Lux frissonna de tout son corps lorsqu’un courant d’air froid s’immisça au travers de son long manteau. C’était plutôt ironique lorsque l’on connaissait ses nouvelles capacités de produire du feu et de la chaleur. Cependant, la brunette n’avait encore que peu de contrôle sur son pouvoir et, de toute façon, ne comptait même pas tenter de le développer davantage. À cause de cette saleté, sa vie était déjà devenue bien trop compliquée et elle ne supporterait pas que les choses s’aggravent. Non, c’était beaucoup plus simple, peut-être même trop d’ailleurs, d’ignorer cette capacité, de tenter de l’oublier complètement. À vrai dire, elle y arrivait plutôt bien jusqu’à maintenant. Son… « pouvoir », ne s’était plus manifesté depuis cette nuit où elle en avait fait part à son mari. Bien entendu, elle n’allait pas s’en plaindre. Lux avait comme l’impression que, apeurée de ce qu’elle allait devenir si cette habileté était dévoilée en plein jour, elle faisait de son mieux pour réprimer cette partie d’elle. Combien de temps cela pourrait-il durer avant que la vérité n’éclate? Elle n’en avait aucune idée.

Bref, c’était pour cette raison qu’elle était partie cette après-midi. Au cours du repas, son mari avait tenté pour une millième fois de glisser subtilement le sujet de son pouvoir dans la discussion. Il y avait des jours maintenant qu’il tentait de la convaincre de faire comme les autres, de se déclarer en plein jour pour pouvoir avoir du soutien et de l’aide. Perdue dans sa peur et son obsession de demeurer parfaite et sans faiblesses, Lux avait encore une fois refusée. Bon sang, comment les gens la percevraient-elle s’ils apprenaient qu’elle n’était plus comme les autres, qu’elle possédait un pouvoir étrange qu’elle ne pouvait contrôler comme elle le faisait depuis des années avec sa propre vie? Non, ils ne pouvaient savoir cette faiblesse. La seule arme qui lui restait demeurait le déni de ce changement en elle. Comme si le fait de renier cette nouveauté allait la faire disparaître à jamais. Cependant, la brunette savait très bien que la vie n’était jamais aussi facile….elle savait qu’il n’y avait que peu de chances que cela ne se produise, mais elle continuait à espérer tout de même. Elle conservait en elle ces illusions, ignorant ce qui se passerait si jamais elle tentait de les repousser et d’accepter la vérité. Dites par son mari, les choses semblaient si simples. Il s’inquiétait pour elle, il voulait que Lux ait de l’aide, un support. Elle n’était pas certaine qu’il accepte totalement ce changement en elle; Lux voyait parfois dans son regard une lueur de peur qui s’y promenait. Pourtant, dégoûtée d’elle-même et de cette peur qu’elle générait maintenant en lui, la brunette ne pouvait tout simplement pas se résigner à l’écouter.

À la suite de cette discussion mouvementée, Lux était partie. Elle n’avait même pas pris le temps d’écouter sa dernière phrase, les derniers mots qu’il avait employés pour tenter de la convaincre. La brunette s’était brusquement levée, avait empoigné son manteau d’un geste et avait sortie à l’extérieur, le visage aussitôt fouetté par l’air froid lorsqu’elle ouvrit la porte. Lux se mit alors à errer dans la ville, faisant rentrer de l’air pur dans ses poumons à chaque respiration. Du bon air pur; son moyen préféré pour s’aérer l’esprit et ce, depuis qu’elle était toute jeune. Perdue dans ses pensées, Lux ne s’aperçut pas tout de suite que ses pieds l’avaient amené jusqu’au Fourth Park, un parc tout à fait magnifique qui trônait dans la ville comme la reine de la nature. Elle dû plisser les yeux pour pouvoir apercevoir les formes lointaines des bancs, parsemés un peu partout dans le parc. Elle tentait avec peine de repérer un banc libre, où elle pourrait s’asseoir et laisser libre court à ses pensées. Malgré que l’on était en plein milieu d’une journée de travail, il y avait beaucoup de monde au parc. Lux en ignorait la raison, mais, à vrai dire, elle s’en foutait éperdument. Peut-être que le bel après-midi avait décidé plusieurs personnes à prendre l’air. Elle grogna; elle avait espéré être capable d’avoir la paix au parc, mais l’on dirait bien que ce ne serait pas le cas…d’autant plus que la majorité des bancs étaient pris! C’est alors qu’elle aperçut une jeune femme, assise sur le banc le plus près d’elle. Lux s’avança jusqu’à elle avec beaucoup de détermination, décidée à suivre le plan qu’elle s’était donnée. S’arrêtant les bras croisés devant cette jeune femme, qui ne semblait pas appartenir au même milieu qu’elle, Lux lui adressa la parole.

« Bonjour » commença-t-elle, poliment. Elle était tout de même une jeune femme avec une bonne éducation et n’allait pas commencer à oublier de dire bonjour aux gens. « Vous comptiez utiliser le banc comme un lit ou bien vous consentiriez à me laisser une place? » continua-t-elle sur le ton hautain derrière laquelle, la plupart du temps, elle se cachait. Lux avait toujours été habituée à se comporter ainsi il faut dire, avec cette supériorité dans le ton qui ne lui attirait pas toujours des amies.

S'il y avait bien une chose que Svetlana détestait c'était se faire contrôler par son propre frère. Dans tout l'univers entier, il n'y avait pas beaucoup de personnes qui savaient à propos du secret de celle-ci, il y avait son grand frère à qui elle faisait totalement confiance, seulement depuis qu'elle lui avait annoncée, elle regrettait légèrement son choix. Celui-ci essayait de contrôler Svetlana enfin qu'elle soit le mieux protégée mais au fond, celle-ci savait que c'était pour autre chose. Il ne voulait pas qu'elle soit blessé ou qu'elle disparaisse comme elle l'avait fait quelques années plus tôt. Certes, il voulait peut-être le mieux pour elle, seulement de là à contrôler sa propre vie, il y avait une limite une très grande limite. Et chaque fois, qu'ils passaient une soirée ensemble au cinéma, ou encore une journée chez la brunette sa se passait toujours de la même manière, d'une dispute. La jolie brunette avait beau en parler à celui-ci, il n'avait aucunement l'air de vouloir comprendre ce qu'elle voulait qu'il comprenne. Au final, Svetlana prenait ses affaires et partait, furieuse comme tout.

Comme aujourd'hui, la même chose était arrivée. Une dispute entre elle et son frère avait finalement éclatée après une journée ensemble. Tout avait commencée normalement, un déjeuner à un petit café, plusieurs discussions et surtout le métier de Svetlana. Le grand frère n'aimait pas vraiment ce métier, aller savoir pourquoi. Puis, ils étaient rentrés chez Svetlana et même pas après cinq minutes de discussion, leur dispute avait explosée. Après dix minutes, celle-ci avait ramassée ces affaires et était partie en claquant la porte prendre l'air enfin de se relaxer légèrement. La brunette avait marchée pendant quinze minutes avant de se retrouver au parc et s'assir sur un des bancs de celui-ci. De loin, elle semblait parfaitement très calme seulement de proche, elle était défigurée par la colère entière. Svetlana ressera son manteau quand un courant d'air passa et à ce moment-là elle se demandait pourquoi aujourd'hui, elle avait enfilée un jupe taille haute avec des collants, parce qu'elle n'avait aucune idée qu'elle aurait une chicane avec son frère. Rosevelt était assise seule depuis dix minutes quand une jolie femme s'approcha d'elle avec un air déterminée et une démarche tout aussi déterminée, presque stupide aux yeux de Svetlana, celle-ci en fit rien et regarda autour d'elle, les enfants qui jouaient avec leurs amis ou bien leur frère ou soeur. « Bonjour » La fit sursauter et elle se tourna vers la personne en question qui lui avait adressée la parole. Au lieu de répondre, elle sourit à la femme en question. « Vous comptiez utiliser le banc comme un lit ou bien vous consentiriez à me laisser une place? » Un air hautain, remarqua rapidement Svetlana. Elle ne voulait pas d'autres embrouilles alors elle décida de se comporter gentimment, elle avait tout de même une très bonne éducation. « Vous pouvez prendre place, il y a de la place pour tout le monde. » dit-elle d'un ton neutre.

Madame la princesse semblait être certaine que Lana avait la peste puisque celle-ci s'assit le plus loin possible de la brunette, ce qui fit sourire intérieurement celle-ci puisqu'elle trouvait que ce genre de personne n'allaient pas très loin dans la vie. Toujours avec leur air hautain à être certains qu'ils sont mieux que tout les autres. Faux. Parce qu'ils n'y a personne mieux que personne. Tout les gens sont égaux malgrés les apparences, la richesse et tout le reste. Svetlana resta calme malgré l'air de dégoût qu'affichait la princesse, en ce moment elle voulait lui sauter à la gorge et la tuer. Si il y avait bien une chose qu'elle déteste c'est qu'une personne la prenait de haut, elle détestait réellement même. Elle voulait jouer à son tour sa princesse seulement elle se retint ne voulant pas crée d'embrouille avec personnes d'autres que son grand frère Jaysen. Juste pensée à lui, elle recommença à bouillonner à l'intérieur d'elle-même. Argh ! Elle détestait la façon qu'il avait de la contrôler tout simplement, elle détestait être contrôler voilà le problème de son frère. Il aimait contrôler, même elle. Regardant autour d'elle, Svetlana remarqua qu'il y avait des enfants qui couraient autour d'elle, seulement cela ne semblait pas la déranger aucunement. Même qu'elle adorait la présence des enfants, même qu'elle en voulait lorsqu'elle aurait trouvée l'homme de sa vie. L'homme qu'elle aimerait pour le reste de ces jours, enfin pas pour le reste de ces jours. Enfin bref. Frissonant un coup, elle secoua la tête avant de commencer à regarder par-terre. L'emphatie. Elle ressentait la colère de la jeune femme près d'elle alors qu'elle commençait à être en quelque sorte nerveuse d'un truc. - « Merde, merde merde » Voilà la seule chose qui fit lever la tête de Lana en direction de la personne qui était assise près d'elle, il y a quelques secondes. Elle bougait dans tout les sens, dans l'espoir d'éteindre quelque chose. Un feu. Il y avait bel et bien des flammes, surprise, Svetlana ne pu s'empêcher de regarder encore jusqu'à ce que la personne en question remarque qu'elle la regardait. Elle pouvait maintenant sentir sa peur alors qu'elle tentait d'être dur pour montrer qu'elle n'avait pas réellement peur. - « Tu regardes quoi au juste? Tu n’as pas mieux à faire ou quoi? » Le seul truc qu'elle fit, c'est sourire avant de commencer à rigoler un peu comme en se foutant complètement de la tête de la personne. - « Je te regarde toi, non justement je n'ai rien de mieux à faire. Je pense que tu sais que j'ai absolument tout vue. » dit-elle tout simplement en se levant pour se dégourdir les jambes. Elle s'approcha d'elle et tendit sa main en se présentant : - « Je suis Svetlana et crois-moi, je sais ce que sait ! » rajouta-t-elle en souriant à la demoiselle dans l'espoir de la mettre en confiance.