Je m’enfonçais dans mon lit encore plus que tout à l’heure. J’étais tellement bien, tellement au chaud et la couverture me semblait tellement réconfortante que j’aurais désirée y rester pour le reste de la journée, cependant faire la paresseuse une journée entière était impossible dans mon cas. Entre mes cours à l'Université ainsi que mon travail au café s'était carrément devenu impossible pour moi de rester une journée entière en pyjama devant la télévision ou confortablement installée dans mon lit. Par moment, je me demandais pourquoi je ne lâchais pas tout ? Peut-être que ma vie serait moins compliqué, je dis bien peut-être cependant au fond, j'aimais bien ce que je fessais. À commencer par mes cours de journalisme, je rêvais de devenir journaliste cependant c'était très dure, enfin à mes yeux. Plus les jours défilaient plus l'envie de tout abandonner me prenait et je me réconfortais en me disant qu'un jour, je pourrais exercer le métier que je rêvais de faire, soit celui de devenir journaliste. En secouant la tête, je repoussais d'un geste de main la couverture pour ensuite me lever tranquillement enfin de ne pas être prise de vertige. Tout en ouvrant ma porte, je me dirigeais vers la cuisine étant certaine que j'étais seule dans l'appartement. Les joies de vivre en compagnie de son demi-frère qui draguait tout. La surprise m'envahit lorsque je découvris mon demi-frère accouder sur le comptoir à boire son café. Automatiquement, je fronçais les sourcils avant de continuer mon chemin étant certaine qu'une blondasse allait bientôt sortir de sa chambre. Cependant, rien. Encore une fois, la surprise m'envahit peut-être qu'à force d'avoir vue des filles passées je m'y étais habituée, qui sait ? « Mon dieu, Julian qui est seul quel miracle » dis-je sarcastiquement en mettant ma main devant ma bouche pour ensuite ouvrir le frigo pour y prendre le carton de jus d'orange. « Arrête de te foutre de ma gueule Julia » répondit-il en me regardant de ces yeux noirs. « Oh arrête d'accord ! C'était uniquement pour rigoler » commençais-je en me versant le jus dans un verre où je pris rapidement une gorgée. « La demoiselle est parti sans un mot ? » demandais-je par la suite en me postant devant mon demi-frère. « En quelque sorte » répondit-il évasivement pour ensuite prendre la direction de sa chambre. « Tu as un message sur le répondeur » cria-t-il. J'attrapais le téléphone d'une main et écouta le message. Il venait de mon patron qui disait qu'aujourd'hui, je ne travaillais pas. Ma journée de congé, la seule depuis des lustres. Sautillant presque jusqu'à ma chambre, j'enfilais rapidement des vêtements et sortie dehors sans dire un mot à Julian d'où j'allais. Il n'avait pas théoriquement besoin de savoir ma vie. En marchant, je zippais ma veste en cuir et suivirent mes pas qui me conduisit au parc. Rare était les fois où je venais ici cependant aujourd'hui, j'y étais. Je continuais mon chemin lorsque mon portable sonna dans ma poche arrière et juste au moment où je relevais le visage, je fonçais dans une personne. Rapidement, je laissais tomber mon portable pour m'excuser auprès de cette personne. « Toutes mes excuses ... »

J'étais dans le parc, un parc je n'allais jamais au parc. Mais ici je me sentais plus à l'aise, la nature, l'air me caressaient et je ne pouvais pas nier que j'aimais ça. J'étais assis sur un banc à l'aise, je m'autorisais donc à faire un point sur moi, sur ma vie :
La vie après la chute de météorite était tellement différente de ce que j'avais vécu jusqu'à là, elle était à la fois pire, et meilleure. Ces deux termes s'opposait mais en même temps, je les considérer comme des extrêmes pour ma vie. Le mauvais côté de cette nouvelle vie, c'était que j'avais perdu les nombreuses personnes auxquelles je donnerais ma vie pour elle. Mes parents, ma famille, j'avais déjà perdu mon frère et là c'était toute ma famille, la peine m'envahit à l'évocation de ces souvenirs. Mes la peine, la souffrance, l'horreur vécu, l'enfer que j'avais subi avait été la perte de mon amour, du la personne que j'aimais le plus, ma femme : Sarah. Sarah aurait été la raison qui m'aurait arrêter tout ce que je fais, de changer ma passion, de la protéger, de me ruiner pour elle, de l'aimer inconditionnellement, je l'avais fait, je m'étais perdu en elle. Sa mort avait été comme un poignards qui s’enfonçait dans mon cœur, plusieurs fois, le couteau se planter encore et encore et encore, sans jamais s'arrêter. J'avais réussis enfin à ne plus souffrir, l'adrénaline, le danger m'apportait une sorte de drogue qui me permettait de plus n'être une épave, de pouvoir revivre un peu.
Et le bon côté de cette nouvelle vie, c'était que ici, j'étais un inconnu, j'étais personne, et personne ne me suspectait... pour l'instant. Je pouvais travailler, jouer de mes plaisirs sans qu'il n'y est aucune barrière, j'étais libre, libre de faire tout ce que je voulais. Je pouvais voler, porte feuille et compagnie, je pouvais profité des personnes, je pouvais être quelqu'un de normal. Je n'avais jamais penser à cette vie, je n'avais jamais eut cette vie, même Sarah devait subir mes voyages, mes cachettes, alors qu'ici j'avais un appartement. Je pouvais même avoir un chat cette possibilité me faisait sourire. Je pouvais avoir la stabilité, une stabilité qui ne mettait pas vraiment permise, après tout ce que je faisait, je devais être puni. Mais pour l'instant on m'avait donné une chance d'être meilleur, on m'avait donné un don. Et je devais juste mettre à profit ce don avec mon talent de voleur.
Ce banc était en bois, ces pensées ne m'avait pas déstabiliser, je voyais quand même au loin la maman qui ramassait le nounours de son enfant qui l'avait fait tomber. Je voyais aussi la grand mère qui mettait des miettes de pain pour attirer les oiseaux, je voyais des enfants qui jouaient, un homme qui lisait le journal... J'observais les gens, au cas où on m'attaqua, au cas où je devais voler. Fuir n'a jamais été une plaie pour moi, j'avais tellement l'habitude.
Je me levais, il fallait vraiment que j'aille voir une galerie d'art pour ne pas perdre mon don, pour avoir toujours la possibilité et la même fonctionnalité que j'ai maintenant. Je me levais, marchais et une personne me bouscula, je glissais mon index et mon majeur, dans la poche de la jeune fille. Une jeune fille qui ne m'avait pas remarquer. Malheureusement il n'y avait pas de porte feuille bien juteux, donc je ne le pris pas.
Cette jeune femme m'avait bousculé, et elle s'était excuser. Je lui dit :
- Non c'est moi, ya pas de mal, Miss.