❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mar 26 Avr 2011 - 12:24
Les dépistages m'avaient obligé à arrêter la drogue et l'alcool pendant un temps. Cela n'avait pas été facile, très difficile même et je me suis rendu compte à quel point ces substances avaient pris une place importante dans ma vie. Néanmoins j'avais assez de lucidité pour stopper la prise de boissons alcoolisées et celle de ces cochonneries. En effet la disqualification de l'équipe des pom-pom girls n'était pas vraiment ce que je désirais le plus et l'idée de me retrouver avec la fac à dos ne m'enchantait guère. Bref, j'avais remplacé l'alcool par de longs thermos de thés et la drogue par de nombreux paquets de chewing-gums. Les premiers jours, ça avait été terrible; j'avais foncé dans le premier supermarché pour y acheter de la bière sans alcool et le deuxième m'avait valut des tremblements mais, il s'avéra que la suite se passa comme pour la cigarette. Trois jours plus tard, le manque était supportable, je n'en étais plus obsédée bien que n'importe quelle chose pouvait me rappeler dans le chemin inverse, en somme, j'étais au taquet. Je partais au quart de tour et j'évitais, d'heures en heures d'y penser, me concentrant sur les entraînements. J'allais mieux, en effet je ne voyais plus la jeune femme qui me perturbait et le retour de ma vie sociale m'apportait un certain équilibre, un cadre de vie et quelque chose auquel me raccrocher, ce fut comme une cure de jouvence. Je me sentis revivre bien que j'attendais la fin des dépistages pour me remettre à boire un bon coup et profiter des sensations liées à la cocaïne. Je comptais donc les jours comme un enfant à l'attente de Noël. J'avais si hâte... pitoyablement hâte de me retrouver dans l'état dans lequel je m'étais retrouvée il y a un peu plus d'une semaine lorsque j'avais croisé Everleigh dans le casino ou elle m'avait ramenée après avoir fini sur la cuvette des touillettes, terrorisée par son comportement. Je réalisais avoir été idiote sur ce coup et bien trop sensible mais il est bien plus facile de se dire que tout ceci est stupide plutôt que de voir la réalité en face et je préférais ignorer la barman plutôt que voir de visu à quel point elle me faisait toujours peur. Quoi qu'il en soit, je rentrais chez moi aux alentours de dix neuf heures avec la ferme intention de prendre une bonne douche chaude avant de regarder un bon film pour filles sur mon écran plat accompagné d'un bon jus de fruit frais et pourquoi pas, à l'occasion; me faire les ongles. J'entrais donc dans la douche, profitant des bienfaits de l'eau chaud qui détendit mes muscles avec rapidité tandis que la buée obscurcissait le miroir et que des gouttelettes d'eau se formaient sur les parois. Mes longs cheveux blonds descendaient le long de mes épaules, lisses et humides alors que je me frottais avec un doux savon à la fraise. Alors que je commençais à chanter, me sentant plus que légère et réalisant finalement que l'état de sobriété dans tous les sens du terme commençait à me plaire, me reconnectant à la réalité, quelqu'un ou quelque chose me sortit de mon rêve éveillé. On toqua à la porte et je décidais d'ignorer, restant sous la douche. Et puis on frappa de nouveau et je soupirais puis hurlais : « J'arrive ! » Me rinçant rapidement, je séchais mes cheveux en quelques secondes, à l'aide d'une serviette. Je fis encore patienter la personne -qui devait être un voisin car je n'avais ouvert à personne à l'interphone, et donc ce voisin pouvait bien attendre- en allant chercher dans ma chambre des sous-vêtements, un marcel noir et un shorti très court. Après tout, je ne comptais pas sortir mais plutôt rester chez moi à faire des trucs de filles, autant être à l'aise. Sautillant sur mes pieds, j'ouvris la porte rapidement, prête à expédier le voisin et m'apprêtant à refuser toute demande sans en savoir d'avantage que le fait de vouloir refuser et m'arrêtais alors immédiatement. « Evy ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Mes cheveux étaient coiffés mais humides et reposaient détachés le long de mes épaules, faisant des gouttelettes d'eau sur ma peau et sur ma poitrine. Je l'invitais toutefois à entrer. « Entres. Je me douchais, enfin ça se voit... tu avais besoin d'un truc ? »
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mar 26 Avr 2011 - 13:38
Je devais savoir comment elle allait. Je réalisais que le fait de n'avoir aucunes nouvelles d'elle pendant plusieurs jours me rendait folle. Une semaine plus ou moins était passée depuis la dernière fois que je l'avais vue, depuis que je l'avais regardé disparaître à l'intérieur de son immeuble. Je décidais donc pour ce soir de lui passer une visite à l'improviste. Pour ce faire, je prévoyais de prendre quelque chose à emporter au restaurant. Ce serait mon prétexte pour m'assurer de son état, pour la surveiller. Je savais désormais que lui montrer que je la surveillait ne marcherait pas. Je serais donc plus discrète. Je pouvais la surveiller en lui faisant passé un bon moment. Ambre aimait les soirées filles ? C'était donc ce que je lui proposais pour ce soir. Je lui envoyais tout de même un sms pour savoir si elle était chez elle. A priori, elle ne bougeait pas aujourd'hui, je pourrais donc en profiter.
Il était aux environs quasiment vingt heures lorsque je garais la mustang au bas de son immeuble. J'attrapais sur les sachets de nourriture à emporter que j'avais posé sur le siège passager. J'étais passée par le meilleur restaurant Japonais de la ville. Je me souvenais qu'Ambre m'avait dit qu'elle aimait manger Japonais, notamment qu'elle raffolait des sushis. C'est donc ce que je lui avais apporté ce soir. J'avais envie de savoir comment elle allait, oui, mais je voulais aussi lui faire plaisir. Je voulais lui faire passer une bonne soirée et aussi excuser mon comportement dans la dernière fois. Bien sûr, c'était encore trop peu pour tout ce que j'avais fais. Il me faudrait une vie entière pour me racheter du mal que j'avais fais. Hélas, je n'avais pas plusieurs vies devant moi, simplement celle-ci et je me promettais de faire du mieux que je pouvais. Je me dirigeais vers le hall du bâtiment et entrais en même temps qu'un des voisins d'Ambre. De ce fait, je n'avais pas à sonner à l'interphone. Je montais directement jusqu'à l'appartement de la belle et frappais deux coups à la porte. Je l'entendis alors hurler un « J'arrive. » et attendis patiemment.
Lorsque la porte s'ouvrit, j'esquissais un grand sourire. Mes yeux se perdaient sur la jeune femme très légèrement vêtue. Elle portait un marcel noir et un shorty très court, très sexy. Ses cheveux étaient encore humides ce qui la rendait encore plus sexy. J'essayais néanmoins de ne pas ouvrir la bouche et de ne pas me mettre à baver. C'est qu'Ambre m'attirait vraiment, vous savez. J'étais quant à moi vêtue d'un jean foncé et serré, épousant parfaitement mes formes tout comme mon haut rouge, col en v et sans manches. Je portais une petite veste noire par dessus et des chaussures noires à talons. Mes cheveux courts étaient lâches - « Evy ? Qu'est-ce que tu fais là ? » - Oui, ma présence pouvais lui paraître pour le moins surprenante - « Surprise ! » - dis-je un nouveau sourire au lèvres, secouant légèrement mes sacs de nourriture devant ses yeux. La situation devait lui paraître bizarre étant donné l'épisode de la dernière fois, épisode que je voulais effacer. Il y'avait tellement chose que j'aurais effacés si je le pouvais - « Entres. Je me douchais, enfin ça se voit... tu avais besoin d'un truc ? » - J'entrais alors à l'intérieur de l'appartement - « Oui, ça se voit. » - Je souriais en coin et posais un regard sur ses formes - « En fait, j'avais très envie de passer une soirée entre filles et puis, je suis passer chez le restau Japonais. » - Je marquais une courte pause avant de reprendre - « J'ai roulé jusqu'ici et donc me voilà. » - Je humais l'air, car l'odeur qui s'échappait du sac était alléchante - « T'aies-je dis qu'il y'a des sushi dans ce sac ? »
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mar 26 Avr 2011 - 22:47
« Surprise ! » Me dit-elle, tout sourire aux lèvres alors qu'elle agitait ses sacs de nourriture devant moi. Je levais un sourcil, suspicieuse. « En fait, j'avais très envie de passer une soirée entre filles et puis je suis passer chez le restau Japonais. » Je réagis au quart de tour. « N'est-ce pas toi qui refuse habituellement les soirées entre filles ? » Dis-je en lui rappelant les évènements de la semaine dernière, rancunière jusqu'au bout des ongles. « Ah non, c'est vrai... c'était juste la dernière fois. » Avant que tu ne te mettes à taper comme une folle sur le volant de ta précieuse Mustang. « T'aies-je dis qu'il y'a des sushi dans ce sac ? » Je jetais un coup d'œil au sac en plastique, l'air de réfléchir quelques instants à sa proposition. « Tu sais au moins me prendre par les sentiments. Allez, déposes-moi ça sur la table base. » Dis-je alors qu'un sourire se fendillait sur le coin de mes lèvres. Puis j'en profitais pour me regarder dans le miroir, me trouvant comme à mon habitude, toute en valeur et m'admirais quelques instants. « Je ne vais pouvoir manger beaucoup, cela dit. Je dois faire attention à ma ligne, déjà que je ne vais plus beaucoup aux entraînements. » Laissais-je échapper en désignant ma taille qui n'était certes pas large mais à laquelle je tenais, sachant pertinemment à quel point il était facile de la perdre et tout aussi difficile de la retrouver rien qu'en me rappelant le nombre incalculable de régimes que ma mère avait essayé dans le seul but de retrouver une taille de jeunesse qu'elle n'aurait plus. Les femmes sont si obsédées par leurs images de lycéennes qu'elles en oublient qu'avec le temps, le corps et la morphologie change et qu'une très belle femme n'a pas besoin d'avoir la même taille que lorsqu'elle était adolescente. Une femme est une femme et peut-être svelte sans pour autant retrouver une morphologie d'enfant. Quant à moi et bien je me répétais chaque jour, inlassablement que je ne voulais jamais en arriver au moment fatidique ou je devrais y renoncer. « J'ignorais que tu aimais la nourriture japonaise et notamment les sushis. » Dis-je alors que je l'invitais à s'assoir dans le canapé, allant dans ma chambre pour enfiler une paire de chaussettes, en profitant pour me débarrasser du shorti humide pour enfiler une muni-jupe de l'équipe des pom-pom girls. Plus les années passaient et plus la jupe se faisait courte, l'avez-vous remarqué ? Les premières arrivaient à la cheville, les autres au mollets, puis au genoux, puis plus haut et puis enfin couvrant tout juste les fesses. Il faut croire que les créateurs de ces tenues sont de plus en plus obsédés ou bien que les femmes pensent que la réussite n'est dû qu'à la suggestion. Quoi qu'il en soit, ces mini-jupes faisaient de l'effet et c'était non sans me déplaire. Toutefois ce fut la première chose propre qui me tomba sous la main et qui me plaisait, je ne rechignais donc pas, revenant dans le salon sans rien dire. « Sérieux, t'es juste venue comme ça, ça t'as pris d'un coup d'aller chez le japonais sans même savoir si je suis... » Mon sang ne fit qu'un tour, m'asseyant, je m'exclamais. « C'était pour ça les sms ! Bon sang, je me disais bien que c'était bizarre de me demander ça ! » Les visites impromptues me plaisaient néanmoins, la surprise et l'imprévisibilité aussi mais, ce qui me dérangeait le plus était que ces gestes venaient d'elle. J'étais plus que rancunière, même sur ses détails qui vous semblent insignifiants et je n'étais pas prête d'oublier ce qu'elle avait fait et la peur qu'elle m'avait inspirée. A vrai dire, je craignais qu'elle ne s'agace de nouveau. La semaine dernière, ses mains avaient tapés le volant et aujourd'hui, qu'adviendrait-il ? Frapperait-elle sur la table ? Sur moi ? Me balancerait-elle les sushis à la figure comme on balance une insulte ? Sur mes gardes, je me tenais aussi loin d'elle que possible, attrapant néanmoins une boite dans laquelle je laissais couler la sauce dans le but d'y tremper mon poisson. J'avais beau la craindre, il n'en restait pas moins que je raffolais de ces sushis. Je laissais le silence s'installer, ne lui demandant aucunement si elle allait bien, ce qu'elle avait fait et ce qu'elle avait à me raconter, après tout, est-ce que ça m'intéressait vraiment ? Elle m'avait fait si peur que je craignais de la voir de nouveau, peut-être était-elle à cran, à fleur de peau, au taquet et surveillait le moindre de mes gestes ou de mes paroles pour agir qui sait. Et puis, comme à mon habitude, je décidais de mettre les pieds dans le plat, non pas pour envenimer la situation ou bien même pour l'arranger simplement parce que tout ceci était trop difficile à garder pour moi et qu'il m'était difficile de contenir mes émotions. « Non, j'en peux plus. » Je reposais la boîte sur la table, rompant ainsi le silence. « J'ai pas arrêté de penser une seule seconde à ce qui s'est passé l'autre soir, tu m'as fichu la trouille ! » Exclamais-je en restant loin d'elle, mettant mon cœur à nu. « Tout ceci est trop bizarre pour moi, je suis désolé... je te rembourserai le japonais, promis, d'ailleurs pour le peu que j'ai gouté c'était très bon, peut-être les meilleurs, cela dit j'aime aussi celui qui est sur le coin de Harvey Avenue, bref, je m'égare. Je préfère que tu t'en ailles, je ne veux pas que tu restes... » Je sentis l'émotion me gagner. Everleigh avait brisé le semblant d'amitié que nous avions, je ne pouvais pas être amie avec quelqu'un qui me faisait peur et bien que je sois ce qu'on appelle communément une 'trouillarde de nature', je devais avouer qu'elle me faisait réellement angoisser. « Tu m'as fais peur et je n'arrête pas d'y penser... je n'ai plus confiance en toi Evy. » Avouais-je alors que je craignais une chose dont j'ignorais tout. Je fermais les yeux, m'apprêtant à me faire insulter, frapper ou que sais-je encore, tel un enfant apeuré.
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mer 27 Avr 2011 - 3:44
J'avais conscience que le fait de me voir débarqué ici était très étrange pour elle, qu'elle ni comprenait rien. D'ailleurs, elle n'avait probablement pas envie de me voir. Si je dis ça, c'est parce que les expressions de son visage me laissaient penser que je n'étais pas forcément la bienvenue - « N'est-ce pas toi qui refuse habituellement les soirées entre filles ? Ah non, c'est vrai... c'était juste la dernière fois. » - Je ne voulais pas revenir sur cela et décidais d'ignorer ses remarques. Au lieu de cela, je l'amadouais avec les sushis que j'avais emporté pour elle - « Tu sais au moins me prendre par les sentiments. Allez, déposes-moi ça sur la table basse. » - Je marquais un point, alors qu'un sourire se dessinait enfin sur son visage, sourire que je lui rendais. Je m'exécutais, déposant les sachets sur la table du salon. Je la surprenais en train de s'admirer devant le miroir. Si certaines filles ignorent qu'elles sont belles, je peux vous dire qu'Ambre n'est pas de celle-ci. Non, Ambre sait très bien qu'elle est belle et ne doute pas de son potentiel de séduction. Comment en douter lorsqu'on lui ressemble ? - « Je ne vais pouvoir manger beaucoup, cela dit. Je dois faire attention à ma ligne, déjà que je ne vais plus beaucoup aux entraînements. » - Je fronçais légèrement les sourcils - « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu as une ligne parfaite et ce n'est pas ce que j'ai apporté qui y changera quoi que ce soit. » - Les femmes sont vraiment obsédés par leur apparence physique. On ne doit pas être trop grosse, ni trop maigre, ni trop grande, ni trop petite, ne pas avoir le teint trop pâle, ni trop foncé et j'en passe. Les hommes sont beaucoup moins obsédés par leur apparence - quoi que même certains hommes commencent à le devenir - Le physique est un sujet qui intéresse tout le monde. Il faut être dans une certaine norme, sinon, les gens vous regardent différemment. Je trouve dommage que ce soit encore comme ça à notre époque. On nous montre sans cesse à la télévision ou dans les magasines des modèles de perfection, comme des moutons, nous suivons. Enfin bref, je ne partirais pas dans ce débat. Il y'a tellement de choses contre lesquels je ne suis pas d'accord dans notre monde - « J'ignorais que tu aimais la nourriture japonaise et notamment les sushis. » - « Maintenant tu le sais. » - dis-je en m'asseyant sur le canapé. Ambre disparaissais quelques instants tandis-ce que je sortais les plats des sacs. Je relevais la tête lorsqu'elle réapparut, une jupette de pompom girl remplaçant son shorty. C'était moi où cette jupe était indécemment courte ? En tout cas, ça lui allait très bien. Elle était très sexy comme toujours. Je regardais ses longues et parfaites jambes avant de croiser son regard - « Bah dis donc, les cheerleaders sont vachement sexy. » - lançais-je spontanément. Le moins qu'on puisse dire c'est que je n'avais pas ma langue dans ma poche, j'osais tout dire. J'esquissais un sourire - « Sérieux, t'es juste venue comme ça, ça t'as pris d'un coup d'aller chez le japonais sans même savoir si je suis... C'était pour ça les sms ! Bon sang, je me disais bien que c'était bizarre de me demander ça ! » - « Un peu d'imprévu dans la vie, c'est pas mal. Tu n'aimes pas les visites inattendues ? » - Un silence s'installa lorsque nous commencions à manger. Je sentais Ambre un peu tendue et le comprenais tout à fait, vu ce qui s'était passé la dernière fois. Il fallait que je trouve un moyen de détendre l'atmosphère et de lui montrer que je n'étais pas ici pour lui faire du mal, ni pour me disputer avec elle. Je voulais juste passer une bonne soirée en sa compagnie. C'est elle qui rompit le silence en premier, mettant carrément les pieds dans le plat. Elle non plus n'hésitait jamais à dire ce qu'elle avait à dire - « Non, j'en peux plus. J'ai pas arrêté de penser une seule seconde à ce qui s'est passé l'autre soir, tu m'as fichu la trouille ! Tout ceci est trop bizarre pour moi, je suis désolé... je te rembourserai le japonais, promis, d'ailleurs pour le peu que j'ai gouté c'était très bon, peut-être les meilleurs, cela dit j'aime aussi celui qui est sur le coin de Harvey Avenue, bref, je m'égare. Je préfère que tu t'en ailles, je ne veux pas que tu restes... Tu m'as fais peur et je n'arrête pas d'y penser... je n'ai plus confiance en toi Evy. » - Je la fixait un instant, ne sachant pas trop quoi dire. L'avais-je vraiment traumatisée à ce point ? Je la vis fermer les yeux, l'air de craindre vraiment ma réaction. J'avais dû passer pour une psychopathe l'autre soir. Ces derniers mots me brisaient le cœur. Qui y'a-t-il de pire que de perdre la confiance de quelqu'un ? Je sais que la confiance perdue est difficile à retrouver. C'est horrible de savoir que quelqu'un n'a plus confiance en vous, tout comme ça l'est de savoir que vous avez déçue une personne - « J'ai aussi beaucoup pensé à l'autre soir. Si tu savais comme je regrette mon attitude, je m'en veux vraiment. Je sais que ce que tu as vu t'a vraiment effrayée... mais je t'assure que tu n'as rien à craindre de moi. Je ne pourrais jamais te faire du mal... jamais. » - lui dis-je avec sincérité. Comment faire pour la rassurer ? - « Comment peut-on te vouloir du mal, Ambre ? » - ajoutais-je avec un regard tendre, franc qui n'inspirait pas la moindre crainte - « T'es t-il jamais arrivé parfois de te demander pourquoi tu fais certaines choses ? De les regretter immédiatement après ? Moi oui. Crois-moi, cette histoire m'obsède et j'aimerais pouvoir arranger les choses, pouvoir tout effacé et te montrer que tu n'as rien à craindre de moi. Je vais être franche, si je suis venue ce soir, c'était pour te présenter mes excuses. Je ne te demande pas de les accepter et de me pardonner, mais je voulais juste te dire que je regrette sincèrement mon attitude. Tu m'as demandé de partir, alors c'est ce que je vais faire. Je ne vais pas m'imposer si tu ne veux pas que je reste. Mais je t'en prie, garde tout ça. Je te l'offre. » - dis-je en désignant la nourriture. Je me relevais du canapé, un air de chien battu sur mon visage - « Bonne soirée, Ambre. » - dis-je attrapant ma veste et commençant à m'avancer vers la porte, lui montrant ainsi que je ne la forçais à rien et que je ferais ce qu'elle me demandait.
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mer 27 Avr 2011 - 6:18
« Bah dis donc, les cheerleaders sont vachement sexy. » « Certaines, en effet. » Répondis-je du tac au tac avec autant de spontanéité qu'elle. « Un peu d'imprévu dans la vie, c'est pas mal. Tu n'aimes pas les visites inattendues ? » Bien sûr que si, idiote, tu me connais. Mais je préférais de loin favoriser le silence. Elle écouta ensuite mes paroles avec attention et beaucoup de politesse car elle ne me coupa aucunement, attendant que j'eusse bien fini de parler. « J'ai aussi beaucoup pensé à l'autre soir. Si tu savais comme je regrette mon attitude, je m'en veux vraiment. Je sais que ce que tu as vu t'a vraiment effrayée... mais je t'assure que tu n'as rien à craindre de moi. Je ne pourrais jamais te faire du mal... jamais. » « Jamais ? » Demandais-je en ouvrant les yeux, d'une voix douce et hésitante, véritablement touchée par ses paroles. « Comment peut-on te vouloir du mal, Ambre ? » « C'est bien ce que je me demandais... » Répondis-je en essayant de faire de l'humour, répondant la première chose idiote qui me sortait par la tête. Elle avait finalement réussi à détendre l'atmosphère et à me calmer. De plus, ses sourires me rassuraient. « ...Crois-moi, cette histoire m'obsède et j'aimerais pouvoir arranger les choses... Je vais être franche, si je suis venue ce soir, c'était pour te présenter mes excuses... je regrette sincèrement mon attitude. Tu m'as demandé de partir, alors c'est ce que je vais faire... je t'en prie, garde tout ça. Je te l'offre. » Je ne répondis rien, me contentant d'écouter au mot près ce qu'elle avait à me dire et me résignant à encaisser ses paroles. Néanmoins elle me rassura une seconde fois en s'excusant et en montrant à quel point elle pouvait le regretter et, j'ignorais si ce fut ma naïveté pathologique qui reprenait le dessus, je décidais de lui faire confiance et de lui accorder ne serait-ce que le bénéfice du doute. Nous nous connaissions au moins un peu et ce fut la première fois seulement que je fus témoin d'un tel comportement, mettons ça sous le coup de l'alcool, vous ne pensez-pas ? Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle se releva du canapé, affichant cet air de chien battu qui m'attendrissait tant. Je roulais des yeux. Elle me souhaita une bonne soirée, se dirigeant vers le porte manteau pour attraper sa veste et s'avança vers la porte.
« Mais non idiote... » Je m'approchais d'elle pour lui retirer sa veste, la laissant tomber sur le sol puis j'éclatais d'un rire franc et doux. « J'ai une impression de déjà vu... » Puis je me rappelais qu'elle n'était pas dans ma tête et qu'elle ne pouvait donc pas savoir que j'avais fais une rêve ou une hallucination érotique avec elle. « C'est juste... un rêve que j'ai fais. Bref. » Je ramassais sa veste, toujours hilare et attrapais sa main pour l'emmener vers le canapé ou je montrais la marche à suivre pour s'assoir. Je me souvenais alors précisément lui avoir retiré sa veste, qu'elle m'eut plaquée contre le mur, caressant mes cuisses alors que je l'embrassais dans le cou avant de nous diriger collées l'une contre l'autre dans ma chambre ou nous nous étions jetées sur le lit, nous déshabillant alors progressivement avant de finir nue l'une contre l'autre et de nous faire l'amour... ce rêve me rappela donc un détail très important. Ma première fois n'avait pas été avec Everleigh, elle avait été avec Jessica mon ex. « Jessica, bien sûr ! » M'exclamais-je avant de me rendre compte que j'avais parlé à voix haute. Je lui jetais un coup d'œil avant de me reprendre. « Pardon, je pensais à mon ex. » C'est là que je me rendis compte que je venais de lui avouer ma bisexualité. Bien sûr, sortir avec un être du même sexe ne voulait pas nécessairement affirmer que l'on était bisexuel mais, Everleigh avait dû remarquer que je me prêtais volontiers à la séduction entre femmes bien que je ne le laisse paraître que comme un jeu. Perspicace, elle pourrait faire immédiatement le rapprochement. Je sentis alors mes joues s'enflammer comme jamais, cette confession venant me trahir au plus haut point. « Pitié dis-moi que tu ne vas le dire à personne ! » Demandais-je dans un supplice alors que j'attrapais sa main, la serrant pour lui montrer à quel point ma demande devait être prise au sérieux. Et puis je retirais vivement ma main. Peut-être était-elle de celles qui pensent qu'une femme bisexuelle ou lesbienne ne peut se contenir devant des amis de même sexe. Je baissais la tête, honteuse et me sentis mal, très mal. Je voulais me cacher dans un trou de souris et ne plus jamais en sortir. « C'est très gênant pour moi, tu sais. » Confessais-je. Pourquoi n'avais-je pas tourné sept fois la langue dans ma bouche ? Réponse simple : je suis une parfaite idiote. Une imbécile de première ! « S'il te plait, dis-moi que ça ne pose pas de problème entre nous. Pour moi, il n'y a aucune ambiguïté. » Et immédiatement, je me sentis obligée de préciser. « Euh, je suis pas lesbienne hein ! » Quoi que... la question devait être soulevée incessamment sous peu...
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mer 27 Avr 2011 - 13:05
« Mais non idiote... » - me lança t-elle, s'approchant avant de retirer ma veste et de la laisser tomber parterre. Je relevais les yeux sur elle, ne m'étant absolument pas attendue à ce qu'elle me retienne, mais souriant, heureuse qu'elle le fasse. Un sentiment de déjà vu ? J'en avais un aussi. Je me rappelais alors le commencement de la nuit magique que nous avions passée ensemble. Une nuit que moi seule avais en mémoire. Normalement, cela faisait partie des choses que l'illusion de Damon avait du effacer - « C'est juste... un rêve que j'ai fais. Bref. » - Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas de quoi elle parlait. Un rêve ? Elle attrapa ma main, nous menant jusqu'au canapé où l'ont s'asseyait - « Jessica, bien sûr ! » - Ce qui ne m'aidait pas à mieux comprendre. De quoi me parlait t-elle et qui était Jessica ? - « Pardon, je pensais à mon ex. » - Jessica son ex ? C'est bien ce qu'elle venait de dire ? Parce que Ambre était sortie avec une femme ? Malgré ce qui s'était passé entre nous, je m'étais imaginé être la première femme pour Ambre. Je me souvenais de notre nuit, elle m'avait semblé hésitante, me demandant de la guider. Cela m'avait laissé pensé que lorsqu'elle avait fait l'amour avec moi, c'était la première fois pour elle. Du moins, avec une femme. J'ignorais donc qu'Ambre était bisexuelle. Oui, bi puisqu'elle était sortie avec des hommes, notamment mon frère. Je n'avais pas vraiment pensé qu'Ambre puisse aussi aimé les femmes, pensant simplement qu'il y avait un truc avec moi. Prétentieux, vous trouvez ? J'avais d'abord commencé par penser qu'elle aimait le jeu de séduction, femme ou homme (cela ne faisait pas d'elle une bisexuelle) et puis, elle avait avouer m'aimer. Après tout, ça peut arriver à une hétérosexuelle de tomber amoureuse d'une femme, non ? Je souriais, en fait, cette révélation me plaisait - « Pitié dis-moi que tu ne vas le dire à personne ! » - Je la sentais réellement gênée par sa révélation, révélation non voulue apparemment. Je compris rapidement la situation. Ambre était bisexuelle et elle n'était pas encore tout à fait à l'aise avec cela, du moins pour l'avouer au reste du monde. C'était un problème que je n'avais pas vraiment eu. Je m'étais très vite acceptée en tant que bisexuelle et je ne l'avais pas caché. Je ne m'exhibais pas non plus, mais ce n'était pas un secret. En fait, c'était normal. Aucune raison d'en faire toute une histoire, n'est-ce pas ? J'avais cette capacité de me fiche de ce que les autres pensaient. Qu'importe ? Ambre quant à elle semblait y accorder de l'importance, ce que je pouvais comprendre - « Si, je vais monter sur le toit, prendre un haut parleur et aller le crier. » - répliquais-je en plaisantant pour essayer de la détendre un peu - « Relax. Je plaisantais et je ne le dirais à personne, tu as ma parole. » - « S'il te plait, dis-moi que ça ne pose pas de problème entre nous. Pour moi, il n'y a aucune ambiguïté. Euh, je suis pas lesbienne hein ! » - Je posais mes mains sur les siennes, un sourire aux lèvres - « Écoutes moi bien Ambre. Même si tu étais lesbienne, il n'y aurait aucun problème. Okay ? » - Je marquais une courte pause - « Et en plus, je suis aussi sortie avec une Jessica. C'est marrant, non ? » - dis-je, toujours souriante en retirant mes mains des siennes. Peut-être que ma révélation l'aiderait à se sentir moins gênée. Je plongeais alors mon regard dans le sien.
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Jeu 28 Avr 2011 - 0:16
« Si, je vais monter sur le toit, prendre un haut parleur et aller le crier. » Je lui lançais un regard noir. Je suppose qu'elle se sentait obligée de me rassurer. « Relax. Je plaisantais et je ne le dirais à personne, tu as ma parole. » « J'espère. » Répondis-je, sur mes gardes. Everleigh posa alors ses mains sur les miennes, me souriant doucement, me montrant que cela ne lui posait aucun problème et je fus rassurée alors pendant quelques minutes, moins gênée mais tout aussi confuse par ma révélation qui venait de me faire avancer dans la vie. J'avais enfin admis à voix haute ce que je pensais être depuis un certain temps, depuis ma venue à Wellington, je présume. « Écoutes moi bien Ambre. Même si tu étais lesbienne, il n'y aurait aucun problème. Okay ? » Je me sentis plus légère, rassurée. « T'es sûr ? » Je lui adressais un fin sourire qui avait du mal à tendre mes lèvres. « Et en plus, je suis aussi sortie avec une Jessica. C'est marrant, non ? » Je ris. « C'était peut-être la même. Je plaisante. » Je levais les yeux au ciel, trouvant ma propre blague des plus stupides mais, qui dit stupide ne dit pas que ça ne peut pas faire rire et la mienne me faisait rire. Elle retira alors ses deux mains chaudes et je me sentis nue. La chaleur de ses mains m'avait plut et me manquait déjà. Cependant nos regards se croisèrent et ne se lâchèrent plus durant quelques instants.
Je me sentis si gênée à l'idée de savoir qu'elle pouvait être au courant pour mon orientation sexuelle que cela m'en coupa l'appétit et pourtant, dieu seul sait à quel point j'aime les sushis. Ses sourires me rassurèrent pourtant, m'apportant le réconfort et la sérénité dont j'avais tant besoin. Et puis je réalisais qu'elle venait elle aussi de m'avouer sa bisexualité. En effet j'avais rencontré son ex lors de mon anniversaire, une soirée qui avait du mal à me revenir tant les souvenirs étaient flous et incohérents. Malgré tout, une aventure avec une femme ou un homme ne veut pas nécessairement affirmer que telle ou telle personne est bisexuelle. En effet il est fort probable que ce ne soit juste un attrait pour une personne qui nous parait suffisamment attrayante pour nous engager dans une quelconque aventure. Néanmoins, je pensais sincèrement que si une personne aussi hétérosexuelle qu'elle soit, puisse s'intéresser à une personne de même sexe, c'est, qu'au fond, la bisexualité ne la dérange pas plus que ça. Du moins assez pour pouvoir aimer une personne de même sexe, je pense et c'est mon plus grand regret puisqu'il me concerne, que l'homme est plus dérangé du regard des autres que de la personne qu'il aime, que ce soit un homme ou une femme et que les préjugés et les commentaires de personnes peuvent ouvertes ainsi que les milieux sociaux peuvent provoquer la fin d'une relation alors qu'au fond... on ne se marie ni avec son entourage ni avec ses parents ? Je me devais de prendre cette remarque en compte. Au fond, de quoi avais-je peur ? Du regard d'inconnus dans la rue ? Ils ne me connaissaient pas ! Et ce n'est pas dans leur lit que j'allais finir ! Mes parents ? Comptais-je vivre avec eux jusqu'à la fin de ma vie ? Me trouver quelqu'un à leur convenance ? Aucunement. Mes amis ? S'ils ne comprenaient pas ce concept, ce ne sont pas de vrais amis, tout simplement. Je déplorais qu'une relation se termine uniquement parce que l'une des deux personnes ne sache pas assez apprécier une personne pour se dire que tant pis ! C'est la personne et puis c'est tout. Plus je me torturais l'esprit, plus ça devenait clair. Je pense qu'on nait tous bisexuels parce que l'orientation sexuelle n'est pas définie de nature mais en revanche, l'environnement soci-culturels influence l'orientation d'une personne. Prenons un exemple concret, un enfant né dans un milieu machiste, dans un système conservateur ou un milieu ou on véhicule les valeurs conservatrices de la société -et je ne dis pas qu'il ne sera pas intéressé par l'autre sexe- considèrera qu'aimer une personne de même sexe n'est pas normal en soit puisqu'il aura du mal à l'admettre ou bien même à en parler avec ses parents. En revanche, un milieu ouvert et propice à la diversité assura à l'enfant la promesse qu'il peut parler de tout et de rien et même de sexualité. L'enfant considèrera donc normal d'aimer l'un des deux sexes et ne sera plus aussi dérangé par le fait d'en parler à ses amis, ses parents... Pourquoi rejeter une personne de même sexe si on voit en cette personne toutes les qualités qui nous plaisent ? En tant que femme difficile, j'avais beau avoir cherché un homme pourvu de toutes les qualités que j'aimais... je n'en ai trouvé aucun. Il convient alors de se demander : « Si je rencontre une personne de même sexe qui semble en tout point convenir à la personne idéale dont je me fais l'idée, est-ce important de me rappeler de quel sexe il est ? Vais-je choisir mon environnement à mes désirs ? Puis-je considérer que me trouver un homme dit 'potable' qui me plait et qui convient à tout le monde car je ne veux aucune histoire est plus judicieux que de me trouver une femme 'merveilleuse' qui me conviendrait sans convenir à mon entourage ? » Ces élans de réflexions me firent murirent d'un coup et je réalisais alors que -bien que gênée-, je n'en avais aucune raison et que je devais arrêter de me cacher dans un trou comme un rat. Je décidais alors de parler de ce que j'avais sur le cœur, ce qui me pesait et dont je n'avais jamais parlé à personne auparavant.
« Jessica est... Jessica était garagiste. Je l'ai rencontré à la fac. C'est la première fille avec qui... enfin tu vois. Ça doit faire huit mois, peut-être plus... que tout ça a commencé. En fait, elle m'a jeté comme une merde. » Dis-je, un sourire aux lèvres, constant que malgré ma rancœur, j'avais enfin tourné la page. « Quoi qu'il en soit, elle a fini la fac et je ne l'ai plus revu jusqu'à... il y a quelques mois peut-être. On s'est remises ensemble. Elle a été ma première, si tu vois ce que je veux dire. » Contre toute attente, lui ouvrir mon cœur me soulagea même s'il s'agissait de parler de sexe avec une femme. « Et après... peu de temps après, je suis repassée chez elle. C'était vide, elle avait fait ses affaires. Je suis allée voir la police, voulant à tout prix croire qu'elle avait été enlevée plutôt que d'imaginer qu'elle était partie sans dire au revoir. Ils sont venus voir et m'ont affirmé que tout portait à croire qu'elle était partie. L'affaire a été classée sans suite, ils ne m'ont pas prise au sérieux. Bref, elle est partie et... et elle m'a encore jeté comme une merde. Pire encore, elle ne me l'a jamais dit en face. » Terminais-je, dents serrées, sentant les jointures de mes mains blanchir tant que je serrais ma jupe. Au fond ça faisait peut-être encore un peu mal. Pas que ce soit fini mais que ce soit fini de cette manière. Personne ne mérite de se faire jeter de la sorte. Le plus dur est que je lui avais offert mon corps et que malgré l'orgasme -et je pense que c'est le point culminant de tout acte sexuel entre femmes-, cela n'avait pas été le top non plus. Cette pensée me fit rire nerveusement. « De toute manière, sexuellement, c'était pas le pied. » Affirmais-je.
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Jeu 28 Avr 2011 - 8:03
« Certaine. » - lui répondis-je sur un ton qu'il se voulait rassurant. Allais-je réussir à résister à cette envie d'être avec elle ? J'avais désormais réalisé quels étaient mes sentiments pour la jeune femme, cela ne voulait pas dire que je pouvais être avec elle. Je lui avais déjà fait tant de mal. Grâce à mon idée stupide, elle avait oublié qu'elle m'aimait. Je n'étais plus qu'une amie maintenant. Je n'étais qu'une imbécile de première. J'avais pris peur lorsqu'elle m'avait avouer ses sentiments, j'avais fait en sorte que ses sentiments s'estompe et à présent, je réalisais que j'avais moi aussi des sentiments. C'était exaspérant. Pourquoi repoussais-je les gens qui m'aimaient ? J'avais repoussé Ambre parce qu'elle m'avait dit qu'elle m'aimait. Je ne devais pas être nette. C'est tellement rare de tomber sur une personne qui vous aime vraiment, qui aime votre personne, votre façon d'être et qui ne recherche pas que du sexe. Le désagréable souvenir d'Hannah remontait à la surface. Elle était la première avec qui j'étais sortie, la première à qui j'avais donné mon corps avant même de sortir avec un homme, la première pour qui j'avais eu des sentiments. Aujourd'hui, cette histoire était loin et j'avais définitivement tourné la page. N'empêche que ma vie sentimentale avait très mal commencé avec elle. Notre relation n'avait pas été très longue, en fait, elle m'avait laissée après que nous ayons couchés ensemble. Elle n'était pas lesbienne, ni même bisexuelle et m'avait raconté que c'était juste une expérience pour elle et qu'elle ne ressentait rien de plus qu'une forte amitié pour moi - « C'était peut-être la même. Je plaisante. » - Je riais à mon tour. La ville était assez grande pour que ce ne soit pas le cas, le monde ne pouvait tout de même pas être si petit - « Jessica est... Jessica était garagiste. Je l'ai rencontré à la fac. C'est la première fille avec qui... enfin tu vois. Ça doit faire huit mois, peut-être plus... que tout ça a commencé. En fait, elle m'a jeté comme une merde. Quoi qu'il en soit, elle a fini la fac et je ne l'ai plus revu jusqu'à... il y a quelques mois peut-être. On s'est remises ensemble. Elle a été ma première, si tu vois ce que je veux dire. Et après... peu de temps après, je suis repassée chez elle. C'était vide, elle avait fait ses affaires. Je suis allée voir la police, voulant à tout prix croire qu'elle avait été enlevée plutôt que d'imaginer qu'elle était partie sans dire au revoir. Ils sont venus voir et m'ont affirmé que tout portait à croire qu'elle était partie. L'affaire a été classée sans suite, ils ne m'ont pas prise au sérieux. Bref, elle est partie et... et elle m'a encore jeté comme une merde. Pire encore, elle ne me l'a jamais dit en face. » - me dit Ambre, s'ouvrant à moi, me confiant cette histoire personnelle. J'étais contente qu'elle me fasse assez confiance pour me dévoiler cette partie de son histoire. Après tout, elle aurait aussi pu changer de conversation. Peut-être avait t-elle finalement besoin de parler de cela à quelqu'un ? La description qu'elle me faisait de Jessica m'interpellait cependant. Jessica et garagiste cela ressemblait beaucoup à ma Jessica. De plus, mon amie avait aussi quitté la ville sans rien dire. Elle était supposée être l'une de mes meilleures amies, mais elle était partie sans rien dire, pas un message, pas une lettre, rien. Elle s'était juste en aller comme une voleuse. J'étais déçue, pensant que notre amitié était assez importante pour qu'elle me dise au moins au revoir. Réfléchissant à tout cela et à ce que me disait Ambre, je fis le lien - « Oh mon dieu. » - Laissais-je échapper, lorsque je réalisais que c'était la même Jessica. Cette dernière m'avait souvent parlé de son ex, Ambre. C'était même moi qui lui avais conseillé de rompre la première fois. D'après ce que m'avait raconté Jessica, c'était la solution qui m'avait paru être la meilleure. Inutile de le mentionner à Ambre. Un peu sonnée par ce que je venais de réaliser, je restais silencieuse un moment tandis-ce qu'Ambre avouait que sexuellement, ce n'était pas le pied avec Jessica. Je l'ignorais, j'étais sortie brièvement avec elle et nous n'avions pas couchés ensemble. En tout cas, je m'étais sans doute trompée en pensant que j'étais la première fois d'Ambre, puisqu'il s'agissait de Jessica. Je passais ma main sur l'épaule d'Ambre, tel un geste de réconfort - « Jessica n'est qu'une idiote si elle n'a pas su réaliser la chance qu'elle avait d'être avec toi. » - lui dis-je, le plus sincèrement du monde - « Tout à l'heure, tu as dis que ta Jessica et la mienne étaient peut-être la même personne... j'ai l'impression que c'est vrai. » - Affirmais-je en l'observant pour voir sa réaction - « La Jessica dont je te parlais est garagiste et... elle a quitté la ville il y'a quelques mois, sans même venir me dire au revoir, ou m'appeler. On était pourtant meilleures amies en quelques sortes. » - Ambre n'allait rien comprendre à mon histoire. Je lui avais dit qu'elle était mon ex et maintenant ma meilleure amie - « ... On est sorties ensemble, mais pas longtemps. C'était plus de l'amitié entre elle et moi. Tu sais, elle m'avait mentionné une Ambre pour qui elle avait des sentiments... j'ai jamais fait le lien avant aujourd'hui. » - Je marquais un silence - « Ça n'a aucun sens... Elle avait l'air d'être attachée à toi. Tu sais quoi, si elle s'est barrée tu perds rien. » - Je lui adressais un sourire en coin, effleurant tendrement sa joue avec ma main.
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Jeu 28 Avr 2011 - 10:13
« Jessica n'est qu'une idiote si elle n'a pas su réaliser la chance qu'elle avait d'être avec toi. Tout à l'heure, tu as dis que ta Jessica et la mienne étaient peut-être la même personne... j'ai l'impression que c'est vrai. » « Tu dis ça pour me remonter le moral ? En tout cas, ça marche. » Répondis-je avec douceur, avec timidité alors que je réalisais qu'elle venait de m'avouer que nous étions sorties avec la même personne. Elle ne pouvait pas se tromper d'après ma description. Une femme garagiste n'était déjà pas courant en soi mais une garagiste du nom de Jessica qui avait quitté la ville il y a quelques mois aurait fait trop de coïncidences. « La Jessica dont je te parlais est garagiste et... elle a quitté la ville il y'a quelques mois, sans même venir me dire au revoir, ou m'appeler. On était pourtant meilleures amies en quelques sortes. » « Meilleures amies... » Dis-je, rêveuse en me rappelant que je n'en avais pas. De véritables amis s'entend, je veux dire, ou étaient-ils pendant que je pourrissais chez moi ? « Ça n'a aucun sens... Elle avait l'air d'être attachée à toi. Tu sais quoi, si elle s'est barrée tu perds rien. » « Assez en tout cas pour me jeter deux fois de suite. » Constatais-je avec amertume, baissant la tête alors qu'elle effleura doucement ma joue, comme pour me réconforter. Je levais lentement ma main pour caresser la sienne, la laissant contre ma joue quelques instants, fermant les yeux alors qu'une larme s'échappait, glissant le long de ses doigts, venant humidifier les miens. Une page peut se tourner mais, on n'oublie vraiment jamais les peines de cœur. Quelques larmes vinrent suivre cette dernière sans s'accompagner d'un quelconque sanglot. A vrai dire, mes larmes étaient plutôt des larmes de soulagement, me signifiant que je pouvais une fois pour toute tourner la page et avancer, faire disparaître la rancœur qui me rongeait et accepter la dur réalité : elle ne tenait pas assez à moi pour me dire au revoir correctement. Je n'étais pas idiote, si elle avait eu des problèmes, elle aurait put m'en parler... se confier à moi, compter sur moi. L'idée qu'elle eut des ennuis ne m'effleura pas l'esprit car peut-être était-il plus facile d'imaginer qu'une personne part en lâche plutôt que pour fuir. De plus, sa disparition avait été signalée à la police, si ils avaient jugé le problème important, nous n'en serions pas là. Mon numéro avait été déposé au commissariat, je n'en avais eu aucune nouvelles si bien que la conclusion me paraissait évidente : ses proches avaient étés avertis de son départ. Proches qui devaient l'être bien plus que sa petite-amie. « Allez, viens... » Dis-je en me levant, baissant les lumières et allumant la chaine stéréo sur la première station que je trouvais. Debout, je profitais cet instant de domination pour l'admirer parfaite dans son jean moulant et ses talons. La musique démarra ensuite progressivement, couvrant la pièce d'une mélodie lascive et propice... aux relations intimes. Je ris mais n'en changeait pour rien au monde car je n'avais aucune envie de sauter dans tous les sens, de danser comme une folle dans les coins et recoin de la pièce, n'ayant qu'un désir... danser avec elle, une amie, ni plus ni moins qu'une femme que j'appréciais et qui vivait tout à fait bien mon orientation sexuelle... « Je vais me sentir petite... » Dis-je, sourire aux lèvres alors que je désignais ses talons puis mes pieds en chaussette. Pour une fois que l'une de nous dépasserait l'autre... mes yeux humides s'arrêtaient progressivement de pleurer alors que je me retournais, dansant lentement, voulant à tout prix exorciser la peine que m'avait infligé Jessica en me laissant tomber... ma mini-jupe laissait suggérer mes formes avec facilité, s'arrêtant tout juste en dessous de mon derrière tandis que le marcel que je portais collait à ma peau, quelque peu humide tandis que mes cheveux commençaient à sécher, laissant retomber les dernières gouttes d'eau le long de mon dos. Et puis la musique changea...
« I just wanna be happy... I just wanna fall in love...»
« I tried to live alone... But lonely is so lonely, alone » J'adorais cette chanson, j'en suivais même les paroles au mot près... « Take a bow, play the part of a lonely lonely heart... » Je fredonnais, je chantais alors que je levais la tête, exprimant ma tristesse, laissant s'échapper mon désespoir et le désir plus que vivant d'aimer et d'être aimée... connaîtrais-je un jour les matins à deux, les baisers avant de s'endormir, les matins câlins et l'assurance de pouvoir avancer dans la vie en ayant une personne toujours là à mes côtés pour me rassurer, me réconforter et me guider dans mes décisions ? Je suis une fleur-bleue et je n'ai pas honte de l'être...
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Dim 1 Mai 2011 - 0:55
« Tu dis ça pour me remonter le moral ? En tout cas, ça marche. » - me dit t-elle douce et timide. Bien sûr que non, idiote ! Ce n'est pas pour te remonter le moral, c'est parce que c'est vrai. Ambre était quelqu'un qui méritait qu'on prenne soin d'elle. Ni Jessica, ni même moi ne la méritions. Jessica n'avait pas même pas eu la décence de rompre avec elle avant de disparaître et moi, moi j'avais brisé son pauvre coeur. Nous l'avions brisée toutes les deux, mais elle ne se souvenait pas de ce que je lui avais fait. Heureusement pour elle - « Pas du tout Ambre, c'est vrai. Je suis sincère. » - dis-je avec un faible sourire, mais franc - « Assez en tout cas pour me jeter deux fois de suite. » - Et dire que c'était moi qui lui avait conseiller la rupture la première fois. Celle-ci m'avait raconté qu'Ambre refusait les marques d'affection en public, de dire quelle était la nature de leur relation, mais encore, Jessica m'avait dit qu'Ambre n'avait pas l'air de vouloir renoncer aux hommes. Une amie vous aurait raconté cela, qu'auriez-vous dit ? Ambre n'assumait pas le fait d'être avec une femme, c'était une chose que je prenais en compte. Je rêvais un instant à une relation entre nous, pensant que je pouvais l'aider à surmonter ça, à s'accepter et à envoyer se faire voir les autres. On se fiche de ce que pense les gens. Elle posa sa main sur la mienne, toujours posée sur sa joue. Je sentis une larme glisser sur mes doigts. Ce je détestais voir ce visage aussi triste. Cela me faisait véritablement mal au coeur, pourtant, je ne suis pas une fille forcément sensible. Je me suis endurci en grandissant, en vivant - « Allez, viens... » - me dit t-elle en se relevant. Nous avions laissé à l'abandon les plats que j'avais emmené du restaurant. Elle se dirigea vers la chaîne hi-fi et nous mit alors de la musique. Le morceau était plutôt lascif, comme un prélude aux relations intimes. J'admirais Ambre un instant avant de me lever, profitant une nouvelle fois des courbes de son corps parfaitement mises en valeur par ses vêtements. Je me levais enfin et m'approchait d'elle, la dépassant de plusieurs centimètres puisqu'elle n'avait pas de talons. Sans ceux-ci, je faisais la même taille que ma blondinette - « Je vais me sentir petite... » - J'esquissais un sourire et retirait mes chaussures rapidement, les poussant sur le côté. Elle commença à danser lentement et je fis de même, lorsque la musique changea. Ambre commença à fredonner les paroles semblant les connaître par coeur et je me joignais à elle, connaissant aussi très bien la chanson. Je souriais doucement, affirmant : « J'adore cette chanson. » - Je m'approchais davantage d'elle. J'avais envie de la prendre dans mes bras, de pouvoir la serrer contre moi et de danser ensemble. Cela se faisait entre amies, n'est-ce pas ? L'ambiance qu'elle avait créé me faisait craquer et j'eus très envie de l'embrasser. J'établis une certaine proximité entre nous, approchant dangereusement mon visage du sien, passant mes bras autour de son cou. Elle était si belle et je me perdais dans ses grands yeux bleus. J'avançais mes lèvres près des siennes, les frôlant à peine. Cesserait t-elle cette proximité ou m'autoriserait t-elle à continuer ? Et si je l'embrassais, allait t-elle me repousser ?
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Dim 1 Mai 2011 - 4:52
HJ Je me rattraperai au prochain, promis.
Sa voix se mêla alors à la mienne avec une harmonie des plus douces. Elle retira ses chaussures, se retrouvant à la même hauteur que moi, dansant à mes côtés dans une osmose remarquable. Nous étions en parfaite harmonie et il me semblât, à cet instant que rien ni personne ne pouvait être plus proche de moi qu'elle. Nous nous comprenions dans nos langages corporels respectifs alors que la velouté de sa voix se mêlait au voile de la mienne. Elle m'avoua adorer cette chanson et me décrocha un sourire alors que mes larmes se séchèrent tout naturellement, d'elles-mêmes pour ainsi dire. « Et moi donc. » Répondis-je, répétais-je alors qu'elle passait ses bras autour de mon cou, établissant une certaine proximité qui me surprit mais dont la surprise fut rapidement balayée par le naturel dont se faisait les choses. Comme si nous avions étés crées pour cette occasion, comme si nos corps avaient étés façonnés de façon à se répondre mutuellement. Je ne fus gênée aucunement car il s'avéra que nous étions seules au monde. Que l'appartement ne représentait alors plus qu'un espace dans lequel nous évoluâmes avec grâce, dansant dans des mouvements tout à fait complémentaires. Mais, ce fut lorsque ses lèvres s'approchèrent des miennes que l'ahurissement vint surpasser cet état de plénitude. Je ralentis mes mouvements presque aussitôt alors que je sentis le frôlement de nos lèvres. « On ne devrait pas... » Ou était passée la Ambre joueuse et séductrice que tout le monde connaissait ? Loin, très loin ! Je ne comprenais pas ce qu'Everleigh essayait de faire et à vrai dire, je n'approuvais pas vraiment son comportement. J'en avais plus qu'assez de n'être qu'un jouet pour la face du monde. Pourquoi les hommes comme les femmes se jouaient de moi ? Pourquoi me considéraient-ils comme un objet sexuel ? Je fus déçue de constater qu'il en était de même avec la barman. N'avait-elle pas un ivrogne avec qui s'amuser ? Était-elle venue me voir dans le seul but de coucher avec moi ? Mon esprit, comme d'habitude s'emballait plus que de raison à l'image de toutes ses possibilités. De plus, le souvenir flou de nos anciens baisers lors de nos hallucinations me revenaient sans cesse et m'embrouillaient l'esprit. Que cherchait-elle ? Absolument rien du tout. Elle ignorait au plus haut point tous ses rêves mais notre proximité me gêna alors que cela faisait remonter de vieux flashs d'une réalité que j'avais inventé. « Ouah, super cette musique, je l'adore. » Je profitais du changement de musique pour détacher ses bras de mon cou, profitant des quelques rythmes de batterie pour me déhancher plus rapidement et pourquoi pas l'amener à faire de même, de sorte qu'il n'y ai plus aucune raison que nous dansions ensemble et de manière si intime. Quoi de mieux pour stopper ce moment si gênant ? Manger ! Qui a envie de câliner de manière aussi proche quelqu'un dont la bouche est pleine ? Je me ruais sur le canapé ou j'enfilais plusieurs sushis. Bouche pleine, je déclarais. « Huum, subite faim. Miam miam. » Je lui adressais un large sourire aussi factice que ma faim, digne d'une grande publicité de fast-food ou la personne, réellement heureuse de s'enfiler l'équivalent de deux repas dans un seul hamburger vante l'équilibre et la saveur qui se dégage de son plat. Deuxième phase du plan anti-gêne : meubler la conversation avec un sujet captivant et qui nécessite un long récit. « Alors, racontes-moi tout... tu es à Wellington depuis combien de temps ? Je veux-tout-savoir-de-toi ! » Dis-je plus excitée que jamais, réalisant pitoyablement que je ne connaissais rien d'elle. Dire que j'avais fait des rêves érotiques avec une femme dont j'ignorais tout... heureusement que nous n'étions pas sorties ensemble, je me serai sentie plus qu'idiote. « Je me suis toujours demandée... toi et Kyle ne seriez pas des jumeaux ? Vous vous ressemblez tellement ! D'ailleurs, comment va t-il ? Il ne répond pas à mes appels, je m'inquiète... je m'inquiète tellement si tu savais ! Je l'aime beaucoup tu sais, enfin cela dit, nous n'avons jamais pris le temps de nous assoir au coin d'un feu pour nous raconter nos vies mais je dois admettre que vous êtes tous les deux aussi passionnants ! Est-ce une qualité de famille ? Tout le monde chez vous est-il comme ça ? J'adorerai rencontrer votre famille ! J'ai déjà dis que j'aimais beaucoup Kyle ? Il est tellement... » Je ne connaissais pas vraiment Kyle non plus et terminais ma phrase de façon très idiote et peu habile. « Cool. Tu vois ce que je veux dire, c'est Kyle en fait. Et toi aussi, t'es plutôt cool dans ton genre. » Je sentais le mal de tête pointer le bout de son nez et débitais à une vitesse hallucinante. Pourvu qu'elle ne pense pas que je me sois droguer ! « Tes chaussures ! J'adore ! Ce sont des... » J'attendais le nom d'un créateur. « En fait, je ne veux pas savoir, je les adore, c'est tout ce qui compte. Oh pardon, tu as parlé ? »
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Dim 1 Mai 2011 - 7:11
« On ne devrait pas... » - me dit t-elle, coupant mes élans. Je n'avais pas pour habitude de me faire repousser. Je ne dis pas que je suis irrésistible et qu'on ne peut rien me refuser, mais je m'étais faite très rarement rembarrée. Ambre profita du changement de musique pour s'éloigner, dansant plus rapidement - le rythme de la musique nous l'imposait - Je m'étais figée sur place, ayant pensé à ce qu'elle me refuse ce baisé, mais ne l'ayant pas vraiment imaginé. Elle se rua ensuite sur le canapé avant de s'enfiler quelques sushis. Je n'avais pour ma part toujours pas bougé d'un centimètre. Cherchait t-elle à me fuir ? Je n'écoutais qu'a moitié la suite de son discours, des paroles qui me donnaient l'impression qu'elle voulait absolument dévier de sujet, ne surtout pas parler du « rapprochement » que j'avais créé. Oui, Ambre me semblait assez nerveuse. Je m'approchais d'elle, m'asseyant à ses côtés sur le canapé. Mes deux yeux bleus la fixaient, ne relâchent pas une seconde son doux visage. Je n'allais pas la laisser me mener à un autre sujet si rapidement. Elle apprendrait bien vite que ce genre de technique ne fonctionnait pas avec moi. Je ne pris la parole que lorsqu'elle eut terminé son speetch - « Je t'ai rendu nerveuse ? » - demandais-je, ayant remarqué que c'était le cas - « En fait, je sais que je t'ai rendue nerveuse, je pourrais même le parié. » - ajoutais-je avec un de mes grands sourires charmeurs. Ce n'était pas bien. Ce que je faisais était très mal. J'avais fait souffrir Ambre et je ne devais pas me permettre de la séduire. Seulement, c'était plus fort que moi : Je la voulais. Je m'approchais légèrement de son visage, formant ainsi une nouvelle proximité. Mes yeux ne la quittaient plus. Je n'allais pas la laisser me filer entre les doigts, accepté qu'elle me repousse - « Tu me plais, Ambre. » - déclarais-je après un court silence. Non non ! Qu'est-ce qui me prenait de lui dire cela ? Peut-être le désir fou que j'éprouvais pour elle qui prenait le pas sur le reste. Oh et puis vous savez quoi ? Oh diable tout ! Je la voulais elle, ses caresses, ses baisés, sa personne à mes côtés - « Ton physique bien sûr... mais aussi ta personne... j'aimerais tellement te connaître davantage. J'ai rarement voulu autant en apprendre sur quelqu'un... » - J'étais sincère, ce n'était pas qu'une technique pour l'amadouer et la mettre dans mon lit - enfin m'inviter dans le sien puisqu'on est chez elle - non, je m'intéressais vraiment à elle - « Je crois que... je suis attirée par toi depuis un moment, mais je ne voulais pas l'admettre. » - Je m'ouvrais à elle avec plus de facilité que je ne l'aurais imaginé. Quelques minutes se passèrent sans que ni l'une, ni l'autre ne dise quoi que ce soit. J'approchais encore mon visage sans pour autant le toucher ou frôler ses lèvres - « Je te trouble ? » - dis-je d'une voix suave, un sourire en coin.
Spoiler:
Mais non ton post était très bien, comme toujours. J'espère que le mien te conviendra ^^
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Lun 2 Mai 2011 - 7:07
Everleigh s'assit à son tour, s'approchant de moi par la même occasion. Ses deux grands yeux bleus profonds me fixaient, ne relâchant pas une seconde mon visage, ce qui me mit mal à l'aise derechef. Si nous ne nous étions pas rapprochées de manière douteuse, je n'aurais pas été aussi mal face à son regard. Je lui en voulais. « Je t'ai rendue nerveuse ? » Demanda t-elle alors que je baissais la tête, rougissant. Elle reprit de nouveau la parole, accentuant mes rougissements. « En fait, je sais que j'ai rendue nerveuse. Je pourrais même le parier. » Elle ajouta à cela un de ses ultimes sourires charmeurs. A quoi jouait-elle ? Bien sûr que tu me rends nerveuse idiote ! Tu es là, près de moi avec des vêtements moulants et un regard à tomber, de magnifiques courbes et un sourire à se damner. Une chevelure de feu bien qu'adoucie par la coupe, des mains divines dont on rêve leurs ballades sur notre corps. Une silhouette dont on imagine les contours sous les vêtements qui cachent la peau. Une poitrine mise en valeur par son haut moulant dont ne désire qu'en voir plus à mesure que ses formes se courbent sous ses mouvements. Bon dieu ce qu'elle me plaisait ! Je la désirais plus que de raison, était-ce raisonnable ? Et, alors que je tentais de lever la tête pour l'affronter du regard, l'une de ses phrases me stoppa en plein élan. « Tu me plais, Ambre. » Je sentis le sol s'effondrer sous mes pieds. Avait-elle bien dit ce que j'avais entendu ? Rêvais-je de nouveau ? Se moquait-elle de moi ? Avais-je raison de douter autant ? Entre l'espérer, le rêver, le penser et l'entendre, il y avait une marge et cette marge était trop difficile à réaliser d'autant plus que j'avais la preuve ici-même de ce dont j'avais fantasmé depuis longtemps. « Ton physique bien sûr... mais aussi ta personne... j'aimerais tellement te connaître davantage. J'ai rarement voulu autant en apprendre sur quelqu'un... » Je croisais son regard, un doux regard et je tournais immédiatement la tête. Tentait-elle de m'amadouer ? D'essayer de m'influencer ou même de me manipuler ? Je me reculais légèrement, ne répondant rien, essayant de surmonter ma naïveté, me forçant à m'endurcir à ne faire confiance qu'à moi-même. « Je crois que... je suis attirée par toi depuis un moment, mais je ne voulais pas l'admettre. » « Ne dis pas ça, s'il te plait. » Répondis-je après quelques minutes alors qu'elle s'était de nouveau rapprochée, si rapprochée que je pouvais presque sentir son souffle sur mon visage. Sa voix suave et veloutée reprenant de nouveau le fil de la discussion. « Je te trouble ? » Laissa t-elle présumer, un sourire en coin qui me donna que plus envie de la repousser tant elle me plaisait. Contrôlait-elle ses sourires charmeurs, son charisme ? Peut-être ne faisait-elle qu'en jouer, encore et encore jusqu'à briser le cœur de ses partenaires dans le simple but de s'amuser, peut-être était-elle une perverse sans âme qui s'éclatait à voir les autres souffrir... Je tentais de déceler la plaisanterie dans sa phrase, la blague mais, rien ne vint. De plus, ayant appris quelques minutes auparavant qu'elle était bisexuelle, je pouvais présumer qu'elle était sérieuse et qu'elle n'était pas dans un de ces trip «lesbiens» dans lequel toutes ses adolescentes et femmes d'ailleurs, se lancent simplement parce que la bisexualité est «in». Elle semblait sincère même s'il s'avérait que je me trompais fréquemment. Mais, nous imaginer elle et moi était impossible. Cela ne me paraissait pas correct dans la mesure ou nous n'étions que des amies et dans celle ou cela me convenait parfaitement. « J'éspère que tu es sérieuse parce que sinon, je vais sûrement me ridiculiser... » Dis-je, me redressant, posant une main sur la sienne. « Je t'aime beaucoup Evy... » Je lui souris. « Seulement... nous sommes amies et la situation me convient parfaitement telle qu'elle est. Je ne veux pas gâcher notre amitié. » Dis-je, sincèrement pensant également au fait qu'engager une relation avec elle me perturberait d'avantage, déjà que je ne différenciais pas ou peu la réalité des fantasmes... Et puis, étais-je prête à me lancer dans une relation ? Je l'étais toujours mais, le souvenir brûlant d'une lâcheuse me dévorait les entrailles. Il m'était difficile de faire confiance de nouveau alors que la personne à qui j'ai ouvert mon cœur deux fois m'a quitté deux fois. « Crois-moi, être amies, c'est vraiment mieux. L'amitié c'est... c'est ce qu'il y a de plus important au fond. Je veux dire, les relations amoureuses et je ne dis pas que tu es amoureuse de moi non... » Lui dis-je pour me rattraper, lui montrant que je ne la prenais aucunement pour une folle pendue à mon cou. « Je dis juste que dans une relation, il y a toujours une personne qui s'implique plus que l'autre et que toutes les relations ont une fin et... » Bon d'accord, je mentais... l'amour, toujours et jusqu'à la mort, j'y croyais dur comme fer. « Ce que je veux dire c'est que hum... » Je ne suis pas intéressée, c'est tout ! Comment le lui dire de manière adroite ? Ah tiens oui, c'est une idée : j'ai longtemps fantasmé sur toi mais, passé cette période d'absence et de rêves totalement loufoques, j'ai repris le contrôle de moi, réalisant que je te trouvais certes, très désirable mais que je n'étais intéressée en rien par engager une relation avec toi. Ah et tu savais aussi et que j'ai rêvé qu'on s'envoyait en l'air dans mon appartement ? « Tu n'es pas mon genre. » Déclarais-je, mentant cette-fois ci comme un chef bien que mon regard fuyant pouvait indiquer le contraire. Puis je me concentrais sur son visage. « Je sais, je m'emballe, tu ne m'as pas fait de déclarations et tout mais, je heu... enfin tu me connais. »
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mar 3 Mai 2011 - 4:19
« Ne dis pas ça, s'il te plait. » - Elle me repoussait pour la deuxième fois de la soirée. Pourtant, je pensais chaque mot de chacune des phrases que j'avais prononcé. Je voulais enfin lui dévoiler la vérité, mes sentiments. Je ne ferais pas de déclaration, lui lançant des "je t'aime", pas encore... mais c'était déjà un premier pas. J'avouais mon attirance pour la jeune femme. Hélas, les choses ne sont jamais faciles - « J'espère que tu es sérieuse parce que sinon, je vais sûrement me ridiculiser... » - « Je suis très sérieuse, Ambre. Tu me plais. » - dis-je en plongeant mon regard vers le sien, ayant peur de le perdre, qu'elle ne l'évite. Elle se redressa, posant sa main sur la mienne. Je la regardais, le cœur battant la chamade. Je ne voulais pas qu'elle me repousse. Est-ce que cela pouvait me faire du mal ? Bien sûr. Je la désirais tant. J'avais envie de l'embrasser, de la serrer dans mes bras, me délecter de son odeur et encore de caresser son corps. En dépit de tout cela, je voulais apprendre à la connaître, la découvrir, lui faire partager mon univers et qu'elle me fasse partager le sien, prendre soin d'elle. Surtout prendre soin d'elle et la rendre heureuse. Je ne pensais à rien d'autre que cela à cet instant précis - « Je t'aime beaucoup Evy... Seulement... nous sommes amies et la situation me convient parfaitement telle qu'elle est. Je ne veux pas gâcher notre amitié. » - Je relâchais son regard. La conversation prenait une très mauvaise tournure pour moi. Je connaissais très bien ce genre de phrase. Elle essayait simplement de me dire en douceur qu'elle ne voulait pas de moi - « Crois-moi, être amies, c'est vraiment mieux. L'amitié c'est... c'est ce qu'il y a de plus important au fond. Je veux dire, les relations amoureuses et je ne dis pas que tu es amoureuse de moi non... e dis juste que dans une relation, il y a toujours une personne qui s'implique plus que l'autre et que toutes les relations ont une fin et... Ce que je veux dire c'est que hum... Tu n'es pas mon genre. » - Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, alors que je ne la regardais toujours pas, concentré sur nos mains. Je l'avais sûrement mérité ! Je l'avais repoussé, je l'avais fait souffrir, j'avais joué avec son esprit et désormais, j'en payais le prix. Pourquoi étais-je si idiote ? J'aurais tellement aimé être capable de remonter le temps, effacé tout le mal qui avait été fait. Je m'imaginais me retrouver ce fameux jour, la fois où elle m'avait déclaré ses sentiments. Si l'occasion m'était donnée de revivre ce moment, je changerais les choses. Cette fois-ci, je lui dirais que je voulais être avec elle et qu'elle me plaisait. Je sentais une boule se former dans ma gorge, alors que je retenais des larmes. Je n'allais pas me mettre à pleurer ici et devant elle. Je suis forte, du moins, je veux l'être, je dois l'être. Je relevais mon regard sur elle - « Etre amies, c'est pas suffisant... tu dis ça parce que ta dernière relation amoureuse t'as fait souffrir et je comprends. Crois-moi, j'ai souffert aussi dans le passé. Je suis bien placée pour savoir qu'il y'a souvent une personne qui s'implique plus que l'autre et que forcément il y'a de la souffrance... mais, on ne peut pas y renoncer. Si on ne prend pas de risques dans vie à quoi ça sert ? » - Je reprenais mon souffle, ayant du mal à croire que j'étais capable de parler ainsi, de parler aussi sincèrement, de lui ouvrir mon cœur - « Tu dis que je ne suis pas ton genre physiquement peut-être... mais tu ne me connais pas beaucoup, en me découvrant, peut-être que certaines choses te plairaient, pas tout, personne n'est parfait. J'aimerais tellement pouvoir te montrer que je suis quelqu'un de pas trop mal. J'aimerais qu'on puisse se découvrir doucement avant toute chose, mais... » - Je me stoppais net. Je laissais passer un moment de silence - « J'aimerais tellement pouvoir te plaire... » - dis-je dans un murmure, lui lançant un regard triste.
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mer 4 Mai 2011 - 1:46
« Je suis très sérieuse, Ambre. Tu me plais. » Que lui répondre ? Quelle expression faciale adopter lorsqu'une personne vous avoue une attirance qui n'est pas réciproque ? Plisser les lèvres ? Aucunement, cela pourrait paraître comme négatif avant même que je n'ouvre la bouche et vous savez à quel point les gens sont sélectifs dans les informations qu'ils reçoivent... je me contentais de n'afficher ni regrets ni contentement et de serrer sa main doucement, la réchauffant. Hausser les sourcils ? Non, cela serait condescendant, lui donnerait l'impression que je me fiche éperdument de la situation. Les froncer ? Non, elle pourrait croire que je doute et essayer de me convaincre et me convaincre, je ne le voulais pas, par peur que la situation ne devienne plus embarrassante qu'elle ne l'est déjà. Mes réflexions sur les expressions à adopter me donnèrent mal au crâne, vous connaissez ma tendance à m'emballer et à tirer des conclusions hâtives... je ne pouvais pas agir autrement, j'avais été conçue de cette manière... « Être amies, c'est pas suffisant... tu dis ça parce que ta dernière relation amoureuse t'as fait souffrir et je comprends... on ne peut pas y renoncer... si on ne prend pas de risques dans vie... » Je n'écoutais qu'à moitié, obnubilée par la manière dont je pourrais la repousser en douceur. Je n'avais pourtant pas tendance à m'en préoccuper, étant trop habituée à plutôt espérer le contraire que de repousser quelqu'un -boulets du campus exceptés-. Néanmoins son étonnante sincérité -je me forçais à la croire bien que ce fut loin d'être facile- lui donna des airs plus humains, moins supérieurs, plus accessible. Elle me paraissait plus accessible et beaucoup moins intimidante. « Tu dis que je ne suis pas ton genre physiquement peut-être... mais tu ne me connais pas beaucoup, en me découvrant, peut-être que certaines choses te plairaient, pas tout, personne n'est parfait. J'aimerais tellement pouvoir te montrer que je suis quelqu'un de pas trop mal. J'aimerais qu'on puisse se découvrir doucement avant toute chose, mais... » « Tu es quelqu'un de bien, crois-moi, ça n'a rien avoir avec toi, c'est juste... moi. » Répondis-je sincèrement de manière plus que classique, d'une des célèbres manières de repousser quelqu'un en douceur. A quoi bon mentir ? Les mots vus et revus avaient déjà du sens et exprimaient tout à fait ce que je voulais exprimer. « J'aimerais tellement pouvoir te plaire... » Ajouta t-elle dans un murmure semblant plus affectée que jamais je ne l'avais trouvée. Néanmoins, je réalisais une chose proprement en contradiction avec mes propos précédents. Devais-je lui en parler, mentir ? Persuadée que la vérité lui permettrait de se «rabattre» sur quelqu'un d'autre, je me lançais : « Les femmes m'attirent, c'est sûr... » Je levais les yeux au ciel, un sourire dessiné en coin sur le visage, trouvant déroutant mais, également amusant la manière dont je m'exprimais, n'ayant pas été habituée à le reconnaître, à voix haute et devant un interlocuteur. « Mais, j'ai omis de te dire que... » Je me sentis gênée, comment l'exprimer ? Je plissais les lèvres, me donnant quelques secondes avant de poursuivre. « Je ne me vois pas... vivre avec une femme. Je me vois très bien dans une relation avec une femme mais... pas à long terme. Je ne me vois pas du tout emménager... me marier, avoir des enfants, tout ça... si jamais je dois avoir une vraie relation, ce sera avec un homme. » Je m'excusais presque du regard de lui avouer cette terrible vérité. « Tu pourrais me plaire. » Sous-entendant que ce n'était pas ou pas encore le cas pour le moment. « Mais, tu ne seras jamais un homme et c'est bien ce qui me pose problème. » J'ignorais pourquoi je pensais de la sorte, pourquoi je privilégiais une fin hétérosexuelle à mourir d'ennui, une fin pleine de conventions sociales et des plus banales alors que je savais pertinemment que l'être humain ne fait -dans son cœur- aucune distinction entre l'homme et la femme. Il décide d'aimer ou non une personne qu'il considère comme l'élu parmi les autres mais, c'est l'homme et non l'être qui décide de l'accepter ou non. Ainsi, il peut repousser les sentiments ou même l'attirance -tout se fait dans le psychique, très profond n'est-ce pas ?- pour le même sexe jusqu'à la fin de sa vie. Au fond, pourquoi devrait-on s'interdire de penser à une relation avec un être de même sexe simplement parce que l'on se dit «je suis hétérosexuel ? » Peut-être parce que l'homme a un irrésistible besoin de mettre les choses dans des cases et qu'il veut se compliquer la vie en différenciant l'amour d'un homme et l'amour d'une femme. Au fond, c'est la même chose... de l'amour. Quelqu'un a dit un jour que : La nature a pour but de s'exprimer dans l'optique de s'étendre et de se reproduire. Deux personnes du même sexe ne peuvent arriver à cette étape importante de la pérennité humaine et donc, leurs relations se retrouvent tout simplement proscrites. Toutefois, un point capital se dresse alors dans ce raisonnement ! Combien de personnes pratiquent-elles la sexualité non pas dans le but de se reproduire mais simplement dans celui de prendre du plaisir ? Combien sommes nous à considérer le sexe simplement comme une porte ouverte vers une extase incommensurable ? A partir de ce moment là, pourquoi ne pourrions nous autoriser l'amour de deux sexes identiques et trouvant ce même plaisir dans une offrande mutuelle sans retenue, hum ? (Téo Sinclair) Malgré cela, les conventions sociales et les limites que nous imposaient les étroits d'esprits m'empêchaient de vouloir pleinement une femme. Il est malheureux de constater que je ne suis pas la seule dans ce cas. D'autres s'empêchent de vivre, d'essayer ou bien même d'être heureux parce qu'ils ne veulent absolument pas être qualifié de «brouteuse de gazons» ou bien de «sale pédé» et si on y regarde de plus près, devrait-on avoir réellement honte de ses appellations ? Devrait-on avoir honte d'aimer et d'être aimé par un être fantastique juste parce que l'on craint que pendant une courte période, des inconnus nous insultent et se moquent de nous ? Les réactions des inconnus prévalent-elles sur l'amour et/ou l'attirance que peuvent unir deux personnes ? La plus grande preuve de maturité est d'accepter la vie. Le problème c'est qu'on va d'avantage se souvenir des deux jaloux qui, esseulés vont nous pointer du doigt que des cinq personnes qui sont heureuses pour nous et qui nous souhaitent tout le bonheur du monde, c'est bien là le problème de l'être humain : sa mémoire sélective et sa fâcheuse tendance à ne voir que le mauvais côté des choses mais nous entrons là dans un autre débat et mon esprit déjà embrumé me dit stop. « La vérité c'est que je ne suis pas prête, c'est tout. A vraiment assumer... c'est surtout pour ça que Jessica m'a jeté la première fois... »
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Mer 4 Mai 2011 - 2:59
« Tu es quelqu'un de bien, crois-moi, ça n'a rien avoir avec toi, c'est juste... moi. » - « Je t'en prie, arrêtes. Je sais très bien ce que signifie se genre de phrases : Je ne veux pas de toi, mais j'essaie de le dire en douceur. » - dis-je doucement, sachant très bien que c'était le cas. Ne lui avais-je pas dit quelque chose de semblable lorsqu'elle m'avait avoué ses sentiments ? N'avais-je pas dit cela à James, lorsqu'il m'avait demandé d'emménager avec lui ? Tout ça pour dire que je savais ce qu'elle essayait de faire. On ne récolte que ce que l'on sème. J'avais été franchement stupide et gonflée de croire qu'elle se jetterait dans mes bras. Si ses sentiments pour moi avaient disparus, c'était à cause de moi. Et si je demandais à Damon d'annuler son illusion ? Est-ce que c'était possible ? Cette pensée me quitta aussi vite qu'elle avait traversé mon esprit. Il était hors de question que j'use encore du surnaturel sur Ambre. Je devais assumer, c'est tout - « Je ne me vois pas... vivre avec une femme. Je me vois très bien dans une relation avec une femme mais... pas à long terme. Je ne me vois pas du tout emménager... me marier, avoir des enfants, tout ça... si jamais je dois avoir une vraie relation, ce sera avec un homme. Tu pourrais me plaire. Mais, tu ne seras jamais un homme et c'est bien ce qui me pose problème.» - J'étais écœurée par ses paroles. Finalement, Ambre ne valait pas mieux que Hannah. Cette dernière s'était servie de moi pour vivre une nouvelle expérience, assouvir ses fantasmes, s'amuser... mais hors de question de quoi que ce soit de plus. Dans un sens, Ambre voulait elle aussi s'amuser, avoir une relation peu importante, puis finir avec un homme. Je reconnaissais la Ambre que Jessica m'avait décrite et cette fille là, je ne l'appréciais pas. Je me demandais si elle pensait cela aussi au moment où elle m'avait dit qu'elle m'aimait. Pourquoi me faire une telle déclaration ? - « Donc enfaîte, tu veux juste prendre du bon temps avec une femme, en attendant de trouver l'homme de ta vie. » - Ce n'était pas une question, mais une affirmation - « En quoi est-ce qu'un homme pourrait t'apporter plus qu'une femme ? Si tu penses qu'un homme pourrait te rendre plus heureuse, tu te plantes... et si c'est pour ton image sociale, c'est dommage. » - ajoutais-je, déçue - « La vérité c'est que je ne suis pas prête, c'est tout. A vraiment assumer... c'est surtout pour ça que Jessica m'a jeté la première fois... » - Je le sais, c'est même moi qui lui est conseillé de le faire. Heureusement qu'Ambre ne savait pas lire dans mes pensées. Elle avait en effet un très gros problème d'acceptation. J'ignorais vraiment quoi lui dire. Je ne m'étais jamais retrouvée confrontée à un tel problème. Seul le temps pourrait l'aider à mieux assumer. Il fallait qu'Ambre grandisse, gagne en maturité - « Tu sais, Ambre, on ne vit pas pour les autres. Si tu fais trop attention à ce que penserons les autres, tu ne pourras pas avancer. Et puis ta famille, tes amis, si ils tiennent vraiment à toi, ils s'y feront. On est en 2011, les esprits ont évolués. Je suis certaine que tu serais étonnée de la réaction de certaines personnes. Bien sûr, y'aura toujours des gens qui seront là pour en rire, se moquer... ou être dégoûtée. Mais enfaîte, c'est d'eux-mêmes qu'ils devraient se moquer. Ils devraient même avoir honte d'eux. Un jour tu seras prête... je pense que parfois assumer ce genre de choses peut prendre du temps. Je ne peux pas comparer à moi. Je me suis toujours moquée de ce qu'on pourrait penser et je n'avais pas peur. Je l'ai dit rapidement à mes parents. Ils étaient surpris, mais leur regard sur moi n'a jamais changé. »
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Jeu 5 Mai 2011 - 5:50
« Je t'en prie, arrêtes. Je sais très bien ce que signifie se genre de phrases : Je ne veux pas de toi, mais j'essaie de le dire en douceur. » Elle le comprenait, enfin. Il est si délicat de repousser quelqu'un ! On ne peut jamais prévoir la manière dont réagissent les hommes ni imaginer ou même supposer ce que pourrait ressentir un homme en raison du taux élevé de la probabilité qu'on puisse se tromper. Même si la barman me semblait être une femme indépendante, forte et qui ne pleure jamais pour ce genre de futilités que sont les relations amoureuses -je supposais qu'elles étaient futiles à ses yeux, ses beaux yeux-, nul ne peut penser à la place d'un autre et il s'avère que l'on est bien souvent surpris par la manière dont ils réagissent alors qu'on croyait qu'ils réagiraient autrement. « Donc enfaîte, tu veux juste prendre du bon temps avec une femme, en attendant de trouver l'homme de ta vie. » C'est effectivement ce que j'avais dis, reformulé et en résumé. Je me rendis compte à quel point les mots m'avaient échappés et à quel point ils pouvaient blesser bien qu'ils ne me blessèrent en rien. Une question cependant m'apparut alors : vaut-il mieux faire souffrir quelqu'un dans l'espoir que cette personne puisse s'en remettre ou vaut-il mieux alléger la peine d'un être pour ne pas le faire s'enfoncer d'avantage ? « En quoi est-ce qu'un homme pourrait t'apporter plus qu'une femme ? Si tu penses qu'un homme pourrait te rendre plus heureuse, tu te plantes... et si c'est pour ton image sociale, c'est dommage. » « Non, ce n'est pas du tout de ça qu'il s'agit. » Répondis-je alors que je savais pertinemment qu'elle avait entièrement raison. Admettre qu'une personne a raison fait du mal à l'égo surtout lorsque l'on tente de cacher la vérité et que l'on réalise qu'une personne sait tout à fait de quoi vous parlez. Nous étions si bien en tant qu'amies ! Pourquoi voulait-elle tout gâcher, subitement, en croyant que peut-être nous serions bien ensemble... pourquoi les gens veulent toujours tout gâcher... dire que c'était un discours que je ne tenais que depuis quelques temps... Everleigh et moi ça semblait irréel, stupide... je ne voulais pas la perdre... « Tu sais, Ambre, on ne vit pas pour les autres. Si tu fais trop attention à ce que penserons les autres, tu ne pourras pas avancer. Et puis ta famille, tes amis, si ils tiennent vraiment à toi, ils s'y feront. On est en 2011, les esprits ont évolués... je l'ai dit rapidement à mes parents. Ils étaient surpris, mais leur regard sur moi n'a jamais changé. » « Je sais, je sais bien tout ça... enfin je crois. » Je baissais la tête, elle avait mit le doigt sur le problème essentiel : l'environnement social. Il est incroyable de constater l'influence que peut avoir une foule d'inconnus sur un lien qui peut unir des personnes, qu'elles soient de même sexe ou non. Et malheureusement, je faisais parti de ces personnes influençables qui agissent selon le mode de pensée et les mœurs de la société. J'évolue en fonction des autres car il m'est impossible d'agir autrement. La raison ? Sûrement la peur, la peur d'essayer d'avancer pour me retrouver seule avec cette angoisse constante, persistante et bouillante qui m'obligeait à faire du surplace... « Mais, je ne suis vraiment pas prête pour tout ça et personne... aujourd'hui, les gens sont incapables d'attendre parce que, le problème c'est que... c'est que j'ignore combien de temps ça prendrait, si je serai même prête un jour et personne ne mérite d'essayer, d'essayer pour finalement ne rien avoir. Faire espérer une personne et... et détruire ses rêves... » Dis-je avec émotion dans la voix, songeant immédiatement à Jessica. Bien que je ne l'aimais pas passionnément, je lui avais ouvert mon cœur et mon intimité et savoir qu'elle était partie sans demander son reste, qu'elle avait peut-être cessé de m'aimer me faisait me sentir violée. Je me sentais violée, mon intimité, mon être, tout mon être avait servi à ça... je n'avais été qu'un vulgaire objet sexuel, des attentions physiques, un quelqu'un, un "bouche-trou" comme on l'appelle plus communément parce qu'elle devait simplement se sentir seule...
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Jeu 5 Mai 2011 - 10:47
La vérité, c'est qu'Ambre semblait avoir peur, du moins... c'est ce que je percevais dans les intonations de sa voix, dans l'émotion qu'elle dégageait. Et si la chose dont elle avait besoin était d'être rassurée ? - « Mais, je ne suis vraiment pas prête pour tout ça et personne... aujourd'hui, les gens sont incapables d'attendre parce que, le problème c'est que... c'est que j'ignore combien de temps ça prendrait, si je serai même prête un jour et personne ne mérite d'essayer, d'essayer pour finalement ne rien avoir. Faire espérer une personne et... et détruire ses rêves... » - Je me rapprochais légèrement d'elle, posant ma main sur la sienne. J'avais envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter, pour lui montrer que j'étais là. Je refusais de la laisser tomber, bien que la perspective qu'elle ne soit jamais prête m'effrayait. Imaginez que je m'accroche vraiment à elle et qu'elle me quitte, n'assumant pas cette relation, préférant se jeter dans les bras du premier homme venu... juste parce que c'est un homme. Néanmoins, je devais arrêter d'avoir peur et la rassurer elle. Si personne ne l'aidait, elle n'y arriverait pas et puis... je devais prendre le risque. La vie ne vaut pas la peine d'être vécut si on ne prend pas de risques, c'est bien ce que j'ai déjà dit - « Je suis capable d'attendre... » - lâchais-je spontanément - « Non, encore mieux... je peux, je veux t'aider. Je sais qu'aujourd'hui, tu as du mal à t'imaginer être prête, mais je t'assure que c'est possible. » - ajoutais-je, m'approchant derechef, plongeant mon regard dans le sien. Je lâchais sa main et la dirigeait sur sa joue - « Ce qu'il te faut, c'est juste une personne pour t'aider à surmonter ça. On est toujours plus fort quand on est soutenu. Et... et je pourrais être cette personne. » - Je caressais sa joue de ma main, glissant sur sa nuque et rapprochant nos visages. Mes yeux se perdaient alors sur ses fines lèvres, ses douces lèvres qui m'appelaient, dont j'essayais de me rappeler le goût. Je rendais les armes, renonçant à y résister. Pourquoi y résisterais-je ? Au pire, elle me mettrait une gifle... mais j'espérais bien qu'elle sache apprécier mon baisé. Je saisissais donc ses lèvres avec les miennes, l'embrassant fougueusement, redoutant le moment où elle me pousserait. Était-ce inévitablement ce qui arriverait ?
It's Katharina Laurens
KATE AMBRE LAURENS ◊ Girl, you're amazing, just the way you are.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: ■ interne en chirurgie ♠ mood :: ■ fatiguée ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Sam 7 Mai 2011 - 8:36
« Je suis capable d'attendre... » « Evy... » Répondis-je d'un remuement des lèvres, sachant pertinemment dans quel terrain miné elle allait et voulant à tout prix lui éviter une quelconque déception. Sa main se posa de nouveau sur la mienne mais, je ne bougeais d'un cil, restant figée comme une statuette de pierre dont on ne peut deviner les émotions. « Non, encore mieux... je peux, je veux t'aider. Je sais qu'aujourd'hui, tu as du mal à t'imaginer être prête, mais je t'assure que c'est possible. » Comment pouvait-elle le savoir ? Disait-elle cela pour me convaincre ? M'avait-elle écouté ? Qu'adviendrait-il de notre relation si je venais à ne jamais être prête ? « Ce qu'il te faut, c'est juste une personne pour t'aider à surmonter ça. On est toujours plus fort quand on est soutenu. Et... et je pourrais être cette personne. » Que pouvais-je lui répondre ? Elle avait l'air de beaucoup tenir à essayer quelque chose avec moi, ce qui n'était pas mon cas, rendant les choses plus compliquées qu'elles n'étaient. Que répondre à une femme qui nous veut et dont l'attirance n'est pas partagée ni le désir d'engager une relation avec elle ? Répondre par la négative relevait du pur égoïsme. Penser à moi en premier était égoïste. La vie est trop courte pour ne pas essayer. J'aimais la fougue, la douceur, la complicité et bien d'autres choses... et cette jeune femme ici présente rassemblait à elle seule toutes ses qualités, il aurait parut fou de combattre plus longtemps contre la détermination de celle-ci. Les sentiments, l'amour pouvait venir au fur et à mesure de la relation et si ce n'était pas le cas, tant pis ! Comment refuser l'opportunité d'être avec une personne aussi charmante, aussi aimante ? La plupart des gens passent à coté de telles opportunités, pensant qu'ils trouveront mieux ou autre chose, ne prenant pas le risque d'essayer sans sentiments ou parce qu'une personne est de même sexe. Et je ne voulais pas mourir idiote, ni seule. Sur le point de craquer, sa main glissa le long de ma nuque alors qu'elle nous rapprochait, me procurant un frisson sous cette tendre caresse. Son regard en disait long quant à ses intentions alors qu'elle saisissait mes lèvres pour m'embrasser fougueusement. Et là, ce fut comme un choc.
Non seulement, je pris goût à son baiser mais, je réalisais aussi à quel point j'en avais envie. Notre échange fougueux fut comme un artifice de lumières. Comment avais-je put ignorer à quel point elle me plaisait ? A quel point l'appel de ses lèvres m'était impossible à résister et surtout ô combien l'envie de me réveiller tous les matins à ses côtés me fendait le cœur car la perspective de voir un lit vide me déboussolait, pire, m'arrachait le cœur. Prise de frénésie, je lui rendis son baiser avec autant de fougue, déportant ma main sur son cou, caressant son visage et l'attirait à moi avec force pour sentir son poids sur mon corps, rapprocher le sien du mien lorsque je me stoppais en plein élan, esquissant un sourire gêné. Everleigh fut témoin de ma pulsion ce qui me gêna quelque peu même si une autre chose m'avait arrêté. « On ne devrait pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris... » Mes joues me brûlèrent soudainement. Et je me recoiffais de mes ongles rapidement. Au vue de ma réaction physiquement, nul ne pouvait nier l'attirance que j'éprouvais moi aussi pour elle et plus encore, un désir physique qui s'était manifesté par la volonté de l'attirer contre moi dans le but qu'elle me chevauche sur le divan. Comment pouvais-je alors, ne pas savoir moi-même la teneur de cette attirance ? Quelque chose m'échappait... peut-être mon corps réagissait-il plus vite que mon esprit qui sait... mais, il me semblait que ce fut autre chose. L'impression que je m'étais longtemps caché la vérité... je trouvais rapidement une parade qui, en fin du compte me convenait tout à fait. « Désolé je... après ce qui s'est passé avec Jessica... tout ce qui s'est passé ensuite... » Inutile de mettre un mot sur la suite, même moi je ne distinguais pas la réalité du faux. « Ce serait trop facile. De me mettre avec toi, comme ça, de te laisser m'embrasser... pour moi, j'ai... je ne peux pas. » Je bafouillais, sans trop savoir comment m'exprimer. J'avais beau avoir un surplus de confiance en moi en général, il s'avérait que question sentiments, j'étais plus novice en la matière. « Si je cède maintenant, ça fera de moi une idiote. Une fille qui... une fille facile en quelque sorte. Je veux.... je veux me sentir importante. Je veux qu'on me donne l'impression qu'on fera tout pour m'avoir. C'est égoïste, je sais. Mais la manière dont on m'a jeté et pas que Jessica d'ailleurs, me donne l'impression que je vaut mieux que ça. Que quelqu'un doit me montrer que je suis. Je suis, tu comprends ? Je heu... c'est trop facile, tu comprends ? Si ça se trouve tu es venue chez moi dans le but de repartir casée et heu, ça, c'est heu trop facile. Je dois avoir le pouvoir... » Pardon ? Ai-je dis le pouvoir ?! « Pas le pouvoir, non, heu, ce que je veux dire c'est que... oh laisse tombé... » J'attrapais un californien dans les sacs et l'avalais comme pour m'occuper la bouche.
It's Isobel Williams
IZZIE ◊ I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: Danseuse ♠ mood :: ♠ address book ::
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart Sam 7 Mai 2011 - 11:28
Elle ne me repoussait pas et mieux que cela, elle semblait prendre goût à mon baiser, me le rendant avec fougue. Je sentis sa main sur mon cou, ce qui me donna un léger frisson. Elle caressait mon visage avant de m'attirer à elle afin que mon corps se trouve au-dessus du sien. Je ne quittais pas ses lèvres, fourrageant ses cheveux, donnant à notre baiser davantage de force, mais celle-ci coupa tous nos élans, me repoussant. Je me redressais alors, presque choquée qu'un baisé aussi passionné prenne fin aussi violemment - « On ne devrait pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris... » - La jeune femme rougissait, visiblement gênée, ne sachant plus où se mettre. Elle n'avait pas de honte à avoir. Qui avait t-il de mal à céder à ma tentation ? Je trouvais cela plutôt bien pour ma part. Elle ne m'avait pas repoussé, ce qui signifiait que je lui plaisais. Quelqu'un qui ne vous plait pas vous embrasse, vous le repousser tout de suite. Hors, ce n'était pas ce qu'avait fait Ambre. Et puis ce baisé... en avait t-elle senti la force, l'intensité ? On ne pouvait pas nier qu'il s'était passé quelque chose lorsque nous nous étions embrassées - « Admets-le. Tu ne me trouves pas si mal finalement. » - dis-je, un sourire charmeur. Ambre essayait de s'exprimer et je fronçais les sourcils, ayant du mal à comprendre où elle voulait en venir. La rendais-je nerveuse au point qu'elle en perdre ses mots ? - « Si je cède maintenant, ça fera de moi une idiote. Une fille qui... une fille facile en quelque sorte. Je veux.... je veux me sentir importante. Je veux qu'on me donne l'impression qu'on fera tout pour m'avoir. C'est égoïste, je sais. Mais la manière dont on m'a jeté et pas que Jessica d'ailleurs, me donne l'impression que je vaut mieux que ça. Que quelqu'un doit me montrer que je suis. Je suis, tu comprends ? Je heu... c'est trop facile, tu comprends ? Si ça se trouve tu es venue chez moi dans le but de repartir casée et heu, ça, c'est heu trop facile. Je dois avoir le pouvoir... Pas le pouvoir, non, heu, ce que je veux dire c'est que... oh laisse tombé... » - Avait t-elle bien dit « le pouvoir » ? Voulait t-elle se donner un air supérieur ? Et moi j'étais quoi ? Je voyais un aspect d'Ambre qui ne me plaisait pas. Elle devait avoir le pouvoir, me regarder lui courir après et me repousser comme une malpropre quand elle en aurait assez. Elle ne trouverait jamais personne, c'est clair. Elle comptait en faire baver à qui voudrait être avec elle ? Je ne comptais pas la supplier pour qu'elle veuille de moi. Cela me donnait l'impression qu'elle se mettrait avec moi parce que j'avais réussi son test de passage. Je voulais qu'elle cède parce qu'elle aussi voulait être avec moi - « Sérieusement, tu crois vraiment que je suis venue ici dans le but de me caser, pensant que c'était gagné d'avance ? J'avoue que je suis vexée. Tu as beau avoir souffert, ça ne te donne pas le droit de me juger ainsi. J'étais vraiment venue ici ce soir pour passer une bonne soirée. J'avais même pas envisagé de te dire que... que j'ai des sentiments pour toi. » - Je marquais un temps d'arrêt, posant mon regard sur ses prunelles bleues - « Tu sais, je pourrais tout faire pour être avec toi, parce que je tiens à toi, que j'ai de l'estime pour toi, parce que j'ai vu au-delà des apparences une personne exceptionnelle. Seulement, c'est quoi ce discours ? Avoir le pouvoir, sérieusement ? Parce que ce que tout ça veut dire. Je ne suis pas certaine de le prendre très bien pour être sincère. Et de toute façon, même si tu me plais, je ne comptais pas vraiment me mettre avec toi. Enfaîte, je voulais y aller mollo, qu'on essaye de se connaître vraiment avant de tenter quoi que ce soit. Je ne sais pas... pourquoi pas sortir de temps en temps, aller dîner, aller au cinéma. » - exprimais-je calmement. Je ne voulais pas m'énerver contre elle - « Tu sais, il y'a être facile et être trop difficile, Ambre. Tu pourrais passer à côté de belles occasions. »
It's Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Everleigh/Ambre - Hiding my heart
Everleigh/Ambre - Hiding my heart
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum