Depuis que je m'étais réveillée, la peau brûlante, je errais. J'étais dans un environnement qui m'était inconnu et je me sentais perdue. Tout était flou, je ne savais pas ce que je faisais là, pourquoi j'étais là, ni qui j'étais. Tout était confus. Je fuyais, mais quoi ? Je fuyais tout, l'inconnu m'effrayait. Je voulais trouver un endroit rassurant, quelque chose à quoi me raccrocher. J'avançais, sans savoir ou j'allais. Je jetais des regards autour de moi, étais-je seule ? Je respirais par accoues, la panique m'envahissait malgré moi. J'ignorais quoi faire, dans ces conditions que peut-on faire à part courir. Courir et demeurer sans réponse. Tellement de questions que je ne savais formuler, tellement de choses que je ne savais appréhender.

L'air était pur, il entrait et sortait de mes narines, il caressait ma peau délicatement. Je me mis à frissonner. Des ombres tombaient sur moi - tranchantes et terrorisantes. Des larmes se mirent à couler sur mes joues, je voulais rentrer chez moi, je voulais retrouver quelqu'un qui s'occuperait de moi, je voulais quitter cette frayeur. Je me laissai tomber à terre, me recroquevillant je fermai mes paupières en espérant qu'à mon réveil je me sentirais mieux. C'est alors que des flashs apparurent, des images brèves mais précises. Je pouvais voir des bribes, des moments. Le visage d'une femme qui semblait si maternelle avec moi, une présence qui m'apaisait. Son visage se déchira finalement et j'ouvris les yeux. Un homme se tenait là, il portait un vêtement quadrillé et quelque chose qui ressemblait à un arme sur l'épaule. Il me toucha, me poussa et déclencha un sentiment nouveau en moi. Je reculai, trébuchant. Alors il s'approcha de nouveau. « Mademoiselle, vous allez bien ? » Un son émanait de lui, des paroles fluides, mais je ne compris pas ce qu'il me voulait. Il posa sa main sur mon bras, et ce fut son erreur. Ce fut le pas de trop, celui qui déclencha le pire qu'il soit. Je sentais que ça venait de moi, c'était plus fort que moi. L'homme se tordis de douleur et roula par terre. Il se tenait la gorge, le regard implorant de pitié. Mes poings étaient serrés, et plus je pressais mes doigts et ma paume, plus l'homme s'asphyxiait. Quand il ne bougea plus, je m'approchai de lui. Du bout des doigts je le touchai, comme pour vérifier s'il pouvait encore bouger. Il ne répondit pas à mon geste. Je m'assis à ses côtés, le regard presque vide. Je croisai mes bras sur mes genoux, et posai ma tête sur ceux-ci. J'étais calme désormais. Je fermai les yeux, tentant de revoir les images rassurantes que j'avais aperçu auparavant.

Spoiler:

La terre humide s'imprégnait sur mes talons dénudés, ma peau me brûlait toujours bien que la douleur soit moins vive. La traumatisme que je vivais était incomparable. J'essayais tant bien que mal de me rappeler de quelques chose, n'importe quoi, mais en vain. Je n'avais plus rien, c'était le trou noir. Le froid était virulent sur ma peau, le feu et la glace s'entrechoquaient, provoquant une sensation des plus désagréables. Je respirais mal, j'essayais d'inhaler - avec difficulté. Puis quelque chose vint me perturber, une présence, des bruits que j'avais du mal à différencier. J'ouvris donc les yeux, et vis une silhouette. Mes paupières trop longtemps plongées dans le noir, ma vue mis un temps à s'adapter à cet environnement sombre. Plus ça allait, plus je pouvais distinguer précisément les traits de la silhouette. Mais instinctivement, je me reculai, traînant mon corps sur le sol salissant. La panique m'envahit à nouveau, redoutant ce qui pouvait m'arriver. La personne qui se tenait devant moi n'avait rien à voir avec l'autre, que je venais de ... tuer ?

Non, cet être là m'était familier, il y avait enfin dans ce monde quelque chose à quoi je pourrais me raccrocher. Je commençai à croire que j'étais peut-être chez moi. Cette présence avait quelque chose de rassurant, il semblait identique. Oui, j'avais beau ne rien connaître de moi-même, tout me disait que je pouvais faire confiance à cet être. Un mécanisme s'activa en moi, une attraction curieuse qui me poussait à aller vers cette inconnu. L'homme me dit qu'il ne me ferait aucun mal, je ne compris pas ses paroles. En revanche je ressentis ce qu'il voulait me communiquer, je me sentis en sécurité. C'était comme un dialogue intérieur, je comprenais pour la première fois quelque chose émanant d'autrui. « C'est toi qui a fait ça ? » exprima t-il. Je le dévisageai intriguée, les yeux écarquillés. Tremblante je me relevai et m'approchai de lui, hésitante. Je fronçai les sourcils, mettant ma mémoire réduite en marche. Je tentai l'impossible, parler. Non, plutôt articuler, et faire sortir un son. J'entrouvris la bouche plusieurs fois avant de répéter doucement : « C'est toi qui a fait ça ? » Puis je me mis à répéter à plusieurs reprises les mêmes mots, me félicitant de cette faculté.

L'homme me dévisagea tout entière, son regard dériva de mes épaules sur mes seins, puis sur mes hanches et mes cuisses. Ma nudité semblait l'étonner. Il passa sa main sur sa nuque. Alors je me mis à observer son geste, puis mon membre - ma main. Je fis gesticuler mes doigts, et après avoir jeté un autre regard à sa main à lui, j'entrepris de faire le même geste. À mon tour, je passai ma main derrière mon cou. J'essayais de l'imiter, je tentais de me dépatouiller avec ce qui s'offrait à moi : un modèle.

L'homme me regardait avec ce regard intrigué, comme s'il faisait une découverte, comme si c'était la première fois qu'il me voyait. Pourtant il me semblait si familier, si rassurant. Je ne savais quoi faire, je tentais de chercher, de creuser au plus profond de mon être : partant à la recherche de la moindre réminiscence, je ne trouvât pourtant que le vide infini. Plus de trace du passé, j'étais comme nouvelle née. Avais-je réellement un passé ? Le moment était au doute, car mes sens en éveil il était certain que toutes ces sensations étaient neuves, pures et vierges de tout souvenirs et habitudes. « Tu as froid ? Prends-ça ... » Je ne compris toujours pas, le fixant de mes deux yeux, essayant de déchiffrer en vain ses propos. Il vînt alors déposer sur mes épaules son vêtement. Je me laissai faire, la texture me réchauffant et les entrechoques du froid sur ma peau brûlante se faisant moins tumultueux. Ce geste – ça je le saisissais – était attentionné et pour mon bien. Je savais désormais que cet être ne me ferait jamais le moindre mal, qu'il ferait tout pour me protéger. Des fils invisibles mais forts étaient tissés entre nous deux, des liens qui semblaient exister depuis toujours. « Nous ne devrions pas trop nous attardé ici. Les renforts risquent d'arriver sous peu. S'ils te trouvent là , ils te foutront en taule. J'imagine que tu l'as tué pour de bonnes raisons... » finit-il par dire. Je ne cherchais même plus à comprendre, sachant que c'était inutile. Je me contentais de faire un fébrile sourire – spontané. J'étais incapable de mentir, de jouer un rôle. Je ne connaissais pas l'existence de ces vices, j'étais simplement. J'étais, innocemment. « Viens, il faut partir. Je t'emmène chez moi ... tu es censée me suivre ! » L'autre partit, il parcouru une certaine distance, alors que je restais plantée là. Pourquoi me laissait-il ? Fallait-il que je le suive ? Je ne savais pas, et cela m'emplit de frayeur. Je ne savais pas comment réagir, et je sentis des palpitations dans ma cage thoracique. Quand il se retourna il revînt dans ma direction, comme un aimant. Et plus son être se rapprochait du mien, plus les battements se faisaient doux, plus je me sentais en sécurité. Tout près de moi, un sourire se dessina sur son visage, quelque chose qui me signifiait qu'il ne m'abandonnerait pas. « Ne me dis pas que tu ne sais pas marcher ? Tu veux que je te porte? c'est ça ? » Il me tendait les bras, il était haut et m'incitait à porter mon poids sur mes jambettes. Mais celles-ci étaient lourdes et immobiles. Je ne savait pas quoi faire, alors je tendis mes mains vers lui, attendant son aide. Je ne voulais pas rester là, je voulais rentrer chez moi, je voulais qu'il me ramène.

Spoiler:

L'autre émit un son agréable, un rire. Aussitôt j'essayais de le reproduire, sans succès. Cela y ressemblait, mais paraissait faux. C'est quand je m'en rendis compte qu'un véritable rire spontané sortit de ma bouche. Il se mit alors à ma hauteur, passant un bras sous mes deux jambes, l'autre derrière mon dos. Je frémis à son contact, énième changement de chaleur. Et le froid alentour redoubla. Il me souleva et se releva. Je passai les bras autour de son cou, à la recherche du moindre degrés en plus. Avec lui, j'avais l'impression d'être plus que ce que j'étais avant. Il était comme une pièce manquante à mon identité. En fait c'était surtout la seule pièce de mon identité. Quelque chose qu'on appelait sourire apparut sur ses lèvres. Je touchai du bout des doigts sa bouche, en faisant le tour. Puis je recopia sa mimique, montrant mes dents avec un air qu'il devait trouver ridicule. « Il va falloir t'apprendre à parler ...ça me fait penser : je ne sais même pas comment tu t'appelles , j'suppose que tu as bien un prénom...? » - fit-il. Je le dévisageai, et éclatai de rire. Je ne comprenais toujours pas, mais je trouvais ça ... drôle ? Je me touchai alors le nez, il semblait vouloir un renseignement sur moi, je le ressentais. Il acquiesça alors je me souvins – c'était bien la première fois que j'en eu l'occasion – que je connaissais mon nom. C'était la chose qui demeurait, l'unique chose que l'on ne pouvait m'enlever. Le temps pouvait agir sur ma mémoire, mais pas sur ce qui m'était propre. « ... » - aucun son ne sortit. Je fis une autre tentative. « Hum » - je m'éclaircis la gorge - « Lén ... no ... ha » - non ce n'était pas encore ça - « Léno ... rrra. » - Oui, c'était clair, je le voyais, je le savais au plus profond de mon être. La femme qui m'avait donnée naissance avait désiré m'appeler de la sorte. « Lénora ? » - lui demandais-je, comme pour m'en assurer. Et puis je lui toucha le nez, pour le désigner, et pour connaître son identité à lui aussi. « Lénora ? » - articulais-je, cette fois-ci pour lui demander si lui aussi portait ce nom. Son regard était figé, curieux, amusé, mais fixé sur moi. Il s'arrêta soudain, et me déposa au sol. M'appuyant toujours sur ses bras, les talons à terre, je titubai – vacillante. Quand mon appui devint stable, je souris. J'aperçus alors l'engin garé devant nous, je le toisa même, comme si son nom pouvait m'apparaître d'un coup. « Voici votre carrosse milady, désolé pour le peu de confort qu'il vous offrira. » - me lança-t-il. J'éclatai à nouveau de rire, ne sachant pas ce que cela signifiait. Le jeune homme m'observait, me détaillait d'un regard amusé. « Assieds-toi...tu veux que je te montre ? » Je le regardais simplement, sans bouger. Puis il chevaucha l'engin, m'invitant à faire de même. Je m'approchai, levant une jambe, je trébuchai et me retrouvai sur les fesses. Lui, il éclata de rire, moi, beaucoup moins. Je me mis à paniquer, ne sachant comment me relever, sanglotante. Finalement, il me porta et m'installa lui même sur l'engin. Quand il grimpa à son tour, je m'agrippai à lui de toutes mes forces, de peur de tomber. Il démarra, le moteur vrombit – ce qui me valut un sursaut – et nous quittâmes les lieux.

J'admirais ce nouveau paysage, un paysage sinueux, des espaces inconnus. J'étais émerveillée. Puis nous arrivâmes devant une porte que mon hôte ouvrit. J'entrais, hésitante mais curieuse. « Je te laisse prendre tes aises. Ne les prends pas trop non plus, hein ! » J'ignorai sa remarque, toujours insensée pour moi. Incompréhensible, imperceptible, dénuée de sens. Il disparut dans une autre pièce, alors j'observai le moindre recoin de l'espace où je me trouvais. J'avançai doucement, passant mes doigts sur les objets poussiéreux. Puis subitement, dans un élan incontrôlable, je me jetai sur la surface molle et confortable du canapé. Je humai l'odeur agréable qu'elle comportait, puis découvris des vêtements. Un pantalon se trouvait là, je le détaillai du regard et voulus le toucher. La matière était rugueuse, et je le parcourus, intriguée. Une matière beaucoup plus douce se fit sentir. Lisse et plate, une sorte de papier vert se trouvait dans les poches. Je saisis les billets, et posai mon regard dessus. Mon estomac cria famine. Alors je portai un dollar à ma bouche, le déchirant de mes dents carnivores, je mâchais. Cela n'était pas très bon, mais j'espérais que ça me rassasierait.

Spoiler:

HJ: Désolée pour la longueur beauté :/

La texture que je mâchais assidûment se révéla écoeurante, dégoûtante. Ma bouche me sembla alors pâteuse et les billets manquants totalement de goût. Quand le jeune homme arriva, je le regardai de mes deux yeux, et après quelques secondes, ouvris la bouche en tirant la langue. Je tentai de recracher le papier en lâchant un vulgaire « Beeeeuuuuurk » Mon hôte lâcha un rire tonnant brisant le silence de l'instant, qui me valut un sursaut. Le dévisageant je fini par éclater de rire à mon tour ne trouvant rien d'autre de mieux à faire que de l'accompagner dans cet éclat de joie. « Ce n'est pas bon parce que ici aux États-Unis, on mange tout avec du Ketchup ...j'ai checké le frigidaire et je suis dans le regret de t'annoncer qu'il n'y en a plus. Mange plutôt ça...c'est plus goûteux. » - il me tendit un met qui semblait avoir été préparé avec soin. Je le saisis alors, et planta mes yeux sur l'objet en question. D'aspect moelleux et doux, c'était aussi collant sur le dessus. Je posai ma paume contre cette surface, et la tartine resta collée. En la retirant, je me mis à mes lécher les doigts et découvris quelque chose de sucré et d'agréable. Puis il me proposa de prendre une douche. Une douche ? Qu'est-ce que c'était que ça encore ? « Je vais te chercher des vêtements histoire de ne pas titiller les deux zigotos qui regardent par la fenêtre en ce moment. » - il se tourna vers une fenêtre, et j'aperçus deux personnes en train de me regarder. Je partis alors me cacher derrière le canapé, laissant apparaître mes deux pupilles afin de surveiller ces deux menaces. « Ne t'inquiètes pas, ils vont te vénérer ... par contre tu devrais cacher ton..'fin...moi j'y vais, je reviens vite ! » - articula-t-il avant de me laisser plantée là. Il semblait accorder une certaine confiance aux deux silhouettes qui s'agitaient à la fenêtre, alors je me relevai et m'approchais du cadre qui donnait sur l'extérieur. Je dévisageai les deux visages bavant, et décidai de coller ma tartine sur la vitre, à l'emplacement exact de leurs visage. Puis comme si de rien était, je m'approchai de l'escalier par lequel était grimpé mon hôte, et posai mon regard sur le haut, attendant qu'il réapparaisse.

Spoiler:

« Voici de quoi te vêtir. Cela ne me dérange pas que tu restes à poil sous mon toit bien au contraire seulement j'aurai du mal à canaliser toute l'énergie sexuelle qui émane des pré-puberts postés dehors. » - dit-il, une fois en bas. Il me tendit deux morceaux de tissu, des habits. Je saisis alors ceux-ci, intriguée. Je décidai d'enfiler le pantalon, l'examinant scrupuleusement. Ne sachant pas comment le mettre, je choisis d'y aller à l'instinct. Je passai mes deux jambes dans un des cotés. Malheureusement pour moi, ceci s'avéra un échec. Mes deux jambes eurent du mal à passer ensemble, et j'atterris finalement sur les fesses. Une mèche de mes cheveux était tombée sur mon nez, et je soufflai pour l'en dégager. Dirk semblait amusé de la situation, comme à chaque fois que je faisait quelque chose. Puis il jeta un oeil là ou j'avais collé la tartine gluante, afin de cacher les deux personnes qui ne m'inspiraient pas confiance au dehors - « Oh tiens , tu as refait la déco ? C'est joli, un brin collant aussi...dans le genre attire insecte. C'est pas grave, je vais t'apprendre à passer le chiffon et la serpillière, avec un peu d'huile de coude ... non, en faite ça me dérange... j'vais chercher de quoi nettoyer. Toi, habilles-toi : c'est mieux , pour leur santé mentale. » - Je le regardais, toujours assise par terre, et le suivis du regard quand il partit. Il avait ramassé ma tartine, et quand il revînt il était armé d'objets avec lesquels il commença à nettoyer la vitre - « Tiens donc, ils se sont enfin décidé à rentrer chez eux ! » - dit-il. Je demeurais au sol, n'ayant d'yeux que pour lui. Espérant qu'il m'aide à me dépatouiller, et donc à m'habiller. Je me débattis, gesticulant mes jambes à l'intérieur du pantalon et réussis finalement à m'en débarrasser. Je me relevai brutalement, agacée. Je posai mon regard sur Dirk et m'approchai de lui. Puis dans un élan d'affection, je me collai contre lui en passant mes bras autour de son torse. Je posai ma tête contre lui, ce qui eut pour effet de me rassurer. J'étais tellement bien en sa présence, les dangers disparaissaient, je me sentais en sécurité. Le sentiment de protection qu'il m'apportait était tellement, tellement apaisant - « Lénora , je serais assez curieux de savoir ce qui t'amène ici... » - Je relevai le regard sur son visage, entrouvrant les lèvres, aucun son ne sortit. J'avais envie de communiquer, mais comment le faire. J'ignorais tellement de choses, trop de choses. Oui tout m'échappait, et c'était assez frustrant. Perdue, terrorisée, seule. Des sentiments qui m'étaient trop familiers, même si je ne savais les exprimer, ils étaient bien là. Et Dirk, il changeait ça. Il m'apportait une consolation nécessaire. Je n'étais plus seule désormais. Et même si je ne pouvais lui adresser la parole, il me comprenait. Du bout des doigts je touchai ses lèvres, pour lui faire savoir que je désirais, si ardemment, parler. Je j'aurais voulu le faire, mais que ça m'était impossible. Je finis par pleurer, contre lui, contre sa peau. Je le serrai contre moi, ne voulant plus le quitter. Ne voulant plus qu'il me quitte, qu'il m'abandonne. J'avais besoin de lui, plus que tout au monde.

Spoiler: