Sujet: You can be Irish too! || PV Zipp Dim 26 Juin 2011 - 9:02
« I’m Irish; I’m Irish what more can I say…? »
Bon, sur ce coup là, je dois l’avouer j’avais peut-être un peu trop bu… mais si peu … Juste assez pour me retrouver à chanter devant un bar déjà bien plein, le premier alcoolo du coin m’accompagnant à la guitare. Que voulez vous que je vous dise ? Je n’étais pas un ivrogne, loin de là, mais j’aimais bien boire, pour la simple et bonne raison que c’était une tradition familiale, pour pas dire nationale. Vous savez la réputation qu’ont les bars irlandais ? Eh bien elle n’est pas tellement loin de la vérité. Mais honnêtement j’assumais ce côté-là de moi-même, je n’allais pas entrer dans un bar et sortir : « une limonade s’il vous plait ! » les gens allaient me regarder avec des yeux de chouette, surtout avec mon accent irlandais reconnaissable entre mille. A tous les coups le lendemain on allait voir en première page des journaux : « Les Irlandais découvrent l’eau, la fin du monde approche. » et de créer la panique parmi nos concitoyens, les mouvements de foule pour se préparer à l’apocalypse et tout le bordel, tout ça pour une limonade. Non franchement, il valait mieux que je continue à boire. Oui je sais, moi aussi, c’est l’excuse la plus foireuse que j’ai jamais entendu mais c’est tout ce qu’il m’est venu à l’esprit.
« I eat my potatoes I drink away my pain »
Mouais. J’y avais peut-être était fort sur la guinness ce soir là. Pour ma défense, je fêtais l’anniversaire de ma petite sœur sans elle et avec tous ces types que je connaissais pas. Je suis sur que ça lui aurait plu, si elle avait pu voir ça. J’avais songé à lui téléphoner mais j’ignorais combien d’heures j’avais de décalage avec mon beau pays, aussi je me suis abstenu. Vous imaginez vous ? Être réveillé à trois heures du mat’ par un troupeau d’alcoolos beuglant « Joyeux anniversaire ! » ça fait quand même un peu blaireau, même pour moi, alors si en plus ils chantent, je vous laisse voir le désastre… Ma mère m’appellerait quatre heures après en me demandant pourquoi ma sœur avait soudainement décidé de rentrer dans un couvent et moi de répondre un très glorieux : « azguiifedjk ? », la seule chose que je serais en état de dire après tout cet alcool ingurgité. Vous croyez que je me fais trop de films ?
« I'm Irish I'm Irish what more can I say ? »
Pour tout vous dire je me rappelais plus vraiment comment j’étais arrivé là, la dernière chose dont je me souvienne c’est de m’être endormi dans la maison que je louais devant Chasse et Pêche. Qu’est ce que je foutais devant Chasse et Pêche ? A choisir entre cette chose qui se prétend être un magazine et les Feux de l’Amour, j’ai très longuement hésité. C’est vrai quoi, je voulais voir Derrick moi. Enfin donc, je suis arrivé au bar, sans trop savoir pourquoi, enfin j’ose supposer que j’avais une petite soif ou simplement le mal du pays, après tout qu’on soit en Irlande ou au Kansas, le goût de la guinness ne change pas, sauf si c’est de la fausse mais on aurait pas oser en donner à un Irlandais, ça serait un sacrilège aussi énorme que de donner du thon en guise de repas à un poisson rouge. Et puis bon il faut savoir que lorsque je rentre dans un bar, il y a quatre vingt quinze pourcents de chance pour que j’en ressorte saoul au possible, les cinq pourcents restant représentant le nombre de fois où je me suis fait virer avant d’arriver à ce stade. Une fois j’ai été foutu dehors pour avoir dragué une fille du nom de Saoirse, mais comment je pouvais savoir que c’était la fille du proprio moi, hein ? Enfin bref, ce soir là j’avais bu qu’un verre, si je vous jure ! C’est juste que je l’avais rempli plusieurs fois. Et puis bon j’avais mis un peu d’ambiance dans ce bar un peu trop américain et pas assez irlandais à mon goût et je m’étais retrouvé debout sur le bar à chanter. J’aimerais bien vous dire comment j’en suis arrivé là mais même aujourd’hui, ça reste un mystère. Après quoi j’ai sans doute proclamé que c’était ma tournée (ouais comme si j’avais les moyens, pour la peine je mettrais ça sur le compte du journal, faut pas déconner quand même) et je me suis assis dans un coin pour décuver un petit peu, juste histoire de pas me prendre la porte en sortant. Au moins le bar résonnait maintenant de joie réchauffée par l’alcool. Il est venu le temps des rires et des chants ! En fait j’étais Casimir, mais chuuut faut pas le dire !
Et là, c’est le drame. Au loin une tête que je connaissais, de là où j’étais (et surtout dans l’état dans lequel j’étais) pas moyen de dire de qui il s'agissait mais aucun doute, ce type je le connaissais. Est-ce que je l’aimais bien ? Aucune idée, j’arrivais même pas à me rappeler son nom alors dire quel genre de lien j’entretenais avec lui, c’était même pas la peine mais autant dire que je préférais pas courir le risque. J’ai songé un instant à faire le mort mais voyant qu’il se dirigeait vers moi, il m’a traversé l’esprit que ce n’était peut-être pas une tactique efficace. Je me suis levé en trombe, manquant de me ramasser au passage en buttant sur le pied de quelqu’un (et là tout le monde a pu admirer mes talents de gymnaste accompli : sublime roulade avant, porté –de bière- très élégant suivi d’un saut de cabri tout en finesse avant d’atterrir tout en grâce et en beauté, derrière les plantes vertes). Heureusement que j’étais saoul parce que sinon, j’aurais jamais été capable d’une telle souplesse, mais il faut dire aussi que si j’avais été sobre, je n’aurais peut-être pas été obligé de faire preuve d’une telle souplesse. Mais bon, au moins j’étais en sureté, pour l’instant. Du moins, je le croyais…
Les prémices de l'été avaient été doux, presque froids. Mais à présent que la saison s'était bien installée, une chaleur étouffante reignait en maître sur le Monde. Tel un épais manteau de velours, elle recouvrait chaque personne, nous faisant presque suffoquer tant elle était dense. L'on m'avait apprit, quelques années auparavant alors que je baillais aux corneilles, que la chaleur était dû à des molécules qui s'entrechoquaient de manière à produire cette chaleur. Et le pire, dans tout ça, c'est qu'il se produisait de temps à autre le même évènement dans mon corps. Et je me mettais à brûler, sans en ressentir la moindre douleur. Vous comprendrez donc que la chaleur actuelle ne me faisait ni chaud ni froid. Je me sentais bien. Ma température corporelle avait toujours été un peu plus élevée que la plupart des gens, qu'ils soient humains ou différents, donc... Je supportais très bien les hausses de température, n'en ressentant aucunement les effets. Cependant, pour que ma peau prenne un teint hâlé, je mettais un point d'honneur à porter des vêtements qui ne me couvraient pas trop.
Et j'étais même en robe, aujourd'hui. Une chose que je n'affectionnais pas vraiment de porter mais que Katharina m'avait forcé à mettre. Et puis elle avait dit que ça me rendait "si mignonne" que j'étais obligée de la mettre. Voilà quatre semaines que j'étais arrivée à Wellington City, et bien que le monde ne fut pas toujours rose, je m'en sortais plus ou moins. J'avais gagné mon premier salaire il y a peu et bénéficiais donc d'un peu de répit avant d'être de nouveau dans la misère. Il fallait que je le gère convenablement, mais j'avais beaucoup de mal j'avouerai. J'avais repéré quelques centaines de peluches qui ne demandaient qu'à être achetées de ma part et qui me fixaient avec des yeux suppliants. Cependant, pour le moment, je restais folle et repoussais leurs demandes. Tel un seigneur de guerre, je me fichais d'elles. Je restais impassible, impartiale. Mais il m'était douloureux, quand même, de leur résister. J'avais tant envie d'avoir de nouvelles têtes dans ma collection ! Mais j'avais bien plus important à conter, d'ailleurs, que ces choses futiles au fond. J'avais retrouvé mon frère et... Ca n'avait pas été très "rose". Il m'avait envoyé sur les roses. Me clamant haut et fort qu'il n'avait pas de demi-soeur et qu'il ne voulait pas de moi.
J'avais tout de suite reconnu quelques traits appartenant à mon père, ainsi que cette facette de sa personnalité. Mais je n'avais pas accepté de le laisser, et il n'était donc pas rare que je l'attende à son travail pour revenir à la charge. Je commençais à être un peu lassée d'essuyer les refus, n'ayant pas le temps d'en placer une, mais bon. Je n'étais pas prête à abandonner l'espoir d'avoir encore un membre de ma famille qui soit en vie. La solitude ne me pesait plus autant qu'aux débuts où j'étais arrivée, puisque je vivais avec mon meilleur ami. Mais j'avais besoin de me sentir entouré de personnes avec qui je partageais bien plus qu'une amitié. Un lien du sang. J'avais fais diverses rencontres, dont un garçon particulièrement intéressant. Killian il s'appelait. Il m'amusait beaucoup, et m'énervait à la fois. Il arrêtait pas d'être cassant et taquin avec moi ! Mais j'aimais bien sa compagnie, en même temps. En plus... Il était pas moche non plus. Comme Ethan. A croire que tous les garçons de la ville étaient beaux ! Comme mon frère. Aedan je crois qu'il s'appelait. Khora, ma patronne, me l'avait soufflé en voyant que je m'en approchais toujours, me questionnant sur le lien qui m'unissait à lui. Je lui avais répondu sans préambule et elle avait esquissé un sourire amusé. Elle était gentille, aussi.
J'aimais bien cette ville. Elle était jolie, et les habitants étaient gentils avec moi. Il y avait une once de bonheur dans tout le malheur environnant ma petite personne. Là, il faisait beau, donc. Non parce que monologuer intérieurement c'est bien, mais ça vous dit pas ce que je faisais hein ! J'étais partie, avec ma petite robe blanche, dehors. Les bretelles étaient couvertes d'une sorte de dentelle toute mignonne et même si je n'aimais pas mes jambes, j'appréciais l'air chaud qui s'y confrontait et l'air, plus froid, qui venait rarement les caresser dans un souffle. Je faisais un tour dans la villle, m'émerveillais quant aux édifices construits et découvrais des endroits encore inconnus à mes yeux. Je pensais à Killian, pour changer. Je me demandais vraiment pourquoi il appréciait autant de m'embêter, mais au fond, je dois avouer que j'appréciais assez. Il était un peu le frère qui refusait de croire que je puisse être sa soeur. Il faisait avec moi ce que je voulais qu'Aedan fasse avec moi. Se montrait aussi taquin qu'un frère aurait dû l'être. Mais il était gentil de temps en temps aussi. Et j'aimais bien passer du temps avec lui, puisque j'étais persuadée que c'était sa façon de me montrer son affection. Et encore une fois... Il était vraiment beau! J'aimais bien le regarder.
D'autant que j'avais appris, peu de temps auparavant, qu'il savait contrôler l'eau. Il était un de ces humains touché par la météorite. Et il était arrivé, alors que sous la colère je m'enflammais, qu'il me frustre en m'arrosant et en éteignant mes flammes. Il ne craignait rien, c'était simplement pour m'ennuyer une fois de plus. Au fond, je devais être masochiste, parce que j'aimais vraiment être avec lui. Comme j'appréciais d'être avec Ethan. Enfin, c'était différent. L'un était mon ami et se montrait affectueux avec moi, l'autre se montrait taquin et pas souvent gentil. Mais ça m'allait. Et les deux étaient beaux ! Voui je sais, je me répète, mais c'est vraiii. Ils avaient tous les deux des yeux bleus tout beaux. Mais pour en revenir à l'endroit où je me trouvais... Le soleil commençait à se voiler pour disparaître peu à peu derrière les nuages et ne pas tarder à laisser la nuit tomber. Je décidais d'aller dans un bar qui ne se trouvait pas loin de l'endroit où j'étais pour aller boire un petit truc puisqu'il faisait grand soif. J'y entrais et les bruits s'estompèrent pour que toutes les têtes se tournent vers moi. Intimidée, j'avançais, les joues rosies par la gêne, et remarquais une forme au loin. Il me semblait qu'un homme se cachait derrière quelque chose et que je le connaissais.
Je helais le barman pour demander une grenadine - ah bah je bois pas d'alcool moi ! - et ma demande fut réceptionnée d'un éclat de rire. Le foudroyant du regard, je m'avançais vers cette forme, et trouvais donc Killian, l'air bête. « Tu joues à cache-cache ? Je peux jouer avec toi ? Qui c'est qui compte ? Et on fera un loup perché après ? Ca peut être drôle ! » Je n'attendis pas sa réponse pour venir à côté de lui et m'accroupir. Je ne savais pas du tout de quoi on se cachait, mais j'étais sûre que ce serait amusant ! Je murmurais : « Tu sens mauvais... T'as bu quoi ? Ca sent fort... Pouah ! » Me bouchant le nez entre deux doigts, je balançais de droite à gauche mon autre main pour éviter que l'odeur n'arrive jusqu'à moi. On aurait dit l'odeur des clodos ou des ivrognes qui se baladaient dans la rue ! Ca sentait franchement pas bon et mon nez s'en trouvait agressé. N'y tenant plus, je me relevais et aspirais une grande goulée d'air avant de soupirer. « Je joue plus ! C'est pas rigolo si tu sens mauvais et que je peux pas respirer ! T'es méchant une fois de plus, Kiki ! » Je croisais les bras sur ma poitrine après l'avoir affublé de l'un de mes nombreux surnoms débiles, allant au bar pour m'emparer de ma grenadine froide et en aspirer un peu du contenu grâce à une paille fraîchement demandée.
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Sujet: Re: You can be Irish too! || PV Zipp Mer 6 Juil 2011 - 3:25
Peut-être que si je faisais des roulades en me cachant sous les tables jusqu’à l’entrée du bar, je pourrais m’en aller comme si de rien n’était. C’est vrai quoi, un type qui se la joue agent secret dans un bar, c’est très discret, ça se remarque à peine. C’est vrai quoi , vous avez déjà remarqué le type qui se cache sous votre table vous ? Vous n’en avez jamais eu… ? C’est que vous n’avez pas bien fait attention. Si je vous assure, dans chaque bar il y a un type à roulades, vous pouvez me croire. Généralement c’est moi. J’étais là, derrière ma sublime plante verte à chercher un plan d’action : « et si je jetais une bombe fumigène ? Non c’est stupide, je risquerais de trébucher sur quelqu’un ou quelque chose. Et puis de toute façon j’en ai pas sur moi, mais je suis sur que la superette du coin en a en stock, je devrais y aller, revenir la jeter et puis m’enfuir. Ouais, ça c’est de la bonne idée mais du coup faut que je trouve un moyen de sortir pour acheter cette bombe… Peut-être que si je balance la plante verte… » Lorsqu’une personne est apparue à mes côtés. Enfin plutôt une paire de jambes pour être honnête. Mais comme vous le savez (du moins j’espère) les jambes ça ne se déplace pas tout seul, c’est toujours suivi d’un être humain.
« Tu joues à cache-cache ? Je peux jouer avec toi ? Qui c'est qui compte ? Et on fera un loup perché après ? Ca peut être drôle ! »
Oh misère, c’était bien ma veine. J’ai levé la tête, apercevant le visage de Zippora qui s’installa à mes côtés sans préavis. Ah mais vas y, assieds toi à côté de moi qu’on discute et que tu me fasses repérer. Ah pardon, c’est déjà fait. J’aurais peut-être du lui dire qu’en général les gens qui se cachent derrière des plantes vertes ont des problèmes. Que ça soit relationnel ou psychologique. Mais on n’explique pas ce genre de choses à Zipp. En tout cas pas moi.
« Tu sens mauvais... T'as bu quoi ? Ca sent fort... Pouah ! » « Chuuuuut ! »
Si avec ça j’étais pas pris, je savais pas ce qu’il fallait. J’ai jeté un regard derrière ma plante, le type lançait des coups d’œil à droite à gauche sans m’avoir aperçu visiblement. Ouuuf. J’ai laissé échappé un soupire de soulagement, pour l’instant je risquais rien –quoi que je savais même pas ce que je risquais si je me faisais prendre en fait- et Zipp s’est levé en me disant que j’étais méchant, comme d’habitude et elle est partie. Si on a même plus le droit de puer en paix maintenant. Non mais c’est vrai quoi ? C’est pas interdit de sentir la mort , si ? Non parce que personnellement on m’a pas prévenu ! Je l’ai laissé partir en maugréant. Bon débarras. Pas que je l’aimais pas, non bien au contraire, j’adorais Zippora, surtout quand elle était furax. C’était tellement drôle de lui foutre les nerfs, oui je sais, je suis méchant mais que voulez vous je vous dise ? Cette nana continuait à venir me voir malgré le fait que je passe mon temps à la foutre en rogne, elle devait être un peu maso sur les bords ou alors elle croyait que j’allais changer et subitement devenir un mec bien. Ce qui n’était pas près d’arriver. J’aimais bien Zipp, elle était naïve et gentille, une vraie princesse Disney, ça me faisait marrer, peut-être que d’une certaine manière j’essayais de lui montrer la vraie réalité, celle où on est tous des trous du cul, moi le premier. Mais elle semblait en vouloir croire alors je continuais, elle s’enflammait –au sens propre-, je l’éteignais, elle se mettait en colère et moi je la faisais tourner en bourrique. Pourquoi ? Parce que. Je vous demande la couleur de vos chaussettes moi ? Rouges ? Bon d’accord.
Elle était repartie au bar. Kiki. Non mais c’était quoi ce surnom ? Est-ce que j’appelais Zizi moi ? Je devrais essayer un jour tiens, juste pour voir sa réaction. Et puis j’ai remarqué la tenue qu’elle arborait. Est-ce qu’elle était complètement timbrée ? Aller dans un bar en robe ? Seule ? La folle ! Je voyais déjà les prédateurs du bar qui tournaient le museau vers son joli minois, j’allais quand même pas laisser faire ça. Imaginez qu’elle tombe sur un tordu dépravé qui décide de la couper en petits morceaux ? Non mais vraiment quoi ! Elle était inconsciente ! Pire que moi avec mes treize (non quatorze) verres de vodka. Je me suis levé (après plusieurs tentatives foireuses j’avoue) en jurant, la maudissant au passage. J’étais complètement bourré mais c’était quand même à moi de veiller sur elle, un comble. Je suis parvenu jusqu’au bar, non sans difficultés , m’accoudant à celui-ci pour parler à la donzelle, juste histoire que tous ces types louches voient qu’elle n’était pas toute seule, pas ce soir. « Alors euh…quoi de neuf ? »
J’ai dit que j’allais l’empêcher d’être accosté par des bizarres, pas que j’allais lui faire la conversation. De toute façon j’étais bien incapable de dire quelque chose de sensé dans l’état dans lequel j’étais. J’ai regardé le verre de Zipp, essayant de voir ce qu’elle buvait mais honnêtement ça me disait rien. Je lui ai lancé un regard interrogateur :
« Qu’est ce que t'as dans ton verre ? » « Grenadine. »
Ca c’était le barman, qui visiblement s’amusait de la situation si j’en jugeais au sourire qui ornait ses lèvres. Levant un sourire perplexe je me suis à nouveau tourné vers Zippora.
« C’est pas la boisson des bisounours ça ? Je savais même pas qu'on pouvait boire ça dans un bar. »
Y avait qu’elle pour venir en robe, seule, le soir, dans un bar et commander une grenadine. Non vraiment, cette fille était timbré, au moins autant que moi j’étais dépravé. Et ce qui n’est pas peu dire, comme vous le savez.
Killian, il était énervant. Non seulement il jouait à cache-cache tout seul, mais il avait pas l'air ravi que je veuille participer ! Quel égoïste, franchement ! Il voulait même pas jouer avec moi... J'étais un peu déçue. Moi je l'aimais bien dans le fond, mais je restais persuadée que c'était pas son cas. Il arrêtait pas de m'ennuyer et d'être méchant avec moi... Je sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. J'ai jamais su. Mais ça commençait à me mettre les nerfs en pelote. Pourquoi il pouvait pas être gentil ne serait-ce qu'une fois avec moi ? Nan parce que je fais pas mon caliméro mais quand même quoi ! Quand je murmurais à Killian qu'il sentait mauvais, il m'a dit de me taire. Ca m'a vexé, un peu. Non mais je suis pas son chien ! C'est moi que je décide si je me tais ou pas, nan mais oh ! J'étais donc partie au bar et avais commandé une grenadine, comme vous le savez déjà. Je sais pas pourquoi, mais y'avait beaucoup d'hommes. Et ils me regardaient tous, comme si j'étais un steak et qu'ils étaient des pauvres qui n'en avaient pas mangé depuis des décénnies voire des siècles, vu leur état et leur sourire carnassier dépourvu de dents pour la plupart.
J'avais l'impression d'être une gazelle dans un repaire de lions assoiffés et affamés. Ca sentait pas bon pour moi, ça. Je me planquais dans une partie un peu reculée du bar, mon verre de grenadine à la main. Ils avaient semblé amusés de m'entendre commander cette boisson. Bah quoi ! J'aime pas l'alcool, c'est amère, et vraiment pas bon. La grenadine, c'est sucré, c'est bien. Je ne fixais que mon verre, un peu apeurée par l'ambiance qui régnait. De dehors, ça semblait pas être une mauvaise idée. Mais y'avait Kiki, je risquais rien ! En théorie... Non parce que le connaissant, il était capable de s'amuser de la situation et de me laisser aux mains de ces loups féroces et voraces qui me fixaient d'un oeil torve. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, assourdissant le brouhaha alentours. J'avais peur. Pourtant, ça me peine de l'avouer, parce que je suis forte ! Mais là... Je... Je me sentais faible. Autant qu'une biche. Comme la maman de bambie, qui meurt au début ! Bah pareil. Je me souviens plus pourquoi elle meurt d'ailleurs... Faudrait peut-être que je le regarde à nouveau... M'enfin, c'est pas le sujet ! Je jetais un coup d'oeil à Killian qui essayait piteusement de se mettre debout et pouffais de rire. Un homme, super grand, avec une grosse barbe noire, s'approcha de moi et posa sa grosse patte grasse sur mon épaule. Je criais.
Mais Killian finit par arriver et le gorille partit. Je crois que j'ai jamais autant aimé Killian qu'à cet instant. J'avais eu peur. Mes mains tremblaient légèrement autour du verre alors que, armée de ma paille de compétition, j'en avalais le contenu. Les joues rouges, les yeux embués de larmes, je n'avais pas fière allure. « Alors euh...quoi de neuf ? » Je regardais Killian, abasourdie. Ca faisait comme dans les dessins animés : Ma bouche, elle tombait jusqu'à par-terre. Il m'avait jamais demandé ça, et ça m'étonnait qu'il le fasse. « Bah euh... Elle est jolie ma nouvelle robe hein? Je l'ai eu y'a pas longtemps... Et sinon... Merci de m'avoir sauvé. Ils me font peur, tous ! T'es le seul qui fasse... Pas trop peur. Non parce que d'habitude ça va, mais là t'as pas vraiment fière allure je t'avouerais... » Je souris légèrement avant de m'avancer pour étreindre Killian. Ma manière de le remercier. Je déposais également un bisou sur sa joue. Bah, c'était un peu comme mon grand-frère, et je suppose qu'il me voyait de la même façon, donc il allait pas se vexer si ? Je ne restais guère longtemps dans ses bras, de peur qu'il ne me repousse. Il regarda mon verre et je fronçais les sourcils. Ah non, c'était à moi, j'allais pas lui en donner ! Grrr. Il m'avait pas laissé jouer à cache-cache avec lui en plus.
« Qu’est ce que t'as dans ton verre ? » « Grenadine. »
Je croisais les bras sur ma poitrine. Il était pas gentil le barman, je voulais le dire moi-même ! En plus il souriait, comme s'il se moquait. Les larmes revinrent envahir mes yeux. Ils étaient tous super méchants ici ! Je répondis, vexée. « C'est de la Grenadine. Je voulais le dire. Et puis t'en auras pas, alors cherches pas ! Fallait me laisser jouer avec toi. » Je relevais un peu la tête, hautaine. Non parce que j'étais pas du genre arrogante et tout, mais c'était méchant de vouloir me prendre ma boisson alors qu'il me donnait rien ! Donnant donnant quoi ! Killian il sourit aussi, et il se tourna vers moi. [i]« C'est pas la boisson des bisounours ça ? Je savais même pas qu'on pouvait boire ça dans un bar. »[/color] Je commençais à m'énerver légèrement, les nerfs à vif. « Et tu crois qu'être beurré comme un p'tit lu c'est mieux ?! C'est pas la boisson des bisounours, et puis d'abord, ils sont gentils, eux! Puis... Puis... Puis je te zut ! Voilà ! T'es méchant. Toujours. Tu m'énerves ! Pourquoi tu peux pas être gentil avec moi, juste une fois ?! Ca t'arracherait la tronche ?! » Les sourcils froncés, les joues rougies par la colère, je commençais à irradier de chaleur. Il fallait que je me calme, c'était pas bien de montrer ses pouvoirs dans un lieu public qu'il disait papa. Je pris une respiration lente, essayant de me calmer. Pourtant, il faisait toujours aussi chaud autour de moi.
La moue boudeuse, je poussais Killian, non sans le brûler un peu au passage. Fallait pas m'embêter, non mais ! Puis j'en avais marre... Mon grand-frère biologique il voulait pas de moi, il me croyait pas, me prenait pour une folle, et lui... Lui... Lui il était toujours méchant. Les larmes que j'avais tant retenues coulèrent sur mes joues pour s'évaporer directement au contact de ma peau, laissant les hommes présents ébahis et incompréhensifs. Je devais partir. Je devais... Aller ailleurs, où je pourrais exprimer toute ma colère. Là, c'était risqué. Si y'avait des méchants dans la salle et qu'ils se rendaient compte de mes pouvoirs, je serais cuite. Enfin, façon de parler... Je posais mon verre vide sur le comptoir après l'avoir terminé et payais la somme qu'il en coûtait. J'avais plus un rond, mais tant pis ! J'avais juste envie de rentrer chez Ethan et de lui parler, ainsi que de serrer mes peluches dans mes bras. De toute façon, Killian me rendait toujours triste. Je devais être masochiste... Mais je persistais à croire qu'il changerait, qu'il finirait par m'apprécier... Peut-être que ce ne serait jamais le cas, finalement. Une expression de tristesse peinte sur le visage, qui était d'ailleurs baissé, je m'avançais vers la porte et sortis dans l'air frais de la nuit. Un groupe de jeunes hommes avançaient dans la ruelle, et j'étais seule. Tout était désert. Ils s'approchèrent de moi et se murmurèrent des paroles, alors que leurs yeux me semblaient menaçants. Je criais, mais étais certaine que personne ne m'aiderait. J'étais perdue.
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You can be Irish too! || PV Zipp
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