que j'en pense. », cette affirmation le fit rire et pour la première fois depuis longtemps ce rire oublié n'était pas un stratagème pour faire croire que tout allait bien non, cette fois-ci c'était un vrai rire amusé de ce qu'elle disait.
Ou la princesse était devenue légèrement parano, ou alors elle regardait bien trop la télé de nos jours, ce qui ne serait pas surprenant vu qu'il n'y a que ça à faire sur cette planète .. Il ne répondit pas tout de suite l'écoutant d'abord parler . Elle fermait les yeux comme pour attendre à recevoir un coup, Cameron haussa un sourcil et posa sa main sur l'épaule d'Ambre avec beaucoup de difficulté. Il ne fallait pas qu'elle croit non plus qu'il voulait devenir son meilleur ami parce que son opinion d'elle était bien différente de celle qu'il faisait apparaître. Lorsqu'elle rouvrit les yeux il enleva directement sa main de son épaule et dit en la regardant dans le blanc de l'oeil : « Je ne compte pas te faire de mal ! Pourquoi est-ce que tu crois que je voudrais te frapper , je devrais avoir une raison ? » , demanda t-il pour voir si elle se doutait de l'affaire qui se tramait qui datait de l'époque où ils vivaient encore sur Naharda.

Et si vous me demandiez ce que j'en pense, moi, Meadow Xzavier ? Imaginez un seul instant que votre planète explose, que votre père meurt quelques heures avant suite à une conspiration et que vous êtes envoyé seul sur une planète inconnue, comment réagiriez-vous ? Bonne question n'est-ce pas ? Il semblerait que l'on ne m'aie pas laissé le temps d'y réfléchir. Il semblerait d'ailleurs qu'une idiote de scientifique humaine m'ait récupérée et qu'elle ait trouvé le moyen de falsifier mes souvenirs, du moins de m'en créer de nouveaux. Moi entrain de souffler mon sixième anniversaire, moi pleurant parce qu'un idiot m'a collé les cheveux, moi rêvant de mon petit ami du collège... ces souvenirs me donnaient la nausée, pire encore, ils me révulsaient et l'image qu'ils faisaient de moi m'agaçait au plus haut point. Dire que je ne pouvais rien y faire... dire que j'étais piégée... remontons dans le temps, s'il vous plait. Pouvez-vous recommencer s'il vous plait ? Qu'avez-vous dit ? Que je prendrais un une brèche temporelle dans un vaisseau inutile mais conçu pour apporter de Naharda les vestiges de notre culture et de nos savoirs ? Que je vais perdre tous mes souvenirs, que mon père va décéder suite à un meurtre dut à une conspiration pour le trône, que mon fiancé va périr dans l'explosion et qu'en plus de cela, ma sœur sera projetée dans un autre espace temps ? Mon pauvre, vous êtes fou, je vous plains mais votre folie n'est guère rejetée, soyez mon bouffon, je vous en prie. Revenons au temps médiéval, vous savez, cette période ridicule humaine dont est tirée cette gravure, vous la voyez ? Soyez-mon bouffon, amusez-moi avec vos pitreries ! Que vous êtes drôle mon bouffon. Assez, je m'ennuie. Assez je vous dis ! Je m'ennuie, je m'ennuie terriblement, je vais devoir vous tuer, parce que finalement votre visage ne me revient pas.

Le détraqué ne me donna ni coup ni ordres, il déposa d'ailleurs rapidement sa main sur mon épaule et je rouvris les yeux derechef, que cherchait-il ? « Je ne compte pas te faire de mal ! Pourquoi est-ce que tu crois que je voudrais te frapper , je devrais avoir une raison ? » « Qu'est-ce vous », j'appuyais sur le pronom, histoire de lui montrer que lui et moi ne nous connaissions pas, « me voulez ! Non justement, je ne vous ai jamais vu, il doit y avoir un malentendu d'accord ? » Je voulais lui décliner mon identité, lui montrer qu'il n'avait jamais eu affaire à moi mais au cours de ma courte vie, j'avais vu trop de films à ce sujet et décliner mon identité pouvait l'aider à me retrouver s'il était aussi détraqué que je l'imaginais. « Je suis étudiante à l'université de Wellington. » En principe, il ne risquait pas de me retrouver... Wellington était une très grande ville et l'université n'était pas des moindres... je n'avais qu'à dormir dans les locaux en attendant qu'il soit arrêté pour harcèlement ou pire... était-il recherché ? Il semblait soigné en tout cas, ou du moins il ne paraissait ni en fuite ni sdf. « Et je vous jure que je ne vous ai jamais vu. » Une idée folle me traversa l'esprit. « Attendez... vous parlez anglais ? Comprenez-vous-bien-ce-que-je dis ? » Dis-je en détachant chaque mot. Peut-être était-il d'une ethnie ou l'hostilité était coutume, ou du moins quelque chose de ce type. Peut-être ne me comprenait-il pas vraiment, son accent laissait comprendre qu'il parlait anglais, mais peut-être ne comprenait-il pas vraiment la langue et qu'il avait prit comme affront ma manière si peu civilisée de l'esquiver ?