La nuit était surement la partie de la journée fétiche d’Ashton. Il faut dire qu’il avait l’habitude de vivre la nuit et son métier ne l’aidait pas à changer cette habitude déjà ancrée en lui. Les spectacles avaient souvent lieu le soir et il se couchait à des heures pas possibles. Pourtant, ce soir il n’avait strictement rien à faire et il tentait de vivre une vie normale, comme celle des autres. Se coucher à des heures banales et non au petit matin. Ashton était étendu dans son lit à tenter de trouver le sommeil qui ne semblait pas vouloir venir. Quand il n’avait rien à faire, comme quand il attendait de tomber dans les bras de Morphée, il pensait à la drogue. C’est elle qui prenait le plus de place dans son esprit, pas les femmes, personne, mais elle. Sa dépendance de toujours, celle qui causerait surement sa perte, mais qu’est-ce qu’il avait à perdre au juste? Rien. En ce moment, c’était impossible de penser à d’autre chose et c’est pour cela qu’il finir par sortir de son lit et enfiler un jeans. Il fallait qu’il fasse autre chose, qu’il cesse de penser à cela et qu’il sorte de sa maison. C’est en un claquement de porte qu’il se retrouvait dans sa voiture, les deux mains sur le volant, crispé, en train de tenter de trouver un endroit encore ouvert à cette heure. Les recherches furent longues, mais ne furent pas inutiles, il finit par stationner sa voiture devant un café dont les lumières étaient encore ouvertes. Travailler dans cet endroit devait être pénible, les heures tardives et les horaires désagréables.

Le musicien entrait donc dans le café qui renfermait encore quelque client et il se posait à une table. Juste le fait de ne pas avoir qu’à penser lui faisait le plus grand bien. On lui apportait un menu et il rivait ses yeux sur celui-ci. Il n’était vraisemblablement pas du tout dans son assiette et il avait de tout casser, ce qui n’était pas une bonne chose. Ses doigts pianotaient hasardeusement sur son menu alors qu’il cherchait quelque chose qui pouvait lui faire envie. Le manque dans son système était toujours aussi fort. Pourquoi lutter? Il se le demandait bien trop souvent pour en être là. Combien de fois il avait failli retomber dans cette spirale sans fin? Trop de fois. Du café. Qu’est-ce qu’il voulait exactement? De la drogue, mais il devait se trouver autre chose. De la caféine de ferait surement l’affaire. Il fit un signe à la serveuse et pour la première fois depuis son arrivée, il posait son regard sur la demoiselle et affichait un sourire presque nerveux. « Je vais prend un très grand café noir. Merci.» La demoiselle allait surement le trouver étrange parce qu’il l’était. Il se calmait lentement, mais ce n’était pas du tout chose aisée. Il ne savait pas comment gérer son manque et son meilleur ami n’était pas toujours là pour lui donner un coup de main, c’était dommage, mais il devait apprendre à vivre sans lui. Un soupire de sa part alors qu’il glissait une main distraire dans ses cheveux pâles. Il aimerait ne pas être accro de cette merde, elle lui amenait tout, mais en même temps elle ne lui amenait rien du tout. C’était juste impossible de vivre normalement. Il ne s’écoulait pas une journée sans que le guitariste ne pense à se faire une bonne ligne de cocaïne.