Pourquoi allourdir son fardeau d'une double vie lorsqu'une simple existence fait déjà preuve d'une montagne de complication durant tout son quotidien ? Une question que l'on se pose que trop rarement mais qui peut pourtant toucher tellement de personnes à la fois. Une double vie est une notion que nous rencontrons bien plus souvent que nous le croyons. Premièrement, la dualité entre une vie professionnelle et une vie privée est une notion à deux aspects bien différents rien qu'à elle seule. Il s'agit de deux mondes, de deux univers diamétralement opposé au sein desquels nous enfilons un costume différent à chaque nouvelle journée. Nous faisons tous les différence, nous posons la limite : notre vie privée s'arrête lorsque nous passons les portes du bureau ! Au même titre que le travail reste derrière nous une fois que nous avons pointé la fin de notre journée. Ce n'est là qu'un simple exemple, pouvant certes paraître assez léger mais qui se trouve en premier rang dans l'échelle de la comparaison. Si on veut se montrer difficile sur l'étude du sujet, autant alors prendre des faits plus concrets et parlant d'avantage tel que ce père de famille menant deux vies en secret. La vie du mari et celle de l'amant ! Au même titre, prenons l'image de cette adolescente qui est la fille parfaite de ses nobles parents, à l'instar de l'image délinquante qu'elle affiche une fois qu'elle retrouve son cercle d'amis. Toutefois, il faut bien admettre que cela ne sera jamais aussi criant que la double vie que pouvait mener secrètement Téo Sinclair ! Une double vie choisie ! Une double vie mener avec ardeur ! Une double vie dont elle ressentait une forme de satisfaction personnelle et, ce, malgré sa difficulté à pouvoir gérer de temps à autres les deux images qui sommeillaient en elle...

Téo ou Vixen ? Vixen ou Téo ? L'innocente femme du jour ou la dangereuse vengeresse de la nuit ? A vous de choisir car, personne ô grand jamais, ne pourra connaître les deux personnes distinctes de ce même corps en même temps. Il y a l'individu parmi tant d'autre ! Celle qui se lève comme vous et moi tous les matins afin de se rendre à son travail. Celle qui profite de passe temps et de sortie aléatoire avant de rentrer chez elle et de se perdre dans le contentement d'un petit repas bien souvent en solitaire. Fan de cinéma, elle aime passer le moindre de ses instants libres devant un bon film, tant soit-il nouveau ou fasse-t-il partie des plus grands classiques du genre. Par la suite, lorsque la nuit se lève, l'innocence s'abandonne pour une femme d'action, une femme secrète, une femme qui surgit de nulle part afin de frapper d'un grand coup punitif pour ensuite s'évanouir dans les ruelles sombres de la ville. Une femme qui se perd parfois dans un sourire qui se veut, toutefois, généralement moqueur. Elle ne s'attendrit pas, elle ne souffre pas d'une émotivité exacerbée et trouve tout bonnement inutile de se perdre dans une montagne de rencontre et de nouvelle connaissance dont elle devra fuir la présence pour leur bien à tous ! Une femme d'opinion et de devoir qui déposera les armes lorsque la mort résonnera pour elle ou, hypothétiquement, lorsque le moment y sera propice...

Dans ce tumulte, il faut compter sur quelques petites erreurs quotidiennes et, d'une certaine manière, sur ce que l'on appelle l'ironie du sort ! Et pour cause, n'est-il pas ironique de se retrouver au coeur d'un hôpital afin de soigner une vilaine brulure domestique alors que toute la nuit durant vous pourchasser des malandrins et autres criminels armés de barre de fers, de chaines piquantes ou encore d'armes à feu ? N'est-il pas ironique que votre présence dans la maison des malades ne s'explique que par le simple fait que vous ayez, par distraction, bousculé votre marmitte d'eau bouillante se renversant aussitôt et attaquant la surface de vos cuisses ? Même si le terme n'est pas dés plus approprié, nous pouvons dire que cela avait une certaine consonnance 'comique' ! Mais le comique ne se voulait nullement contagieux et ce n'est pas avec le sourire aux lèvres que Téo s'était rendue ici-même... Toutefois, des brûlures au second degré nécessitait des soins appropriés... Tout cela pour une casserolle ! Elle s'en maudissait sans cesse depuis son arrivée ici ! Finalement prise en charge, elle fut traitée avec soin par un infirmier, ce qui ne fut pas sans amener une certaine frustration d'ailleurs ! D'habitude, on rencontre toujours une infirmière ! Si elle n'a pas le mérite d'être roulée comme dans un feuilleton de charme, elles ont toujours un certain attrait dés plus intéressants, qui arrive à faire mouche ! Mais non... Une homosexuelle fait son entrée aux urgences et c'est un homme qui vient lui prodiguer les soins nécessaires ! De quoi la conforter dans son idée que bon nombre de choses ne tournaient pas rond dans ce monde ! Bref, en passant au delà de cette frustration, elle dut admettre qu'il fit un assez bon travail alors qu'il repartit plus loin afin de remplir le dossier la concernant. Sauf que, se mettant en tête de faire sa grande fille, Téo prit la décision de se relever pour quitter la salle de soin de commune sans demander son reste... Une tentative qui aurait pu être menée à bien si elle ne glissa pas malencontreusement en se rattrapant au premier bras pouvant passer dans le coin.

Téo - Excusez-moi...

Je détestais les hôpitaux. Pour des raisons superficielles s'entend : l'odeur, la fréquentation et l'atmosphère. Je jouais déjà bien trop sur la carte de l'hypocrisie chaque jour quant à mon humeur, inutile d'en rajouter d'avantage ici. J'avais tendance à me défiler, c'est vrai et préférais inventer des excuses à mes amis plutôt que de faire un réel effort et de venir les voir, honte à moi, honte à eux plutôt, ils ne devraient jamais devoir s'attarder ici. Quoi qu'il en soit, j'étais là pour une raison simple. Un dépistage plutôt poussé parce qu'une sale petite peste m'avait dénoncée à l'administration. Je n'étais certes pas une lumière mais, assez maligne pour ne pas cacher ma cocaïne dans mon casier ou dans les vestiaires. Qu'avait-elle espéré ? Qu'on trouve une petite plantation dans les vestiaires avec une étiquette à mon nom ? Des sommes d'argent conséquentes et en liquide dans mon sac à main ? Nous étions bien loin du stéréotype de la jeune femme qui planque misérablement sa cocaïne dans le fond d'un vieux tube à rouge à lèvres histoire de pouvoir se détendre un peu en allant innocemment aux toilettes. J'avais longtemps songé à enrober une sucette dans le sachet, histoire de faire un truc encore plus stupide que stupide mais, qui décidait de ce qui l'était ou non ? En prendre était déjà en soi un acte irraisonné et j'avais dû arrêter et l'alcool et la drogue pendant quelques temps avec les compétitions qui approchaient. Une disqualification de l'équipe n'était pas prévue au programme. Cette période d'abstinence avait au fond, pas été si difficile que je l'avais crû. Des tremblements, des angoisses, des obsessions les premiers jours et puis... plus rien. Je m'étais sentie vivre de nouveau et comme jamais depuis longtemps. Plus de problème grave quant à la différenciation de la réalité et des hallucinations, des périodes de floues quasi-inexistantes, bref une vie qui reprenait mais, ce n'était pas pour autant que je comptais rester dans cette voie. Je n'avais aucun problème avec l'alcool ni le reste, se faire plaisir de temps en temps était naturel, humain... je ne niais pas le problème comme le pensaient certains, car je n'en avais aucun et cette pensée me rendit le sourire alors que je sortais d'une prise de sang qui m'avait vidée. J'ai toujours détesté les prises de sang, je devenais blanche à la moindre vue du sang, d'une seule et malheureuse goutte de sang et tombais dans les vapes assez fréquemment pour cette raison. Il faut dire que les sportifs de l'université avaient tendance à se blesser assez souvent surtout lorsque le sport consiste à se casser les cotes et se donner des coups de coudes de manière peu subtile dans le seul but d'attraper le ballon le premier...

Perdue dans mes pensées, je marchais sans vraiment regarder ou je mettais les pieds, un thé à la main que m'avait gentiment donné une infirmière pour me requinquer après avoir refusé aussi poliment un chocolat chaud. C'est ainsi que je glissais alors à l'intersection d'un couloir, renversant mon thé sur le carrelage froid et blanc et entraînant derechef une jeune femme dans mon incident. Celle-ci glissa alors et se rattrapa à mon bras avant que je ne songe même à la rattraper. Excusez-moi... « En fait, vous allez rire mais... » Mon regard se perdit sur le sol. « Vous avez glissé sur mon thé ! » J'esquissais un large sourire, désolé mais amusé à la fois. Je me rendis alors compte qu'il m'arrivait d'être de bonne humeur. Était-ce l'état d'abstinence qui me mettait en joie ? Ou le fait qu'en renversant mon thé, j'avais épargné mes vêtements ? La chevelure blonde de la jeune femme m'interpella. Une jolie blonde, ça ne se trouve pas dans tous les coins de rue, et généralement, je suis la jolie blonde et je sentis mon égo en prendre en coup. D'une part, parce qu'elle semblait tout aussi et même bien plus jolie que moi et de l'autre parce que je la trouvais jolie d'une autre manière, d'une manière qui me dérangeait car cela m'empêchait de la détester convenablement. Tiraillée par des questions aussi futiles que stupides, j'en oubliais presque de me présenter. Quelle utilité après tout ? Et bien il s'avéra que j'avais du temps à perdre et que j'avais pris ma journée, décrétant qu'en plus de m'avoir dénoncé à l'administration, j'avais bien mérité une journée de repos en fille capricieuse que j'étais. J'en profitais donc pour engager la conversation avec une personne qui me paraissait tout à fait sociable. Je suppose que je fus poussée par un de ces élans inexplicables que l'on voit à la télévision sans cesse, celui dans lequel les protagonistes veulent toujours connaître leurs interlocuteurs quoi qu'il arrive, quel que soit la situation. « Je m'appelle Ambre. »

L'homosexualité... Durant de longues années, cela a été perçu comme une anomalie, un crime contre nature, une maladie dangereusement mortelle. Alors qu'au final, cela n'affecte ni notre santé, ni le bien être que l'on peut ressentir d'être amoureux ou amoureuse d'une personne du même sexe que le sien. Si cette image s'est voulue dégradante et inappropriée, c'est avant tout par une bêtise que je nommerai 'la convention sociale'. A travers le monde entier et la pleïade de pays pouvant le composer, chaque état s'est toujours forgé et établi sur des lois, des règles et différentes conventions à respecter. Ces dernières se batissent selon un mode de vie et un mode de pensée propre aux différentes ethnies et autres clans que l'on peut rencontrer. Au sein de ces mêmes clans, des chefs se sont élevés. Des puissances et du pouvoir s'est créé pour finalement apparaître comme le fer de lance, le chef de file destiné à diriger son peuple tout entier. Autrement dit, ce ne sont que les idéaux de certains qui ont réussis à façonner un esprit collectif et à déterminer, tels des Dieux tout puissant, ce qu'il était bon ou non de faire. Ce qu'il était acceptable dans notre comportement, dans nos choix et mêmes nos aspirations les plus profondes et les plus intimes. Voilà comment, à travers de nombreuses contrées de notre planète, l'homosexualité s'est vue bannie de la raison. La nature a pour but de s'exprimer dans l'optique de s'étendre et de se reproduire. Deux personnes du même sexe ne peuvent arriver à cette étape importante de la pérénité humaine et donc, leurs relations se retrouvent tout simplement proscrites. Toutefois, un point capital se dresse alors dans ce raisonnement ! Combien de personnes pratiquent-elles la sexualité n'ont pas dans le but de se reproduire mais simplement dans celui de prendre du plaisir ? Combien sommes nous à considérer le sexe simplement comme une porte ouverte vers une extase incommensurable ? A partir de ce moment là, pourquoi ne pourrions nous autoriser l'amour de deux sexes identiques et trouvant ce même plaisir dans une offrande mutuelle sans retenue, hum ? Le simple fait d'en venir à de telles interrogations prouve que le débat de l'homosexualité est loin d'être terminé et, ce, encore aujourd'hui ! Même pour Téo, malgré que celle-ci s'assumait ! Ses préférences, une fois proclamée publiquement, eurent l'effet d'un tolé général au sein de son entourage et, plus particulièrement, autour de celui de sa famille. Depuis toute petite, elle s'était rendue compte de son affection pour les femmes, de l'attirance envers le même sexe que le sien. Au lieu de ça, on préféra taire ce fait et expliquer que cela n'était qu'une résultante de l'épreuve qu'elle traversa avec sa défunte soeur. On trouvait une espèce de raisonnement psychologique sans fondement, faisant de nouveau passer cela pour une pathologie. N'était-ce pas navrant ?

Mais, en cet instant précis, Téo se moquait éperduement de tout celà ! La frustration relative de se voir soigner par un infirmier s'évanouit d'un seul coup au moment même où elle trébucha. S'excusant de se rattraper aussi soudainement au bras de cette nouvelle arrivante, notre belle blondinette fut sciée devant le charme naturelle de celle qui lui fit office de réception si je puis dire ! Posant son regard sur le sien, ses pupilles ne purent s'empêcher de réaliser alors un rapide mouvement du haut vers le bas, et inversément, pour venir détailler et contempler de manière furtive la silhouette de cette magnifique demoiselle. Une beauté dont son esprit se souvint alors rapidement ! Car, oui, ce n'était pas la première fois que Téo se retrouvait face à un corps aussi resplendissant. Malheureusement, la première fois, cela était au coeur de la nuit et dans une configuration qui ne lui avait pas réellement donner l'occasion de pouvoir profiter des courbes de la jeune femme. Une injustice se trouvant, alors, enrailler par le biais de ce que nous nommerons un 'heureux' hasard ! Retrouvant dés lors un sourire plus ravi, et plus charmant par la même occasion, Téo se sentit pour ainsi dire libérée d'un poids d'être en compagnie d'une personne qu'elle avait pu sauver d'une quelconque agression. Certes, il n'y avait pas de raisons certaines pour que ce soulagement apparaisse mais, aller comprendre pourquoi, il s'avérait bel et bien présent ! Un peu plus de sourire et un plus de légèreté. Téo se mit à rire très finement de manière désolée tout en apposant sa main libre sur ses lèvres en guise de regret.

Téo - Ah... Désolée... Sincèrement !

Son rire s'étendit quelque peu alors qu'elle se redressa entièrement, faisant face à son interlocutrice sans dépendre de son bras désormais. Ambre ? Ainsi se présentait-elle ? Aussi simplement ? Et bien, ce n'était pas plus mal ! C'est vrai que cela pouvait sembler étrange de dévoiler son identité envers une personne qui n'avait que glisser contre vous. Toutefois, Téo n'allait pas s'en plaindre, d'autant plus qu'elle l'aurait certainement devancée de son geste s'il ne s'était pas manifesté ! Faut dire que notre justicière de la nuit avait un côté quelque peu avenant et que, en bonne élève de cette attitude, elle n'aurait aucunement laissé filer une aussi belle créature sans lui être présenter ! Tout du moins, elle n'avait pas eu le choix durant leur première rencontre mais, cette fois-ci, elle pourrait régler ce petit 'problème' !

Téo - Enchantée Ambre ! Je suis Téo !

De manière parfaitement naturelle, elle tendit alors sa main à l'attention de son vis-à-vis, laissant cette dernière y répondre comme le veut l'usage avant de poursuivre la conversation.

Téo - Idéalement, je souhaiterais ne pas devoir rester ici jusqu'au retour du médecin... Cela vous dirait que je vous offre un autre thé en contre partie d'une aide de votre part pour que je puisse sortir d'ici ?

HJ Je me rattraperai au prochain, promis.

« Ah... Désolée... Sincèrement ! » Exprima t-elle sans détacher son regard du mien alors que je réalisais qu'elle ne m'en voulait en rien. Je tentais toutefois d'éviter la flaque en riant moi aussi. « Enchantée Ambre ! Je suis Téo ! » « Téo ? » Répondis-je du tact au tac, de manière peu subtile. Son prénom était si peu conventionnel pour une femme ! Aussi peu conventionnel ne voulait nécessairement pas dire qu'il ne lui allait pas. C'était surprenant mais lui allait malgré tout, une manière originale de se souvenir de la jeune femme. Je serrais derechef la main qu'elle me tendit alors qu'elle reprenait la parole. « Idéalement, je souhaiterais ne pas devoir rester ici jusqu'au retour du médecin... Cela vous dirait que je vous offre un autre thé en contre partie d'une aide de votre part pour que je puisse sortir d'ici ? » Elle s'exprimait avec aisance, sans aucune gêne apparente et avec une agilité des plus remarquables. Téo, de prime abord me paraissait très sociable, ouverte à la vie mais, de très bonne compagnie également. Ni une ni deux, j'acquiesçais de la tête, confirmant ma gestuelle par un « bien sûr », sautant sur la première occasion pour échapper à la fac. Je lui indiquais le chemin, emboîtant le pas. « Toutefois, si je vous sors d'ici et j'entends par là 'indemne' », je lui désignais mon gobelet vide, gobelet que je jetais à la première poubelle sur notre route, « je propose qu'on aille plutôt manger quelque chose. » Dis-je en indiquant qu'il s'agissait plus d'une affirmation que d'une proposition. Dans tous les cas, l'heure du midi approchait et avec ou sans elle, il me tardait d'aller me faire servir quelque part. Non loin de moi l'envie de piailler sur un quelconque sandwich, je préférais néanmoins profiter de la qualité des services d'un restaurant qui me permettrait de m'assoir et de manger avec des couverts. « Vous êtes ici pour ? », demandais-je en aillant quelque peu l'air de vouloir meubler la conversation. Je tournais alors furtivement la tête dans sa direction pour lui montrer qu'il s'agissait également d'une curiosité personnelle, mettant les pieds dans le plat comme à mon habitude -je n'aimais pas spécialement tourner autour du pot- sans y mettre des pincettes, pensant simplement que si Téo ne désirait pas partager la raison ou la véritable raison de sa présence à l'hôpital, elle ne la partagerait tout simplement pas. Rien ne l'obligeait à m'en parler. Quant à moi et si elle comptait me poser la question, je lui répondrais seulement avoir eu un rendez-vous de routine avec mon médecin.

Nous nous dirigeâmes alors vers le hall ou je la dirigeais vers la sortie la plus proche, débouchant sur le parking et le beau temps qui se profilait à l'horizon. « Je pense qu'on peut se tutoyer... », dis-je dans un sourire, sentant l'aspect formel de l'hôpital dissiper quelque peu les quelques réticences que je pouvais avoir. « Si ça ne te déranges pas. Tu as ta voiture ou... sinon on peut se suivre, la mienne est juste derrière celle-là. » Ajoutais-je en désignant un petit coupé sport noir luisant du regard. Je n'aimais pas particulièrement la vitesse, ce qui pouvait laisser perplexe quant à mon modèle de voiture. Peut-être aimais-je la frime... quoi qu'il en soit ce bijou m'avait tapé dans l'œil. Je constatais les aspects bénéfiques d'un état 'clean' bien que cela ne m'empêcherait en rien de reprendre mes bonnes vieilles habitudes, une fois les compétitions passées et une fois la suspicion de la direction réglée. Téo n'avait que très peu d'options devant elle et devait se décider relativement vite. Dans tous les cas, sa décision n'affecterait en rien ma journée puisque je comptais déjà manger un bout quelque part, néanmoins, je me surpris à espérer un quelconque oui, une quelconque approbation. J'étais sociable, j'aimais rencontrer des gens et peut-être n'aimais-je pas m'attarder sur les autres, peut-être était-ce de cela qu'il s'agissait...