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Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats

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Johéline McBride

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MessageSujet: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMar 21 Juin 2011 - 1:06

Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats 980570icdirk Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats 141535icjo Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats 533680icsarah
DIRK. Grant && JOHELINE && SARAH(PnJ) McBride

Cela faisait trois semaines que l'attentat devant Livingscorp avait eu lieu. Deux semaines que Johéline était sortie de l'hôpital et une semaine que Dirk lui avait proposé de venir vivre quelques temps avec lui. Elle avait été grièvement blessée lors de cette explosion et elle ne savait même pas si elle allait pouvoir reprendre son boulot avant la fin de l'année. Elle n'en était pas sûr. Sa jambe la faisait encore souffrir. Une taule de la voiture s'était plantée dans sa cuisse et elle passa quelques heures en salle d'opération. Les médecins ne sachant même pas s'ils allaient pouvoir lui sauver sa jambe. Finalement, dans ce désastre, elle avait eu la chance de garder sa jambe. Mais elle était encore blessée. La jambe gauche et le poignet droit dans le plâtre, ses mouvements étaient devenus limités. Et même si cela touchait son orgueil de plein fouet, elle savait qu'elle ne pouvait pas rester seule à son appartement. Mais elle fut surprise que Dirk lui propose de vivre avec lui, lui donnant même un trousseau de clefs. Elle accepta son offre et se retrouva dans sa maison. Et croyez-moi, la cohabitation avec l'inspecteur Grant n'était pas des plus faciles. Il était un véritable maniaque de la propreté. Rien ne devait trainer, tout devait être rangé correctement. Il avait même mit des étiquettes sur tout ce qui se trouvait chez lui...Jo' se serait crû dans la quatrième dimension. Elle, qui n'était pas une adepte du rangement quotidien. Elle devait faire des efforts constamment. Autant vous dire, qu'ils se prenaient souvent la tête. Jo' devait garder son plâtre encore deux semaines. Mais cela s'avérait pénible au quotidien, si bien que la demoiselle avait hâte de retirer ce plâtre et retrouver une vie un peu plus normale.

Enfin normale, c'était beau d'espérer. Johéline s'était fâchée avec son père. Le capitaine McBride avait découvert leur liaison et il s'était braqué. Il ne voulait pas que sa fille soit en couple, encore moins avec un flic, et surtout pas avec Dirk James Grant. Alors depuis, Jo' n'avait plus de nouvelles de lui. Seules sa mère et ses sœurs continuaient à lui parler et à prendre de ses nouvelles, et à Dirk par la même occasion. Celui-ci se retrouvait avec une belle mère inquiète et des belles-sœurs, quelque peu envahissantes. La jeune femme était amusée de voir comment Dirk se comportait avec ses sœurs. Il faisait le ronchon mais elle était sûr qu'il appréciait leur présence, enfin dans la limite du raisonnable. Ce matin là, elle se réveilla avec difficulté. Ce plâtre la gênait. Elle repoussa doucement le drap, faisant attention à ne pas réveiller Dirk qui dormait encore. Elle sortit du lit et prit sa béquille. Elle était vêtue d'un shorty et d'un top à bretelles. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain. Elle attacha ses longs cheveux en une queue de cheval puis elle se mit un peu d'eau fraiche sur le visage. Elle ouvrit le placard et prit une pommade. Elle en posa un peu sur son doigt et en se regardant dans le miroir, elle en mit un peu sur l'arête de son nez, là où elle avait encore une coupure. Cela piquait encore un peu. La plupart de ses coupures au visage étaient guéries. Elle reposa le tube à sa place afin de ne pas se faire étriper par son petit-ami. Elle prit ensuite ses cachets et défit le couvercle, seulement avec son poignet dans le plâtre, et le peu de pommade sur ses doigts, la prise n'était pas très sûre et le flacon glissa de ses mains, tombant dans le lavabo, le chapeau tomba sur le sol tout comme quelques cachets. Johéline grommela quelques jurons avant de récupérer les cachets et le pot dans le lavabo. Elle jeta un œil au sol où quelques cachets se trouvaient. « Fais chier... » Elle devait essayer de les ramasser avant que "Mister Propre" ne lui fasse une nouvelle crise...
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMar 21 Juin 2011 - 8:50

Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats 424i1Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Tumblr_lmzekn7kIB1qa9jn1o1_r1_500

Se réveiller tous les matins auprès de celle que vous aimez. Vous endormir le soir, le bras autour de sa taille de peur qu’elle ne vous échappe. Rêver la nuit de choses peu recommandables et constater qu’une partie se révèle être vraie.Ca égaye le reste d’une journée, cela vous encourage à continuer. Poursuivre votre rêve jusqu’à ce qu’il se matérialise face à vos yeux et s’y agripper. L’empêcher de prendre la fuite parce que dans votre chienne de vie bon nombre de personnes l’on déjà fait. Vous vous levez et vous louez le ciel même si vous n’êtes pas spécialement croyant, mieux même, vous le devenez parce que vous avez enfin harponné quelqu’un qui vous aime malgré les défauts qui vous caractérisent malgré cette peur constante qui vous malmène sans pitié : Et si elle partait elle aussi ? Qu’est-ce que je ferai ? Pourquoi en suis-je devenu si dépendant mais surtout : Comment ?
Dirk avait ouvert les yeux, d’un geste si brusque qu’il en avait encore gardé des séquelles. Un attentat avait bouleversé ses concessions à un tel point qu’il commençait à opérer sur lui-même un changement radical. Des idées commençaient à germer dans son crâne de flic dépassé par les évènements. Des projets incluant une femme pour une durée non négligeable puisque cette durée correspondait à celle de toute une vie. Parfois une ombre apparaissait au tableau : sa véritable nature, oui, lui qui était à « demi extraterrestre » vieillirait-il à la même vitesse ? Après tout de Wyatt ou de Jer’ il était celui qui ne semblait prendre aucune ride. Les choses avaient évolué, sa stratégie de vie à savoir « vivre au jour le jour mais le faire bien » n’était plus la même, après tout il avait failli la perdre, une fois avait suffi. Il ne voulait certainement pas réitérer l’expérience. Alors lorsque les choses étaient devenues telles que Johéline avait (Immonde demoiselle qui détenait- désormais- les clés de son cœur mais également de son chez lui) été dans l’incapacité de rester seule, il lui avait ouvert les bras lui offrant ainsi la sécurité dont elle avait – plus que jamais – besoin. Il était clair que ce que ce McFaden avait fait avait grandement influencé cette décision.
Les premières lueurs du jour étaient venues caresser sa peau tandis qu’il tentait de vaincre son sommeil, ouvrant furtivement les yeux, il avait remarqué que sa belle dormait à poing fermé. Cette vision lui tira un sourire avant qu’il ne décide qu’il était beaucoup trop tôt pour honorer le commissariat de sa présence, trop tôt ou trop, tout court ? D’autant plus que le boss ne l’avait plus du tout à la bonne depuis qu’il avait surpris sa progéniture à l’embrasser à l’hôpital. Cette vision lui avait tiré une insulte notable dont des gestes assez violents à l’encontre de l’inspecteur. Mais Grant avait compris qu’il ne s’agissait là que d’une manière – aussi stupide soit elle - de décharger sur lui la frustration de voir sa fille dans un lit. En pleine course poursuite onirique, il fut réveillé par un bruit provenant de la salle de bain. Tapotant la place à ses côtés qui était résolument vide, il comprit qu’il s’agissait de Jo …JO ?! Dirk se précipita alors trouvant la demoiselle prête à s’accroupir au sol tentant de ramasser les cachets qui y gisaient, il pressa le pas la stoppant : « Nan t’es malades ? Tu ne t’souviens pas de ce que le médecin a dit ? Il faut ménager ta jambe si tu veux qu’elle guérisse », il ramassa le reste des cachets et les jeta à la poubelle avant de se tourner vers elle : « On ira en acheter demain…Je ne t’ai pas dit mais Carmichael m’a appelé hier soir , il a besoin de moi au bureau … » il s’interrompit sous le regard de sa petite amie : « Mon Dieu lynchez moi , je manque à tous mes devoirs » s’approchant à nouveau d’elle il lui déposa un baiser sur le front avant d’entreprendre de se laver le visage : « Au faite , j’ai pas fait les courses alors tu peux dire bye bye à ton petit déjeuner copieux , pour ce matin , en tout cas ». Il observa son reflet dans le miroir avant de poursuivre : « Ça te dérange si je t’expédie ? J’ai besoin de prendre ma douche ».


Dernière édition par Dirk James Grant le Mer 22 Juin 2011 - 9:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMer 22 Juin 2011 - 8:55

Elle s'était toujours débrouillée seule et elle ne voulait pas que cela change. Elle souhaitait s'assumer et ne dépendre de personne. D'ailleurs, c'est pour cette raison qu'elle était partie tôt de chez elle, d'abord avec son entrée à l'Académie de Police puis quand elle avait reçu son diplôme. Elle avait prit un appartement, qu'elle avait toujours d'ailleurs. Elle ne voulait pas dépendre de quelqu'un, trop orgueilleuse. Mais elle devait avouer, bien malgré elle, qu'avec une jambe et un bras valide, elle ne pouvait plus faire grand chose. Elle ne voulait toutefois pas être dépendante. Elle n'avait pas envie de laisser les autres, agir à sa place. Elle était capable de faire certaine chose. Et puis, elle allait bientôt retirer le plâtre à sa jambe. En attendant elle vivait chez Dirk et essayait de se faire la plus petite possible. La cohabitation à deux n'était pas facile même si elle devait avouer qu'il y avait certaines compensations qu'elle appréciait. Notamment le fait qu'ils passaient beaucoup de temps ensemble et surtout qu'ils n'avaient plus besoin de se cacher. Maintenant ils pouvaient s'afficher en public sans craindre le courroux...quoique le capitaine McBride n'apprécierai pas tellement... Elle se retrouvait donc là, chez Dirk, essayant de ne pas trop l'ennuyer et de se débrouiller comme elle le pouvait. D'ailleurs c'est pour cette raison qu'elle s'était penchée pour récupérer ces foutus cachets. Mais elle vit son petit-ami débouler dans la salle de bain, les cheveux en bataille. Elle s'arrêta dans son geste, se redressa. A ses mots, elle soupira légèrement. Oui et bien elle commençait à en avoir marre de se « ménager ». Elle en avait marre de ce plâtre, de devoir compter sur lui. Elle l'observa ramasser les cachets tombés sur le sol pour ensuite les mettre à la poubelle. Elle l'avait surement réveillé. « Je fais que ça, la ménager...cette foutue guibole. » Johéline se décala un peu de devant le lavabo, laissant Dirk y avoir accès. « Carmichael pouvait pas demander à quelqu'un d'autre? T'es pas le seul flic du poste, si? » Elle allait à nouveau se retrouver seule dans la maison. En plus, il n'avait même pas le câble. Grrrr! Elle sortit deux cachets de son flacon et les posa devant elle, reposant ensuite son regard sur son petit-ami. Elle esquissa un sourire à ses paroles, le laissant l'embrasser sur le front. Elle haussa un peu les épaules à ses propos. Il insinuait quoi? Qu'elle mangeait comme une ogresse? Elle mangeait « bien », il y avait une différence. « Je me contenterai de ton café infecte. » Elle lui fit un sourire avant qu'il ne lui dise qu'il allait prendre sa douche. « Ben vas-y chéri, te gêne pas pour moi, vas prendre ta douche. » Ben oui quoi? Il devenait timide à présent? Elle devait quitter la salle de bain parce que monsieur allait se déshabiller? Ben ce n'est pas comme si elle ne l'avait jamais vu nu. Elle se remit devant l'évier et avala les deux cachets avant de se baisser un peu et d'avaler de l'eau au robinet pour les faire passer. Elle s'essuya les mains puis elle prit sa béquille et descendit au rez-de-chaussée, laissant Dirk prendre sa douche. Arrivée dans la cuisine, elle mit la cafetière en marche et sortit des tranches de pain pour les toaster. Elle jeta un œil à l'un des placards et en sortit un miraculeux pot de confiture. Elle le posa sur la table, puis elle mit les tranches de pain dans le toasteur. Elle mit en marche l'appareil. A ce moment là, des coups furent frappés à la porte d'entrée. Johéline fronça les sourcils. Il était un peu plus de huit heures à l'horloge murale. Elle prit sa béquille et se dirigea vers l'entrée. Là, elle jeta un œil par la fenêtre et découvrit sa mère et Sarah. Elle déverrouilla la porte et l'ouvrit. « Maman? » «Bonjour ma chérie. Désolée de venir si tôt mais j'ai une urgence à la mairie, tu veux bien t'occuper de ta sœur? Je viens la rechercher dès que j'ai terminé. » Jo jeta un œil à Sarah qui lui sourit. « Oui, d'accord... » « Merci mon cœur, tu me sauves. Jdois y aller. Passe le bonjour à Dirk. » Elle embrassa Sarah et quitta le porche pour remonter dans sa voiture. Johéline regarda sa soeur. « Madame Ferguson est malade. » Claire Ferguson était une voisine qui gardait régulièrement Sarah, chez elle. « Allez entre. » Jo' referma derrière sa soeur. Cette dernière jeta un œil à la maison. Elle y était déjà venue et elle se sentait déjà comme chez elle. « Regarde, j'ai ramené Monsieur Pops. » La petite fille montra la petite cage qu'elle tenait à la main, avec un rongeur à l'intérieur. Monsieur Pops était son lapin nain qu'elle emportait partout quand elle quittait la maison. La plupart du temps, il se baladait dans le jardin de la ferme. « Oui...et bien on va le mettre dehors parce que si Dirk le voit, il va encore hurler. » Sarah se mit à sourire. « Il me fait rire Didi » Johéline sourit à ces mots, puis elle se dirigea avec sa sœur, jusqu'au jardin, là, elles déposèrent le lapin.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyJeu 23 Juin 2011 - 7:05

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« Ben vas-y chéri, te gêne pas pour moi, vas prendre ta douche. » Un sourire fendit ses lèvres pendant qu’il se pressait de retirer ses fringues pour s’y rendre. Après tout ce n’était pas comme si elle ne l’avait jamais vu nu. Quelques minutes plus tard elle quittait la salle de bain, le laissant seul avec la savonnette. La sensation que lui procura l’eau sur sa peau fut assez agréable lui qui ne jouissait plus du lit entier, la chaleur lui conférait un remède aux courbatures qui tiraillaient son corps. Lorsqu’il eut fini de se laver, il tourna la poignée d’arrivée d’eau et entreprit se sécher. Ce qu’il fit avec célérité en passant des vêtements propres du moins un pantalon parce qu’il avait prévu de récupérer un t-shirt tout juste lavé dans la laverie qui se trouvait au rez- de-chaussé. D’ailleurs, il lui semblait avoir entendu le bruit de la sonnette. C’est alors torse nu qu’il se rendit en bas, prêt à petit déjeuner avec sa petite amie. Carmicheal lui avait poliment demandé de le remplacer l’espace de quelques heures au bureau, le temps que ce derniers puisse acheter une bricole pour son épouse. Il avait été d’accord, ce dernier semblait être dans la panade et c’était un collègue : un ami. Grant dévala les escaliers, direction la petite pièce jouxtant la cuisine où « normalement » le linge était mis à sécher, évidement depuis que Johéline habitait elle aussi sous ce toit, rien n’était plus « normal ». Serrant la mâchoire quelque peu agacé par ce « changement », il voulu alors se rendre dans la cuisine d’où provenait une délicieuse odeur de pain grillé à la recherche d’une confrontation. Ses pas se stoppèrent alors qu’il remarquait avec quasi stupeur la présence pour la moins inopportune d’une petite tête blonde assise au comptoir de sa cuisine américaine, une paille à la bouche et une tartine de pâte à tartiner saveur cacao à la main. « Johél…. » Son verbe fut coupé par la vision qui s’offrait à lui. D’une gestuelle dramatisée au possible il désigna à sa petite amie qui avait remarqué sa présence, la petite fille (ndlr: Sarah McBride un petit démon au visage d’ange) qui quant à elle lui donnait le dos. Ses lèvres remuèrent sans que le moindre son ne sorte de sa bouche. Une lecture sur les lèvres s’imposait à la jeune femme qui haussait les épaules. Plissant alors les yeux montrant par ce biais que la situation l’irritait, il ne put articuler la moindre parole que la petite se tournait dans sa direction un immense sourire plaqué au visage, lançant d’une voix chantante un : « Bonjour Didi ! Bah alors tu as oublié de mettre un pull ? ». De quoi je me mêle ? pensa-t-il retenant une remarque assassine. Il se contenta d’esquisser un semblant de sourire non enchanté. Dirk James Grant et les gosses c’était une longue histoire d’incompréhension et de nervosité. Les enfants pour lui cela se résumait en trois adjectifs : chiants, bruyants et sales. Le plus dérangeant pour lui étant le troisième. D’ailleurs, la dernière fois qu’ils avaient reçu la visite du « démon » la moquette du salon ne s’en était pas sortie. Il fit demi-tour pénétrant dans le dressing et en sorti aussitôt vêtu d’un marcel. Puis, il se dirigea nonchalamment vers la cafetière passant devant la fillette et s’adossa au lavabo prêt d’une Johéline amusée : « Sérieusement, cette maison va devenir une garderie. Ça fait combien de fois cette semaine Jo ? », Il ne comptait déjà plus. Sara le pointa brusquement du doigt, ricanant : « Didi t’as une tâche », il baissa le regard affolé sur son marcel d’un blanc immaculé et n’y constata rien : « Ha, Ha, très drôle … » cracha-t-il pas le moins du monde amusé et poursuivit un demi ton en dessous « …morveuse », le regard de biais qu’il reçut de Johéline lui tira un rire : « Heureusement que Carmicheal à besoin de moi aujourd’hui » Exactement, heureusement qu’il devait rendre service à son collègue autrement…la sonnerie de son cellulaire retentit alors : « Allô ? …Oui…Tu es sûre de ne pas avoir besoin de moi pour autre chose ou ?...C’est ça, passe une bonne journée mon vieux ». Moqueuse Johéline se mit à rire de lui, accompagnée par la petite sorcière – qui elle n’avait aucune raison de le faire - : « Sans commentaire . »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyVen 24 Juin 2011 - 5:40

Johéline était l'ainée de sa famille et pour cette raison, elle a toujours fait attention à ses sœurs. Elle a toujours eu cette responsabilité et elle ne s'en ai jamais plainte. Elle adore ses sœurs et elle passe beaucoup de temps avec elle, quand elle ne travaille pas. Elle avait aussi prit l'habitude de les garder quand sa mère avait un imprévu l'école ou qu'elle devait aller à la mairie, puisqu'elle était conseillère pour la ville. Cela ne la dérangeait pas. Mais à présent, et pour une durée indéterminée, elle habitait avec Dirk. Elle savait que ce dernier était « allergique » aux gosses mais bon. C'étaient ses sœurs, elle ne pouvait pas les mettre dehors non plus. Et puis, peut-être qu'en étant avec les filles, il changera d'avis sur le fait qu'il ne voyait pas la vie avec des enfants. Elle, elle en voulait. Mais en aucun cas la policière ne voulait le forcer à quoique ce soit. Et puis, à vrai dire, pour l'instant, elle se trouvait trop jeune pour avoir un enfant de l'homme qu'elle aime. Elle n'avait que vingt-et un an et elle avait encore quelques années devant elle pour y réfléchir. En tout cas, c'est ce qu'elle pensait. Chaque chose en son temps, comme pouvait le dire sa mère. En attendant, elle profitait de ses sœurs et elle voulait que Dirk profite de cette ambiance « familiale », lui qui a grandi seul, sans réel attention. Elle voulait lui montrer que ce n'était ainsi dans toutes les familles. Que même si sa famille à elle, n'était pas parfaite et loin de là, une famille, c'était une chance, pas une malédiction et encore moins quelque chose qu'on devait supporter. La petite dernière des filles McBride laissa Monsieur Pops dans le jardin, évitant ainsi le courroux de l'inspecteur à qui appartenait la maison. Une fois fait, Johéline l'amena dans la cuisine. Elle laissa sa petite sœur s'installer sur l'un des tabourets devant le comptoir. Johéline lui donna un grand verre de lait dans lequel elle plongea une paille, la lubie de sa sœur, ne boire qu'avec une paille. Elle posa le verre devant elle et lui tartina un toast avec un peu de pâte à tartiner. Jo' retira ensuite les autres toast de la machine pour les poser sur une assiette. C'est à ce moment là, que Dirk entra dans la cuisine. La jeune femme l'observa, en jean torse nu. Elle sourit. C'était quoi cette manie de laisser le linge en bas alors que la salle de bain était en haut? La policière n'avait pas comprit ce point. Dirk était trop ordonné à son goût. Elle, elle laissait son linge en haut, ce qui faisait grincer des dents l'inspecteur. Elle vit dans le regard de son petit-ami que ce dernier n'était pas enchanté de voir sa miniature, au comptoir de sa cuisine. « Bonjour Didi ! Bah alors tu as oublié de mettre un pull ? » Johéline déposa l'assiette sur le comptoir alors que Dirk allait dans le dressing pour mettre quelque chose sur le dos. Elle sourit en regardant Sarah qui se régalait avec son toast, se mettant plein de chocolat autour de sa bouche et sur ses petites mains. Il revint ensuite dans la cuisine. Aux paroles de ce dernier, elle haussa un peu les épaules. « La quatrième fois? » Elle ne comptait pas, pas comme lui. Si cela ne comptait qu'à elle, ses sœurs seraient ici 24h/24. Après la blague de Sarah, Dirk reçu un coup de fil. Alors qu'il répondait au téléphone, Johéline servit le café dans deux grands mugs. Elle remit ensuite la verseuse dans la cafetière. Aux mots prononcés par son petit-ami, elle comprit que ce dernier allait rester à la maison. Tant mieux. Elle sourit d'ailleurs quand il raccrocha. Elle lui tendit son mug de café tout en disant « Roohh allez, tu peux supporter deux McBride sous ton toit non? » Elle le regarda. Puis elle s'avança vers le comptoir et prit une feuille qu'elle tendit à Dirk. « Regarde Sarah t'a fait un dessin pour se faire pardonner d'avoir taché ta moquette. » Elle lui donna puis elle vint lui dire à l'oreille: « Et je te rembourserai le nettoyage. » Elle l'embrassa sur la joue avant de rajouter plus clairement: « Je monte me laver. » Enfin, elle allait essayer comme tous les matins. Ce qu'elle avait hâte de retirer ces plâtres. Ne pas prendre de douche était gênant. Bon elle avait apprit à user d'astuce. Elle jeta un œil à sa sœur qui continuait de petit-déjeuner. « Et toi, sois gentille avec lui. » Elle les laissa ensuite et monta à l'étage.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyDim 26 Juin 2011 - 8:42

Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats 424i1Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Tumblr_lmzekn7kIB1qa9jn1o1_r1_500

« Regarde Sarah t'a fait un dessin pour se faire pardonner d'avoir taché ta moquette. » Oh un minable dessin, pensa-t-il pas le moins du monde enclin à ce genre d’intention venant d’une gamine qui avait fichue sa moquette -à 100 $ le mètre- en l’air. Il se contenta de serrer la mâchoire gardant pour lui la remarque qui lui était venue à l’instant et enchaina par un vague : « Qu’elle délicate intention » tandis qu’il buvait une gorgée du café – plus ou moins passable – que sa petite amie avait gentiment préparé , elle ajouta au creux de son oreille : « Et je te rembourserai le nettoyage. » Un sourire se dessina sur son visage, sa main venant attraper furtivement la taille de Johéline pendant qu’elle lançait un demi ton au-dessus qu’elle montait se laver. Il devait bien avoir une idée de remboursement en tête, en effet. Il la suivit du regard pendant que sa belle s’éloignait et reporta aussitôt son attention sur le petit diablotin qui le fixait d’un regard plein de malice – un regard malsain – il enserra son mug et s’exclama ne quittant pas la petite des yeux : « Ne me regarde pas comme ça Sarah ! On ne t’a jamais dit de ne pas dévisager les gens ?». D’un geste rapide, elle croisa les bras posant son visage dessus et se mit à lui sourire bêtement : « Dis Didi pourquoi tu es méchant avec moi ?». Un peu surpris par la question qu’elle venait de lui poser, il se sentit quelque peu chamboulé, cherchant ses mots quelques minutes, il s’élança alors dans un discours qu’il avait répété et répété tout au long de sa vie, de la semaine durant, puisqu’il était persuadé de l’avoir déjà entendu auparavant : « Je ne suis pas méchant. Je n’apprécie pas cette …familiarité. Je t’ais dit de ne pas m’appeler Didi, mon prénom est déjà assez court comme ça ! » Posant sa tasse d’un geste brusque, il renchérit agacé par le bagou de la fillette : « Et je tiens à préciser que je ne suis pas méchant disons que je ne suis pas gentil…ça te dérange ? ». Allait-elle éclater en sanglot comme tout bon mioche aurait fait dans une situation identique à la sienne ? Non, bien au contraire, elle pouffa de rire comme à son horripilante habitude avant de scander d’une voix maléfique (du moins qui lui parut) : « Pardonnez Messire de vous indisposer de la sorte ». Il recula instinctivement rebuté, elle avait 40 ans ou quoi ? Il y avait eu un film au cinéma qui relatait l’histoire d’une quadragénaire coincée dans le corps d’un bout de chou : ESTHER. En tous les cas, la présence de la dernière McBride ne lui inspirait que du mécontentement : « Quand tu auras fini d’en mettre plein le plan, tu nettoieras les tâches de nutella , capiche ? ». Son plan de travail, il l’astiquait tous les soirs pendant une heure à coup de bactéricide et ça n’était certainement pas « la galle McBride » qui allait saquer son travail. Il avala le liquide se brulant presque la gorge, lavant son mug et se précipita dans le salon où la télé avait été allumée : « Hey Sarah, n’oublies pas de mettre un tablier ! », « J’ai le droit d’utiliser de l’eau de javel ???! » lança-t-elle visiblement enchantée, « A ta guise » répondit-il appuyant sur le bouton 1 de sa télécommande en vue de regarder les informations : « Chouette ! ». Ah et bien elle semblait aimer la propreté aussi, un point pour elle constata-il , happé par : « Good Morning Wellington » ;

@@@


Une vingtaine de minutes plus tard, captivé par le discours du présentateur télé, Grant ne prêtait même plus attention à l'existence de la petite avant d'être rejoint par une Johéline aux longs cheveux dégoulinant , il n'entendit qu'un semblant d'interrogation venant de sa compagne , un long soupire avant de la voir disparaitre dans la cuisine ...
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyLun 27 Juin 2011 - 4:46

Johéline était montée à l'étage. Elle était encore en shorty et elle ne pouvait pas rester ainsi toute la journée même si elle se doutait que cela n'allait pas déranger son petit-ami. Elle laissa donc sa sœur et Dirk dans la cuisine, disant avant de partir à Sarah, de ne pas trop embêter le policier. Elle savait que ce dernier avait une faible tolérance à la patience. Elle les laissa ensuite tous les deux puis elle monta les escaliers. En arrivant sur le palier de l'étage, elle reprit son souffle. Elle avait l'impression de courir un marathon à chaque fois qu'elle allait d'un étage à un autre. Elle alla ensuite dans la chambre et piocha deux trois vêtements dans l'armoire. Elle avait décidé de mettre un short et une blouse blanche par dessus. Il faisait très chaud ce matin là et l'après midi allait être pire d'après la météo d'hier. Une fois les fringues en main, elle partit dans la salle de bain. Elle entreprit de faire sa toilette. Elle posa ses affaires sur l'armoire toute proche puis elle se déshabilla. Elle s'appuya sur le rebord de la baignoire. Puis elle se lava avec l'aide du pommeau de douche. Ce n'était pas commode et c'était chaque matin la même misère à se laver. Elle grommela entre ses dents, pressée une nouvelle d'enlever ce foutu plâtre. Elle parvint toutefois à se rendre présentable. Elle se trouvait devant le miroir, habillée, prête à se brosser ses longs cheveux. Elle commença à faire revenir sa chevelure en arrière pour la coiffer sauf qu'avec son plâtre au poignet ce n'était encore une fois pas éviter. Elle lâcha la brosse qui tomba lourdement sur le sol, le manche en plastique se cassant par la même occasion. Jo resta figé sur place. Ce bruit d'impact lui rappela de mauvais souvenirs, l'attentat de Livingscorp. Elle se souvenait très bien de l'explosion, de cette boule de feu, de cette douleur atroce, de ces débris de métal qui volaient en tous sens. Elle crispa sa main valide sur le rebord du meuble. Elle se souvenait d'Aedan qui lui avait tenu la main pendant tout ce temps, de cette interne, de Dirk. Elle se souvenait de son transfert en ambulance, de ses lumières au plafond, de ce chirurgien en blouse bleu, de la douleur qui était toujours là. Pour la première fois de sa vie, elle avait cru qu'elle allait mourir et cela l'avait effrayé. Elle porta une main à ses yeux, alors que des larmes coulaient sur ses joues. Elle avait toujours dit qu'elle était préparé à mourir, surtout avec le métier qu'elle avait. Flic, elle risquait sa vie tous les jours. Mais elle s'était trompée. On ne pouvait pas se préparer à ce genre de chose. Elle se reprit et chassa ses larmes. Elle réussi à récupérer la brosse à cheveux, jetant le manche dans la poubelle toute proche. Jo grimaça, une nouvelle douleur s'était réveillée. Elle serra les dents. Elle souffla quelques minutes puis elle reporta son regard sur le miroir qui y renvoyait son reflet. Elle s'observa un instant. Elle ouvrit ensuite l'armoire pour y reprendre sa boite d'anti-douleur. Elle en reprit deux cachets avant de la remettre en place. Elle les mets en bouche et les avala avec un peu d'eau du robinet.

Une fois prête, elle redescendit au rez de chaussée. Des escaliers, elle entendit le bruit de la télévision. Elle aperçut ensuite Dirk installé dans le canapé. « Où est Sarah? » Elle ne pensait pas qu'il allait s'occuper d'elle, ce serait trop lui demander, mais elle aurait voulu qu'il garde un oeil sur elle. Elle soupira avant d'aller à la cuisine. Là, elle sentit une odeur qu'elle n'appréciait pas, surtout quand il y avait sa soeur dans les parages. Elle vit sa soeur une éponge à la main, entrain d'essuyer le plan de travail. « Qu'est-ce que tu fais?! » Sarah l'observa, s'arrêtant dans sa tâche. « Didi m'a dit de nettoyer. » Punaise! Jo reprit l'éponge des mains de sa petite soeur. Elle la sentit. Elle avait prit de la javel. « Tu sais que tu n'as pas le droit d'utiliser de la javel. » « Oui mais » « Non pas de mais! » Johéline ne voulait pas qu'elle utilise ce genre de produits. Sarah le savait. Elle avait haussa la voix en voyant sa sœur le bout des doigts rouges. Elle ajouta, plus doucement: « On va te laver les mains. » Elle posa sa béquille contre le meuble puis elle prit un gant et lui nettoya les mains avant que Sarah s'était assise sur le tabouret. « Je m'excuse... » Jo lui retira la javel qu'elle avait sur les mains puis elle lui mit une petite pommade pour les rougeurs. « Va jouer dehors maintenant. » Sarah obtempéra et alla dans le jardin. La jeune femme soupira. Elle avait à son tour, de la javel sur les mains. Elle finit de nettoyer la table avant de se laver les mains. Elle leva la tête quand Dirk arriva dans la cuisine. Il venait inspecter les lieux? Elle lui cracha alors: « T'es content? C'est tout propre! » Elle ferma l'eau du robinet puis elle s'essuya les mains. « Franchement, elle a que 5 ans, t'es malade de lui donner de la javel. T'es débile ma parole! »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyLun 27 Juin 2011 - 8:40

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Lorsqu’il vit Sarah sortir en courant pour se rendre dans le jardin. Dirk décrocha enfin son regard du téléviseur qui diffusait un clip vidéo. Il se leva rapidement et se rendit dans la cuisine, non pas pour « inspecter les lieux » plutôt pour faire face à la colère de Johéline. En effet, il savait qu’il était – éventuellement – dangereux pour la fillette d’utiliser de l’eau de javel. En même temps son attention était tellement centrée sur ce que la chaine diffusait qu’il n’avait réellement pris le temps de réfléchir aux conséquences possibles d’un tel acte. Comme il s’y attendait, elle lui fit une remarque bien désagréable : « T'es content? C'est tout propre! Franchement, elle a que 5 ans, t'es malade de lui donner de la javel. T'es débile ma parole! ». S’il était débile ? Autant dire que cela ne lui plut pas. Il se contenta d’hausser les épaules. A dire vrai, il n’était pas là pour se prendre la tête surtout qu’il n’avait rien de prévu pour la journée et qu’il aurait aimé la passer en compagnie de sa petite amie, seul. Elle & lui. Uniquement. Sans interférences d’origines enfantines. Pas de gosse dans les parages qu’ils puissent faire ce qui leur plait. Id este : des choses d’adultes et pas forcément ce à quoi l’on peut penser en lisant cette phrase, précisément. Avec la dernière McBride, même un vulgaire petit bisous devenait un geste déraisonné : « Pas devant ma sœur , Dirk ». Pas devant sa sœur alors quand ? Puisque la petite tête blonde semblait prendre sa maison pour un QG. En réalité, le problème était sous-jacent. Bien plus profond que l’absence de désir d’avoir des enfants. Pour être des plus honnêtes, Grant se considérait comme un « phénomène ». Sa nature d’extraterrestre y était pour grande part. Avoir des enfants avec une terrienne ? Lui imposer des enfants avec lui ? Aurait-elle autant envie d’en avoir si elle savait ce qu’il était vraiment ? Voudrait-elle être avec lui malgré ses origines ? Et est-ce qu’il était à la hauteur ? Après tout, on disait souvent que les fils ressemblaient à leurs pères, pour Dirk il était peut être préférable de mourir plutôt que partager des points communs avec Reginald. Hélas, il était indéniable qu’il en avait. Peu importait, Johéline se tenait debout face à lui, visiblement contrariée, tant pis : qu’est-ce qu’il pouvait bien dire ? « Tu veux que j’dise quoi Jo ? Y’a pas eu mort d’homme. » Il n’y a pas eu mort d’homme ? Mon Dieu, il s’était connu plus réactif que cela. Moins : tête à claque. « Tu veux que je reconnaisse que j’ai fait une erreur de lui avoir permis d’utiliser ce produit ? Ça n’arrivera pas parce que tout comme moi tu sais qu’elle était au courant et qu’elle a profité de mon ignorance à ce sujet pour désobéir. » Elle était forcée de constater qu’il venait de marquer un point. Lui, à son tour, de remarquer qu’il venait d’agir comme un gamin en reportant la faute sur une petite fille de cinq ans seulement. A ce titre, un sourire vint étirer ses lèvres : ce qu’il était fier de sa feinte. Ce à quoi il ajouta, s’approchant d’elle : « Tu ne vas quand même pas me faire la tête ? Pour une fois qu’on peut passer 24 heures pleines ensembles…ne gâche pas tout ». Quel culot. Pire, un vrai connard. Tenter de manipuler sa petite amie en la prenant par les sentiments ! « Aller, déstresse, ta petite sœur n’est pas aussi innocente qu’elle n’y parait ! ». D’ailleurs, c’était grâce à elle qu’il avait compris que la voisine d’à côté – d’après les mots employés par le petit diable- « Zigouigouinait » avec le voisin d’en face. Comme quoi, la petite Sarah avait les yeux bien plus baladeurs qu’ils puissent penser. « De toute façon, j’ai l’impression que quoique je puisse dire ou faire c’est toujours de travers ! Moi j’vais surveiller le monstre, on n’sait jamais ce qu’il risque de faire à mon gazon ! ». Il lui tourna le dos et entreprit de se rendre dehors. Là-bas, la chaleur commençait à devenir étouffante si bien, qu’il déplia un transat et se mit à scruter les alentours où les enfants avaient déjà investi les lieux. Son regard se porta sur Sarah qui caressait un lapin en peluche. Peut-être qu’en avoir ne serait pas si mal…pensa-t-il avant de voir la petite touffe blanche qu’elle tenait entre les mains courir sur sa pelouse : « Bordel Sarah McBride ne laisse pas ton putain d’lapin creuser des trous dans ma pelouse ! » Sa tête pivota constatant avec culpabilité que sa chère et tendre venait de les rejoindre « Ne te fatigue pas, ton regard en dit long sur ce que tu penses mais laisse-moi quand même te dire que ce n’est pas ce que tu crois » « Didi est-ce que tu as une piscine gonflable ? ». S’il avait une piscine gonflable ? Absolument pas. « J’ai un tuyau d’arrosage, il se trouve dans le garage …étagère au-dessus du… » Un raclement de gorge provenant de sous le perron « …pas la peine de me regarder comme ça ». Il se leva à contre cœur : « J’arrive, surtout éloigne toi du portail ». Décidément, il en faisait des concessions.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMar 28 Juin 2011 - 5:27

Bon elle admettait qu'elle s'était peut-être emportée. Mais quand elle avait senti l'odeur de la javel, elle avait paniqué. Elle adorait sa sœur et elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, elle en était responsable, elle et personne d'autre. Et elle savait à quel point les enfants allaient vite à faire des bêtises si on ne les surveillait pas. Elle avait déjà perdu un frère, elle ne voulait pas renouveler l'expérience. Alors oui, elle s'était un peu emportée mais Dirk l'avait cherché. Scotché à la télévision, il ne s'était même pas occupé de la petite. Oui elle savait qu'il ne voulait pas avoir d'enfant, qu'il ne les aimait pas, mais Sarah était sa sœur, il pouvait faire un effort non? Elle n'avait pas voulu le blesser ou le vexer. Elle leva les yeux sur lui quand il lui répondit, continuant à s'essuyer les mains, faisant attention à son plâtre au poignet. Pas mort d'homme, oui c'était facile à dire. Elle le connaissait plus consciencieux quand il ne s'agissait pas de ses sœurs. Elle rangea l'essuie sous l'évier alors qu'il continuait sa tirade. Oui, elle devait avouer que Sarah en avait profiter, mais normal c'était une gosse. Quelle gosse n'en aurait pas profiter? Sarah connaissait les règles chez elle, pas chez les autres. Et puis c'était lui, l'adulte responsable dans l'histoire. Sarah n'avait que cinq ans alors que lui, en avait vingt de plus. Elle remarqua sa tentative de manipulation, son petit sourire en coin qui la faisait fondre. Il quitta ensuite la cuisine pour aller surveiller Sarah. Elle soupira, esquissant un léger sourire. Elle ouvrit ensuite le frigo, sortant la citronnade qu'elle avait fait la veille. Elle en versa dans trois verres puis elle la remit dans le frigo. Par contre, elle ne pouvait pas les prendre à trois...Elle prit un seul verre et sortit dehors, juste au moment où Dirk criait ses mots à l'encontre de sa petite-sœur. Elle lui lança un regard entendu. Elle voulait qu'il évite les grossièreté devant sa sœurette parce qu'elle était capable de les répéter à ses parents ou à ses autres soeurs. Elle posa le verre près du transat de Dirk alors que ce dernier était parti chercher le tuyau d'arrosage. « Sarah vient là. » Elle appela sa soeur et celle-ci vint vers elle, Monsieur Pops dans ses bras. « Tu devrais remettre Monsieur Pops dans sa cage et le mettre à l'intérieur, il fait déjà trop chaud dehors pour lui. » La petite fille acquiesça et le mit à l'intérieur. Jo la fit ensuite s'asseoir sur une des chaises du jardin et entreprit de lui retirer son tee-shirt pour ne pas qu'il soit mouillé. Elle remarqua que la petite fille avait un maillot de bain. « Maman t'accompagne à la piscine? » La petite secoua la tête « Non, je vais chez Juju, elle a une grosse piscine. » Jo' sourit à ses propos. Julia était sa meilleure amie. Elle lui retira alors ses vêtements, la laissant en maillot de bain. Et quand Dirk revint, elle fila vers lui: « Vas-y Didi!! » Elle leva les mains alors que l'inspecteur de police ouvrait l'eau. Sarah se mit à rire, rafraichit par l'eau, courant sous le jet d'eau. Jo esquissa un sourire. Sarah était toujours pleine d'énergie, une vraie tornade. « Allez Didi! Plus haut! » Jo regarda son petit-ami relevait un peu plus le tuyau au dessus de la petite fille. La jeune femme l'observa. Elle s'avança vers lui, une fois assez proche, elle l'embrassa et ajouta: « Excuse-moi pour tout à l'heure... » Elle lui mit une casquette sur la tête parce que le soleil tapait déjà très fort. Elle même, aurait bien été sous l'eau mais avec ses plâtes, c'était juste impossible. Ils mettraient des heures à sécher, non merci. Puis elle entendit: « Oooouuh les zamoureux! » Sarah essaya de les éclabousser en déviant l'eau qui venait sur elle avec ses petites mains, la friponne. Une vraie McBride.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMer 29 Juin 2011 - 0:36

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Dans le garage, il ne mit pas beaucoup de temps à trouver le tuyau d’arrosage. Tout juste placé là où il le pensait. Tout, absolument tout était rangé dans l’ordre. Parfois même étiqueté. Une mauvaise habitude qu’il avait conservé de l’époque où son père vivait encore sous ce toit. Il attrapa le long tuyau et se dirigea aussitôt dans le jardin où la petite Sarah se pavanait en maillot de bain. Un fin sourire fendit ses lèvres. Passant totalement inaperçu. Cette gosse était un véritable bout en train. Et assez adorable, s’il mettait de côté le penchant exacerbé de cette dernière envers les bêtises et le trop plein de question. De retour, il relia le tuyau à l’arrivée d’eau – un robinet situé à l’extérieur de la bâtisse-. Il tourna la poignée et bloqua le jet à l’aide de son doigt, attendant le feu vert du diablotin qui trépignait d’impatience : « Vas-y Didi!! ». Aussitôt demandé, aussitôt fait, il laissa alors l’eau déverser en dehors, éclaboussant la petite d’un jet rapide. Gâchis d’eau, pensa-t-il, surtout que certains pays d’Afriques n’avaient même pas accès à l’eau courante. « Allez Didi! Plus haut! » . Il s’exécuta, lançant au passage un : « Je ne peux pas faire plus haut que ça, si tu veux de la hauteur, tu ferais tout aussi bien d’aller sous une pommette de douche microbe ! » Cette situation de conflit permanent avec la fillette était agréable, divertissante. Après tout, c’était une McBride, elle avait un sacré répondant pour une gamine de 5ans d’âge physique …mais mentalement : il lui donnait un bon 15. Il faisait une de ces chaleurs, cela devenait insoutenable. Tandis qu’il se passait une main sur le front, essuyant les gouttelettes d’eau qui y demeuraient, Johéline s’approcha alors lui déposant un léger baiser sur les lèvres avant de lui faire des excuses. Amplement justifiées. Il sourit pendant qu’elle lui enfilait une casquette sur le sommet de son crâne : « Merci, ma belle ». « Oooouuh les zamoureux! », s’écria la petite tête blonde, désormais trempée : « Didi, viens me rejoindre ! ». Qu’elle substance avait-elle fumé ? La rejoindre sous l’eau : no way. Il se contenta d’hocher la tête et de répliquer : « J’commence à avoir des crampes Sarah , tu ne veux pas qu’on fasse une pause ? » . Il la vit froncer des sourcils, le sourire indélogeable de son visage : « Qu’est-ce que tu dis ? Voyons Didi tu viens à peine de …». Pas assez vite, il avait déjà coupé l’arrivée d’eau. « De toute façon, c’est moi qui décide ! » cracha-t-il fier de lui sans même porter un regard à Johéline qui devait – surement – vouloir lui arracher les yeux. Il retourna sur son transat , y prenant place comme un parrain et se permis même de boire dans le verre que sa petite amie avait laissé tout prêt . Le soleil sur sa peau commençait à lui octroyer des couleurs tirant sur le rose, première étape pour un bronzage progressif. Il ferma les yeux, décidé à se reposer l’esprit lorsqu’il ne sentit plus le soleil, il les rouvrit : « Quoi ?», Johéline tentait de se tenir debout, face à lui : « …mais quoi ?! ». Qu’avait-elle encore à lui reprocher ? Visiblement, elle semblait vouloir qu’il la suive à l’intérieur ce qu’il faillit refuser. A peine eut-il passé l’embrasure de la porte, lui emboitant le pas, Johéline se tourna alors vers lui. Une discussion sérieuse s’imposait, apparemment.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMer 29 Juin 2011 - 3:30

Ce rangement, c'est quelque chose qu'elle avait encore du mal à s'y faire. Johéline était plutôt adepte du désordre organisé. Son appartement n'était pas un capharnaüm mais elle avouait bien volontiers qu'elle ne rangeait pas régulièrement. Avec Dirk, la devise était « ordre et propreté ». Et elle avait apprit à ne rien laisser trainer. C'est fou ce qu'on pouvait faire par amour. En une semaine ici, elle avait prit ses marques et elle savait déjà que lorsqu'elle allait revenir chez elle, ces moments avec lui allaient lui manquer. Elle observa Sarah qui se dandinait sous l'eau. La chaleur était insupportable et elle même, se sentait toute moitie, surtout avec ces foutus plâtres. Elle observa sa soeur s'amuser, courant dans l'herbe. Dirk et elle se chamaillaient constamment. Cela semblait leur plaire à tous les deux. Sarah ne se décourageait pas face aux sarcasmes de l'inspecteur de police. Au contraire, elle lui tenait même tête. C'est qu'elle avait de la réparti la petite dernière. Cela faisait sourire Johéline qui était quand même rassurée de constater que sa soeur entrait dans le jeu de son petit-ami. Même s'il ne l'admettait pas, Dirk aimait sa petite soeur. Elle le savait, elle s'en rendait compte. Bon il avait une manière bien spéciale de lui faire comprendre mais c'était Dirk. Tous deux s'amusèrent un moment. Jo' ne voulait pas qu'il gâche trop d'eau. Elle les laissa jouer un moment, après avoir visé une casquette sur la tête de Dirk. Elle prit le verre qu'elle avait rapporté et en but une gorgée avant que Dirk n'arrête l'eau sous le regard déçu de Sarah qui se secoua. Jo' la sécha un peu avec la serviette qu'elle avait été prendre dans la cuisine. Elle frotta doucement les bras et les jambes de sa soeur avant de s'attaquer à ces cheveux. Elle les attacha ensuite en une petite queue de cheval. « Voilà t'es toute propre, tu peux aller t'amuser. » Sarah ne se fit pas prier. Elle alla retrouver les jouets qu'elle avait apporté à son arrivée. Johéline replia correctement la serviette puis elle jeta un oeil à Dirk qui s'était allongé sur le transat. Elle l'observa avant de se mordre la lèvre. Elle devait lui parler... En même temps, elle savait qu'il allait encore peter un cable. Elle regarda Sarah plus loin qui jouait toujours. Puis elle se décida à aller voir son petit-ami. Elle se mit près de lui, se tenant à sa béquille. « Quoi ?» Elle planta ses yeux bleus dans ceux de Dirk. Elle sentait à nouveau la douleur à sa jambe se réveiller. Elle ne savait par quoi commencer, ni comment le dire. « …mais quoi ?! ». « Je dois te parler. » Elle voulait être au calme pour cela, et ne pas être dans le champ auditif de la dernière McBride. Une fois à l'intérieur, elle se tourna vers lui. Elle resta silencieuse avant de dire: « Est-ce que tu pourrais passer en ville? » Oui ça, c'était un bon début. Elle se mordit la lèvre une seconde fois avant d'ajouter: « Je...enfin...c'est ptête pas grand chose...non c'est surement pas grand chose... » Elle avait le coeur qui battait la chamade. Elle se faisait des idées oui....c'était rien...enfin elle l'espérait. Elle releva ses yeux bleus sur Dirk. Ce dernier avait froncé les sourcils, ne comprenant probablement rien à ce qu'elle disait. Elle soupira: « J'ai du retard. » Qu'est-ce qu'elle pouvait ajouter de plus? Elle n'avait rien eu depuis l'accident... Et c'était plutôt un gros retard...mais cela, elle préféra ne pas lui dire.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMer 29 Juin 2011 - 8:53

Dirk Grant ne détestait pas les enfants, simplement, il ne les supportait pas. Leurs chouinements, leurs caprices. Leurs façons malhonnêtes de se faire offrir des choses. De véritables manipulateurs en puissance. Il haïssait cela. Se faire mener en bateau par des enfants. C’était si facile pourtant, de se faire berner. Un sourire, ou un câlin et les nerfs se retrouvaient adoucis. Un sourire parfois édenté, une paume minuscule venant appuyer contre votre immense main. Leurs doigts fins, entrelacer les vôtres. Il fallait réellement être dépourvu de cœur et d’humanité pour résister. Dirk possédait l’un et l’autre, seulement : il était endurci. Les choses, il les gardait pour lui. Faute d’exemple. Faute de bonnes références. Un père « pas affectueux pour un sous ». Une mère « portée disparue ». Rien ne l’avait mené à développer un rapport aux sentiments d’amour, sain. Certes, il appréciait d’un certain côté la petite sœur de sa petite amie. Effectivement, il s’amusait à la ménager. A lui dire et faire faire des choses méchantes. Il fallait qu’elle apprenne un peu, aussi. Rester couvée ne lui rapporterait rien. Même si le Capitaine McBride était un homme « concerné » par sa progéniture, contrairement à l’homme qu’était Réginald. D’ailleurs, ces derniers s’étaient connus, à l’époque où Dirk était à peine haut comme trois pommes. Pourquoi ne voulait-il pas que sa fille sorte avec un Grant ? Il avait pourtant longtemps considéré Dirk comme le meilleur membre de son équipe. Ce qu’il n’arrivait pas à saisir c’était la façon aussi peu subtile que ce dernier avait eu de retourner sa veste. Dirk était un homme de valeur, dont l’hygiène de vie pouvait être qualifiée « d’irréprochable », que demander de plus ? Il apparaissait, pour bon nombre de personnes, comme étant le prototype du gendre idéal à quelques défauts près. A quelques défauts près, oui, mais lesquels ? Son regard vint s’ancrer dans celui de Johéline pendant qu’elle semblait chercher ses mots. Inquiétante était la façon dont elle hésitait à parler. Lorsqu’elle se mordait la lèvre inférieure, en général : c’était un très mauvais signe. Quoi ? Elle avait appris qu’elle était atteinte d’une tumeur au cerveau ? Qu’il ne lui restait plus que quelques semaines à peine à vivre ? Qu’elle allait être transférée à l’autre bout du pays sous pression de son père ? « Parles » souffla-t-il, ne tenant plus. « Est-ce que tu pourrais passer en ville? Je...enfin...c'est ptête pas grand chose...non ce n’est surement pas grand-chose ». Ses sourcils se froncèrent dans l’incompréhension la plus totale où voulait-elle en venir ? « ... j'ai du retard ». PAF, la sentence était tombée. Passer en ville, pourquoi faire ? S’bourrer la gueule pour tenter vainement d’oublier la nouvelle qui venait de s’abattre sur lui ?! Bonne idée. Le rouge lui monta aux joues, pas le moins du monde signe de gêne – quoique les actes qui les avaient mené à cette situation étaient à créer un malaise- non, dans le cas présent c’était un signe de nervosité. Certains, lorsqu’ils sont nerveux : se rongent les ongles ou claquent des dents. Lui, il devenait rouge. L’expression « rouge de colère » prenait ici tous son sens. B-O-R-D-E-L. « Okay tu as du retard… » C’est tout ? Il poursuivit « tu as bien pris tes pilules ? ». Il tenta de se souvenir d’un accident qui aurait pu avoir lieu lors de la pénétration tel qu’un préservatif qui craque ou…mais rien ne lui vint à l’esprit. Inspirant un grand coup, pas du tout préparé psychologiquement à affronter ce genre de nouvelles, il prit panique. Dirk James Grant : paniquant, c’était un jour à marquer d’une pierre blanche, mieux : d’une pancarte lumineuse avec comme inscription en gras et coloré : « DIRK A PANIQUE ». La lumière s’alluma alors, brillantissime : « J’vais aller acheter un test de grossesse, ils disent qu’ils sont fiables à 99,99 % … ». Qu’est-ce qu’il s’en fichait de la fiabilité tant que le résultat s’avéré être négatif, de préférence : moins l’infini ! Il esquissa quelques pas, se sentant obligé d’en rajouter une couche : « Jo… » Son attention se porta sur lui « Je ne veux pas de gosse ». Stupide réaction qu’il allait regretter une fois sur la route menant à la pharmacie. Sans ajouter un mot de plus, il s’empara des clés de sa moto et claqua la porte. « Tu vas où Didi ? ». Il se contenta de snober la fillette. Enfourcha sa Ducati et disparut à vive allure.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMer 29 Juin 2011 - 12:12

Johéline savait bien que rien n'avait prédisposé Dirk à côtoyer ou « s'occuper » d'enfants. C'est peut-être pour cette raison qu'elle ne disait jamais non quand sa mère lui demandait de garder l'une ou l'autre McBride. Ce n'était pas pour le tourner en bourrique, pour lui faire perdre son calme. Elle voulait juste qu'il s'habitue à cette ambiance, à ses rires, ses pourparlers. Jo savait bien qu'il ne voulait pas d'enfant. Elle savait aussi que c'était à cause de sa propre enfance, de sa mère qui avait abandonné le domicile familial, de son père qui ne lui avait accordé aucune attention. Elle savait tout cela. Et si elle le mettait en contact régulier avec la tribu McBride, c'était pour une bonne raison. Elle voulait qu'il découvre ce que c'était une famille. Elle voulait qu'il connaisse ce genre de petit bonheur. Peut-être que cela lui ferait du bien. C'est ce que Jo' voulait. Tous les pères n'étaient pas comme Réginald Grant. Elle ne disait pas que son père était meilleur non. Le capitaine avait aussi ses défauts mais cela ne l'empêchait pas d'avoir été présent pour ces enfants, bien moins qu'un père qui a des horaires précis de bureau, mais il était là régulièrement. C'était un bon père, quoiqu'un peu strict. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas pourquoi il s'était faché de la sorte quand il avait apprit qu'elle avait une liaison avec Dirk. Oui il faisait des éloges sur ce dernier et maintenant, à peine s'il posait un regard sur lui... Est-ce que c'était de la faute de Jo? Elle n'en savait strictement pas. La jeune femme avait abandonné la partie. Qu'il continue à lui faire la tête, s'il en avait envie. Elle n'avait pas le courage de s'opposer à lui. En fin de compte, elle était toujours sa petite fille, qui cherchait juste l'affection de son père. Elle voulait juste qu'il soit fier d'elle, tout simplement.

Mais à cet instant précis, ce qui l'occupait, c'était ce foutu retard. Cela faisait des semaines que l'attentat avait eu lieu, et jusqu'à récemment, elle n'y avait pas prêté attention. Pourtant elle était réglée comme une montre suisse...jusqu'à aujourd'hui. Cela faisait deux/trois jours que cet info avait émergé dans son esprit. Son changement d'humeur, ses pertes d'appétit, devaient bien avoir une origine. Mais elle n'était pas prête à entendre que c'était pour cette raison précise Elle ne se sentait pas prête. Et puis, qu'allait penser Dirk? Qu'elle lui avait tendu un piège pour l' »enchainer » à elle? Non c'était faux. Johéline n'était pas ce genre de femme. Mais là en face de lui, en le voyait rougir, elle comprit alors qu'il était en colère. Elle se doutait qu'il aurait eu cette réaction, voilà pourquoi elle ne lui avait rien dit avant... « Okay tu as du retard… » « tu as bien pris tes pilules ? » « Bien sûr... Enfin la plupart du temps... » Oui elle avait pu l'oublier une ou deux fois...mais elle l'avait reprit ensuite donc il ne pouvait pas y avoir de souci avec sa contraception. Elle était sérieuse, sauf quand la fatigue, la douleur lui faisaient oublier certains trucs... « J’vais aller acheter un test de grossesse, ils disent qu’ils sont fiables à 99,99 % … » Elle avait la gorge nouée. Elle acquiesça de la tête. Oui ces machins étaient censés être fiables. Dirk fit quelques pas avant de balancer: « Jo… » Elle leva ses yeux sur lui. « Je ne veux pas de gosse » Elle l'observa, ne disant rien. Elle entendit ensuite la porte claquer. Elle resta figée sur place, entendant la Ducati qui démarrait. Elle resta quelques minutes à l'intérieur avant de bouger. Elle sortit à nouveau dans le jardin. Elle jeta un œil à Sarah qui jouait tranquillement. Non elle n'était pas prête pour avoir cet enfant...Et Dirk non plus. Et si c'était ça? Elle devait avorter? Jo prit place sur les marches du porche, grimaçant une nouvelle fois quand sa jambe toucha une marche. Sarah finit par venir vers elle. « Tu veux bien habiller ma poupée? » Jo lui lança un regard et esquissa un sourire avant de prendre la poupée en question. Alors que Sarah s'occupait de l'autre, Jo remit les fringues à la première, plongée dans ses pensées. « Pourquoi papa il veut plus que tu viennes à la maison? » A ces mots, la jeune femme releva ses yeux sur sa sœur. Celle-ci l'observait avec une petite moue. Johéline lui redonna sa poupée avant d'ajouter: « Parce qu'il me fait la tête mais ça va lui passer... » Elle sourit et finit par attraper sa soeur et lui fit des chatouilles ce qui fit rire cette dernière. Après quelques minutes, Sarah était repartie jouer, alors qu'elle lui avait mit un chapeau sur la tête. Elle leva la tête quand elle entendit une moto dans la rue. Elle vit Dirk se garer alors qu'elle avait encore l'estomac noué. Elle n'avait aucune envie de faire son putain de test.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyJeu 30 Juin 2011 - 2:29

Ses mains se crispèrent sur son casque, une fois qu’il fut enlevé. Sa moto arrêtée face à l’enseigne lumineuse d’une pharmacie. L’hésitation présente dans les moindres mouvements de son corps. Comment en était-il arrivé là ? Il souffla un bon coup, tentant de relativiser. Avoir un enfant n’était peut-être pas une idée aussi terrible que ça ? Si ? Il s’empara de son courage, à deux mains, et pénétra dans l’établissement qu’il fréquentait souvent lorsqu’il était atteint d’un rhume. Il salua la préparatrice, une quinquagénaire fort sympathique, priant pour qu’elle n’ait pas les yeux baladeurs sur son achat. Ce qui semblait chose impossible puisqu’elle tenait la caisse. « Bon ils sont où ces foutus test ? » murmura-t-il balayant les rayons du regard. Pas dans le premier, ni dans le second, encore moins dans le troisième…Où alors ? Ses yeux se posèrent sur une adolescente, livide. Il y a des signes qui ne pouvaient tromper. Il se dirigea dans sa direction, d’une démarche dextre – pour quelqu’un qui flippait totalement-. Bien vu, elle se trouvait pile face à une rangée de petite boite, bleues/ roses (il s’en fichait de la couleur) : Clearblue Plus, Clearblue Digital…lequel choisir ? Sa main libre attrapa – au hasard- un paquet et l’approcha de son visage, pour avoir une meilleure lecture : « Résultat positif jusqu’à 4 jours avant la date présumée des règles pour 55 % des femmes » Qu’est-ce que c’était que ce charabia ? Il reporta à nouveau son attention sur l’emballage où il put noter à nouveau, une information qu’il connaissait déjà : « Fiable à 99 % ». Bien, pensa-t-il, celui-là devrait faire l’affaire.

A la caisse, coup de chance, Madame Hubbles avait déserté. Le jeune homme qui l’avait remplacé, beaucoup trop occupé à reluquer le derrière de la jolie blonde qui rangeait la pyramide de coton, ne prêta aucune attention à l’achat de l’inspecteur. Tant mieux, Wellington avait beau être une grande ville, dans un quartier, tout le monde se connaissait. Qu’est-ce qui aurait garanti que personne ne découvre son problème ? Pire, que John McBride ne fréquente pas la même pharmacie ? Ô grand Dieu, il ne se sentait qu’à demi soulagé. Il se dépêcha de remonter sur sa bécane pour reprendre en sens inverse, la route qu’il avait effectuée quelques minutes plus tôt. A nouveau immobilisé dans l’allée : il resta quelques secondes encore, en introspection. Pesant le pour, le contre. Avoir un enfant ? Avec Johéline ? Etait-ce vraiment un inconvénient ? Il l’aimait, ça au moins, il en était sûr. Lui imposer un enfant à son âge ? Ce serait égoïste. Elle n’avait que 21 ans. Et lui alors ? 25, déjà père. Il ne possédait pas la fibre paternelle, encore moins le temps nécessaire. Un sourire étira furtivement ses lèvres Abigail Lily Grant. Le second prénom de sa maman, le prénom de sa grand-mère du côté paternelle et le meilleur nom de famille qui puisse exister. Pourquoi avait-il pensé à cela ? Lui-même ne le sut pas. Il laissa ses réflexions derrières lui tandis qu’il avançait en direction de sa maison. Un petit gnome vêtu d’un chapeau se rua sur lui : « Heyyyy Didi, regardes ce que j’ai trouvé au fond du jardin ! » Elle lui tendait une limace, bavant au creux de ses mains, un sourire aux lèvres. Une moue de dégoût se dessina sur son visage : « Emmène ça hors de ma vue…d’ailleurs tu devrais la jeter quelque part et en profiter pour aller te désinfecter les mains ! » Irrécupérable, il ajouta : « C’est vraiment dégoutant ! » Le rire moqueur que Sarah eut envers lui, ne le gêna pas plus que ça. Il n’était pas très réactif depuis que Johéline lui avait appris la nouvelle. Sa main tourna la poignée, il annonça sa venue – venue que sa petite amie devait probablement guetter- et s’introduisit dans le salon, où Johéline devait s’être réfugiée en le voyant débarquer , quelques minutes plus tôt : « je l’ai » chuchota-t-il, sérieux. Il tendit le paquet à Jo qui ne semblait pas du tout enthousiaste, ce qu’il comprit. Il y avait ce froid qui s’était installé entre eux. Probablement à cause des paroles abruptes qu’il avait eu avant de partir, aussi, il se sentit obligé de clarifier les choses : « Tu as un avenir Jo…avoir un enfant, maintenant : ce n’est pas une bonne idée. On ne sait pas de quoi demain est fait, ni même si au final ça marchera … » il marqua une pause, se rendant compte du pessimisme dont il faisait preuve, gêné par le regard que McBride avait porté sur lui à l’entente des derniers mots…Il renchérit : « Quoique puisse être le résultat, nous trouverons une solution ». « Nous » trouverons une solution et non pas « tu trouveras une solution ». Lorsqu’il en prit conscience, Johéline s’était déjà faufilée dans la salle de bain. « Didi, je veux me laver les mains ! » Il tourna son visage dans sa direction : « Pas maintenant, la salle de bain est occupée ». « Dans la cuisine alors ?! » …en temps normal, il aurait catégoriquement refusé mais … son esprit était ailleurs : « Vas-y… » Il précisa « Et surtout ne touche pas à l’eau de javel, d’accord ? C’est dangereux. »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyJeu 30 Juin 2011 - 5:19

Johéline l'avait attendu sur le porche. Elle n'avait pas hâte qu'il revienne, pas du tout même. Peut-être qu'elle s'était emballée et que ce n'était rien du tout. Après tout, des retards pouvaient arrivés... Même si elle, cela ne lui était jamais arrivé. En même temps, à part Dirk, elle n'avait eu aucune histoire sérieuse qui nécessitait de prendre des précautions. Elle soupira légèrement. Elle reporta ses yeux bleus sur la petite silhouette de sa sœur. Celle-ci s'amusait maintenant à faire diner ses deux « enfants » avec la petite dinette qu'elle avait apporté de la maison. Oui c'est certain qu'elle était trop jeune pour être mère. D'ailleurs elle n'avait pas de projet de ce genre avant quelques années. Et même dans quelques années...vu la tournure que prenait parfois sa relation avec Dirk, elle se disait que les enfants, ce n'était pas pour eux, pour lui en tout cas. Combien de fois, sérieusement ou en plaisantant, lui avait-il dit qu'il en voulait pas de gosses? Des tas de fois pour qu'elle puisse les énumérer avec précision. Elle ne s'imaginait pas avec un enfant. Mais parfois on ne choisissait pas. Elle leva ses yeux bleus sur la silhouette de Dirk alors qu'il venait de garer la moto devant le portail. Elle l'observa un instant, alors qu'il restant sur la scelle de sa moto. Elle se releva, reprenant sa béquille pour entrer dans la maison. Elle était nerveuse et aussi en colère et aucune envie de faire ce test. Mais en même temps, elle se disait qu'elle ne pouvait pas rester sans savoir. Cela faisait trois jours qu'elle y pensait. Autant qu'elle sache une bonne fois pour tout, ce qu'il en retournait.

Elle venait de pénétrer dans le salon quand Dirk entra. Elle se tourna vers lui alors qu'il tenait le paquet dans les mains. « Je l’ai » Elle lui prit de ses mains. Est-ce qu'elle avait envie de le faire? Non. Est-ce qu'elle devait le faire? Oui. Elle jeta un œil dans le paquet, vérifiant qu'il ne s'était pas trompé ou qu'il avait prit un test à résultat instantané. « Tu as un avenir Jo…avoir un enfant, maintenant : ce n’est pas une bonne idée. On ne sait pas de quoi demain est fait, ni même si au final ça marchera … » Elle reporta ses yeux bleus sur lui alors qu'elle refermait le paquet dans lequel se trouvait la boite du test. Un avenir? Avec un enfant, cela lui empêcherai d'avoir un avenir? Ce qu'il avait l'esprit étriqué. Puis à ces derniers mots, elle sentit son coeur se serrer mais ne répondit rien. Est-ce qu'il avait si peu confiance en eux? Elle soupira quand il prononça ces dernières paroles. « Quoique puisse être le résultat, nous trouverons une solution » Elle se dirigea vers la salle de bain sans lui répondre. Elle s'enferma dans la pièce avant de poser le paquet sur le meuble en face d'elle. Elle le retira du paquet et observa la boite. Fiabilité supérieure à 99% dès la date présumée de début des règles. Clarté du résultat: + Enceinte. - Pas Enceinte. Rapidité du résultat en 1 minute. Elle ouvrit la boite et en sortit le test. Elle sentait son coeur battre la chamade. Elle tentait de se remémorer si à un moment ou à un autre, elle aurait dû avoir un doute...Mais rien ne lui vint à l'esprit.

Dix minutes plus tard, elle sortait de la salle de bain. Elle aperçu Dirk qui patientait devant, toujours aussi nerveux. Elle l'observa un instant, un peu ailleurs avant de s'avancer vers lui. Elle lui donna le test. On ne sait jamais, peut-être voudrait-il voir le résultat de ses propres yeux. Puis elle alla dans le jardin. Sarah venait de ranger ses affaires. Elle fronça les sourcils et aperçu la voiture de sa mère qui venait de se garer à côté de la moto de Dirk. Sa mère en sortit et se dirigea vers elle, ouvrant le portail pour pénétrer dans le jardin. « Merci ma chérie. J'ai fais aussi vite que j'ai pû. » Sarah se blotti dans les bras de Johéline avant de suivre sa mère, jetant un dernier regard derrière elle pour voir si Dirk était là. Puis elle monta en voiture. Alors que la voiture démarrait, Jo' reprit place sur les marches du porche. Qu'est-ce qu'ils allaient faire à présent? Est-ce que ce test allait changer les choses entre eux? Après tout, Dirk semblait si peu confiant en leur histoire. Que pouvait-elle espérer d'autre? Ils avaient besoin de parler, elle voulait qu'il lui parle.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyDim 3 Juil 2011 - 2:33


Six cent secondes, dix minutes, le temps lui était paru si long. L’impression d’être seul au monde l’avait accompagné durant toutes ces minutes. Effroyable, la sensation d’avoir raté une occasion de se comporter dignement. Un enfant hors mariage ? Inenvisageable. Dirk James Grant = adepte de la vieille école, celle qui pensait qu’il serait mieux vu « de porter une bague à l’annulaire », si un enfant devant venir au monde, de l’union de deux êtres. Il ne croyait pas au mariage mais, si c’était la seule chose à faire pour que tout soit « bien » fait, alors il ne dérogerait pas. Il assumerait. Même si la perspective d’avoir un petit Grant le rendait sceptique. Lorsque la porte s’ouvrit enfin il évita son regard et se contenta d’agripper le test qu’elle lui tendait. Même le fait qu’elle ait dû se soulager dessus pour en connaitre le résultat, lui passa au dessus. Lui, qui aurait à coup sûr esquissé un léger rictus demeura muet, pire amorphe, le test au bout des doigts. Il hésita longuement à baisser les yeux dessus. Affolé, perdu. En pleine réflexion : et s’il était positif ? Qu’allait-il faire ? Lui proposer un avortement ? Il n’était pas aussi salop et son opinion dessus était négative : absolument pas. Lui proposer alors de l’épouser ? Peut-être. Et si… ? Tant pis, son regard coula doucement jusque sur le cadran remarquant le signe « - » qui prenait les trois quarts de l’espace. Un soupire sortit d’entre ses lèvres. Etait-ce un réel soulagement ? Après tout, il eut soudainement l’impression que le pire restait encore à venir. Oui, Johéline était encore là, ils allaient se retrouver seuls, maintenant que la fillette avait été récupérée par Madame McBride. Pour la première fois, il pensa qu’il aurait été meilleur que la petite Sarah reste dormir. Dirk ne voulait en aucun cas discuter. Avoir une confrontation avec sa petite amie. Pas après les mots durs qu’il avait prononcé : « On ne sait pas de quoi demain est fait, ni même si au final ça marchera … » Mais il fallait bien qu’ils parlent un jour. Autant que ce soit sur l’heure. Tirer les choses au clair, pour avancer ou …Certes, ses paroles avaient dû choquer Johéline, qu’avait-elle pensé à l’entente du « ça ne marchera pas », qu’il avait une pauvre opinion de leur relation ? Qu’il n’y voyait aucun avenir ? Bien au contraire, bien au contraire mais comment formuler ces mots ? « Johéline, je ne veux pas d’enfant mais je te veux toi », c’était un peu exiger qu’elle doive tirer un trait sur ces attentes, pour lui. Evidement qu’elle voulait des enfants, il n’y avait qu’à regarder la relation qu’elle entretenait avec sa cadette. Elle possédait l’instinct maternel. Lui, il ne possédait rien de plus que le sentiment de ne pas être « apte » à procréer en toute normalité. Un sentiment d’être con, aussi. « Johéline …je t’aime, d’accord ? Mais je ne veux pas d’enfant de toi », cette phrase provoquerait certainement leur rupture, ce qu’il ne désirait pas. Il s’avança alors dans la direction du porche, prêt à avoir cette putain de discussion. Prêt à tout pour arranger les choses. Lorsqu’il la vit, assise sur les marches, songeuse, il se maudit d’avoir été aussi peu « aimable ». Il prit place à ses côtés, dans un silence qui lui octroya un vif malaise. Assis, là, comme s’il n’existait rien entre eux, ce vide. Il ne le voulait pas : « Il est négatif… » Ce qu’elle savait déjà, mais il l’avait prononcé d’une manière peu ordinaire mêlant affirmation et supposition : deux notions contradictoires, peut être voulait-il une confirmation ? Il était passé par plusieurs états d’esprits en une seule matinée. Il se tourna vers elle, de façon à ce qu’il puisse capter son attention : « Je n’ai pas bien agi, ni même parlé, j’en suis conscient. Je ne veux pas que tu me blâme ou quoique ce soit », ce n’était pas ce qu’elle était en train de faire mais il voulait en être sûr. « Tu dois te poser des tas de questions…peut être que je suis en mesure d’y répondre. »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyLun 4 Juil 2011 - 9:03

La vie était pleine de surprise. Des bonnes comme des moins bonnes, elle devait l'avouer. Et là, elle ne savait pas comment prendre la situation. Elle n'avait pas prévu d'avoir des enfants avant cinq ou dix ans. Après tout, elle n'avait que vingt et un an et elle avait encore des projets à réaliser avant d'avoir un bébé. Et elle était aussi nerveuse que Dirk, même si elle ne le montrait pas autant que lui. Et qu'elle ne disait pas autant d'idioties. Cela ne faisait que deux ou trois jours que Johéline s'était rendue compte qu'elle n'avait pas encore eu ses règles. D'ordinaire, elle était toujours bien précise dans les dates, une véritable horloge suisse. En temps normal, elle ne se serait pas inquiété d'avoir un retard de cette sorte vu qu'elle était seule. Mais maintenant, cela prenait une autre signification. En calculant bien, elle aurait du les avoir il y a seize jours. Ce n'était donc pas un petit retard. Si la jeune femme lui en avait parlé, c'est qu'il y avait un réel souci. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas normal du tout. Elle avait encore attendu un jour ou deux, se disant que ça allait finir par arriver mais non, rien. Et à vrai dire, elle en avait assez d'attendre. Elle était patiente mais elle avait des limites. Elle avait donc demandé à Dirk d'aller chercher un test, quelque chose qui puisse balayer ses doutes, ou les confirmer. Mais Jo n'apprécia pas les mots de son petit-ami. Oui, elle savait très bien qu'il ne voulait pas d'enfant. Ce n'était pas une nouveauté. Inutile alors de lui dire avec ce ton froid, et encore moins d'ajouter ce qu'l avait dit à la suite. Elle s'était ensuite retrouvée dans la salle de bain, un nœud à l'estomac. Elle avait des doutes, doutes d'être prête si ce test s'avérait positif. Elle avait beau aimer les enfants, il était trop tôt pour elle d'en avoir un. Elle avait fait ce test, appréhendant le résultat. Elle avait mit quelques minutes avant d'avoir le courage de lire ce que le test indiqué. Jo' était passée par toutes les étapes du stress pour enfin être à demi soulagé quand elle avait lu le résultat qui était négatif. Elle n'était pas enceinte. Tant mieux. Dirk ne voulait pas d'enfant avec elle. Encore une fois il avait été clair sur ce point. D'ailleurs, il n'était même pas certain que leur histoire avait de l'avenir. S'il voulait la rassurait, il s'y était vraiment mal pris. Elle finit par sortir de la salle de bain, lui donnant le test capuchonné au passage. Peut-être croyait-il qu'elle allait lui mentir, autant lui donner les preuves non? Puis la policière se dirigea vers le porche où elle s'installa. Elle ne savait pas si elle devait être contente du résultat. En tout cas, elle était déçue une nouvelle fois par son comportement, non par ces paroles. Dirk devrait apprendre à la boucler. Elle sortit de ses pensées quand elle le vit s'asseoir à côté d'elle. Elle resta silencieuse. « Il est négatif… » Oui, elle l'avait remarqué. Il devait donc être soulagé alors qu'il arrête de tirer cette tronche. Et puis, d'après son calendrier, comme leur histoire n'allait pas durer, il sera définitivement débarrassé d'elle. Il n'aura pas de gosse à assumer pendant des dizaines d'années. Cela devait au moins lui soutirer un sourire, même pas. « Je n’ai pas bien agi, ni même parlé, j’en suis conscient. Je ne veux pas que tu me blâme ou quoique ce soit » Non elle n'avait même plus envie de passer ses nerfs dessus. Son attitude l'exaspérait tout simplement. Johéline porta ensuite son regard sur lui. Mais qu'est-ce qui lui faisait peur à ce point? Elle se doutait qu'il y avait quelque chose de plus profond que la peur de devenir père. « Tu dois te poser des tas de questions…peut être que je suis en mesure d’y répondre. » Elle plongea ses yeux bleus dans les siens. Elle soupira cependant, jetant un œil sur le jardin à présent vide. Elle aperçu même un peu plus long des jouets de Sarah qu'elle avait oublié en partant. « Des questions? Oui j'en ai... » Elle le regarda à nouveau: « Pourquoi est-ce que tu ne crois pas en nous? Je ne connais pas tout de ton passé. Je ne sais pas ce que tu as vécu. Mais si je suis certaine d'une chose, c'est que je crois en nous. Dirk... Jme suis disputée avec mon père, je t'ai défendu, je ne peux même plus aller chez moi. Tout ça jpeux le supporter, mais à quoi ça sert si toi, tu n'y crois pas? » Elle ne le quittait pas des yeux avant d'ajouter, après un silence: « Avoir un enfant avec moi, c'est terrible que ça? Et ne me dis pas que tu n'es pas prêt, personne ne l'est quand ça arrive... »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyLun 4 Juil 2011 - 10:53

Lorsque les iris de la demoiselle vinrent cribler sa personne, même si elle ne laissait rien paraitre, il put y lire une once de déception. Chose qui ne le surprit guère puisqu’il le savait lui-même, il n’était qu’un crétin. Il avait toujours été une déception pour quiconque osait croire en lui : son père, sa mère, ses amis…sa petite amie. Son regard était dur. Il l’avait bien cherché. Il se tut lorsqu’elle débuta un discours durant lequel, il demeura attentif : « Pourquoi est-ce que tu ne crois pas en nous? Je ne connais pas tout de ton passé. Je ne sais pas ce que tu as vécu. Mais si je suis certaine d'une chose, c'est que je crois en nous. Dirk... Jme suis disputée avec mon père, je t'ai défendu, je ne peux même plus aller chez moi. Tout ça jpeux le supporter, mais à quoi ça sert si toi, tu n'y crois pas? ». Ce qui suivit fut une histoire d’embardées. La première : lorsqu’il perçut avec quelle sincérité elle s’adressait à lui. L’absence de peur alors qu’elle n’était pas habituée à se révéler aux autres. Des deux, elle était celle qui avait progressé alors que plus le temps passait, plus il avait l’impression qu’il était à jamais perdu. La deuxième : lorsqu’elle avoua une fois de plus à quel point elle tenait à lui, elle avait été prête à ne plus adresser la parole à son père malgré la complicité qu’ils partageaient. Dirk savait que John McBride avait toujours été le seul homme (hormis son frère) dans le cœur de Johéline, du moins, jusqu’à ce qu’il vienne tout bousiller. Il était d’un égoïsme. Il se sentit minable. La troisième : lorsqu’elle lui demanda si l’idée d’avoir un enfant avec elle était terrible ? Terrible ? Non, terrifiante : oui. Il resta alors ainsi, muet. Gardant sur le visage cet air de dire : « Tu ne sais pas à quel point j’me sens con ». Son cœur impliqué dans une course folle, tambourinait contre sa cage thoracique, priant cette dernière de le libérer. Absolument pas, il aurait peut être aimé avoir un enfant. Non : il voulait carrément qu’elle soit la mère de ses enfants. Mais il ne pouvait pas envisager d’en avoir parce que …parce que quoi au final ? La nature profonde de Réginald ne l’avait pas empêché de le concevoir, en toute normalité. Où était le véritable problème ? Lui ? Il se prit la tête entre les mains, soufflant bruyamment comme pour expirer la frustration qui s’immisçait en lui. Il se contredisait tellement. Dirk ne savait plus du tout quoi faire, ni même quoi dire, quoi penser ! Elle le rendait fou, dans tous les sens que ce terme pouvait prendre sur cette maudite terre. Elle, elle était celle avec laquelle il se projetait dans l’avenir, elle et elle seule. Il ne doutait pas de leur couple, il doutait de lui. Reginald avait fini par fuir ce cosmos et les personnes pour lesquelles il avait un jour eu des sentiments, pour se rendre où ? Exaspéré, suffocant, il se releva brusquement. Ses traits se crispèrent la vérité prenait forme, d’une manière bien désagréable dans sa gorge. Cela faisait un mal de chien mais il devait s’en libérer. Il resta quelques instants à trépigner sur place, son talon frappant les planches de son porche avec vivacité puis il finit par laisser exploser la bombe à retardement : cela lui fit l’effet d’un champignon atomique. Pulvérisant toutes ses appréhensions à des kilomètres à la ronde : « Jo, fuis-moi, je t’en prie ». Son visage se teinta de rouge, il était gêné. D’avoir à la prier de le quitter. Quel motif lui invoquer ? Ses origines ? « Ne me regarde pas de cette façon, tu me donne l’impression d’être un monstre et au fond, c’est ce que je suis » Johéline semblait paniquée, se demandant surement s’il s’agissait d’une rupture ? Il préféra fuir ce regard si insistant pénétrant avec rapidité à l’intérieur, il se précipita à l’étage montant les marches deux à deux. Il fut suivi, il s’en rendit compte lorsque la porte de leur chambre claqua, se refermant sur une Johéline lévitant : « tu tiens vraiment à ce que je réponde à tes questions ? » elle hocha la tête, la tristesse empreint sur son si joli visage : « Non. Non. Oui ». Non : il croyait en eux. Non : ce ne serait pas terrible d’enfanter avec elle. Oui : il n’était pas prêt. « Je t’aime McBride. Je t’aime, vraiment. Tu sais que je me sens faible…ouai, je me sens faible de te le dire » il se laissa tomber sur le lit « Tu m’as demandé si c’était terrible ? Ce qui serait terrible c’est que tu aies un enfant avec moi, pas le contraire, j’en serais si …honoré », il leva le regard dans sa direction « je …Je te dois bien ça , la vérité, dans un couple on est capable de franchise ? » il la vit hocher la tête « Je ne suis pas d’ici, du moins, une partie de moi l’est »
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyMar 5 Juil 2011 - 7:26

Elle avait peut-être fait des progrès en effet. Elle ne s'en était pas rendue compte avant cette fameuse discussion. Elle avait réussi à aller au delà d'elle, à faire quelque chose qu'elle n'avait jamais fait. Johéline n'a jamais eu de relation avec un autre homme qu'avec Dirk. Elle marchait sur un fil avec lui. Elle ne savait pas comment elle devait agir. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire ou dire. C'était une première pour elle. Mais ce dont elle était certaine, c'est qu'elle l'aimait. Ce n'était pas une amourette de collégienne mais un véritable amour. Et c'est de cela dont elle était certaine. Elle était certaine de ses sentiments et elle croyait en eux. Elle croyait en leur histoire. Voilà pourquoi elle s'était dressée contre son père. Voilà pourquoi il ne lui adressait plus la parole. Elle avait prit le risque et elle avait quand même fait ce choix. C'est lui qu'elle voulait et pas un autre. Son père devait s'y faire parce que Johéline était une fille têtue, encore plus quand cela avait attrait à Dirk. Une nouvelle fois, elle avait été blessé par les mots de son petit-ami. Elle savait bien qu'il ne disait pas ces paroles pour la blesser. Mais elle préférait parfois qu'il réfléchisse un peu avant de prononcer le moindre mot. Parce qu'il pouvait être très blessant, sans même le vouloir. Elle ne comprenait pas pourquoi il agissait parfois ainsi. Pourquoi il semblait si détaché. Elle en venait à se demander s'il doutait d'eux, de leur histoire, surtout après ces derniers mots. Parce que s'il croyait cela, alors ils n'avaient plus rien à faire ensemble. Mais cela, Johéline refusait de l'accepter. Voilà pourquoi elle avait dit ces mots, pourquoi, une nouvelle fois, elle s'était ouverte à lui. Elle voulait qu'il se rend compte qu'elle n'avait pas l'intention d'abandonner, de jouer la facilité. Parfois il fallait se battre pour ce qu'on souhaitait. Et c'est ce qu'elle faisait. Pourtant la policière n'était pas du genre à parler d'elle. Elle parlait rarement d'elle mais depuis qu'elle connaissait Dirk. Elle avait à nouveau appris à faire confiance, aux autres et à elle même. Elle le regardait, posant son regard bleuté sur lui. L'inspecteur de police s'était prit la tête entre les mains. Alors c'est ça? Il croyait vraiment que leur histoire n'avait aucun avenir? Elle sentait son cœur battre la chamade, surtout en le voyant agir ainsi. Parle! Parle! Avait-elle envie de lui dire. Il finit par se relever, tapant du pieds. La jeune femme l'observait. Qu'est-ce qui le mettait dans cet état? « Jo, fuis-moi, je t’en prie » Quoi?! Mais qu'est-ce qu'il racontait? Elle n'avait pas envie de fuir. Elle venait au contraire de lui dire qu'elle tenait à lui, à ce qu'ils vivaient! « Ne me regarde pas de cette façon, tu me donne l’impression d’être un monstre et au fond, c’est ce que je suis » Ses yeux bleus sur la silhouette de son petit-ami, elle ne comprenait plus du tout pourquoi il disait ces paroles. Il était un monstre? Elle entrouvrit la bouche, prête à parler quand elle vit Dirk rentrer dans la maison. Ah ça non! La discussion n'était pas finie, loin de là! Elle se redressa doucement, afin de ne pas se faire mal. Elle prit sa béquille et se releva. Elle entra dans la maison et vit Dirk montait les marches de l'escalier. « Dirk! Attends! » Elle soupira. Elle souffla, marchant jusqu'au bas de l'escalier. Puis elle décida d'utiliser son pouvoir et lévita jusqu'à leur chambre. Elle claqua la porte derrière elle, en colère de devoir courir après, alors qu'elle avait besoin de comprendre pourquoi il agissait ainsi, et pourquoi il ne répondait pas à ces questions. « tu tiens vraiment à ce que je réponde à tes questions ? » « Bien sûr! Tu ne crois pas t'en tirer si facilement?? » Elle le regarda. Elle était perdue. Alors elle avait eu raison? Dirk ne croyait pas que leur histoire allait marcher? Elle sentait son cœur battre toujours frénétiquement. « Non. Non. Oui ». Il se laissa ensuite tomber sur le lit. Bon...C'était déjà un début. Au moins les réponses étaient données. Elle soupira. Elle s'avança près du lit, prenant place sur le rebord avant de poser sa béquille sur le montant. Elle le regarda. « Je t’aime McBride. Je t’aime, vraiment. Tu sais que je me sens faible…ouai, je me sens faible de te le dire » Elle le regarda contente qu'il puisse avoir ce genre de faiblesse, qui pour elle n'en était pas une... « Tu m’as demandé si c’était terrible ? Ce qui serait terrible c’est que tu aies un enfant avec moi, pas le contraire, j’en serais si …honoré » Elle fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas pourquoi il disait ces mots. Elle, elle voulait un enfant de lui. Enfin pas maintenant, mais elle voulait fonder une famille avec lui. Elle posa une main sur le ventre de son petit-ami avant qu'il ne reporte son regard sur elle. « je …Je te dois bien ça , la vérité, dans un couple on est capable de franchise ? » Elle acquiesça de la tête. C'était le fondement de toute relation solide, la franchise. Elle voulait savoir ce qui n'allait pas. Pourquoi il se comportait de cette façon. « Je ne suis pas d’ici, du moins, une partie de moi l’est » Elle ne le quittait pas des yeux. Alors...alors c'était ça? C'était ça qui le rendait si...étrange avec elle? Elle sentit la pression redescendre. Elle l'observa et finit par esquisser un léger sourire. « C'est donc ça qui t'angoisse? Parce que tu n'es pas d'ici? » Bien sûr, elle comprenait ce qu'il voulait dire. Il ne disait pas qu'il n'était pas de Wellington, mais pas de cette Terre. Enfin pas exactement. Elle glissa sa main qui était sur le ventre de Dirk, jusqu'à la main de ce dernier. « Dirk, ça n'a pas d'importance. Que tu sois d'ici ou d'ailleurs. » Elle était soulagée. Elle pensait que c'était vraiment quelque chose de terrible. Elle ajouta, voyant que son petit-ami semblait interrogatif. « Mon père me l'a dit, à l'hôpital quand il a su pour nous deux. Il m'a parlé de ton père, de ce qu'il était...Qu'il n'était pas un terrien. Et alors? Je m'en fiche. Je t'aime toi, que tu sois terrien ou extra-terrien, que tu sois de Mars, ou de n'importe quelle autre planète. » Voilà pourquoi John McBride avait coupé les ponts avec sa fille. Il s'en fichait qu'elle soit en couple, enfin cela le dérangeait que ce soit avec Dirk, mais c'est surtout parce qu'il connaissait les origines de Réginald Grant. A une époque, ils avaient été amis, voir meilleurs amis...John avait reçu certaines confessions, dont celle-ci. Dirk avait raison, son père avait toujours été contre les mutants, contre elle et sa mutation et encore plus contre les extra-terrestre. C'est cela qui l'ennuyait, plus que le fait que sa fille ne soit plus sa princesse, et qu'un autre homme régnait sur son cœur.
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MessageSujet: Re: Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats EmptyVen 8 Juil 2011 - 7:14

Toutes ses craintes s’effondrèrent aux révélations de sa petite amie. Absolument tout. Sa main était venue s’emparer de la sienne avec douceur. Elle comprenait, oui, comprenait-elle ? « Mon père me l'a dit, à l'hôpital quand il a su pour nous deux. Il m'a parlé de ton père, de ce qu'il était...Qu'il n'était pas un terrien. Et alors? Je m'en fiche. Je t'aime toi, que tu sois terrien ou extra-terrien, que tu sois de Mars, ou de n'importe quelle autre planète. » Ses yeux s’écarquillèrent en une expression de surprise. Reginald avait révélé ses origines à John ? Le Boss -qui était des plus réfractaires aux extraterrestres et aux mutants- avait depuis toujours été au courant de sa situation ? En effet, il tomba des nues. Lui qui avait toujours pensé que Reginald était un incapable - sentimentalement parlant – pouvait développer une amitié dont la sincérité l’aurait carrément poussé à faire une telle confidence. Il resta muet. Pris d’une envie de prendre l’air. Il se sentait étouffé. Néanmoins, un sourire étira largement ses lèvres, Johéline l’aimait « comme il était », un demi Nahardien à la ramasse. Tout à coup, un éclair traversa son esprit. John McBride avait toujours éprouvé des réticences à l’impliquer dans des affaires mêlant des « personnes aux capacités surhumaines ». Toujours affecté à des histoires de meurtres basiques. Son regard sur lui avait toujours été sévère, l’était davantage maintenant qu’il le savait en couple avec sa fille. Dirk donnait à Jo une place privilégié dans sa vie, telle qu’il n’accepterait jamais qu’on lui fasse le moindre mal. John devait s’en tenir à ses paroles. Grant n’allait pas mettre un terme à sa relation avec sa fille sous prétexte qu’il avait les « aliens » en aversion. Surtout pas maintenant qu’elle lui avait montré qu’elle ne le quitterait pour rien au monde, pas même pour son génome. Il la prit dans ses bras, rassuré. Ses lèvres vinrent presser contre les siennes dans le silence de cette chambre, les oiseaux chantant leurs meilleures mélodies à l’extérieur. Le soleil filtrant de rayons vifs à travers les carreaux. La vie lui réservait bien des surprises.

FIN torchée
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Une McBride ça va, deux, bonjour les dégats

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