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| Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] | |
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It's M. Leighton Dickinson - There's a stranger in my bed, There's a party in my head - ♠ courrier posté : 4211 ♠ crédits : ava :Jean-Loo -signa : tumblr ♠ wellington suburbs : Store Lane
| Sujet: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Mar 19 Juil 2011 - 12:06 | |
| Leighton & Katharina Live your life inside a dream, Time is changing everything Que je n'aimais pas me rendre à l'hôpital. J'y passe pas mal de temps dans ce genre d'endroit depuis mon enfance... depuis que mes parents ont découvert que j'étais sujette à l'asthme, maladie qui touche pas mal d'enfants. De simples traitements existent mais ils ne font qu'apaiser. Ils ne font en aucun cas totalement disparaître. Pour moi, les hôpitaux renvoyaient une image beaucoup plus négative que positive. Beaucoup de gens y perdaient la vie suite à de terribles accidents et qu'il n'y avait plus rien à faire. En d'autres termes, c'est l'endroit où les gens mettent un terme à leur vie pour entamer un voyage vers un autre monde, plus paisible - s'il y en a un. Certes, l'hôpital connaissait aussi de nombreux évènements heureux tels les naissances et les personnes sauvées d'une mort certaine... mais c'était certainement moins que le nombre de morts selon moi. C'est bien ce qu'on voit dans les séries, non? Quoi qu'il faut pas toujours s'y fier... Mais pour connaître les hôpitaux depuis l'enfance, je sais de quoi je parle. C'est limite si j'étais pas traumatisée des blouses blanches comme on les appelle souvent et de toutes les séries de tests qu'on doit passer sous surveillance constante. Mais ce temps là pour moi était révolu. Désormais, je m'en tenais à de simples visites de routine histoire de surveiller mon état. J'étais consciente que quelque chose clochait car les crises que je faisais étaient chaque fois plus ou moins fortes. C'était angoissant. Quand Kate a su que j'avais ce genre de pathologie par le biais de ma soeur Isobel, elle s'est proposée pour m'aider. Je me demandais comment parce que, jusqu'alors, personne n'a réussi à guérir ce genre de maladie. Je donnerais n'importe quoi pour être saine, une personne normale avec un organisme ne présentant pas d'anomalies de ce genre... Je pouvais toujours rêver de cette perfection que je n'atteindrais jamais. J'avais donc pris rendez-vous à l'hôpital, avec Kate qui me suivait déjà depuis pas mal de temps. J'avais confiance en elle et je savais qu'elle ne me cacherait rien. J'arrivais donc à mon lieu de rendez-vous d'ordre médical et me garai sur le parking prévu à cet effet. J'eus du mal à trouver une place quand même. C'est dingue à quel point les hôpitaux sont toujours remplis... Quand on voit à la télé qu'ils manquent même parfois de chambres, de lits, de matériels... c'est affligeant. Je me déclarai à l'accueil puis montai aux étages supérieurs. Je pris l'ascenseur avec deux autres personnes. Une jeune femme enceinte avec son petit ami... comme c'était... romantique? Je suis prête à parier que dans deux ans ils divorceront. De nos jours, la société fonctionne ainsi. Plus aucun mariage ne tient la route mais il résiste jusqu'au jour où l'un des deux conjoints tombe sur un message d'une femme ou d'un homme différent du couple. Le problème c'est que les gens se lassent vite... Voilà pourquoi je ne me mettais pas en couple, du moins pas maintenant. Il m'arrivait d'y songer mais je ne pouvais pas envisager de me poser, à vingt-deux ans presque vingt-trois. J'ai du temps devant moi alors autant en profiter, on verra les choses sérieuses plus tard ! Bref, j'étais au fond de la cage d'ascenseur et les deux tourtereaux sortirent au deuxième étage, avant moi. Je vérifiai dans mon sac si j'avais bien tout mes papiers médicaux, carnet de santé etc ... L'ascenseur referma ses portes et quelques secondes plus tard, il les ouvrit de nouveau. J'étais arrivée et je me dirigeai vers la salle d'attente au bout du couloir, aile droite de l'hôpital. Comme d'habitude, il y avait pratiquement que des enfants... Je me sentais la seule adulte et encore... Je sortis un magazine, histoire de faire passer le temps de l'attente jusqu'à ce que vienne mon tour. En voyant ces bambins, j'avais l'impression de me revoir, longtemps auparavant quand j'étais gosse, insouciante. Je revoyais ma mère et mon père, mes soeurs m'accompagner pour ne pas avoir peur du monsieur en blanc. Mon père.. Il me manquait beaucoup même si nous étions toutes sortie de sa vie. Je n'osais jamais aborder le sujet avec Isobel et Hannah car je sais que pour elles, c'était comme s'il était mort, inexistant. Je continuais de feuilleter mon magazine quand je sentis un regard se poser sur moi avec insistance. Une petite fille s'était assise à côté de moi. Je ne savais pas m'y prendre avec les enfants bien que j'aimais leurs petites frimousses d'ange. La lueur dans ses yeux m'avait interpelée et avait posée une main sur mon avant-bras. - Tu veux regarder avec moi ? lui demandai-je doucement. Mon magazine n'avait rien de terrifiant, rien de choquant pour une petite fille de cinq ans, à mon avis. Sa mère s'occupait de son jeune frère. Mais elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'un médecin ouvrit l'une des portes de cabinets médicaux, des patients en sortirent et il vint en chercher d'autre. La petite fille au regard étrangement familier... Et je finis par me retrouver seule dans la salle d'attente. C'était bien les hôpitaux ça... ils ne savent pas être ponctuels. |
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It's Katharina Laurens KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are. ♠ courrier posté : 2243 ♠ multinicks : WM . CW ♠ crédits : © ANNE+NANA avatar ; LJ blend ♠ wellington suburbs : ■ clinton avenue
| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Mer 20 Juil 2011 - 11:02 | |
| J’ai immédiatement proposé mon aide à Leighton, ayant été témoin d’une « crise d’asthme », il y a un bout de temps déjà. Les quelques renseignements obtenus par le biais d’Isobel me confirmaient qu’il ne s’agissait pas que d’asthme. J’avais bel et bien mis la main sur quelque chose mais j’ignorais ce dont ce quelque chose était réellement constitué. Je ne disposais que de très peu de temps, étant débordée mais me débrouillais au moins une fois par semaine pour aller à la bibliothèque de l’hôpital et en laboratoire chercher ce qui pouvait bien se passer. Je m’agaçais moi-même, ayant la nette impression de faire du surplace sans jamais rien déceler, sans jamais pouvoir annoncer à la première concernée ce que l’on pouvait faire si ce n’est un énième examen. Je me suis débrouillée pour faire de Leighton ma patiente. Isobel pensait que je contrôlais son état de temps en temps mais je faisais bien plus qu’un control de routine. Le seul problème étant mon manque de résultat et puis, ma petite-amie serait devenue folle, elle sait pertinemment qu’à moins que le patient ait une pathologie sévère ou des complications, je ne m’attarde pas dessus, ayant déjà suffisamment de travail en service de chirurgie. L’inquiéter elle et sa famille n’était pas le but.
Je me dirigeais vers un service beaucoup plus calme, passant par la case « chambre » afin de changer de tenue. La blouse tâchée de sang ne faisait pas bon effet dans l’hôpital. Je saluais rapidement l’accueil et attrapais un dossier que j’avais demandé cinq minutes plutôt, jetant un gobelet de thé dans la poubelle au passage. Je levais à peine la tête du dossier et dis : « Mademoiselle Marissa Dickinson. Veuillez me suivre, s’il vous plait. » Je lui adressais un large sourire. Formalités, professionnalisme. Je m’autoriserai un Leighton dans la chambre d’examen. Je lui demandais de me suivre du regard et ouvrais la porte, la refermant derrière nous, lui indiquant le lit. « Comment allez-vous depuis la dernière-fois ? Je vous demanderai de bien vouloir retirer votre haut, s’il vous plait et de vous assoir. » Elle connaissait la procédure. Je n’ai jamais eu l’œil baladeur envers ma belle-sœur, d’une part parce que je ne me permettrais pas dans ses circonstances et ensuite parce qu’elle était tout bonnement ma belle-sœur. Mais il fallait avouer qu’elle n’était pas sans me déplaire. Peut-être était-elle un tantinet gênée d’être examinée par une homosexuelle même si elle avait semblé très bien m’accepter au sein de sa famille. Je reposais le dossier dans son socle. « Depuis la dernière fois… y a-t-il eu une oppression respiratoire ? Concrètement une sensation de lourdeur sur la poitrine, une augmentation ou diminution de la fréquence respiratoire ou même une difficulté respiratoire ? » Je passais la main dans son dos, armée de mon outil dans le but d’écouter son corps. « Je vous demanderai de bien vouloir tousser plusieurs fois de suite. » Je croisais son regard. « Y a-t-il des choses que je devrais savoir ? » Ne sait-on jamais. La plupart des patients peuvent cacher des choses, des faits pouvant expliquer telle ou telle chose, nous passons des heures sur des cas finalement très simples et idiots au lieu de nous concentrer sur de véritables pathologies. Malheureusement pour elle, Leighton ne jouait en rien la comédie. Mais peut-être s’était-elle récemment mise à fumer ou une autre stupidité de ce genre. Je suis son médecin et je dois savoir. De plus, mon rapport en fin de journée ne doit rien omettre sinon le jugement de mes résidents et titulaires serait inutile, le patient nous aurait fait à tous perdre du temps. Malgré mon langage « professionnel », je m’autorisais quelques regards plus qu’amicaux tandis que je fermais les yeux, me concentrant sur sa respiration. Je me fis alors une réflexion qui n’avait aucun rapport avec le travail. Les Williams étaient drôlement jolies, les trois sœurs possédaient toutes un charme particulier qui les différenciaient les unes des autres. Leighton était à mon goût, un peu trop peut-être. Fort heureusement j’aimais Isobel de tout mon cœur pour éviter non seulement de la perdre mais aussi de me prendre ce qu’on appelle communément un « râteau » par une hétérosexuelle (du moins, je présume d’après ce que me raconte Isobel). |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Mer 20 Juil 2011 - 12:15 | |
| Depuis que la petite fille était partie en auscultation avec sa mère et son petit frère, je me retrouvais seule dans la salle d'attente. Heureusement que j'avais mon magazine pour m'occuper un peu et passer le temps. Je me souviens quand j'étais petite, j'étais toujours stressée à l'idée de venir dans un hôpital pour me faire consulter par les médecins. Toutes les batteries de tests qu'ils m'avaient fait subir pour détecter l'origine de mon asthme, les prises de sang à répétition que j'avais du faire... tout ça je ne l'oublierais jamais parce que c'est pas quelque chose qui s'oublie facilement. Même en devenant adulte. Désormais, c'était une simple routine, comme aller au médecin lorsqu'on est enrhumé ou quelque chose comme ça. Et puis bon, je n'avais aucune raison de m'inquiéter puisque Kate, la petite amie de ma soeur Isobel, avait réussie à me prendre sous son aile pour suivre mon cas. Elle était persuadée qu'il y avait une autre raison à mes crises d'asthme, elle ne me l'avait pas caché. C'est cette qualité que j'appréciais chez elle en tant que médecin, c'est sa franchise. Du mois; je l'espérais. Toutefois, tout ce qui se disait ici, d'ordre professionnel s'entend, ne sortait pas d'ici. On ne voulait pas affoler Isobel et Hannah avec mes problèmes de santé. En attendant, une autre dame est arrivée avec sa petite fille dans les bras. Décidément, l'asthme faisait de plus en plus de victime sur son sillage... En même temps, avec la pollution atmosphérique, ça ne peut pas aller en s'arrangeant... les usines, les voitures et tout ça, ça y fait beaucoup. La dame prit place en face de moi et la petite fille qu'elle tenait près d'elle se mit à pleurer. Elle tenta de la rassurer en lui chantant une petite berceuse. Quand on y pense, tout ce qui nous est étranger quand on est enfant, nous fait pleurer. C'est drôle non?! Enfin, c'est ce que je remarquais après ce n'est pas forcément une généralité. Après une bonne demi heure d'attente, Katharina arriva, dossier en main. Elle se planta devant nous pour m'appeler. Je rangeai mon magazine dans mon sac à main et n'accordai pas un regard à la mère et son enfant. Il y a des personnes comme ça qui ne sont pas très.. sociales.
« Mademoiselle Marissa Dickinson. Veuillez me suivre, s’il vous plait. »
Je me levai et lui souris. En fait, je dois vous avouer que m'appeler Marissa me fit bizarre au premier abord. Oui, c'était bien mon prénom mais j'avais préféré mon deuxième prénom, Leighton parce que c'était comme ça que mon père aimait m'appeler. Puis, c'était devenu quelque chose d'habituel et Marissa n'était employé que très peu. Juste dans ces cas là.. à l'école, à l'hôpital et j'en passe. On se connaissait, moi et Kate. Je l'avais accueillie les ouverts lorsque ma soeur Isobel me l'avait présentée. Je n'avais rien contre Katharina et j'étais contente que ma soeur ait trouvé quelqu'un qui la rende enfin heureuse. Pour moi, peu importait si ça avait été un homme ou une femme. On dit bien que c'est le coeur qui choisit, non ? Je connaissais le chemin qui menait à la salle de Katharina. J'y pénétrai la première et elle referma la porte derrière moi.
« Comment allez-vous depuis la dernière-fois ? Je vous demanderai de bien vouloir retirer votre haut, s’il vous plait et de vous assoir. »
Ce genre de rituel m'était tout aussi familier que le chemin que j'empruntais pour venir ici. Elle me montra le lit où je devais m'installer pour qu'elle puisse m'ausculter. Kate faisait preuve d'un grand professionnalisme. C'était mon avis. Je retirais mon débardeur noir pour me retrouver en sous-vêtement et m'assis sur le petit lit de cuir noir.. qui faisait tellement... hôpital. C'était logique en même temps. Après m'être affairé à ma tâche, je lui répondis.
- Ecoute, ça va en ce moment j'ai pas trop à me plaindre ! Mes crises sont moins fréquentes. Il y a des périodes comme ça où c'est plus calme.
Elle me vouvoyait. C'était drôle à chaque fois alors qu'on se connaît très bien mais bon c'est son travail, je ne peux pas la forcer à me tutoyer si elle n'en a pas envie. En revanche, moi, je me permettais de la tutoyer en retour. Je ne ressentais aucune gêne à être auscultée par la petite amie de ma soeur. Après tout, j'étais habituée de me dénuder devant n'importe qui alors c'est pas devant Kate que je me trouverais gênée... enfin je pourrais l'être, par rapport à ma soeur mais elle sait très bien qu'il ne risque pas de se produire quelque chose entre elle et moi. Kate se positionna derrière moi pour commencer son travail alors que j'étais assise, jambes allongées sur le lit. Je sentis son outil froid se poser dans mon dos. J'eus un petit sursaut, ça me faisait toujours frissonner.
« Depuis la dernière fois… y a-t-il eu une oppression respiratoire ? Concrètement une sensation de lourdeur sur la poitrine, une augmentation ou diminution de la fréquence respiratoire ou même une difficulté respiratoire ? »
- Pas spécialement, j'ai juste fait une crise la semaine dernière, le week-end dernier pour être précise et j'avais cette sensation de lourdeur sur la poitrine comme tu dis et elle n'a pas durée longtemps. C'est tout ce que je peux dire et le lendemain j'avais mal à la gorge. J'avais chaud aussi et ma respiration était bruyante. Je sais pas où j'allais chercher tout ça !
Je sais, je suis bavarde. Mais c'est bien ce qu'il faut pour qu'on nous aide à diagnostiquer mon problème. Si je ne parlais pas, ce ne serait pas les aider et on avancerait pas dans la recherche. Je pouvais me confier, confier mes ressentis à Katharina parce que je sais que ça restera dans son cercle professionnel et qu'elle n'inquiétera pas mes soeurs avec ma maladie. Après m'avoir ausculté dans mon dos, elle passa devant pour écouter de plus près ce qu'il se passait dans mon corps. Je me demandais bien comment cet engin pouvait fonctionner à part entendre les battements de mon coeur.. Comment les médecins arrivaient-ils à savoir ce qu'on avait rien qu'en faisant ça?! Cela restera sans doute un mystère pour moi.
« Je vous demanderai de bien vouloir tousser plusieurs fois de suite. » elle croisa mon regard « Y a-t-il des choses que je devrais savoir ? »
Je m'exécutai aussitôt, allant chercher l'air nécessaire à expulser. A chaque fois que je toussais, ça faisait comme si ça raisonnait dans mon corps et que ça rappait sur ma gorge. Cela donnait un bruit sourd. Certainement mes bronches qui en faisaient à leur tête. Je la regardais une nouvelle fois. Qu'entendait-elle par là, "des choses" qu'elle devrait savoir ? Elle semblait tellement sérieuse...
- Rien de spécial.. ma crise du week-end dernier c'est à cause d'un fumeur avec qui je dansais en boîte. On dansait et il m'a soufflé sa fumée en pleine tronche sans que je m'y attende du coup ça m'a bloqué mes bronches mais heureusement, j'étais avec mon meilleur ami, il m'a aidé à sortir dehors pour prendre l'air. Sinon... non il n'y a rien de plus à savoir... pourquoi ?
J'étais curieuse qu'elle me demande ça. J'étais consciente qu'elle me demandait ça pour mon bien et parce qu'elle était mon médecin. C'était son droit et je ne devais rien lui cacher. Je ne lui mentais pas. Je n'étais pas le genre de fille à jouer la comédie et à embêter le monde. Je n'avais pas pris de drogue, je n'avais pas fumée, juste respiré par inadvertance la fumée d'un autre... Pendant qu'elle m'auscultait encore je me risquais à une question, plus personnelle. J'ignorais comment elle le prendrait mais tant pis fallait que je le sorte.
- Et toi, comment ça va avec Izzie ?
C'était ma soeur, je voulais juste prendre de ses nouvelles car je ne l'avais pas vu depuis maintenant un petit moment. Kate était mon seul intermédiaire si je peux dire ça comme ça. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Jeu 21 Juil 2011 - 21:20 | |
| - Pas spécialement, j'ai juste fait une crise la semaine dernière... j'avais cette sensation de lourdeur sur la poitrine comme tu dis et elle n'a pas durée longtemps.. j'avais mal à la gorge. J'avais chaud aussi et ma respiration était bruyante... Ce n'était pas bon, vraiment pas bon du tout. Je continuais de l'ausculter tandis que je me répétais mentalement symptômes, protocoles et suppositions. « Sueur, oppression de la poitrine... toux, je présume puisque mal de gorge ? » Je me sentais bête, j'ignorais quoi lui dire mais était à la fois excitée de relever un défi et à la fois anxieuse de découvrir une chose sur ma belle-sœur. Je me raclais la gorge, comme pour me donner quelques secondes de répit. « Dans un premier temps, on va limiter les facteurs à risque. L'acide acétylsalicylique ou autrement dit; aspirine, est à proscrire, d'autres médicaments de cette classe peuvent aussi déclencher des crises, même ceux qui vous semblent les plus anodins, que ce soit pour le rhume ou la fièvre. Si jamais vous avez un doute, vous avez mon numéro personnel. » Je rangeais mon outil sur mon cou, le laissant pendre le long de mes petites épaules. Debout en face de ma patiente, munie de son dossier et d'un stylo, je griffonnais quelques notes et indications. Je suis un vrai médecin, née pour l'être. Comment puis-je le savoir ? Mon écriture. C'est simple mais tous les médecins ont la même écriture illisible, tous ou presque. Non pas parce que l'on griffonne toute la journée, c'est comme ça. J'ai toujours écris comme un cochon mais, maintenant je peux m'excuser moi-même en utilisant ce justificatif. « Il faut faire du sport. Si vous en faites, continuez. Un entraînement d'aérobie par exemple, permet de diminuer les symptômes respiratoires. Ne pas oublier le bronchodilateur avant tout effort et pendant. Si tous vos symptômes persistent, il faudra revenir me voir mais, ne surtout pas attendre. » J'arrêtais d'écrire pour la regarder dans les yeux, je craignais le pire. Son traitement était probablement inadapté et ce, depuis l'enfance. Néanmoins diagnostiqué tôt et développé tout au long de sa vie, sa maladie était nommée : asthme chronique. Il devait donc y avoir des antécédents dans sa famille. L'erreur était souvent commise, j'avais néanmoins peur que mes suppositions s'avèrent vraies et qu'il s'agisse d’asthme cardiaque. J'allais donc attendre sagement des nouvelles de ma belle-sœur pour surveiller son état. S'il s'agissait de ce que je pensais, attendre des mois voire des semaines avec un traitement inadapté serait de la folie. « Je vais vous donner un arrêt de deux-trois jours. Vous prescrire de nouveaux bronchodilateurs et je vous recommande du repos et de la relaxation, massage, yoga... afin de réduire le stress. Tout stress peut être un facteur à vos crises. » Je signais les papiers en bas du dossier et n'aurais plus qu'à attendre une signature rapide d'un résident et un petit tampon de l'administration. En général, les résidents nous faisait confiance. Ils signaient généralement sans trop regarder parce que nous ne nous occupions jamais seuls de problèmes graves. Je m'excusais quelques secondes avant d'ouvrir la porte et de donner le dossier à une infirmière qui passait par là, qui se chargerait de le transmettre, nous le récupérerons plus tard à l'accueil du service. Refermant la porte, je pouvais désormais parler à Leighton de « belle-sœur à belle-sœur ».« Pour ce qui est de ta question sur ce que je devrais savoir et bien c'est simple. La plupart des patients ne veulent pas révéler à leurs médecins toutes les choses qui peuvent expliquer. Comme un asthmatique qui fume ou un alcoolique ayant un cancer du foie, tu me suis ? » Je parlais désormais beaucoup moins technique, c'était inutile. Et puis, la discussion dériva sur ma petite-amie. Je la dévisageais un instant sans trop savoir quoi dire, partagée entre le fait de ne rien dire sur ce qui se passait réellement dans ma vie, comme j'avais l'habitude ou me confier à Leighton parce qu'au fond, cacher ce que l'on ressent ne fait qu'accroître un besoin latent de parler. Elle était aussi la sœur de ma petite-amie et donc pas forcément une alliée... je me mordais la lèvre, signe de profonde hésitation. « Je te propose d'en parler à la cafétéria. Je meurs de faim et il est bientôt midi. Si tu as prévu quelque chose, ce sera juste un café là-bas. En fait, il faut que je me dépêche d'avaler un truc consistant avant que mon bipper ne vienne me rappeler. » Je nous indiquais la sortie et nous dirigeais vers la cafétéria, engloutissant une barre chocolatée à moitié fondue qui avait sagement attendue au fond de ma blouse. Je mangeais tout le temps, je grignotais sans arrêt mais ça ne m'empêchait pas d'être fine voire plutôt maigre. Un comble quand on sait que durant ma période de ballerine professionnelle, je devais me priver pour garder la ligne...
Arrivant dans le lieu-dit, nous nous dirigeâmes, du moins, je, vers la file d'attente (quasi-vide, il n'était pas encore midi, heure stratégique pour manger avant que tout le personnel et autres visiteurs ne viennent envahir les lieux). J'ignorais si Leighton comptait manger ou simplement prendre un café mais j'emportais sur mon plateau des boulettes de viande, des pattes, une tranche de gateau, du pain, du fromage, un thé (je détestais le café). Je bénéficiais de forfaits pour la cafétéria, un bon point en vue de ma gratification misérable qui n'aurait même pas servi à payer le loyer ou même les factures. M'asseyant à une petite table, je décidais finalement de parler. « Izzie t'en a parlé hein... » Parlé ou non, je devais désormais ajouter quelque chose, il était trop tard pour dire le « non-rien » agaçant. « Elle m'fait la gueule. » Je n'étais pas fière mais commençais à manger. « J'suppose qu'elle t'en a parlé ou qu'elle compte le faire alors... elle a rencontré un type qui me connaissait. J'ai coupé court à la discussion quand elle m'a questionnée. Ça lui a pas plut... » Tu m'étonnes. [i;]« Depuis, on s'évite. On se parle tout de même de toute manière on vit à la même adresse... n'empêche, elle a l'air, je sais pas. J'sais pas ce qu'elle imagine ! Que c'est un ex ? La bonne blague... »[/i] Je faisais référence à mon homosexualité. « Nan, sérieux, tu penses qu'elle me croit pas quand je lui dis que je suis gay ? » |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Ven 22 Juil 2011 - 0:42 | |
| « Sueur, oppression de la poitrine... toux, je présume puisque mal de gorge ? » Dans le mille! Katharina ne s'était pas trompé sur son diagnostic, une fois de plus. Je me souviens avoir eu mal à la gorge le lendemain et le sur-lendemain encore mais j'ignorais si c'était dû à ma crise d'asthme ou bien si c'était dû au fait que j'étais sortie dehors, en plein froid alors que j'avais très chaud. C'était difficile de savoir son origine et je voyais que Kate restait impassible, ne laissant rien paraître sur son visage. Enfant, j'enchaînais les bronchites et autres maladies à cause de mon asthme, un peu moins maintenant que j'étais adulte mais ça m'arrivait souvent l'hiver. Toutefois, j'avais des périodes d'accalmie et je pouvais faire deux voir trois mois sans faire une seule crise. Cela restait rare.
- Oui mal de gorge qui a duré deux jours, j'ai pris des médocs contre le mal de gorge et c'est passé.
J'ignorais pourquoi après chaque crise j'avais mal à la gorge. C'était un fait que je n'arrivais pas à expliquer et je pensais que ça venait du fait que je tousse fort. Katharina était une personne très professionnelle qui ne fait pas son travail à moitié. De plus, elle ne s'amuse pas avec la santé des gens en établissant un simple diagnostic qui s'avère plutôt être un pronostic. Beaucoup de médecins font ça parce qu'ils doivent enchaîner beaucoup de patients à la suite mais contrairement aux autres, elle prenait le temps d'analyser ce qui n'allait pas dans mon corps. Je ne compte plus le nombre de médecins par qui je suis passée jusqu'à avoir Kate. Avec elle, je me sentais déjà plus rassurée et suivait constamment l'évolution de mon état de santé.
« Dans un premier temps, on va limiter les facteurs à risque. L'acide acétylsalicylique ou autrement dit; aspirine, est à proscrire, d'autres médicaments de cette classe peuvent aussi déclencher des crises, même ceux qui vous semblent les plus anodins, que ce soit pour le rhume ou la fièvre. Si jamais vous avez un doute, vous avez mon numéro personnel. »
Elle parlait dans une langue totalement inconnue pour moi. Les termes que Kate employaient me faisaient d'abord penser à du chinois. Allez savoir vous, ce qu'est l'acide machin truc chouette. C'était du jargon de médecin. Pas mon domaine. Mais lorsqu'elle employa le mot "Aspirine" là, ça fit tilte. Voilà au moins un mot que je connaissais dans ce vocabulaire. Pourquoi se compliquer la vie? Je l'avais regardé d'abord d'un air interrogateur. Elle rangea son outil de médecin qui parfaisait sa panoplie, autour de son cou, le laissant tomber comme dans les séries à la télé. Je ne remettais pas en cause le diagnostic de la petite amie d'Isobel. Je plaçais toute ma confiance en elle parce que tout simplement, elle savait ce qui était bon ou pas pour ma santé. Kate griffonna sur mon dossier.Voyant que l'auscultation était terminée, je me rhabillai. Je passai rapidement une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Ce n'est qu'après réflexion que je me posai une question.
- Pourquoi m'interdire l'aspirine?! Et mes maux de tête je les passe avec quoi alors ?
Je n'imaginais pas d'autres médicaments pour passer mes mots de tête... Ils étaient principalement constitués d'aspirine. C'était le principe. J'étais bien curieuse quand même de voir ce qu'elle avait écrit sur mon dossier. Heureusement que toutes mes consultations étaient prises en charge parce que je m'en sortirais pas sinon. Kate me regarda dans les yeux.
« Il faut faire du sport. Si vous en faites, continuez. Un entraînement d'aérobie par exemple, permet de diminuer les symptômes respiratoires. Ne pas oublier le bronchodilateur avant tout effort et pendant. Si tous vos symptômes persistent, il faudra revenir me voir mais, ne surtout pas attendre. »
Je n'étais pas inconsciente au point de jouer avec ma vie. J'avais arrêté de fumer il y a six ans. Comme pas mal de personne, j'avais commencé à quatorze ans. On me l'a proposé, j'ai accepté pour faire comme tout le monde. Si ma soeur Isobel ne m'avait pas entraîné dans ses fêtes étudiantes de son lycée, je n'aurais peut-être pas fumé et empiré mon état. Mais c'était de ma faute après tout. Je n'avais pas refusé mais j'avais eu peur d'être rejeté si je ne le faisais pas. D'un sens, je m'y étais sentie contrainte mais deux ans après, j'arrêtais. Les cigarettes ne faisaient que dégrader ma santé et pourrissaient davantage mes poumons déjà bien touchés. Mais j'allais pas dire à Kate " C'est Izzie qui m'a entraînée et j'ai fumé pendant des soirées à l'âge de quatorze ans pour être comme tout le monde !" Je ne voulais pas attirer des problèmes à ma soeur. Elle se faisait déjà assez de soucis avec Kate et ce mystérieux inconnu qui tournait autour de sa chérie.
- Il m'arrive de courir, de temps en temps mais pas longtemps parce que j'ai pas assez de courage. Je m'en tiens aux environs de Store Lane et j'ai toujours mon bronchodilateur sur moi, où que je sois. Aérobie? Yoga ? Je suis déjà assez zen comme ça tu ne trouves pas?
Je ris. N'empêche un sport doux ne ferait peut-être pas de mal, après tout. Ce doit être moins agressif que courir... si elle le conseille c'est que ça ne peut être que bénéfique pour ma santé.
« Je vais vous donner un arrêt de deux-trois jours. Vous prescrire de nouveaux bronchodilateurs et je vous recommande du repos et de la relaxation, massage, yoga... afin de réduire le stress. Tout stress peut être un facteur à vos crises. »
Elle griffonna une fois de plus sur mon dossier et ouvrit la porte pour intercepter une infirmière qui passait dans le couloir afin de lui remettre mon dossier en bon et dû forme. Ma vie se résumait à ça, les médicaments. J'enchaînais les bronchodilateurs les uns derrière les autres depuis ma tendre enfance. Comment mon corps pouvait encore accepter ça? A la télé, ils disent que certains médicaments ne sont plus efficaces lorsqu'ils sont utilisés trop souvent et que les bactéries qu'ils doivent tuer, se renforcent pour lutter contre le médicament en question.
- Bon, bah je sais ce qui me reste à faire alors. Ecumer les instituts de bien être pour une séance de massage, de yoga et compagnie ! Un arrêt est-il nécessaire ?!
Elle venait de me consigner. Je n'avais pas d'autres choix et rester chez moi à ne rien faire plutôt que d'aller à l'université, ça m'agaçait un peu. Je n'aimais pas aller en cours mais au moins, ça m'occupait l'esprit l'espace d'une semaine. En fait, c'était rare que j'arrive à faire un mois complet sans être arrêté. Entre les bronchites, les crises d'asthme, je m'en sortais pas pour suivre les cours. Je m'arrangeais pour rattraper les cours manqués mais ce n'était pas toujours chose aisée. Je soupirais. Je descendis du lit sur lequel j'étais toujours assise et attrapai mon sac posé sur une chaise adjacente.
« Pour ce qui est de ta question sur ce que je devrais savoir et bien c'est simple. La plupart des patients ne veulent pas révéler à leurs médecins toutes les choses qui peuvent expliquer. Comme un asthmatique qui fume ou un alcoolique ayant un cancer du foie, tu me suis ? »
Oui, je vois tout à fait le genre en effet mais ce n'était pas mon cas. J'essayais d'être la plus claire avec Kate. Je ne devais rien lui cacher.
- En fait, j'ai oublié de te dire que quand j'étais adolescente, j'ai passé une fibroscopie pour inspecter mes bronches. J'ai pas du tout aimé, en plus il n'y a pas besoin d'anesthésie... alors je voyais tout c'était horrible. J'ai une autre question...
Une question qui me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà mais qui n'avait pas de grande importance pour le moment.
- Est-ce que c'est génétique? Je veux dire par là, que.. admettons plus tard j'ai des enfants. Est-ce qu'ils auront le même problème que moi?
Dans ma famille, personne n'avait eu ce genre de pathologie. Ils étaient tous normal, sauf moi. Qu'est-ce qui pouvait bien clocher... Je n'étais pas prête d'avoir des enfants mais ce n'était pas inenvisageable. Simple curiosité de ma part.
« Je te propose d'en parler à la cafétéria. Je meurs de faim et il est bientôt midi. Si tu as prévu quelque chose, ce sera juste un café là-bas. En fait, il faut que je me dépêche d'avaler un truc consistant avant que mon bipper ne vienne me rappeler. »
Devais-je prendre ça comme une esquive de sa part pour éviter d'en parler ou qu'elle puisse réfléchir à ce qu'elle pourrait me dire. A ce moment là, j'aurais bien voulu avoir le don de ma soeur Izzie... pour savoir ce qu'il se tramait dans sa tête. Néanmoins, j'acceptai.
- Non j'ai rien de prévu ! J'ai pas une vie palpitante hein...
C'était vrai. Ma vie ne connaissait pas beaucoup de rebondissement bien que je prenais chaque jour comme une nouvelle aventure. Du moins, j'essayais de lutter contre l'ennui du quotidien. Métro, boulot, dodo était un refrain qui ne faisait pas partie de mon vocabulaire. J'étais plutôt le genre de fille qui ne tient pas en place et qui aime bouger plutôt que de rester avachie dans son canapé à regarder la télé à longueur de journée. J'avais faim et j'aurais pu dévorer un éléphant. L'odeur parvint à mes narines et m'ouvrit davantage l'appétit. Kate nous dirigea vers la file d'attente de la cafétéria où elle prit un plateau, se servit une plâtrée de pâtes, des boulettes de viandes, une tranche de gâteau, du fromage et du thé. Comment pouvait-elle manger autant tout en restant si ... maigre ? Elle avait une taille parfaite avec un poids sans doute parfait... Bref, un corps comme on aimerait toutes en avoir un. Quant à moi, je me tournai plutôt vers les crudités où je fis un mélange. C'était frais et diététique. Je n'étais pas végétarienne. En dessert j'ai pris une part de gâteau au chocolat.. miam, du fromage et du pain également. Je payai à la caisse du bout avant de rejoindre Kate à une petite table. Je posai mon plateau et m'installai en face d'elle.
« Izzie t'en a parlé hein... Elle m'fait la gueule. J'suppose qu'elle t'en a parlé ou qu'elle compte le faire alors... elle a rencontré un type qui me connaissait. J'ai coupé court à la discussion quand elle m'a questionnée. Ça lui a pas plut... »
C'était tout Izzie ça. La jalousie poussée à l'extrême. En même temps, ça prouvait qu'elle tenait beaucoup beaucoup à Katharina, sa petite amie. Contrairement à ce qu'elle attendait, Izzie ne m'en avait pas touché un seul mot. Entre soeur, on savait tout de suite si ça allait ou pas. C'était un étrange lien qui nous unissait. C'était ainsi et on avait aucun de secret entre nous. Du moins, sa vie privée ne me regardait pas mais je ne pouvais pas m'empêcher de mettre mon nez dans les affaires des autres. Si ça pouvait aider l'une comme l'autre à se réconcilier.... Je me souvins de la soirée entre soeurs, où Isobel m'avait invité avec Hannah. Je lui avais dit que j'avais fait la rencontre de Noah et son visage s'était soudainement décomposé... J'étais sûre qu'on parlait de la même personne ... Ainsi ça ne datait pas d'hier.
- Oui j'ai cru deviner... Elle ne m'en a pas parlé. Je l'ai vu le jour où on était invité pour rencontrer Elijah, ton frère. J'ai remarqué que c'était tendu entre vous deux. Tu sais, je suis sa soeur, on se comprend d'un coup d'oeil et on voit tout de suite ce qui ne va pas.
J'avais promis à ma soeur que je l'aiderais à découvrir ce que cet homme voulait à la petite amie d' Izzie. Il fallait bien avoir des informations des deux côtés.. Avec Noah, impossible de savoir quoi que ce soit. Il restait mystérieux, comme à notre première rencontre il ne disait rien sur sa vie et se contentait de réponses vagues telles des devinettes.
« Nan, sérieux, tu penses qu'elle me croit pas quand je lui dis que je suis gay ? »
Pour moi, Katharina était une vraie homosexuelle et ne passait pas son temps à courir après les garçons. D'ailleurs, elle y était bien indifférentes alors qu'elle ait eu une aventure avec Noah.. je n'y croyais pas. Il devait y avoir une autre raison.
- Kate... Tu sais, Isobel t'aime, beaucoup, très fort... et elle a peur pour toi. Elle est jalouse je la connais mais si elle l'est c'est qu'il y a une raison à ce comportement. Elle t'aime plus que tu ne le crois. Sincèrement, pour moi, je suis sûre et certaine qu'il ne s'est rien passé entre toi et cet homme. Mais c'est pas bon pour votre couple de vous taire sur ces passages... Je suis peut-être mal placée pour parler couple mais c'est ce que je pense.
J'avalai quelques bouchées de salade. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Ven 22 Juil 2011 - 10:50 | |
| - Pourquoi m'interdire l'aspirine?! Et mes maux de tête je les passe avec quoi alors ? « Avec rien du tout pour le moment. » Avais-je répondu, le plus sérieusement du monde. « Ce qu’il faudrait c’est une séance de sport quotidienne. Ce n’est pas tant la durée qui compte mais, la régularité. » Elle posait des questions, ce qui était légitime et tout à fait normal, j’y répondais du mieux que je pouvais. « Ce sont des suggestions. Un arrêt est nécessaire afin de vous permettre de vous reposer et de rester au calme. Le Yoga permet le bon équilibre du corps, on se concentre sur sa respiration, ce qui est adapté dans votre cas. Il y a ce que nous ressentons et ce que notre corps ressent et qui n’est pas forcément visible. » Je m’aventurais dans un terrain inconnu, je ne croyais pas vraiment en ces méthodes « douces », les méthodes qui n’impliquent pas de « vrai » traitement mais je ne pouvais faire l’impasse dessus lors de consultations. J’écoutais attentivement ses paroles, de fibroscopie à sa dernière question. « Est-ce génétique ? On estime à 40-50% les enfants atteints d’asthme si l’un des deux parents en a. D’après votre dossier… » Je tournais rapidement les pages. « Vos parents, ni vos sœurs sont atteints. S’il s’agit bien d’asthme, 40-50% pour d’éventuels enfants et 80-90% si le père l’est aussi. Je préfère attendre néanmoins avant de me prononcer. »
Nous nous étions dirigées vers la cafétéria ou je fus surprise de constater que Leighton n’avait rien de prévu. Je l’imaginais bien entourée de ses fidèles sujets, la collant et l’entrainant dans des fêtes nocturnes, et tentant la journée d’en trouver une… elle ne tenait pas en place ! Impossible de l’imaginer sans un projet quelconque. - Kate... Tu sais, Isobel t'aime, beaucoup, très fort... et elle a peur pour toi. Elle me décrochait un sourire, me laissant rêveuse. Izzie m’aimait beaucoup, très fort… je me mis à rêvasser. - Elle est jalouse je la connais mais si elle l'est c'est qu'il y a une raison à ce comportement. Elle t'aime plus que tu ne le crois. Oh oui, je n’en doutais pas une seule seconde ! Je doutais depuis toujours et beaucoup plus ses derniers temps. « Tu sais… parfois, je… » J’avalais une gorgée de thé, comme pour couper court à d’éventuelles révélations. Je n’aimais pas parler de ce que je ressens. C’était pour moi, signe de faiblesse. J’ai vécu dans le Bronx, je sais que pour survivre dans ce monde, il faut être le dominant et non le dominé, pour se faire, il ne faut laisser paraitre aucune faille, aucune faiblesse, j’ai gardé cette habitude parce que je déteste la pitié, parce que je ne veux pas qu’on me plaigne, qu’on me caresse l’épaule et qu’on me réconforte. Je choisissais de surcroit la mauvaise confidente, elle était la sœur de ma petite-amie bon dieu ! « C’est juste… tu vois… elle s’est jamais tournée « d’elle-même » vers les femmes, j’ai peur d’être… une passade en fait puisque nous sommes ensemble parce que je l’ai séduite et non pas parce qu’elle serait venue vers moi tout naturellement… tu vois ce que je veux dire ? » J’arrivais enfin à mettre des mots sur ce que je ressentais, ça faisait du bien ! Mais la vision d’une Isobel en parfaite sexuelle harmonie avait un homme me donnait la nausée. Peut-être trouvait-elle cela bien ennuyeux par rapport à ses précédentes expériences. « J’ai juste peur qu’elle… finisse par aller voir ailleurs et j’dois t’avouer… j’pense pas qu’ce soit judicieux de ma part de te le dire mais… » Je me mordillais la lèvre, avouer mon inquiétude me faisait me sentir faible, idiote. « Je sais qu’elle m’fait la gueule en ce moment mais depuis quelques temps c'est-à-dire avant le problème « Noah », je la sens… distante tu vois. J’ai peur qu’elle cherche n’importe quel prétexte pour pouvoir rompre, comme « Noah » quoi…Leighton. Je crois qu’elle a quelqu’un d’autre que moi dans sa vie. » Je m’arrêtais de manger, de boire pour lui faire part de mes inquiétudes. Tant pis ! Au moins, une personne sur cette Terre savait ce que je ressentais… mon frère n’était jamais là quand il le fallait ! « J’te jure. De un, elle est distante, de deux, elle est… j’sais pas, bizarre. Dans sa façon de me regarder parfois, j’arrive pas à savoir ce qu’elle pense… quelqu’un ou pas, il y a un problème depuis quelques temps mais, j’arrive pas à mettre la main dessus, j’sais pas quoi faire ! » La tête soudainement baissée, je respirais lourdement, signe de grande préoccupation. Je l’aimais tellement cette petite brune…
J’ai plusieurs fois songé à mettre un terme à cette relation, histoire de protéger mon petit cœur… Toutefois la quitter me paraissait impossible, j’étais folle et éperdument amoureuse d’elle. Ma vie semblait être reliée à ce point culminant de ma vie qu’était Isobel. Ce qui est curieux puisqu’avant de la rencontrer, j’avais une vie. Elle ne m’avait tiré d’aucune mauvaise passe, d’aucun moment de faiblesse. Elle m’avait simplement aidé à me poser, à me stabiliser. La vie est ainsi faite. Peut-être qu’un jour, Jackson reviendrait dans sa vie, qu’elle cèderait à ses avances et qu’elle le pardonnerait pour tout, lui avouant être avec moi par manque d’affection, par besoin de sécurité et pour combler son absence. Il l’avait fait souffrir, il lui avait volé son estime d’elle-même, il l’avait sans cesse rabaissée… mais il existait bien derrière cet homme celui dont elle était tombée amoureuse… et s’il refaisait surface ? « Tu crois que… tu pourrais me parler de… Jackson ? Izzie n’en parle pas beaucoup, elle me dit qu’elle ne vous as pas beaucoup parlé durant cette période mais… tu le connaissais ? Au début, ils s’entendaient bien ? Tu crois qu’elle en était vraiment amoureuse ? » Au diable les réticences ! La curiosité prenait le pas sur la raison et il m’était impossible de passer outre. Jackson était un sujet bien trop sensible pour être évoqué avec ma petite-amie, peut-être Leighton en savait-elle d’avantage. Parler à Hannah était proscrit, elle semble avoir une dent contre moi et j’ignore pourquoi… « Je sais qu’il a été… horrible, si c’est assez pour le décrire. Mais Izzie devrait vraiment beaucoup l’aimer pour s’engager aussi vite. Habiter chez lui… tout ça… » Je me mis à rire. « Je suis bien placée pour le dire… mais il me semble que ça a été beaucoup plus rapide avec lui. Bref… qui sait, peut-être qu’il est le « problème » en question ? » Qu’avait-il de plus que je n’avais pas ? Ah oui, un pénis. Léger détail. Cet appareil de reproduction dont la plupart des filles sont folles. Faire l’amour avec un bout de plastique collé sur le machin, super ragoutant. Ça ou une MST… je me sentis bouillonner. Jackson était un sujet sensible aussi bien pour une Izzie ravagée que pour moi. Il l’avait détruite et puis il avait couché avec elle, il l’avait eu toutes ses nuits durant, entièrement, il avait pu la caresser autant qu’il voulait, il aurait pu la garder toute la vie… je me surpris à grimacer. Je n’étais aujourd’hui visiblement pas douée pour garder mes sentiments. C’est juste… qu’il était temps de relâcher la pression. Je n’allais malgré tout pas fondre en larmes, ce n’était pas mon genre. « Je deviens folle… ma Izzie me manque. Cette distance entre nous… ce « quelque chose » qui s’immisce dans notre couple… » Je sentis pour une des rares fois le besoin d’être rassurée, à l’image d’un enfant ayant besoin de sentir qu’il est aimé et pas abandonné, qu’on ne le laissera pas tomber. Je me répétais alors que Leighton était sa sœur avant tout et que si nous venions à nous séparer pour une raison x, elle serait de son côté, qu’Isobel serait la personne à consoler, que c’était finalement normal et que je me retrouverai seule puisque je refuserais l’aide de ma meilleure amie, que je ne le dirais pas à mon frère et que je préfèrerais garder sous silence l’échec de ma vie ; ma rupture avec la femme de ma vie. « Tu crois qu’elle m’aime… vraiment ? Toi qui la connait depuis toujours… comment tu la sens avec moi ? Est-ce qu’elle est heureuse ? Est-ce qu’elle t’a dit des choses sur le fait que je sois une femme ? Est-ce que ça la dérange au fond ? » J’eus grand besoin de boire et de manger et me jetais comme une désespérée sur la nourriture pour compenser, les yeux fous. Leighton ne m’avait jamais vue ainsi, non seulement parce que je ne laissais pas transparaître mes inquiétudes, mes doutes mais aussi parce que je m’appliquais quotidiennement à me rappeler qu’elle était avant tout ma belle-sœur et non mon amie. Ma belle-sœur et non une confidente jusqu’à m’en faire des migraines, simplement parce que le bourrage de crâne est conçu pour imprimer une information dans mes neurones…« Je suis désolé, c’est juste… putain ! Y a un truc qui se passe entre elle et moi et j’sais pas ce que c’est ! » Frustrée, j’enfilais mon dessert dans la bouche, mon fromage et mon pain à grande vitesse, me faisant des joues de hamster à l’occasion. J’aimais trop Isobel pour imaginer la perdre un jour, ne serait-ce qu’une minute, ne plus pouvoir la regarder dans les yeux et plonger jusqu’aux tréfonds de son âme, me perdre dans ses longs cheveux bruns chocolats et embrasser sa jolie nuque immaculée… ne plus admirer les courbes parfaites de sa silhouette, ne plus entendre sa voix le matin ni sa respiration durant la nuit… j’étais trop habituée au bonheur. Me l’enlever serait… inhumain. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Ven 22 Juil 2011 - 13:20 | |
| Kate avait répondu à mes questions même si à mes yeux l'une des deux paraissait totalement stupide. Mon médecin me recommanda de ne rien prendre d'autres, de ne plus utiliser l'aspirine pour mes maux de tête quand il m'arrivait d'en avoir mais plutôt de m'essayer à ce qu'ils appelaient « la médecine douce » c'est-à-dire le yoga, les soins de bien-être. Sur le coup, je me demandais même pourquoi ça ne m'était pas venu à l'esprit plus tôt. J'aurais pu faire une cure de bien être en balnéothérapie, plutôt en thalasso pour tout ce qui est problèmes respiratoires... J'allais m'en faire une bientôt si je continuais de l'avoir en tête. Mon problème c'est que, quand j'ai une idée, je ne la mets pas dans l'oreille d'un sourd. Je suis déterminée à poursuivre ce que j'ai entamée. En ce qui concernait ma seconde question, elle répondit en pourcentage. Entre 40 et 50% des enfants issus de parents asthmatiques pouvaient l'attraper par la génétique. Mais je ne voulais pas avoir un enfant qui aurait les mêmes problèmes que moi... qu'il n'ait pas à souffrir. Ce n'est pas une vie n'est-ce pas?! Mais bon les chances sont déjà plus faibles que si les deux parents sont asthmatiques. A méditer. Pour l'instant je n'avais pas vraiment l'intention d'avoir des enfants mais je préférais poser la question temps que j'y pensais...
On descendit à la cafétéria pour manger. Il était midi et mon estomac criait déjà sa ration. Je n'avais pris que quelques crudités mais mon assiette était bien remplie, surtout qu'en dessert je m'autorisais une part de gâteau au chocolat, mon pêcher mignon.
On devait parler d'Isobel, ma soeur la plus proche et petite amie de Katharina. Au dernier rendez-vous qui était un dîner organisé au cours duquel j'ai fait la connaissance d'Elijah, le frère de Kate, Isobel et Katharina ne se sont presque pas regardé. Du moins, quand elle le faisait, on sentait une certaine tension et elles tenaient chacune d'un côté alors que ce n'était pas dans leurs petites habitudes. Je suis quelqu'un qui observe beaucoup les gens, dans leur manière d'agir et de parler... c'est ça quand on a des soeurs. On essaye de faire en sorte qu'aucune de nous n'ait de secrets pour les autres mais ce n'était pas toujours de déceler le vrai du faux. Et voilà que maintenant Isobel possédait une capacité qui lui permettait de lire vos pensées les plus secrètes et pourquoi pas de vous influencer selon ce que vous êtes entrain de penser...
Kate se précipita sur son plat, bu du thé comme une affamée. Elle commença une phrase – qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs – mais ne la termina pas, coupant court à une conversation.
« Tu sais… parfois, je… C’est juste… tu vois… elle s’est jamais tournée « d’elle-même » vers les femmes, j’ai peur d’être… une passade en fait puisque nous sommes ensemble parce que je l’ai séduite et non pas parce qu’elle serait venue vers moi tout naturellement… tu vois ce que je veux dire ? » Je pouvais comprendre son inquiétude vis-à-vis de la relation qu'entretenait Isobel avec Katharina. Isobel a toujours côtoyée les hommes et ne s'était pas tournée vers une femme, n'arrivant pas à envisager une relation bisexuelle. Du moins, c'était ce dont elle m'avait fait part il y a très longtemps. Mais si Isobel aime Katharina c'est que son coeur l'a choisi et elle ne s'est pas posée de questions pour savoir si ça irait ou pas... « Kate, crois-moi, tu n'as pas à douter des sentiments de ma soeur. Je la connais mieux que personne et quand elle aime, c'est tout ou rien. Elle ne fait pas dans la nuance.. c'est pas son genre. Elle a... écouté ce que son coeur lui disait et s'est tournée vers toi quand tu l'as séduite. Le Coeur a ses raisons que la Raison elle-même ignore pour citer un très grand philosophe. Je ne pense pas que ce soit une passade. Elle en a chier et Isobel n'est pas le genre de personne à se faire du mal si tu vois ce que je veux dire... Ma soeur recherche juste le bonheur auprès de la personne qui saura la combler. » Woah ! C'est moi qui vient de dire ces choses là? Je pourrais faire philosophe bientôt! Non, quand même pas... Et je ne suis pas ma soeur, je ne peux pas me mettre à sa place simplement parce que chaque personne est unique et a droit à son propre bonheur. Toutefois, j'étais certaine sur certains points comme le fait que ce salaud de Jackson lui en a fait voir de toutes les couleurs, qu'il l'a rabaissé à souhait jusqu'à ce qu'elle perde toute estime d'elle-même. Elle avait ses propres raisons pour avoir choisie Kate et je ne pense pas qu'elle s'amusait avec ses sentiments. Katharina devait être la bonne personne en qui Isobel pouvait avoir confiance. J'imagine qu'elles se comblaient mutuellement de bonheur... pas toujours toutefois quand la jalousie remplaçait les moments de tendresse.
« J’ai juste peur qu’elle… finisse par aller voir ailleurs et j’dois t’avouer… j’pense pas qu’ce soit judicieux de ma part de te le dire mais… »Elle se mordilla la lèvre. « Je sais qu’elle m’fait la gueule en ce moment mais depuis quelques temps c'est-à-dire avant le problème « Noah », je la sens… distante tu vois. J’ai peur qu’elle cherche n’importe quel prétexte pour pouvoir rompre, comme « Noah » quoi…Leighton. Je crois qu’elle a quelqu’un d’autre que moi dans sa vie. »
Kate pouvait tout me confier. Je ne répéterais rien à Isobel elle le savait. Parfois, ça fait du bien d'avoir quelqu'un à qui parler de ses problèmes même s'il se trouve que je serais sa belle-soeur. Quant à moi, je ne voyais rien de mal dans la relation qu'entretenaient les deux femmes. J'avais accueilli Kate les bras ouverts et faisait presque partie intégrante de la famille... sauf Hannah qui la voyait d'un mauvais oeil. Elle m'avait fait part de ses inquiétudes mais elles n'étaient pas fondées. Je faisais peut-être confiance aux gens aveuglément mais j'y croyais. Je ne veux que le bonheur de mes soeurs, les savoir heureuse est la principale chose qui m'importe. Si Kate voulait qu'Izzie n'aille pas voir ailleurs, je ne voyais qu'une solution. J'avais souvent entendu parler de ça et c'était la routine la principale cause de séparation chez un couple. Il fallait donc y remédier.
« Alors ne laissez pas la routine s'installer dans votre couple.. pimentez un peu votre jeu, mettez de l'aventure, de la nouveauté, innovez ! » Dis-je en souriant et en faisant de grands gestes. Je me faisais très enthousiaste parce qu'il ne fallait pas non plus sombrer dans la déprime. Au contraire, il fallait mettre un peu de gaieté et on m'a souvent dit que ça remontait le moral des troupes. « Isobel ne romprait pas comme ça. Vous avez un manque de confiance chez vous mais je comprends ton inquiétude. Pourtant, si ça peut te rassurer, quand elle me parle de toi, elle a cette petite lueur dans les yeux, ce petit quelque chose qui la rend heureuse de t'avoir à ses côtés et ton absence lui coûte beaucoup. Tu lui manques atrocement, elle ne cesse de le répeter. » Je passerais l'épisode du message sur le répondeur d'Isobel lors de notre soirée entre soeurs.. c'était très drôle mais je n'avais pas besoin de le faire savoir, de le crier sur tous les toits. J'étais certes bavarde mais la vie privée de mes soeurs et de leurs relations amoureuses ne regardaient personne d'autre.
J'essayais tant bien que mal de rassurer la petite amie de ma soeur. Je voulais faire en sorte qu'elle se sente en confiance avec moi et pas parce que j'étais la soeur d'Izzie, susceptible de tout recracher à la concernée. Non.
Je ne sais pas ce qui poussait Kate à croire que ma soeur avait quelqu'un d'autre dans sa vie. Je l'aurais su si ça avait été le cas et je ne me serais pas tu sous prétexte que c'était ma soeur. Elle devait un minimum de respect à sa copine. Entre deux paroles, j'engloutis le maïs dont je raffolais.
« J’te jure. De un, elle est distante, de deux, elle est… j’sais pas, bizarre. Dans sa façon de me regarder parfois, j’arrive pas à savoir ce qu’elle pense… quelqu’un ou pas, il y a un problème depuis quelques temps mais, j’arrive pas à mettre la main dessus, j’sais pas quoi faire ! »
Peut-être y avait-il un manque de communication dans leur couple... Pour qu'elle se confie autant à moi... Isobel ne me parlait pas beaucoup de son couple. Jamais elle ne s'épanchait sur ces sujets là et je ne l'y forçais pas. Isobel est quelqu'un de fière à l'intérieur et quand son orgueil en prend un coup, elle se sent... faible. Elle ne dira jamais à celle qui est l'élue de son coeur à quel point elle lui manque, à quel point les nuits sont longues dans son lit, seule pendant la semaine, le week-end. C'était un défaut de ma soeur, comme chacune de nous trois. On possédait un certain égo... « Parlez. Vous manquez cruellement de communication d'après moi.Isobel n'a personne d'autre dans sa vie je peux te l'assurer en personne. J'en serais la première informée s'il y avait quoi que ce soit... Je veille sur ma soeur. Dis lui qui est cet homme... Tant que tu ne le lui feras pas savoir, elle évitera tout contact. C'est sa façon d'agir et/ou de provoquer une quelconque jalousie chez toi pour te faire revenir vers elle. Peut-être que je me trompe mais parlez-en. C'est tout ce que je vois pour vous aider sur ce problème. » Je voulais aider leur couple. Je ne voulais pas avoir une nouvelle fois une Izzie en pièce. Une fois, pas deux. Pour parler, j'étais franche. Je disais ce qu'il devait être dit sans ménager mon interlocuteur. Je manquais de tact, ce qui était légendaire chez les Williams/Dickinson. Surtout chez moi et Hannah à vrai dire. Au moins, voilà une preuve pour démontrer à Hannah qu'elle a tout faux. L'amour entre Kate et ma soeur était réciproque. Mais derrière toute cette inquiétude, je voyais bien l'objet de son attention. L'ex d'Isobel. Il restait une menace constante... et quand on parle du loup... « Tu crois que… tu pourrais me parler de… Jackson ? Izzie n’en parle pas beaucoup, elle me dit qu’elle ne vous as pas beaucoup parlé durant cette période mais… tu le connaissais ? Au début, ils s’entendaient bien ? Tu crois qu’elle en était vraiment amoureuse ? Je sais qu’il a été… horrible, si c’est assez pour le décrire. Mais Izzie devrait vraiment beaucoup l’aimer pour s’engager aussi vite. Habiter chez lui… tout ça… Je suis bien placée pour le dire… mais il me semble que ça a été beaucoup plus rapide avec lui. Bref… qui sait, peut-être qu’il est le « problème » en question ? » Au moins, ce sujet là avait été mis sur le tapis mais pas assez apparemment. Cela ne devait pas être facile non plus de se confier sur ce qu'elle a pu vivre avec ce type, un enfer à proprement parler! « Vite fait.. Je ne l'ai pas connu personnellement. Isobel est restée très secrète sur sa relation avec ce type. Ils se sont connus dans une fête je crois et très vite, ils ont fait connaissance et il plaisait beaucoup à Izzie. Il la laissait rêveuse puis un jour, l'oiseau a quitté le nid. En quelques mois seulement, leur relation s'est accélérée. Tu la connais, à foncer tête baisser... bref, elle était rendue aveugle par l'amour fou et j'ai très mal vécu la séparation. Elle a emménagé avec lui dans un appartement où elle a vécu avec lui pendant presque un an. » Je me perdis dans mes pensées, laissant les souvenirs douloureux refaire surface. Je marquai une courte pause pour boire un peu d'eau et repris. « Elle s'est créé un monde, une bulle où plus rien existait, même plus moi. Je n'ai jamais compris. Donc je te laisse imaginer à quel point elle était folle de lui ! Puis, elle est revenue et m'a tout raconté. Ce salaud la rabaissait à sa guise et profitait littéralement d'elle. Je n'aurais jamais cru ça de lui quand elle me le décrivait au début de leur relation. Il avait l'air d'un homme parfait mais elle a très vite déchantée mais trop amoureuse et retenue par le chantage affectif qu'il lui faisait. Si je venais à le croiser il passerait un sale quart d'heure je peux te l'assurer ! » Isobel m'en aurait fait part s'il était revenu pour la trouver et si elle avait de nouveau une liaison avec lui mais je ne la pense pas assez stupide pour qu'elle recommence. Elle n'était pas désespérée au point de retourner dans les bras de son bourreau. Maintenant, elle avait trouvé la paix auprès de Katharina. « Mais je vois où tu veux en venir, en fait... du moins je crois » Je pense qu'en fait, Kate croit qu'Izzie est en manque d'affection masculine. J'entends par là … qu'elle préfère avoir une relation intime avec un homme et que ça lui manque ? En tout cas, je ne sais pas comment elles faisaient mais moi je pourrais pas m'en passer. Un plaisir fou. Néanmoins, j'étais sûre qu'Izzie était satisfaite de ce côté là. Je lui en toucherais deux mots à notre prochaine conversation... Au moins, j'en aurais le coeur net.
« Je deviens folle… ma Izzie me manque. Cette distance entre nous… ce « quelque chose » qui s’immisce dans notre couple… Tu crois qu’elle m’aime… vraiment ? Toi qui la connait depuis toujours… comment tu la sens avec moi ? Est-ce qu’elle est heureuse ? Est-ce qu’elle t’a dit des choses sur le fait que je sois une femme ? Est-ce que ça la dérange au fond ? » Comment pouvait-elle douter à ce point sur elle, sur Izzie, sur leur couple ? « Je ne considère pas tout le monde comme ma famille tu sais. Si j'avais vu qu'Izzie n'était pas heureuse avec toi, je ne t'aurais pas fait un accueil si chaleureux et je sais que tu n'es pas comme ce salaud. Je sais qu'elle est heureuse il n'y a aucun problème là-dessus ! Tu lui redonnes confiance en elle. Je ne l'ai jamais vu si épanouie que maintenant ! Et... fais lui confiance... elle t'aime. Si tu savais le nombre de fois où elle me le dit et le répète. Elle est fière d'avoir une petite amie comme toi ! »
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It's Katharina Laurens KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are. ♠ courrier posté : 2243 ♠ multinicks : WM . CW ♠ crédits : © ANNE+NANA avatar ; LJ blend ♠ wellington suburbs : ■ clinton avenue
| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Lun 25 Juil 2011 - 3:38 | |
| « ...Le Coeur a ses raisons que la Raison elle-même ignore pour citer un très grand philosophe. Je ne pense pas que ce soit une passade... Ma soeur recherche juste le bonheur auprès de la personne qui saura la combler. » J'esquissais un sourire, peu rassurée mais, amusée. « Très... philosophique. » Je ris. Peut-être n'étais-je pas en mesure de combler la femme que j'aimais, peut-être était-ce, contrairement à ce que Leighton pensait; une passade. Isobel sortait d'une période très difficile, toute personne susceptible de lui redonner le sourire, un peu d'estime et de l'affection aurait probablement eu la chance que j'ai eu. Je l'ai eu dans un moment de faiblesse bien que nous nous soyons mises ensemble bien des mois après sa rupture avec Jackson. « Alors ne laissez pas la routine s'installer dans votre couple.. pimentez un peu votre jeu, mettez de l'aventure, de la nouveauté, innovez ! » « Crois-moi, ce n'est pas un problème de routine, il n'y a jamais eu de « train-train » quotidien entre nous. C'est juste... je ne sais pas comment t'expliquer... il y a un truc. » Répondis-je, songeuse. Nous n'avions jamais sombré dans l'ennui, avec mon emploi du temps particulier, mes gardes de nuits, il était impossible pour nous de nous ennuyer l'une de l'autre, rares étaient les soirées que nous passions ensembles. Sexuellement, je n'avais jamais été aussi comblée, nous nous entendions parfaitement et l'osmose grandissait de jour en jour entre nous. Il y avait bel et bien quelques chose qui me posait problème, me chagrinant chaque jour un peu plus devant mon impuissance, mon ignorance. « Ah ouais ? » Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres, si je pouvais au moins rendre ma petite-amie heureuse, c'était déjà ça. Et puis, je compris que je manquais à ma compagne et fronçais les sourcils comme pour la questionner du regard, comme si je ne comprenais pas ses paroles. « Tu veux dire, elle l'a dit deux trois fois ou elle le répète vraiment, souvent ? » Je la regardais droit dans les yeux pour obtenir une confirmation, espérant que ce soit vrai car la perspective de lui manquer me prouvait qu'elle ne s'ennuyait pas de moi et qu'au contraire, elle m'aimait toujours et assez pour rester auprès de moi malgré le manque. « C'est sa façon d'agir et/ou de provoquer une quelconque jalousie chez toi pour te faire revenir vers elle. Peut-être que je me trompe mais parlez-en. C'est tout ce que je vois pour vous aider sur ce problème. » « J'ai toujours eu du mal à comprendre ce genre de réactions. Chez moi, la jalousie, c'est direct, franc, je fais dans l'explicite. Isobel a toujours été quelque peu... complexe. Elle ne dit pas toujours les choses qui la dérange et parfois si... c'est compliqué. » Isobel protégeait les siens, elle pensait aux autres, à moi surtout. Parfois, elle m'expliquait clairement le problème, ce qui la dérangeait dans une situation, chez une personne, chez nous et d'autres fois, elle ne disait rien, préférant garder sous silence une source quelconque de conflit, prenant sur elle. Je l'admirais beaucoup mais son fichu caractère m'agaçait ! Si elle était jalouse de « Noah » ce que que je trouvais totalement ridicule, qu'elle me le dise ! Mais qu'elle arrête de me soupçonner dès qu'il s'agit d'un homme, j'aime les femmes bon sang !
Leighton répondit favorablement à ma requête, précisant qu'elle ne l'avait pas vraiment connu. Je buvais chacune de ses paroles qui pouvaient m'aider à mieux comprendre la femme que j'aimais et à pouvoir apporter un jugement plus construit avec beaucoup plus de paramètres et une autre vue sur la question. Je me sentis bouillonner lorsque j'appris qu'il plaisait beaucoup à Isobel, quand Leighton parlait d'amour fou. Le fait est qu'emménager aussi vite avec un jeune homme que l'on connait à peine révèle beaucoup de choses. Non seulement beaucoup d'amour, de la passion peut-être et même si celle-ci est éphémère, elle a existé et nul ne peut le nier mais aussi du désir physique car nous ne sommes pas dans la spiritualité et l'harmonie, il s'agit d'une relation entre deux jeunes gens fous l'un de l'autre qui ont emménagés aussi vite que possible. Contrariée, je croquais un fruit, histoire de ne pas grincer des dents et de camoufler une quelconque expression de rage. Je n'avais pas imaginé une seule seconde qu'Isobel puisse l'avoir vraiment aimé, je la pensais aveugle et naïve à l'époque mais il s'agissait bel et bien d'amour, ce qui me contrariait au plus haut point parce que cela voulait dire que Jackson lui avait plut, dans tous les sens du terme et que si le type qui l'avait rabaissée des mois durant partait, Isobel pourrait retomber aussi vite dans ses bras...
« Tu lui redonnes confiance en elle. Je ne l'ai jamais vu si épanouie que maintenant ! Et... fais lui confiance... elle t'aime. Si tu savais le nombre de fois où elle me le dit et le répète. Elle est fière d'avoir une petite amie comme toi ! » « J'essaie de te croire mais... elle était folle de Jackson. Elle n'est pas folle de moi. Parce que si je la faisais souffrir comme lui la faisait souffrir, elle partirait... mais pour lui... elle est restée pour lui, c'est juste... » Je descendais en decrescendo. Je n'avais déjà pas pour habitude de me confier sur ce que je ressentais alors parler de ça avec la sœur de la concernée n'était vraiment pas une mince affaire. « Elle est bizarre en ce moment. Je crois... je crois qu'elle a revu Jackson, ça a peut-être remué quelque chose chez elle. Je crois qu'elle l'aime encore. Lorsque l'on parle de lui, elle évite le sujet ou coupe court à la conversation comme si elle n'avait jamais tiré un trait sur lui ! » Plus j'en parlais et plus j'en avais le cœur net. Il se tramait quelque chose chez ma compagne et cette chose s'appelait probablement Jackson. Tout s'expliquait. Elle l'aimait encore mais ne voulait pas retourner auprès de lui au risque de passer pour une idiote, au risque de me faire souffrir après m'avoir fait croire qu'elle n'aimait que moi... une boule se formait alors dans mon ventre, remplissant mon cœur de chagrins silencieux. Je ne pleurais pas, je n'étais pas si sensible mais, mes yeux se perdirent alors dans la contemplation de ses récentes découvertes. Rien que le nom de son ex me brûlait les lèvres, rien qu'à le prononcer... me mettre en travers de son chemin n'était pas un risque à prendre. Si Isobel devait partir, qu'elle parte ! Nul ne sert de retenir quelqu'un contre son gré. Pourquoi devrais-je me battre pour elle si elle n'attendait plus que j'abandonne ? Mon esprit devint rapidement confus, je réfléchissais à toute vitesse comme par peur de perdre le fil de mes idées. J'aimais Isobel Williams de tout mon cœur et j'aurais été prête à faire n'importe quoi pour cette fille, rien que pour ses beaux yeux et sa voix cassée. Juste pour dessiner son sourire du regard, pour entendre son rire s’effacer dans le néant... je perdais ma Isobel et Leighton ne me croyait pas. Peut-être me mentait-elle aussi. Je me sentis soudainement seule, trahie et abandonnée. Je n'avais nul part ou aller. Faith était pas mal occupée ces temps-ci, je peinais déjà à la croiser dans l'hôpital... je ne voulais demander de l'aide à personne, j'avais mon égo. Mon foutu égo.
« Bon sinon et toi, comment tu vas ? Quelqu'un de sérieux ? » Demandais-je pour changer de conversation, ne voulant pas m'étendre sur mes sentiments et surtout mon expression faciale qui, de minute en minute ne faisait que de se décomposer. « Ça fait un bout de temps qu'on a pas parlé tu sais... Toujours pas tentée par les filles ? Parce que je connais des copines plutôt sexy qui sont célibataires... » J'esquissais un petit sourire qui se voulait sincère bien qu'ayant du mal à le dresser sur mon visage après de telles réflexions. Je connaissais bien entendu des copines célibataires mais blaguais dans ma proposition, je ne croyais pas ma belle-sœur capable d'essayer l'autre bord d'autant plus qu'elle aimait tellement les hommes... roulez jeunesse comme on dit ! Tant que je n'ai pas à diagnostiquer une MST, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de ses nuits ! Et puis, c'était une belle femme, elle avait de beaux jours devant elle et pouvait largement attendre avant de se « caser », de plus, ceci n'était même pas obligatoire bien que je ne m'imaginais pas finir ma vie seule. J'aimais trop la présence d'une femme à mes côtés, de ma femme. Je la voyais très bien finir avec un bel homme tout en muscle, charmant et pourquoi pas joueur de tennis dans un fantasme que je n'aurais jamais réalisé. Peut-être avais-je volé la jeunesse d'Isobel ? Non ! Nous étions parfaitement heureuses ensemble... du moins, je crois. Disons que nous vivions notre jeunesse à deux ! Ce n'est pas comme si nous nous interdisions mutuellement de sortir, de voir telle ou telle personne uniquement par jalousie ou crainte, nous nous faisions confiance, du moins assez pour ne pas se harceler sur nos sorties et les personnes avec qui nous avions prévu de sortir. « Tu sais, tu peux toujours te trouver un mari ici. Il y a encore des docteurs disponibles et plutôt craquants... » Je lui indiquais d'un mouvement de tête deux docteurs qui venaient d'arriver à la cafétéria, riant, en blouse blanche et se dirigeant vers la file d'attente qui se remplissait à vue d’œil. Me changer les idées me fit du bien, le sujet « Isobel » me reviendrait en mémoire un peu plus tard et c'était tant mieux. « Tu auras une super mutuelle en plus. Et pourquoi pas de jolies choses... » Je pouffais. « Peut-être un peu vieux pour toi qui sait.. » Je la charriais. Leighton et moi n'avions pas beaucoup de différence d'âge. Je la considérais plus comme une amie que la petite-sœur de ma compagne. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Lun 25 Juil 2011 - 5:46 | |
| « Tu veux dire, elle l'a dit deux trois fois ou elle le répète vraiment, souvent ? » Katharina ne pensait donc pas que ma soeur l'aimait plus qu'elle ne le pensait et que ce n'était pas une passade à cause d'un manque affectif depuis sa séparation avec Jackson ? Des moments, ça m'exaspérait de voir qu'on pouvait douter de ma soeur. Je connais Isobel mieux que personne dans ce monde, enfin je pense à part Hannah et nos parents peut-être. Je n'arrivais pas à cerner le problème qui s'immisçait entre elles. C'était de la jalousie certainement, je ne voyais rien d'autre. Tout tournait autour de ce Noah qui cachait bien sa personnalité ou bien comme Kate le soupçonnait, autour de Jackson. Tout ça parce que ma soeur n'était pas une homosexuelle née, il fallait qu'elle n'ait pas de véritables sentiments pour une autre femme ? Pour Kate ? Isobel aime sa petite-amie à plus de cent pour cent je peux vous l'assurer ! « Elle le répète vraiment souvent... Je sais pas pourquoi tu penses qu'elle ne t'aime pas vraiment. Je ne comprends pas! » Kate était souvent de garde la nuit à l'hôpital et rares étaient les moments où Isobel pouvaient se retrouver longuement ensemble. Isobel me le disait assez souvent que Kate lui manquait, que son absence lui pesait mais qu'elle était trop fière pour l'avouer à sa compagne. C'était ma soeur. Elle vous fait croire que ça alors qu'en fait, dans son for intérieur, elle va très mal. C'est une femme forte avec un courage extraordinaire. Elle m'a toujours impressionnée. La routine dans leur couple ne s'était pas installée d'après les dires de mon interlocutrice mais l'absence de Kate laissait Isobel dans sa solitude, dans son train train quotidien même si le week-end elles se retrouvaient. « Lui as-tu seulement déjà demandée ce qu'elle ressent quand tu travailles des journées ou des nuits entières à l'hôpital? » Je sais que ma soeur n'était pas du genre à dire ce qu'elle ressentait par peur de faiblesse envers celle qu'elle aimait. Avant de connaître Jackson c'est pourtant ce qu'elle était, une femme qui disait tout ce qu'elle avait sur le coeur mais ce type l'a totalement démontée et a perdue toute estime d'elle-même, toute sa confiance en elle. Je m'attendais à la réponse de Kate comme quoi Isobel changeait de sujet lorsqu'elle lui demandait ses ressentis. Izzie se braque facilement devant un sujet qui pourrait être source de conflits. Pourtant, c'est en ne parlant pas de ses problèmes que ces conflits se déclenchent. « J'ai toujours eu du mal à comprendre ce genre de réactions. Chez moi, la jalousie, c'est direct, franc, je fais dans l'explicite. Isobel a toujours été quelque peu... complexe. Elle ne dit pas toujours les choses qui la dérange et parfois si... c'est compliqué. » Je dirais même qu'elle ne l'est pas qu'un peu, complexe. Il faut juste savoir comment lui parler, comment l'aborder, comment lui faire donner sa confiance. Enfin, je n'ai jamais eu ce problème parce qu'avec Isobel, on se comprend en un clin d'oeil, on pense souvent les mêmes choses. On est sur la même longueur d'onde sauf sur quelques agissements de ma part. En même temps, il faut bien qu'il y ait des défauts des deux côtés sinon on s'ennuierait. « tu m'assures que tu es une pure homosexuelle alors je ne vois pas pourquoi elle serait jalouse de Noah si tu n'as eu aucune relation avec lui...Elle a peut-être peur qu'il casse votre couple. Les hommes ne contrôlent pas toujours leur pulsions ! » dis-je étouffant un petit rire de ma part. Quand les hommes sont dominés par leurs pulsions, leurs hormones, on arrive plus à les tenir et ils sont prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent à tout prix.
Kate écouta attentivement ce que je racontais sur Jackson depuis sa rencontre avec ma soeur jusqu'à leur séparation. Isobel avait rompu tous les liens qu'elle avait lorsqu'elle s'est enfermée dans cette bulle avec son ex compagnon. Même moi, sa soeur, j'avais perdu quasiment le contact avec elle. J'étais si proche d'elle, qu'être séparée d'un seul coup sans crier « garde », fut considéré comme un second abandon. Il me restait Hannah mais elle était déjà bien occupée aussi avec ses films et tout ça. Elle ne pouvait pas toujours être là pour moi mais au moins on parlait par sms, on s'appelait alors qu'Izzie... c'était silence radio. Rien n'existait autour d'elle et lui, comme seuls au monde. J'avais très mal vécu cette année où j'étais seule et j'avais eu l'impression de revivre le départ de notre père, de mon père. Il s'était passé presque la même chose... il et elle ne m'avaient laissée aucune nouvelles en l'espace de quelques mois. Ce fut l'année où mes crises s'étaient multipliées aussi et que j'avais arrêté de consulté les médecins. J'avais donc passé ma dépression dans les bars à me saouler comme pas permis, histoire d'oublier et avec les hommes avec qui je prenais beaucoup de plaisir. C'était le seul moyen pour moi de combler cette absence, ce manque et j'avais décidé de ne plus jamais m'attacher parce que ça faisait souffrir. L'impression de perdre sa soeur la plus proche était pire qu'une séparation avec son petit ami. Le bruit du fruit croqué par Kate me sortit de mes pensées. C'est juste en voyant son visage que ce que je venais de dire... c'était pas très réfléchit. Je venais de parler d'amour fou devant la petite-amie de ma soeur... merde. Manque de tact légendaire... quelle belle excuse. Mais bon... c'est elle qui me l'a demandé en même temps. Fallait pas s'attendre à ce que je dise que c'était la haine entre eux. Loin de là même. C'était comme je venais de dire, passionné. Ils avaient eu un réel coup de foudre mais j'éviterais d'employer ce mot devant la compagne de ma soeur. « J'essaie de te croire mais... elle était folle de Jackson. Elle n'est pas folle de moi. Parce que si je la faisais souffrir comme lui la faisait souffrir, elle partirait... mais pour lui... elle est restée pour lui, c'est juste... » Comment raisonner des personnes dominées par la jalousie ? « Crois-moi ou pas mais j'ai pas une tête à raconter de la merde dans le dos de ma soeur ! Encore moins de mentir. » Jamais mon attention n'a été de nuire au couple de ma soeur. Au contraire, je voulais qu'elle soit heureuse et je ferais tout pour l'y aider. « Ecoute, Jackson a été le premier homme qu'elle n'a jamais autant aimé. C'est une réaction plutôt normale d'être folle amoureuse quand on tombe vraiment amoureuse pour la première fois... en croyant être tombée sur l'homme parfait. Et elle est resté avec lui parce qu'il lui faisait du chantage affectif. Il n'y a rien de comparable. Elle était sa captive en quelque sorte et même si elle l'aimait, elle est partie parce que c'était insupportable pour elle. » Kate n'a juste pas eu la chance de croiser ma soeur avant... « J'aurais préférée qu'elle te croise avant lui. Ça lui aurait évité tant de souffrances ! » Je ne mentais pas. Kate était bien plus douce que Jackson. Au moins, avec elle, je voyais qu'Isobel était plus heureuse et qu'elle oubliait petit à petit ce mauvais passage avec son ex. Je me laissai aller aux confidences. Après tout, j'avais le droit de dire ce que je pensais.« Elle est bizarre en ce moment. Je crois... je crois qu'elle a revu Jackson, ça a peut-être remué quelque chose chez elle. Je crois qu'elle l'aime encore. Lorsque l'on parle de lui, elle évite le sujet ou coupe court à la conversation comme si elle n'avait jamais tiré un trait sur lui ! » Je finissais doucement mes crudités alors qu'elle engloutissait déjà son fruit. C'était une rapide. Moi j'aime prendre mon temps pour manger mais bon, elle a une excuse, Kate travaille et peut-être bipper à tout instant pour une urgence ou quoi que ce soit donc vaut mieux pour elle d'avoir déjà l'estomac remplit. Je levai les yeux vers elle lorsqu'elle m'annonça qu'elle avait peut-être revue Jackson. C'était impossible. « Tu crois? Dans ce cas si je le croise, je vais vite le faire repartir de Wellington à coup de pieds dans au cul ! Il n'a pas intérêt de chercher ma soeur sinon c'est moi et Hannah qu'il trouvera je peux te le garantir ! » ma voix avait pris un ton plus sec. J'avais ce mec en horreur et était un élément à éliminer de la vie d'Isobel. Il l'avait fait souffrir et n'avait pas le droit de la briser ainsi. Je ne relevai toutefois pas sur ce que pouvait ressentir Izzie pour Jackson, encore en ce moment. « C'est tout Izzie ça... » me contentai-je de dire. Inconsciemment, tout s'échafaudait dans ma tête sans que je m'en aperçoive... Tout se tenait au final. Noah n'avait probablement rien à voir dans l'affaire et il était bel et bien question de Jackson. Je ne pouvais pas en faire part à la petite amie de ma soeur au risque de l'énerver mais Isobel cachait tout derrière Noah... en le prenant comme bouclier en quelque sorte afin de masquer ses découvertes sur Jackson. Peut-être que finalement, Kate avait des raisons de s'inquiéter si vraiment il s'agissait de ça. Elle semblait bel et bien convaincue qu'il y était pour quelque chose, dans le comportement d'Isobel. « Quoi qu'il en soit, si ça peut te rassurer, Isobel serait prête à se jeter devant une balle qui te serait destinée tellement elle t'aime. Elle ne voudrait te perdre pour rien au monde. » C'était pas mon fort de rassurer quelqu'un sur sa relation parce que j'ignorais moi-même ce qu'il pouvait se tramer entre elles... je n'étais pas toujours derrière Izzie pour surveiller ses faits et gestes. Mais pas besoin de sortir de polytechnique pour se dire qu'elle réalisait la chance qu'elle avait d'avoir Kate à ses côtés. Elle en était consciente de ça. J'avais l'impression de me perdre au fil de la discussion. J'avais peur de faire une boulette en disant quelque chose qu'il ne fallait pas et c'était probablement déjà fait... Je n'étais peut-être pas la bonne personne à qui il fallait se confier pour des problèmes de couple mais c'est ma soeur dont il s'agit et de son étrange comportement, comme me l'a décrit ma belle-soeur.
Puis ce fut un silence qui s'installa entre nous deux, ce qui me permit de finir mon assiette et de commencer mon dessert. « Bon sinon et toi, comment tu vas ? Quelqu'un de sérieux ? Ça fait un bout de temps qu'on a pas parlé tu sais... Toujours pas tentée par les filles ? Parce que je connais des copines plutôt sexy qui sont célibataires... » Quel changement radical de sujet. Mais bon au moins, on ne parlerait pas de sujets susceptibles de fâcher ma belle-soeur. Alors que j'entamais ma part de gâteau au chocolat -exquis- ma belle-soeur me tira de mes pensées et je levai les yeux, interloquée. « Oui oui moi ça va... Hum, tu sais que c'est pas mon truc une relation sérieuse! Isobel a du aussi te le dire, la connaissant. » je ris puis des miettes de gâteau tombèrent sur mes vêtements « Merde! (je les enlevai rapidement) Moi tentée par des filles? A moins d'être complètement bourrée non ! Toute tes copines sont homo aussi ? N'y voit rien de mal dans ce que je viens de dire hein.. » J'étais franche et l'idée de savoir que toutes ses copines pouvaient être homo me surprenait un peu. Mais pourquoi me proposent-ils tous de me caser ou quoi que ce soit. Je ne veux pas de relation exclusive et les aventures d'un soir c'est mon dada. Je ne veux pas donner de faux espoirs à.. une fille alors que je serais plutôt un mauvais coup pour une nana. Un mec, pas de problème... ça ne s'attache pas facilement et une femme de perdue, dix de retrouvées ! « Tu sais, tu peux toujours te trouver un mari ici. Il y a encore des docteurs disponibles et plutôt craquants... » Elle redressa la tête et me montra d'un signe de tête deux médecins qui venaient d'arriver dans la file d'attente de la cafétéria. Bien entendu, je me retournai histoire de voir un peu ce qu'il pouvait y avoir à se mettre sous la dent. « Franchement, la blouse blanche c'est pas tentant et pas très sexy ! Ça enlève tout le charme et regarde le premier, il a déjà la bague au doigt! Dans deux mois ils seront divorcés à tout les coups ! » je ris mais c'était parfois la vérité. Les couples se séparaient plus facilement de nos jours à cause de jalousies excessives ou alors parce que le conjoint avec qui vous vivez vous a trompé alors qu'il était prêt à s'engager dans une relation durable. Je mis le reste de mon gâteau dans ma bouche, me faisant des joues de hamster et me retournant vers Kate « Pas mon genre. » lachai-je la bouche presque pleine. C'était pas très esthétique de ma part mais ça rendait la situation plus amusante. « Tu auras une super mutuelle en plus. Et pourquoi pas de jolies choses... Peut-être un peu vieux pour toi qui sait.. » Je déglutis. « Mais qu'est-ce que vous avez toi, Izzie et Hannah à vouloir me caser ?! L'aventure, c'est chouette et ça fait pas souffrir ! » Fallait que ça sorte. Pourquoi avait-elles ce besoin de me voir caser? Y avait-il quelque chose de mal à être célibataire? Je le vivais très bien et mes aventures d'une nuit ou plus mais je n'avouerais jamais que j'ai un faible pour quelqu'un. Toutefois, je le nie pour éviter de sombrer dans ce côté fleur bleue ou un truc du genre romantique.. finir par m'attacher et souffrir. Je ne voulais pas ça. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Mer 27 Juil 2011 - 10:54 | |
| Je n'ai qu'un jour de repos par semaine, deux semaines de congés par an, c'est vraiment trop peu pour établir ou conserver une relation. La plupart des internes débutent casés et finissent médecins seuls, c'est la raison pour laquelle il se passe tant de choses entre les membres du personnel. Nous nous voyons tous et c'est bien plus facile que de voir un conjoint externe que l'on voit la nuit ou quelques heures le jour. Ainsi, je manquais cruellement à Isobel, suivant les dires de ma belle-sœur, bien plus qu'elle n'avait semblé me le dire d'ailleurs, je baissais la tête, honteuse. J'aurais dut le savoir, le remarquer ne serait-ce que dans le regard. Comment prétendre au titre de petite-amie si je suis incapable de déceler le mal-être de l'être avec qui je partage ma vie ? J'eus soudainement honte de moi et déglutissais. Faisais-je si peu attention à la femme que j'aimais ? Lui accordais-je l'attention qu'elle méritait et l'affection dont elle avait besoin même si elle ne le prononçait pas à voix haute ? « C'est juste... je doute beaucoup, c'est tout. » J'avouais mes faiblesses, peut-être était-ce la fatigue à répétition ou peut-être le simple fait que tout être à un jour besoin de parler. « Lui as-tu seulement déjà demandée ce qu'elle ressent quand tu travailles des journées ou des nuits entières à l'hôpital ? » « Bien sûr que oui ! » Répondis-je en m'exclamant, presque choquée par sa question. Puis, je laissais mes bras retomber le long de mon corps et baissais le regard un instant. « Pas du tout, en fait. Elle me dit qu'elle me soutient et quand je lui demande... rarement, c'est vrai... » Inutile de lui mentir. « Elle me dit que ça va. Comment tu veux que je sache si elle ment ? Elle n'est pas censée le faire, tu crois pas ? » Bon d'accord, j'aurais put le savoir, le sentir. « … Les hommes ne contrôlent pas toujours leur pulsions ! » Je ris à mon tour, affichant une mine quelque peu dégoutée. « C'est pas parce qu'un homme ne peut se contrôler qu'une femme réagit positivement à ses besoins ! Je suis gay, ça veut dire que j'aime pas les hommes et encore moins sexuellement ! » M'exclamais-je tandis qu'un couple se tournait vers nous, nous lançant des regards interrogateurs, choqués et à la fois gênés. Je levais les yeux au ciel, leur demandant de se retourner d'un geste soudain de la main droite, très peu poli mais radical. Non ce n'était pas un doigt d'honneur, pas pour si peu...
Réaction normale d'être folle amoureuse lorsque l'on tombe amoureux la première fois ? Un vrai cliché ! Exaspérée, je levais une nouvelle fois les yeux au ciel. Quand une chose me déplait, je le dis en face, ni une ni deux, je ne mâchais pas mes mots. « De un, c'est vraiment cliché c'truc de la première fois à moins d'être naïf mais, vraiment naïf, ensuite, si elle est partie c'est parce que j'l'ai aidé. Elle l'aimait c'est pour ça qu'elle a supporté ce type pendant des mois, en dépit du chantage, voilà la vérité. » Bougonne, je laissais tomber un fruit non terminé dans l'assiette avec désinvolture. A défaut de taper dans un mur pour se faire entendre... Je ne supportais vraiment pas la vérité, la triste vérité, ce qui était et resterait. On oublie jamais son premier amour, encore un cliché, peut-être... mais elle était comme sa sœur me le disait, folle de lui, comment pourrait-elle réellement tirer un trait sur le passé tout en sachant qu'il aurait suffit à Jackson de se calmer, peut-être de suivre une thérapie ? « Bref, merci pour m'avoir dit la vérité sur « Jackson » ». Dis-je en imitant les guillemets de mes doigts. Je ne réagis même pas lorsqu'elle parlait de balle et d'une Isobel qui ne voulait me perdre pour rien au monde, elle était folle de son ex et c'est tout ce qui comptait, comme quoi l'homme a vraiment une mémoire sélective... « Toutes mes copines sont homos ?! » Répétais-je, le sourire au coin des lèvres. « Heu non. T'inquiètes, ça fait rien. Bah en fait... comment dire... mes amies proches... non pas spécialement, je crois... mais disons que lorsqu'on rentre dans un réseau gay, on fini par connaître tout le monde, si tu vois ce que je veux dire. Qui est un bon coup, qui ne l'est pas... disons que je connais pas mal d'homos mais ce sont pas toutes mes potes. On va dire ça comme ça. » Je me souviens d'altercations avec plusieurs d'entre elles au sujet d'Isobel par exemple car plusieurs avaient craquées sur elle mais je prévenais d'office : chasse-gardée, celle là, on la partage pas, et puis quoi encore ? D'autres étaient des ex, des copines d'un soir, des flirts... pas mal de copines d'un soir, on peut dire ça comme ça, des filles que je n'ai jamais rappelé... des filles que je ne traitais pas franchement bien pour en oublier fréquemment les prénoms. Leighton jeta un coup d’œil aux docteurs. « Franchement, moi j'trouve ça hyper sex'. Ben voilà, dans deux mois il sera dispo', pas de problème chérie. Tu peux foncer ! » Je levais mes sourcils d'un air plein de sous-entendus. Et voilà qu'il n'était pas son genre ! Je pouffais. « Toi vraiment... » Je ris à sa réflexion. « On veut pas te caser, seulement que tu ramènes pas une MST. » Dis-je, le sourire toujours fendu jusqu'aux oreilles. « J'ai jamais dit que l'aventure n'était pas chouette... » Ajoutais-je, rêveuse et nostalgique. « Putain c'était le bon temps. » J'avalais rapidement mon thé, sortant un paquet de bonbons au chocolat de ma blouse. Je suis gourmande, je mange tout le temps, ce n'est pas bon pour la santé, blabla, je sais. Je demandais, la curiosité me tiraillant un peu trop : « Tu te protèges au moins ? » Et puis, j'agitais les mains devant mon visage. « Finalement... j'veux pas savoir, ne me dit rien mais rien du tout ! » Qu'elle se protégeait ou non, d'une part, ça ne me regardait pas et ensuite ça me dégoutait, rien que de penser qu'elle pouvait le faire sans se protéger, risquer une maladie vénérienne et tomber enceinte à chaque rapport. La pilule n'est pas fiable a 100 pour 100. Cela dit entre femmes, on se protège pas vraiment... à moins d'utiliser un organe extérieur, ce que je n'avais jamais fait ! Non jamais... bon il ne faut jamais dire jamais et je suis toujours tentée par ce que je ne connais pas, avide d'expérience et ne refuserait rien à Isobel mais quand même... Je préfèrais de loin nos pratiques habituelles et ce que l'on faisait de nous mêmes ! L'image d'un bout de plastique me dégoûta subitement et je détournais la tête, changeant de sujet. « T'es vraiment difficile ! Tu préfères les petits jeunots à la Gossip Girl ? Tiens c'est vrai, j'tai jamais demandé, c'est quoi ton genre ? Jeune et... vigoureux ? » Demandais-je plus bas d'un regard plutôt significatif. Je la voyais bien avec un petit jeunot du genre Nate, un truc du genre, le seul que je connaissais de la clique ! Ça passait parfois en salle de garde pendant qu'on tuait le temps en attendant que nos bippers ne sonnent. |
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It's M. Leighton Dickinson - There's a stranger in my bed, There's a party in my head - ♠ courrier posté : 4211 ♠ crédits : ava :Jean-Loo -signa : tumblr ♠ wellington suburbs : Store Lane
| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Jeu 28 Juil 2011 - 3:49 | |
| « C'est juste... je doute beaucoup, c'est tout. » J'avais cru comprendre en effet. Pourtant, Isobel n'est pas le genre de personne à s'attacher pour faire souffrir ou jouer avec les sentiments de la personne qui l'aime. Il y avait vraiment quelque chose de sérieux entre elles et je le voyais bien. Même si Jackson, l'ex de ma soeur, hantait probablement encore et toujours ses pensée, il n'en restait pas moins qu'elle était passé à autre chose, désormais. Katharina était tombée au bon moment et au bon endroit comme on dit. Je préférais largement voir Izzie avec elle qu'avec ce con qui abusait d'elle moralement, en jouant avec ses sentiments. C'est parce qu'il savait qu'Isobel l'aimait fortement qu'il s'amusait à la retenir en faisant du chantage affectif, la menaçant de la quitter. Mais ce qui devait arriver arriva et c'est elle qui le quitta pour de bon. Ce type devait sérieusement avoir des problèmes d'ordre psychologiques. Qu'il aille se faire soigner ! Il a complètement détruit ma soeur et je ne l'acceptais pas. Personne n'avait le droit de causer autant de ravages chez une personne comme Isobel. Depuis qu'elle l'a quitté sans rien dire, le sujet reste sensible et on ne l'aborde que très rarement. Il était inutile de le dire, elle l'avait quand même quitté contre son gré parce qu'au fond, elle l'aime toujours... Quel problème... surtout pour sa petite amie. Pas toujours facile. « Bien sûr que oui ! Pas du tout, en fait. Elle me dit qu'elle me soutient et quand je lui demande... rarement, c'est vrai... Elle me dit que ça va. Comment tu veux que je sache si elle ment ? Elle n'est pas censée le faire, tu crois pas ? » Elle m'avait d'abord répondu sèchement, choquée par ma question. Ça ne se demandait pas mais je devais le savoir car Isobel cache ses sentiments, ce qu'elle peut ressentir. A moi, elle m'en faisait part parce que je suis sa soeur, tout simplement mais avec les autres, ça ne semble pas si évident. Kate s'est rattrapée finalement en disant que quand elle le lui demandait, elle répondait toujours positivement. Je soupirai « Izzie ne montre pas ses sentiments, pour ça elle est bonne comédienne mais si tu lui demande comment ça va, elle fera semblant d'aller bien parce qu'au fond, elle ne veut pas qu'on s'inquiète pour elle. Isobel est le genre de femme forte, c'est mon modèle, je l'admire pour ça. » elle rit mais son expression se fendit en une légère grimace. « C'est pas parce qu'un homme ne peut se contrôler qu'une femme réagit positivement à ses besoins ! Je suis gay, ça veut dire que j'aime pas les hommes et encore moins sexuellement ! » C'est clair que notre conversation n'avait rien de banal lorsqu'on se retrouvait dans une cafétéria d'hôpital et on était exposées à la curiosité des personnes qui passaient près de nous. Les gens écoutent tout ce qui se dire et lorsqu'une conversation comme la notre est engagée... Je décidai de taquiner un peu ma belle-soeur. « Et pourquoi pas ? » dis-je en arquant un sourcil et en souriant. « Et ça ne te manque pas ? Une relation sexuelle avec un homme... comment peux-tu détester si tu ne l'as jamais fait? » Je pouvais passer pour une fille facile aux yeux de certains et de certaines mais ce n'était pas du tout ça. J'adorais l'aventure, les hommes, la vie nocturne et surtout le sexe pour le sexe, sans attachement.
J'avais dit à Kate tout ce qu'elle devait savoir sur la relation Izzie/Jackson. Je ne lui avais rien caché et il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de tout beau, à un « happy end » comme on dit. Je n'avais pas mâché mes mots et lui avais avoué les sentiements qu'Isobel éprouvait envers son ex. Elle eut une réaction... normale, réaction d'une personne amoureuse et jalouse. « De un, c'est vraiment cliché c'truc de la première fois à moins d'être naïf mais, vraiment naïf, ensuite, si elle est partie c'est parce que j'l'ai aidé. Elle l'aimait c'est pour ça qu'elle a supporté ce type pendant des mois, en dépit du chantage, voilà la vérité. » renfrognée, elle laissa tomber un fruit non fini dans son assiette. "Si tu le dis"Je pense que le sujet Jackson est clos pour aujourd'hui. Encore un sujet à ne plus aborder autant avec Kate qu' Izzie. « Bref, merci pour m'avoir dit la vérité sur « Jackson » ». Pas une seule seconde je n'avais hésité à tout lui déballer. Peut-être qu'Isobel allait m'en vouloir par la suite et je réfléchis seulement aux conséquences que tout cela allaient bien avoir. J'aurais très bien pu m'abstenir et lui demandé, à Kate un truc du genre ' tu veux vraiment savoir ? ' et cette simple question aurait tout dit... Au moins, ça aurait évité de la blesser elle et que Kate le répète à Isobel. Rien que l'idée qu'Izzie me fasse la tête pour la peine que j'avais déballée sa vie d'avant, me répugnait. Je n'aimais pas me prendre la tête avec mes soeurs. « Toutes mes copines sont homos ?! » Elle répéta ma question. « Heu non. T'inquiètes, ça fait rien. Bah en fait... comment dire... mes amies proches... non pas spécialement, je crois... mais disons que lorsqu'on rentre dans un réseau gay, on fini par connaître tout le monde, si tu vois ce que je veux dire. Qui est un bon coup, qui ne l'est pas... disons que je connais pas mal d'homos mais ce sont pas toutes mes potes. On va dire ça comme ça. » Je n'avais pas franchement tout saisi mais je me contentai de l'écouter. En fait, les réseaux gays, comme elle les appelle, sont vachement complexe. Je pense que les infirmiers et autres personnes travaillant à l'hôpital sont des désoeuvrés, loin de leur partenaire s'ils en ont un ou une et de ce fait. Il doit se passer plein de trucs entre eux.. C'est comme dans les séries en fait ! Puis notre conversation repartit sur les deux médecins qui avaient fait leur entrée dans l'enceinte de la cafétéria. Ce n'était pas du tout mon type quoi que je n'en avais pas vraiment à vrai dire... Du moment qu'ils sont performant, ça me convient amplement. Toutefois, je ne suis pas le genre de fille à choper les hommes en couple sauf sur leur demande, bien évidemment. J'avais quand même un certain respect vis-à-vis de leur conjointe. Je n'aimerais pas faire ce que je ne voudrais pas qu'on me fasse, c'est tout. « Franchement, moi j'trouve ça hyper sex'. Ben voilà, dans deux mois il sera dispo', pas de problème chérie. Tu peux foncer ! » Dans ses paroles il y avait comme.. pleins de sous-entendus ce qui me fit rire, d'autant plus sa prochaine remarque sur le fait que ce n'était pas mon genre, les médecins. « Toi vraiment... » Elle ne manqua pas de rire à ma réfléxion."Bah quoi y a rien de mal ?" « On veut pas te caser, seulement que tu ramènes pas une MST. » Toujours le même refrain ! Entre protège toi, prends la pilule, fais attention avec qui tu couches... j'en avais ma dose. Je ne relevai donc pas à sa remarque. « J'ai jamais dit que l'aventure n'était pas chouette... Putain c'était le bon temps. » " Il y a quelque chose que tu regrettes?" lui demandai-je en réaction à ce qu'elle venait de dire. Elle avala son thé et sortit de la poche de sa blouse, un paquet de chocolat. Mon dieu, du chocolat au lait en plus. Mes yeux étaient attirés par les friandises exposées sous mon nez. « Tu te protèges au moins ? » J'étais tellement concentrée sur ses chocolat que sa question me passa par dessus la tête mais j'allais y répondre quand finalement elle m'ordonna de ne rien dire.. « Finalement... j'veux pas savoir, ne me dit rien mais rien du tout ! » J'allais lui répondre sans honte, sans gêne que oui je me protégeai et que en plus je prenais la pilule mais que parfois quand j'étais trop pété pour avoir l'esprit lucide, je le faisais sans. « T'es vraiment difficile ! Tu préfères les petits jeunots à la Gossip Girl ? Tiens c'est vrai, j'tai jamais demandé, c'est quoi ton genre ? Jeune et... vigoureux ? » Cette question... comment y répondre. Oui ? Non ? « Je vais peut-être te décevoir mais je préfère légèrement plus vieux, un an ou deux... c'est mieux pour l'expérience et ils sont aussi moins gamin dans leur tête! » dis-je en riant. Ça, sa représentait mon idéal masculin, moralement. « et de toute façon, peu importe le genre, mon coeur choisira. Je ne me base pas sur des critères de sélection, sinon on s'en sortira jamais ! » La voyant entamer son paquet je ne pus m'empêcher de lui demander... Mon dieu, quelle morfale et addict de chocolat je fais. « C'est du chocolat au lait hein?! » |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Sam 30 Juil 2011 - 2:03 | |
| « Isobel est... » Je soupirais. « Très, paradoxale, disons. Parfois, on peut lire en elle aussi facilement qu'il est difficile de le faire lorsqu'elle cache ce qu'elle ressent. » Isobel est beaucoup plus affectueuse que moi verbalement parlant. Elle aime me dire qu'elle m'aime, que je suis belle, qu'elle me trouve magnifique... il est difficile de la cerner vraiment même si je pense réussir à le faire, la plupart du temps. Je n'imagine pas ce qu'elle peut ressentir à mon égard, sachant que je suis beaucoup plus difficile à cerner qu'elle. Je n'aime pas ce qui est déballage de sentiments non pas pour une raison totalement stupide telle que la honte seulement parce que je considère qu'un même discours amoureux peut-être utilisé pour plusieurs personnes et qu'il finit par perdre son sens non pas l'avoir fait avec d'autres personnes mais j'imaginais bien qu'Isobel avait du être aimée un tas de fois et mes mots n'auraient plus aucun sens pour elle, je m'abstenais, par égo. « Et ça ne te manque pas ? Une relation sexuelle avec un homme... comment peux-tu détester si tu ne l'as jamais fait ? » Je soupirais une nouvelle fois, levant les yeux au ciel. « On en vient à une question qu'on me pose tout le temps ! » Devais-je répondre ? Cela en valait-il peine au final ? « Être gay, ce n'est pas un mode de vie, c'est un choix, j'ai toujours su que j'aimais les femmes. Prenons un exemple concret : lorsque tu regardes une belle femme, as-tu les mêmes émotions, les mêmes sensations que lorsque tu regardes un bel homme ? Si je te retournais la question, que me dirais-tu ? On peut tout à fait ne pas manquer d'une chose qu'on ne connait pas, la sexualité, ça ne s'explique pas par la méconnaissance d'une chose ou d'une autre... » J’espérais être clair, je détestais cette question. Je la trouvais tellement... loin de la réalité. Dans la vie en général, on ne peut pas dire qu'on aime pas une chose si on ne la connait pas mais c'était dans ce cas, totalement différent ! Cela témoignait d'un manque d'ouverture d'esprit ! Comme si une femme ne pouvait pas être à la base, attirée par un homme, comme si ces deux êtres, conçus pour s'emboiter ensemble devaient pouvoir le faire quand même parce que la nature est ainsi faite. « Et pour information, j'ai déjà couché avec un homme, donc je peux t'affirmer que ça ne me manque pas. Mais, je parle au nom de tous les gays si je te dis que si l'autre sexe n’intéresse pas, c'est normal de détester ça. Si tu n'aimes pas les femmes au point de les désirer physiquement, le sexe ne te plairas pas, tout simplement. »
Revenons à nos moutons. Qu'elle soit libertine n'était pas un problème, en revanche, si elle ne se protège pas, si. Le discours répétitif de la protection et des MST peut paraître rébarbatif, cela ne veut pas dire inutile et malgré toutes les préventions qui existent dans le monde, cela n'empêche pas les maladies de se propager et les grosses non désirées de se multiplier, comme quoi avec les jeunes, ça entre par une oreille et ça ressort par l'autre... « Il y a quelque chose que tu regrettes? » J'esquissais un sourire, me remémorant cette période de ma vie et réalisais soudainement une chose qui bien qu'évidente n'avait jamais été prononcée à voix haute. « Je suis... plutôt contente d'en être sortie. J'ai passé un cap, j'ai évolué, coucher avec tout ce bon monde c'est tellement, et ce n'est que mon avis, superficiel... découcher, boire jusqu'à pas d'heures... c'est... rentrer chez soi pour retrouver une personne que l'on aime.. je n'échangerai ça pour rien au monde, crois-moi ! » Cela faisait tellement longtemps ! Après une longue période de transition, de nuits sans dormir, de jour sans se lever, de belles inconnues dans le lit, des noms dont on ne se souvient tellement pas qu'on se brûle la langue à essayer de le cracher accompagné d'un « bonjour, ça va » le matin... mais c'est une étape. Leighton n'était pas superficielle, elle aimait simplement la vie comme toute femme équilibrée ! Aimer la vie veut-il nécessairement dire goûter aux plaisirs charnels d'inconnus ? Se respecter veut-il dire s'offrir à une seule et même personne ? Je m'étais beaucoup attachée à Leighton que je voyais désormais comme une amie mais aussi comme une petite-soeur bien que je ne sois pas tellement plus vieille (et heureusement!). Peut-être me rattrapais-je sur la relation que je n'avais pas avec Hannah... au moins l'une d'entre elles m'avait accepté comme j'étais sans préjugé ni tabou. Il faut dire que je n'étais pas arrivée avec les cheveux courts, les doc martins et la démarche masculine, j'en brisais déjà un de préjugé. Dans la communauté des gays, les gays féminines sont nommées « lipstick » et les masculines les « butchs ». Je n'ai jamais été attirée par les butch. Isobel représentait à elle seule toute la féminité du monde, ne serait-ce que par les robes moulantes qu'elle aimait porter, ses beaux cheveux longs chocolats et sa démarche aussi sensuelle que féline... « Je vais peut-être te décevoir mais je préfère légèrement plus vieux, un an ou deux... c'est mieux pour l'expérience et ils sont aussi moins gamin dans leur tête! »
« Voilà pourquoi j'voulais pas savoir ! Ah ! » Parler de sexe avec elle n'était pas aussi drôle qu'on pouvait l'imaginer. Je suis gay jusqu'au bout des ongles alors l'entendre parler d'expérience, de... c'est simplement la vision de cet outil qui m dérangeait, rien de plus, rien de moins. Je pouffais, faisant une mine atrocement dégoutée. Je vis alors son regard se pencher sur mon paquet et je levais un sourcil, reculant celui-ci. « Et si je te dis non ? » Le mot « lait » était écrit en gras et je soupirais, avançant celui-ci au milieu de la table. « Vasy... prends. » Je détournais la tête. Mon précieux chocolat... quelle espèce de... « Morfalle. » Déclarais-je assez fort pour faire encore retourner les deux personnes de devant. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Lun 1 Aoû 2011 - 3:46 | |
| Depuis l'enfance, Isobel avait était la plus difficile à cerner de nous trois. Elle s'était forgée son propre caractère, bien trempé, à vrai dire... C'est à l'adolescence qu'elle a changée réellement, après le départ de notre père qui l'a beaucoup affecté. Peut-être que son problème venait de là en fait. Elle s'était forgé un masque pour cacher ce qu'elle pouvait ressentir. Je savais qu'il ne lui manquait vraiment pas mais, un père est un père et on a grandit avec, quoi qu'il en soit. Moi, j'avais terriblement été affecté par la séparation de mes parents et je ne me cachais pas de dire qu'il me manquait et que, malgré tout, je l'aimais. C'est pour ça que j'avais gardé le nom de mon père, Dickinson alors que mes deux autres soeurs avaient reprit celui de notre mère, Williams. Sur ça, on ne s'est jamais compris. Tout simplement, elles avaient honte de notre père. Hannah et Isobel le qualifiaient de lâche et tout un tas d'autres mots qui pouvaient décrire son départ après de nombreuses disputes avec notre mère. On aurait pensé qu'il serait revenu après quelques temps mais nous n'avions aucune nouvelle. Comme si, nous n'avions jamais existé. A cause de lui, Isobel est sombré dans le vice des fêtes nocturnes, de la drogue de l'alcool et tout ça. Elle se réfugiait, se consolait à se façon pour cacher toute la rancune et la haine envers notre père qu'elle considérait également comme mort, sortit de notre vie. Alors, je comprends le mal que Kate peut avoir à lui faire avouer ses sentiments. Au fil du temps, Izzie est devenue une femme forte mais quand elle aime, c'est passionnément et je ne doutais pas de l'amour qu'elle pouvait porter à mon interlocutrice et future belle-soeur. Pourquoi tout ne peut pas être rose comme dans les contes de fées que me lisait ma mère quand j'étais encore une enfant ?! Si seulement tout pouvait aller mieux. Je voulais voir ma soeur enfin heureuse, sans préoccupations, sans pensées pour ce type qui l'a torturée moralement. J'en étais venue à une question délicate. Je ne l'aurais pas demandé en temps normal parce que ce n'est pas une conversation... normale que des gens pouvaient avoir. Parler sexe en plein milieu d'une cafétéria, entourées de médecins ce n'était pas très... discret. Elle soupira d'agacement. Ma curiosité m'avait toujours poussée à en savoir plus sur les gens et c'était pas tous les jours qu'on avait une amie homosexuelle, alors.. « On en vient à une question qu'on me pose tout le temps ! Être gay, ce n'est pas un mode de vie, c'est un choix, j'ai toujours su que j'aimais les femmes. Prenons un exemple concret : lorsque tu regardes une belle femme, as-tu les mêmes émotions, les mêmes sensations que lorsque tu regardes un bel homme ? Si je te retournais la question, que me dirais-tu ? On peut tout à fait ne pas manquer d'une chose qu'on ne connait pas, la sexualité, ça ne s'explique pas par la méconnaissance d'une chose ou d'une autre... » Un point pour elle, zéro pour moi. La question que j'avais posé était bien stupide en fait. C'est vrai qu'une personne ne peut pas manquer de quelque chose qu'elle ne connaît pas. C'était évident et moi j'avais pas réfléchis à cette question d'abord. La prochaine fois je tournerais sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Ça m'évitera d'être ridicule à poser des questions futiles et sans intérêt. « Oui tu as raison, excuse moi pour cette question idiote.. » Je baissai les yeux un peu mal à l'aise. Si elle était devenue gay c'était par choix et je respectais son choix. « C'est clair que je ne ressens pas la même chose quand je vois un homme ou une femme! Enfin la nature est ainsi faite et on choisit le chemin qui nous convient ! » On dit que l'homme et la femme sont fait pour s'emboiter, complémentaires mais il y a tellement d'homosexuels de nos jours que tout cela pourrait être remis en cause. Tout le monde a le droit de vivre l'amour qu'il souhaite, que ce soit avec une personne du sexe opposé ou du même sexe. C'est pas parce qu'on a été élevé avec cette idée qu'il faut la respecter en fait... « Et pour information, j'ai déjà couché avec un homme, donc je peux t'affirmer que ça ne me manque pas. Mais, je parle au nom de tous les gays si je te dis que si l'autre sexe n’intéresse pas, c'est normal de détester ça. Si tu n'aimes pas les femmes au point de les désirer physiquement, le sexe ne te plairas pas, tout simplement. »Là, elle me surprenait. Peut-être avait-elle tentée l'expérience avec un homme pour vérifier ses hypothèses et s'assurer qu'elle était bel et bien gay. C'est vrai que moi-même je ne voyais pas une fille au point de la désirer physiquement même si certaine sont vraiment désirables... mais je préférais les hommes. Au moins, l'attirance et le désir physique était présent ce qui rendait l'acte plus facile. J'avais demandé si elle regrettait quelque chose parce qu'elle dit que c'était le bon temps, avant qu'elle ne se mette en couple. Finalement, elle profitait de la vie tout comme moi, mais à sa manière. Voilà pourquoi je ne voulais pas me caser, car je regretterais plus tard de ne pas avoir assez profité. On a qu'une seule jeunesse et on ne rattrape pas le temps perdu, c'est connu. « Je suis... plutôt contente d'en être sortie. J'ai passé un cap, j'ai évolué, coucher avec tout ce bon monde c'est tellement, et ce n'est que mon avis, superficiel... découcher, boire jusqu'à pas d'heures... c'est... rentrer chez soi pour retrouver une personne que l'on aime.. je n'échangerai ça pour rien au monde, crois-moi ! » Son regard se perdait dans le lointain. « Tu comprends mon point de vue alors ? Le fait que je veuille profiter de la vie pour éviter de le regretter plus tard ? » J'espérais que cette fois, quelqu'un me comprenne. Mes soeurs ne le comprenaient pas et préfèrerait me voir en couple avec une seule et même personne plutôt qu'une nouvelle personne tous les week-end pour écrire l'histoire d'une soirée, d'une nuit avec un inconnu, quelqu'un dont j'ignorais tout de sa vie quel qu'il soit et parfois même, je ne connaissais même pas son prénom ni son nom. Cette dernière c'est quand je rentrais de soirées vraiment, mais alors vraiment déchirée. Le matin, je me pressais de les pousser vers la sortie car je ne voulais pas qu'ils profitent de moi. Moi je pouvais profiter d'eux, physiquement mais pas matériellement donc... Je détestais la solitude et c'est ainsi que je recherchais de la compagnie, pour une nuit afin d'avoir quelqu'un contre qui me blottir même s'il n'y avait rien de sentimental dans ce comportement. Si ça se trouve, l'homme qui aurait pu partager ma vie est passé dans mon lit un soir et je n'ai rien poussé, ni même lui. Allez savoir... mais je m'étais juré de ne pas m'attacher de si tôt. C'était une sorte de philosophie, un mode de vie que j'avais choisi. Tous les hommes qui me passaient sur le corps n'avait généralement pas plus de vingt quatre ans. C'est facile d'en trouver dans les boîtes de nuit. Souvent, ils n'attendent que ça mais je ne me considérais pas comme un objet sexuel, juste pour assouvir leur désir physique. « Je me sens plus désirable, bien dans mon corps quand je vois les hommes qui tombent à mes pieds. Ça me donne confiance en moi. » Je me laissai aller aux confidences maintenant. Mais bon, je pouvais faire confiance à Kate de toute façon. Elle n'irait pas embêter Isobel avec de tels sujets qui me concernaient sauf s'il y avait de réels problèmes. « Mais je dois t'avouer que par moment j'ai peur de tomber enceinte accidentellement. Rien n'est fiable à cent pour cent et je suis trop jeune pour ça ! » J'avais de quoi m'inquiéter en effet quand on me connaissait. Coucher avec des hommes à tort et à travers comportait toujours des risques même si on prenait les précautions pour éviter tout ça justement. « Voilà pourquoi j'voulais pas savoir ! Ah ! » Elle rit et enchaîna avec un petit rictus dégouté lorsque je parlais d'expérience. Elle savait de quoi je parlais après tout. Quand on prenait la peine de me connaître, rien n'étonnait personne. Mais je sais que je suis un livre ouvert et qu'on peut facilement lire en moi. De toute façon, j'en dis même trop. Je suis bavarde comme une pie. Mon regard s'était alors porté sur le petit paquet de chocolats que Kate avait sorti de sa poche quelques secondes avant. J'avais pas résisté à l'appel du chocolat qui se glissait sous mon nez... On aurait pu me comparer à ma soeur Isobel. On adore toute les deux le chocolat au lait. C'était indéniable. « Et si je te dis non ? » Je fis une petite moue de supplication, des yeux comme les chats qu'on voit à la télévision dans les dessins-animés. Elle soupira et glissa le paquet jusqu'au milieu de la table. « Vasy... prends. » A peine eut-elle le temps de le poser que je plongeai ma main à l'intérieur afin de prendre le délicieux chocolat. Je m'étais jetée dessus comme une affamée alors que je venais de m'enfiler une assiette de crudité, du gâteau au chocolat et d'autres victuailles. « Morfalle. » déclara ma belle-soeur à haute voix. Je me surpris à rire à sa remarque. « Je peux pas résister ! » je fermai les yeux pour savourer le goût délicieux du chocolat qui fondait sur ma langue . « Hmm que c'est bon! Merci ! Je raffole du chocolat au lait c'est un truc de dingue! »
Je n'aimais pas que le silence s'installe et repris une conversation. « Tu as des projets avec Isobel ? Je sais pas moi, un mariage, des enfants ?! J'ai besoin de savoir, tu vas être ma belle-soeur quand même ! » Je lui souris. Cette perspective me plaisait bien. |
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| Sujet: Re: Live your life inside a dream, Time is changing everything [Kate/Leighton] Ven 5 Aoû 2011 - 9:03 | |
| Par nature, je considérais que l'amour n'eut pas de sexe et que l'on peut aimer un homme ou une femme de la même manière, cette vision idéaliste ne fait qu'illustrer l'ouverture d'esprit dont je peux faire preuve... je n'ai, néanmoins jamais couché avec un homme pour vérifier ma sexualité. Il s'agissait d'un ami que j'aimais beaucoup, du moins que je croyais aimer bien que je puisse affirmer qu'il s'agissait bel et bien de sentiments, aussi faibles soient-ils. Je l'avais désiré au point de lui offrir mon corps, je ne m'étais en rien forcé pour le satisfaire mais pour lui exprimer l'affection que j'avais pour lui mais c'est à ce moment précis que j'ai réalisé que l'amour n'avait pour moi qu'un visage, qu'un sexe. J'ai regretté pendant longtemps avoir couché avec un homme mais avec le recul, j'ai compris qu'on ne peut regretter une chose qui nous a aidé à avancer, que l'on a désiré car ce serait se mentir à soi-même. La plupart des gens trouvent plus faciles de considérer une relation qui n'a pas marché comme une « erreur de jeunesse » tout simplement parce qu'ils trouvent plus facile de mettre la faute sur l'erreur plutôt que d'admettre, malgré les souffrances engendrées, qu'ils ont aimé ce qu'ils ont vécut. Peu importe si l'on souffre, si on a aimé quelqu'un c'était bien pour quelque chose et même si on ne voit plus ce quelque chose, il faut se respecter assez pour admettre que cette chose a exister et qu'en considérant cette chose comme réel, on se respecte finalement soi-même...
Isobel ne m'a jamais caché ce qu'elle ressentait, expressive, franche, peut-être était-elle différente avec sa propre famille, je l'ignorais. C'est pour cette raison que je n'avais pas douté une seule seconde qu'elle puisse me cacher une chose, le fait que je lui manque, qu'elle ait une aventure avec quelqu'un... Dans la vie, il faut malheureusement rester vigilant envers nos amis, nos amants, c'est au fond, ce qui est le plus triste. Ne pas pouvoir avoir une confiance absolue car l'homme est corruptible, intéressé, désireux. L'humanité n'a pas changé depuis qu'elle s'est créée, nous sommes les mêmes et subissons, jour après jour les mêmes pertes en dépit des évolutions constantes... Devais-je me résoudre à douter de ma propre femme, de moi-même ? Pouvais-je clairement affirmer avoir les mêmes convictions d'ici quelques années ? Pouvais-je changer par intérêt ? Nous ne savons par avance ce qui peut nous arriver et nous nous évertuons chaque jour à nous prouver le contraire ce qui malheureusement nous conduit à ce que ne voulons pas... et peut-être ma folie, ma déraison me poussait à pousser ma compagne dans ce sens, à me trahir juste pour flatter mon égo, pour me prouver que j'ai raison même si ça me fait mal... « Tu comprends mon point de vue alors ? Le fait que je veuille profiter de la vie pour éviter de le regretter plus tard ? » « Oui et non. » Répondis-je, sincère. « Non parce qu'il y a d'autres moyens de profiter de la vie et qu'on regrette pas forcément de n'avoir couché avec n'importe qui... » Tant pis pour cette confidence. « Oui parce que le sexe est un besoin primaire et quoi qu'en dise des personnes libertines ou fidèles, l'être humain a besoin de s'exprimer, de quelque manière que ce soit. » Son besoin d'estime, je le comprenais, c'est humain et parfaitement légitime bien que triste parce qu'il démontre qu'une personne ne peut exister sans les autres. « Mais je dois t'avouer que par moment j'ai peur de tomber enceinte accidentellement. Rien n'est fiable à cent pour cent et je suis trop jeune pour ça ! » « Jures-moi de venir me voir si tu as un doute. » Je lui passais le paragraphe sur les malformations dues à la consommation de substances ou d'alcool... « N'attends jamais que ça passe, mieux vaut prévenir que guérir. » Une grossesse, ce n'est pas anodin et encore moins vu son âge. Je la voyais ensuite engloutir mon chocolat et la regardais d'un œil noir pendant quelques secondes, je respirais un grand coup. Isobel m'avait apprit à partager mon repas, mon verre d'eau... je n'étais pas égoïste de nature mais devais avoir souffert de la malnutrition pour avoir cet instinct aussi « animal ». « Tu sais que tu ressembles vraiment à ta sœur comme ça ? » Dis-je, un sourcil arqué, la voyant bouche pleine avec cet œil qui pétillait. « Tu as des projets avec Isobel ? Je sais pas moi, un mariage, des enfants ?! J'ai besoin de savoir, tu vas être ma belle-sœur quand même ! » J'éclatais de rire avant de croiser son regard, sérieux. « Oula non ! » Était-elle vraiment aussi sérieuse qu'elle y paraissait ? « Pas pour tout de suite, je peux te rassurer ! Tu sais au moins qu'on aura pas d'enfant par accident ! » J'ignorais si mon humour serait bien prit, je n'ai pas de complexe, je suis homosexuelle, je sais bien que je ne peux pas avoir d'enfant biologique avec ma tendre. Cette perspective me rendit soudainement triste alors que je n'ai jamais songé au fait d'avoir un enfant auparavant. « Et bien, en juin, Izzie et moi... on d'vait fêter nos deux ans. » Je réalisais soudainement. « Woah ! J'ai l'impression d'être vieille comme ça ! » Puis, je repris du sérieux. « On avait réservé dans un super resto', mais ça fait deux fois qu'on a décommandé parce que j'ai eu des urgences ici. » J'attachais mes cheveux dans une queue de cheval faite aussi grossièrement que rapidement. « Depuis... on en a pas reparlé... faut que je me libère sinon j'crois qu'elle va me faire la gueule à vie ! » J'avalais mon thé tiède et continuais. « D'abord, faut que j'lui parle de Noah enfin faut que j'trouve un moyen d'aborder le sujet et puis... l'anniversaire mais si j'annule encore une fois, j'crois que tu peux signer mon arrêt de mort ! » N'importe quelle fille réagirait comme Isobel si elle devait fêter ses deux ans avec la personne qu'elle aime et si cette personne ne faisait que d'annuler au dernier moment. J'avais une bonne excuse ! Me disais-je pour me consoler, les urgences à l'hôpital ! Excuse ou pas, je comprenais sa rancune mais n'y pouvais rien, ne pas répondre à l'appel serait comme manquer à mon sermon. De plus, si je voulais valider mon internat, je n'avais pas d'autres choix. Parfois j'ai vraiment l'impression que pour rendre Isobel heureuse, je n'avais qu'à arrêter mes études... qu'allais-je bien faire ? Reprendre la danse ? J'avais certes un très bon niveau mais j'avais vraiment perdu durant toutes ses années. Prenons n'importe quel professionnel au top de sa forme qui arrête subitement son activité et voyez le désastre quelques années après... cette histoire était un véritable casse-tête. « J'vais réfléchir à tout ça ! J'te tiens au jus. J'ai confiance en toi mais... » J'esquissais un sourire qui se fendit en un rire. « T'es sa frangine malgré tout alors si j'lui prépare une surprise, je la connais capable de te torturer pour que tu lui dises tout et sous la torture, pas sûr que tu résistes... » Je pouffais et m'arrêtais soudainement lorsque mon bipper sonna et que deux de mes camarades assis dans la cafétéria se retournaient vers moi. « Urgence. » Nous étions trois internes et deux chirurgiens actuellement présents, nous avions tous étés bippés, j'imaginais déjà l’horreur, probablement une ou plusieurs voitures accidentées dont des blessés graves. « Ça m'a fait plaisir de te parler, on se textote. » Je n'avais pas vraiment le temps pour appeler... « A plus tard Lei', prends soin de toi. » Tactile, je déposais une main sur son épaule et l'embrassais sur la joue avant de détaler, voulant être aux premières loges même s'il s'agirait de tenir le scalpel tout simplement... |
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