Merci, se contenta t-il de répondre avant que la jeune femme ne m'indique la poubelle de la cuisine. Je me dirigeais vers celle-ci laissant le temps aux confidences et peut-être à l'un comme à l'autre de se sauter dessus s'ils ne pouvaient pas se retenir. Je me demandais toutefois pourquoi jeter la serviette et non pas la laver tout simplement mais ne me posais pas plus de questions, l'alcool faisait effet et faire la lessive n'était vraiment pas ce qui m'intéressais alors je laissais négligemment le tissu tomber dans la poubelle. Je fis un rapide aller-retour dans l'entrée pour me regarder dans le miroir comme pour me convaincre de ma propre beauté et détachais mes cheveux que je laissais retomber comme une crinière sur mes épaules pour me donner un air plus sexy. J'hésitais un instant, sachant pertinemment que je ne tenais pas l'alcool mais poussée par l'envie d'en boire encore plus, j'entrais de nouveau dans la pièce, un sourire aux lèvres.

« Dis-donc Matt, t'es toujours célibataire ? Remarques ce n'est pas demain à la veille qu'il aura une relation. » Je fixais avec intérêt le jeune homme et me surpris à attendre sa réponse avec beaucoup d'intérêt de curiosité. Toutefois celui-ci répondit du tac au tac, semblant piqué au vif ou agacé d'avoir tâché sa chemise. « Même complètement ivre, je serai toujours capable de te mettre au sol, Evy » Je pouffais, leurs allusions sexuelles étaient de plus en plus évidentes, comme quoi l'alcool levait les inhibitions laissant place aux confidences et aux sous entendus de plus en plus explicites. « On n'en doute pas... » Et celui-ci termina sa phrase. «... et je te signale aussi que ma vie privée n’intéresse que moi…» « Tu as tort... » Répondis-je en posant ma main sur l'une de ses cuisses à mon tour. « Elle m'intéresse moi. » Ajoutais-je en lui lançant un regard charmeur. Je ne savais pas vraiment à quoi je jouais si le jeune bien que charmant m'intéressais vraiment ou non mais une chose était sûr; la séduction c'était mon truc et c'était plus fort que moi, comme une pulsion incontrôlable, peut-être un désir de reconnaissance et d'estime de soi, se sentir désirée, savoir que l'on plait pour flatter notre égo pour remplacer un vide ou l'absence d'autres qualités, pour se sentir finalement égal aux autres.

« Pourquoi mon célibat t’intéresse ? » Répondit-il à Everleigh. A quoi jouaient-ils ? A moins que ce ne soit que du sexe et dans ce cas sa réponse signifiait tout bonnement qu'entre lui et elle ce n'était rien de plus rien de moins que des plaisirs physiques et qu'il ne fallait pas qu'elle cherche plus loin, perspective qui me fis sourire. Je retirais ma main et me servis un autre verre d'alcool d'une bouteille ouverte dont je ne regardais pas le nom et lui adressais un regard amusé et curieux. Je dis d'une voix douce et charmante. « Oui Everleigh, on est entre amis, dis nous si ça t'interesse... » Je levais mon verre dans sa direction et lui lançais un regard furieux tout en vidant le verre d'un trait, grimaçant sans me cacher et portant ma main droite sur ma gorge, geste mental pour soulager la chaleur de la boisson bien que ce n'eut aucun effet.

« Même complètement ivre, je serai toujours capable de te mettre au sol, Evy... et je te signale aussi que ma vie privée n'intéresse que moi...» - Matt ne me fis pas attendre et me lançait une nouvelle attaque. J'avais l'impression qu'il n'avait pas apprécié ma réplique, surtout concernant le célibat. Ma vanne n'était pas vraiment sympa, je vous l'accorde. C'est fou ce que Matt pouvait être secret sur sa vie privée. Il n'aimait pas s'étendre sur le sujet, sur des choses très personnelles. Matt n'aimait pas parler de lui, il gardait sa vie privée en lui, comme un trésor caché. Ambre s'y m'était elle aussi, en rajoutant une couche avec une réplique comme : « On n'en doute pas... » - avait t-ils fait un pacte pour se liguer contre moi ? Cette possible complicité qui aurait pu se créer entre eux me dérangeait - « Tu sur estimes tes capacités, tu pourrais peut-être mettre Ambre au sol en une seconde, mais allons tu es bien placé pour savoir qu'il ne faut pas me sous-estimer, Matt. » - dis-je avec d'une voix si douce et calme, que cela pouvait en être déconcertant. Je lui adressais même un sourire. Ambre ajouta que la vie privée de Matt, l'intéressait tout en posa une de ses mains sur sa cuisse. J'arrêtais mon regard un moment là dessus, avant de fixer Ambre avec froideur. J'étais exaspéré, dérangée, agacée, énervée par elle et le regard de biche qu'elle lui faisait. Elle le charmait... encore. C'était à se demander si elle ne voulait pas lui sauter dessus, là maintenant sur le canapé. J'avais presque l'impression de la déranger, alors qu'on était chez moi tout de même. Elle débarquait à l'improviste, alors que j'avais déjà un invité et n'hésitais pas une seconde pour lui mettre le grappin dessus. Ne pouvait t-elle pas se contrôler et cesser de séduire tout ce qui bouge ? Car, oui, c'est bien ce que je commençais à penser. Ambre voulait séduire tout le monde. C'était tout à fait le genre de comportement et le genre de femme que je n'appréciais pas. Celle qui séduit le premier venu. Je restais silencieuse - j'avais bien trop envie de vomir devant le comportement de Ambre pour parler - « Pourquoi mon célibat t'intéresse ? » - me demanda t-il avec un sourire sérieux. Cette réponse l'intéressait t-il vraiment ? Comme je ne répondais pas de suite, Ambre ajoutait : « Oui Everleigh, on est entre amis, dis nous si ça t'intéresse... » - Celle-ci me lançait un regard furieux. Quoi ? Je faisais obstacle à son plan de séduction ? Je la dérangeait encore ? J'étais furieuse moi aussi, contre elle et son attitude. Je soutenais son regard, la toisant avec dureté. Et puis, je me tournais vers Matt, lui offrant un regard plus doux accompagné d'un sourire charmeur - « Oui, ça m'intéresse. » - Je le dévisageais, quitte le mettre mal à l'aise, mon regard pouvait parfois être troublant - « M'est t-il interdit de m'intéresser à ta vie privée ? Après tout, nous sommes amis, non ? » - exprimais-je d'une voix charmeuse. Je ne le quittais pas du regard et me rapprochais légèrement de lui. Je ne prêtais aucune attention à Ambre, elle ne la méritait pas ou plus - « Désolée, j'espère ne pas t'avoir vexé avec ma réplique de tout à l'heure. » - dis-je, sincère. La meilleure des solutions n'était probablement pas de descendre Matt avec des vannes pour qu'Ambre se désintéresse de lui. J'avais plus de classe. Et puis, ce n'était pas correct envers mon ami - « Tu m'en veux pas quand même ? » - Mes yeux toujours rivés sur lui, je m'assurais de l'adoucir assez pour qu'il ne puisse m'en vouloir. Pas quand je le regardais comme ça...

Spoiler:

Et puis, contre toute attente, celui-ci leva sa main pour la poser sur la joue de la jeune femme, semblant plongé dans un regard significatif vers celle-ci avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Je sentis quelque chose se déchirer en moi, quelque chose que je ne connaissais pas et la douleur me surpris, me laissa sans voix, les dévisageant tous deux sans mot dire, troublée mais encore plus; blessée. Je sentis des larmes me monter aux yeux, sournoises et douloureuses avant de reposer un verre vide sur la table dans un geste mécanique. Je restais figée ainsi quelques secondes, sentant une chaleur inconnue m'envahir la poitrine et se loger dans mon estomac, me brûlant les entrailles. D'abord, je ne compris pas, et après je réalisais. Me levant d'un coup, manquant de vaciller sous la rapidité de mon geste, je les regardais bouche-bée dans cet acte qui représentait plus pour moi que je n'aurai voulu l'imaginer. Cela me blessait, profondément et je ne comprenais pas, je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle m'avait laissé entrer, pourquoi ils avaient semés le trouble et étaient restés évasifs quant à la nature de leur relation pour finalement se montrer, après avoir but en fin de soirée. Je me sentis prise pour une idiote, bafouée, maltraitée par deux êtres qui visiblement se délectaient de ce plaisir; me faire souffrir.

A ce moment précis, je voulais partir, fuir, ne plus jamais les revoir. Mes émotions régissaient mes actes et j'agissais souvent par impulsions mais il s'avéra que je ne voulais ni prendre du recul ni agir avec maturité ou me réjouir pour eux. Ce baiser me détruit en dépit des quelques larmes qui coulaient sur mon visage, je sentais vraiment mon être se déchirer car je compris à cet instant qu'autre chose les liaient, autre chose que du sexe, ce qui me prouvait qu'il était bel et bien trop tard pour m'immiscer entre eux. J'avais perdu, lamentablement perdu et la douleur d'un échec de ce type me brisais, me réduisais. Je n'avais jamais éprouvé cela, peut-être parce que je n'y avais jamais accordé autant d'importance et cet attachement me perturba, je le haïssais autant que je pouvais y être accrochée...

Mes yeux rivés sur le nouveau couple, debout et raide, les yeux humides et les yeux perdus, je dis. « Tu m'as brisé le cœur. » Néanmoins je n'éclatais pas en sanglot car la peine était trop forte pour me faire vraiment pleurer et quelque chose m'empêchais d'agir encore moins de façon civilisée que maintenant, quelque chose que je ne comprenais pas et qui ne m'appartenait pas... cette phrase prononcée à demi-mots était adressée à la personne qui m'avait du mal. Mais mon regard aussi brisé ne s'égarait sur aucune personne en particulier que le couple en lui-même. Je partis de la pièce en ramenant ma bouteille vide, geste que je ne compris pas, et en claquant la porte, courant jusqu'à ma voiture pour rentrer chez moi, réalisant que je n'avais pas vraiment révélé, à qui s'adressait ma phrase...

L'atmosphère semblait s'être refroidit, alors qu'un silence s'était installé entre nous trois. Ambre et moi n'avions cessé de se renvoyer la balle. Essayant tant bien que mal d'attirer l'attention du jeune homme qui nous séparait. Je ne voulais pas qu'il la regarde elle, qu'elle lui plaise ou qu'il s'intéresse à elle. Je ne comprenais pas pourquoi cette perspective me dérangeait. J'étais ami avec Matt, non ? Je n'avais aucune envie de voir mes deux amis ensemble. Peut-être étais-je trop possessive. Cela dit, il y avait forcément une autre explication, il y avait forcément quelque chose que je refusais d'admettre...

Matt baissa la tête, n'affrontant ainsi ni le regard d'Ambre, ni le mien. Celui-ci avait l'air de réfléchir. Et puis, il se tourna vers moi, levant sa main pour la poser sur ma joue. Son contact était doux et chaud. Il plongeait son regard dans le mien, m'observant alors comme il ne l'avait jamais fait. Un regard que je soutenais. Il approchait ses lèvres des miennes avant de les saisir. Si vous m'aviez demandé à quoi je m'étais attendue ce soir, je n'aurais certainement pas imaginé cela. J'avais dit un peu plus tôt que j'étais dans l'imprévu total et c'était bel et bien le cas. J'étais étonnée et prise de court, mais répondait néanmoins à son baisé. Matt avait fait son choix, avait décidé de montrer sa préférence et c'était moi. Je ne pouvais plus en douter. Il n'y à pas de signe plus clair qu'un baiser. Seulement, je décidais de séparer nos lèvres après quelques instants. Je n'avais pas oublié la présence d'Ambre et redoutait un peu sa réaction. Comme je m'y étais attendue, celle-ci nous dévisageait tout deux. Je crus avoir une hallucination au début, remarquant ses yeux humides, mais ce n'était pas un mirage. Son regard s'était rempli de larmes et elle semblait bouleversée. Je sentis presque immédiatement une boule se former au niveau de mon ventre. Ambre avait débarquer depuis quoi ? Une heure et nous nous étions lancée dans cette compétition. Je m'étonnais de sa réaction et de l'état dans lequel mon rapprochement avec Matt l'avait mise, mais il était évident qu'elle souffrait. J'avais eu beau la détesté cinq minutes plus tôt, je revenais à la réalité et sa perceptible souffrance me broyait le cœur. Mon but n'était pas de lui faire du mal, simplement de lui faire comprendre une chose... Oui, seulement voilà, désormais elle se trouvait debout, là devant nous avec un regard triste, rempli de déception - « Tu m'as brisé le cœur. » - dit t-elle sans s’adresser à lui ou à moi, mais plutôt à nous deux. Pouvait t-elle vraiment ressentir de telles choses pour Matt ? Je veux dire ils venait tout juste de se rencontrer. Il me paraissait peut probable que cette phrase me soit destinée. Elle ne m’aimait pas, du moins, je ne pense pas – « Ambre… » - exprimais-je à demi voix. Je n’eus pas le temps d’en dire davantage et je m’étais à peine levée, que celle-ci c’était sauvé à toute allure. J’aurais pu la suivre, courir et la rejoindre, afin de lui fournir des explications, de dire quelque chose. Au lieu de ça, j’étais restée sur place figée et silencieuse. Je me rasseyais après de longues minutes, peut être que Matt m’y avait incité. Je repensais beaucoup trop à ce qui venait de se produire pour le savoir. Après mettre complu dans le silence, je me tournais vers lui, le regard triste. Il ne s’attendait certainement pas à cela. J’aurais plutôt dû être contente, n’est-ce pas ? Seulement nous avions faits du mal à Ambre et je m’en voulais. J’esquissais tout de même un faible sourire, inquiète et perdue. Je ne savais vraiment plus où j’en étais – « Je… désolée de faire cette tête là, mais enfin c’est mon amie et ça me fait du mal de l’avoir blessée. » - Je recherchais dans son regard réconfort et compréhension. Je me taisais à propos de nous deux. Qu’est-ce que nous étions au juste. Je lui plaisait et après ? Je ne décidais pas d’éclaircir la situation pour le moment, bien trop préoccupée par les dégâts. Je baissais la tête, ne pouvant m’empêcher de réfléchir à ce que j’avais fais.

« Écoute, il est tard, on a tous pas mal bu... Demain, tu l'appelleras ou même moi et on lui expliquera ok ? » - Je ne relevais pas la tête pour affronter son regard, me contentant simplement de hocher la tête. Nous avions tous bu, oui, en effet et c'est sans doute ce qui avait poussé Matt à m'embrasser. Je ne m'étais pas attendu à une telle chose de sa part. Pas maintenant. A mon avis, il avait juste fait cela pour qu'Ambre et moi arrêtions de se faire la guerre. Résultat des courses : Elle et son cœur brisé avait fuit. L'image de la jeune femme et son regard pleins de larmes me poursuivait encore. Comment avais-je pu faire autant de mal à cet être ? C'était la dernière chose que j'avais envie. Lorsque vous regardez Ambre, que vous vous plongez dans son regard, vous ne pouvez que vouloir son bien. Je crois que la jalousie qui m'avait rongé ce soir, avait causé bien des dégâts. Je sais, la jalousie est un vilain défaut, mais hélas, comme bien des femmes je suis sujette à cela. Je ne peux le contrôler, malgré les années qui passent. Je sentais la main de Matt me caresser le dos, essayant de me réconforter. Hélas, il n'y avait rien qu'il puisse faire. Sauf si il avait le pouvoir de remonter le temps, afin que j'évite de faire ce mal à Ambre - « Tu ne comprends pas, toi tu ne l'a connais pas, mais moi c'est... mon amie et ce soir, je l'ai blessée. Il n'y à rien d'autre à expliquer. » - Mon regard était toujours rivé sur le sol. Je n'étais pas fière de moi. Pourquoi étais-je restée immobile sans rien faire ? J'aurais dû la retenir et je n'avais rien fait ...

Je n'étais pas très bavarde et l'ambiance de soirée était nettement moins douce que lorsque Matt était arrivée. C'était ainsi. Je ne pouvais pas faire comme si rien n'était arrivé et rire, alors qu'Ambre était en train de souffrir. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à elle. Je laissais échapper un long soupire et relevait légèrement la tête pour regarder Matt - « Il est tard, tu as raison et tu devrais rentrer. J'aimerais être seule. » - dis-je avec douceur et tristesse. J'espère qu'il ne m'en voudrait pas, seulement, je ressentais vraiment le besoin de me retrouver seule, dans le silence et de réfléchir à cela. Il fallait que je l'appelle, mais je redoutais qu'elle ne me raccroche au nez. J'étais sans doute la dernière personne à qui elle voulait parler.

« Je ne suis pas certain que rester seule soit une bonne solution mais si tu le désires vraiment, je m'en vais. » - Je lui adressais un regard. Il semblait se soucier de moi et j'appréciais cette attention, le fait qu'il ne veuille pas me laisser seule dans un moment pareil. Je le trouvais adorable, mais je savais aussi que dans ces instants-là, je préférais restée seule. De plus, je ne voulais pas l'embêter avec cette histoire. Je n'allais plus être très bavard, trop pensive. J'avais peur que mon silence ne finisse par le déranger. Et puis, Kyle allait peut-être bientôt renter, à moins qu'il ne passe la nuit chez une fille. Les silences ne semblaient pas déranger mon frère et sa présence était la seule qui ne me dérangeait pas quand j'avais besoin de solitude. Il est une partie de moi. Parfois c'est comme si nous n'étions qu'un. Matt se leva avant même que je ne réagisse, débarrassant les verres. Je me levais à mon tour pour emmener les bouteilles jusque dans le mini bar. Celle-ci n'était pas vide. Matt revint dans le salon et attrapa sa veste - « Que décides-tu ? » - me demanda t-il gentiment - « Tu es un ange de te soucier de moi, mais j'ai vraiment besoin d'être au calme. J'espère que tu ne m'en veux pas ? » - J'avançais vers lui, avant de m'arrêter pour lui faire face - « On dirait que toutes nos soirées sont vouées à se finir mal. » - L'autre soir nous avions provoqué une bagarre et ce soir le cœur d'Ambre avait été brisé. Ces mots étaient forts, mais c'était pourtant ceux qu'elle avait prononcés. J'avais aussi besoin d'avoir une conversation avec elle. Il ne pouvait pas s'agir de Matt. La seule personne qui restait, c'était moi et je me disais aussi que ce n'était pas imaginable. Ambre ne pouvait pas être amoureuse de moi non plus. Elle n'aimait pas les femmes, n'est-ce pas ? Et puis, je l'aurais vu venir - « Je t'appellerais. » - c'est tout ce que je trouvais à lui dire. J'avais peur que mon ami m'en veuille de lui demander de partir comme ça. Je ne voulais surtout pas qu'il se vexe ou qu'il le prenne mal. Ce n'était pas contre lui. Je l'accompagnais jusqu'à la porte d'entrée, puis m'arrêtait devant la porte, avant de me tourner vers lui - « À bientôt. » - dis-je dans un semi murmure. Je m'approchais davantage de lui pour l'étreindre. Étant quelqu'un de plutôt tactile, ce n'était pas étonnant. Je suis proche des gens qui me tienne à cœur. Je relâchais mon étreinte et esquissais un sourire et ouvrait la porte. Je le regardais partir, avant de renfermer derrière lui. Je m'adossais contre la porte, l'appartement était plongé dans le silence, seul le bruit du vinyle qui tournait dans le vide semblait le perturber.