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Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X

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Ethan H. Pendragon

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MessageSujet: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyVen 17 Juin 2011 - 5:52

« Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. »



Encore une chaude journée pour nous les Américains de l’Ouest. Le soleil commençait à peine à chuter dans le ciel bleu, laissant enfin un peu de répit aux habitants du Kansas. Pour ma part, j’étais épuisé. L’astre du jour et moi, on n’avait jamais été potes ; ses rayons me donnaient horriblement chaud, et comme j’avais les yeux plutôt clairs, ils m’aveuglaient par la même occasion. En définitive, moins je le voyais, mieux je me portais. Je n’ai rien de particulier contre le beau temps, mais trop de beau temps tue le beau temps, c’est ce que j’avais toujours dit. Enfin… si je me souviens bien. La mémoire, c’était pas mon fort. Bref, je trainais mes pieds l’un derrière l’autre avec une lenteur exaspérante, la rapidité de mon pas exprimant ma lassitude la plus totale. Le midi avait été rude ; je me demandais parfois pourquoi les américains aimaient tant manger des pizzas le samedi. Je n’avais pas encore trouvé la réponse, mais dans mes rêves les plus profonds, j’imagine parfois des samedis sans travail, pour moi. Rêve qui n’est pas près de se réaliser, je vous l’accorde.
Bref, la porte de garage de mon immeuble s’ouvrit, et j’allais ranger ma mobylette de fonction dans mon box. Je grimpais les escaliers, toujours aussi lentement, m’accrochant à la rambarde comme si j’étais au bord de la mort. Bon, ok, j’exagérais un poil. En ouvrant la porte de mon chez moi, je jetais la sacoche contenant touts mes papiers à terre, ainsi que mon manteau, laissait la clé sur la petite table près dans l’entrée, courrait presque dans ma douche, en me déshabillant de manière accélérée. Dans ma précipitation, j’avais oublié de refermer la porte derrière moi. Je laissais couler l’eau trente secondes, le temps que l’eau chaude monte jusqu’à la pomme de douche, et j’entrais dedans avec un soupir relatant du bienfait de l’eau sur ma peau. Je chantais à tue tête les chansons entendues récemment à la radio, ne me souciant de rien, et surtout pas du confort de mes voisins. Au diable leur opinion, j’étais bien chez moi, et c’était tout ce qui comptait. En sortant, je me séchais, continuant de chanter, admirant au passage mon visage dans le miroir. Narcissique ?! A peine… J’attachais ma serviette autour de mon bassin, et sortais de la salle de bain, chantant encore et encore.
Et là, surprise, Zip’, alias Zippora, alias une bonne amie, était pliée en deux par le rire, en me regardant comme si j’étais le dernier des clowns. Après mure réflexion, je comprenais pourquoi. Avais-je oublié de préciser que nous étions censés nous voir ce soir, chez moi, pour un simple dîner ? C’est normal, moi-même, j’avais totalement zappé. Et merde…


Dernière édition par Ethan H. Pendragon le Lun 4 Juil 2011 - 7:07, édité 1 fois
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Zippora A. Bowry

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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyVen 17 Juin 2011 - 7:38


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Honnêtement... J'aurais pu rêver mieux, comme journée. Mais elle n'était pas si catastrophique que ça, au fond. Mais commençons par le commencement. Je venais d'arriver à Wellington City, sachant que mes parents étaient morts peu de temps auparavant. Déjà, ça fait un coup quand même. Ensuite, j'avais cherché pendant une journée mon demi-frère... Et je ne l'avais pas trouvé. Voilà quelques jours, peut-être même quelques semaines que j'étais arrivée. Le temps passe tellement différemment, depuis que je suis seule... J'ai du mal à rester vivante. Je n'ai pas pour habitude de subvenir moi-même à mes besoins, ni de savoir ce qu'ils sont. Du coup, c'est un grand changement, je vous avouerais. Surtout qu'il me manquait cruellement de thune pour vivre. Mais j'avais quand même eu le temps de me faire un ami ou deux... Je vous parle surtout d'Ethan. C'est à lui que je pense en premier. Notre rencontre avait été assez... Douloureuse. Pour moi. J'étais tombée les fesses par terre, parce qu'il m'avait bousculé. Honnêtement, je lui en ai un peu voulu au début, mais j'avais eu le temps de le trouver sacrément beau. Donc je lui ai pardonné.

Il m'a laissé la carte de l'endroit où il travaillait, et je l'ai contacté. J'aime pas trop les pizzas, mais elles sont pas très chères là où il bosse. Du coup il me l'a amené et je l'ai invité à la manger avec moi. On a sympathisé et même s'il me plaît, notre relation est purement amicale. Et là, ce soir, nous devions nous retrouver pour dîner. Ce que nous faisions assez régulièrement. J'en trépignais d'impatience. J'adorais être en sa compagnie, parce que tout était simple. Il me faisait oublier le décès de ma seule famille, et ce frère qui était introuvable. Et croyez-moi, j'avais cherché. Sans cesse, utilisant le médaillon lui étant destiné comme radar. Heureusement que j'avais mes peluches et Ethan, sinon j'aurais déjà déprimé depuis longtemps... Mes peluches, c'était mon réconfort. En ce moment même, alors que je vous parle, j'étais engouffrée dans leur duvet tout doux. J'avais une Kitty, un Samba, un Mokona qui est un truc Japonais d'après ce que j'ai compris, et pleins d'autres peluches super funes ! Mes seules amies, dans cette nouvelle ville. Franchement, la solitude, c'était pas toujours facile. Mais elles me soutenaient. Et puis... Même sans argent, j'avais trouvé des endroits où squatter pour faire la fête. Du coup, ça allait quand même !

Je me levais de cet amas peluchoneux et me dirigeais vers le sac de vêtements qu'il me restait. J'avais trouvé un emploi dans une boutique qui vendait des fringues, mais c'était pas ça. J'avais pas encore eu ma paie, en plus... Au moins, la gérente était gentille. Elle m'avait permis, vu la galère dans laquelle j'étais, d'emprunter quelques bouts de tissus que je paierai plus tard. Je venais d'investir dans un nouveau jean légèrement troué ça et là, ainsi qu'un t-shirt blanc un peu évasé mais qui montrait quand même un minimum mon corps. Il y avait des dessins dessus, assez rigolos. Et pour aller avec, il me restait mon éternelle veste en cuir. J'aurais la classe, comme ça. J'avais tellement envie de voir Ethan que c'en était presque douloureux. Je ne saurais pas vraiment dire quels sentiments j'éprouvais pour lui. Le fait d'être amie avec lui m'allait. Je pouvais pas vraiment voir autre chose de toute façon. Mais quand j'étais avec lui, je comprends pas vraiment pourquoi mais mon coeur il faisait beaucoup plus de "boum boum" qu'en temps normal... Peut-être que mon coeur faisait une allergie à Ethan ?! Il faudra, quand j'aurai des sous, que je passe voir le médecin pour lui demander. Ce serait inquiétant... Et si je mourrais à cause de ça ?! Il fallait que je retrouve mon demi-frère... Mais je connaissais même pas son prénom...

Assise par terre, un miroir à la main, je me regardais fixement. Je me brossais les cheveux qui étaient en bataille, remettant ma frange normalement devant mon front. J'aimais pas me maquiller. J'avais jamais aimé. J'étais pas une fille très... Fille. Je sais pas si vous comprenez... Les jupes, c'est pas trop mon truc. Quoique des fois, j'aime bien. Mais jamais sans une veste masculine pour contraster. Et j'aime pas beaucoup qu'on voit l'integralité de mon corps. Il est pas très beau non plus... Tiens, je me demande comment il est, celui des garçons. J'en ai déjà vu un, une fois... Mais j'ai pas vraiment bien regardé. Et puis il m'a largué juste après et j'me suis promise que je me laisserais plus faire... Dans tous les cas, je m'observais. J'étais pas si mal, au fond. Mes yeux clairs et bleus contrastaient parfaitement avec ma peau plus cuivrée. Est-ce qu'Ethan me voyait comme une femme ? En même temps, j'en étais pas vraiment une... Ma mère me disait toujours que j'étais grande, maintenant... Mais je suis pas certaine d'être d'accord avec elle. Moi, je trouve que j'ai pas changé depuis que j'avais dix ans. Enfin si, mon corps il est plus pareil. Je suis plus jolie. Mais à quoi ça sert, d'être jolie ? A part faire beau aux yeux... En tout cas, Ethan, il est beau. Et il sent bon. Et il est toujours bien habillé. Il a la classe. Des fois, il laisse voir son torse, et je me demande ce que ça ferait si je le touchais... Mais j'ai jamais osé tester.

Dans tous les cas, l'heure approchait. Il fallait que je me mette en route. Ethan n'habitait pas très loin mais je tenais à ne pas être en retard. Vêtue des vêtements dont je vous avais cité l'utilité plus tôt, des lunettes de soleil cachant mes yeux bien trop sensibles à la lumière, je pointais le nez dehors. L'air était chaud et presque palpable. Il semblait que l'oxygène se faisait rare. J'étais pressée d'arriver dans une maison climatisée, histoire de ne pas suffoquer. J'arrivais au bout d'une vingtaine de minutes qui me parurent interminable chez mon ami. Je ne pris pas la peine de sonner, pensant qu'il m'attendait, et entrais directement dans la demeure. Je laissais mes chaussures à l'entrée, et, pieds nus, avançais dans l'endroit. J'entendais des bruits qui me faisaient penser très vaguement à des chants. Mais de la musique bien amochée, dans tous les cas. Je pouffais de rire, et d'autant plus lorsqu'Ethan arriva face à moi. Torse-nu, avec simplement une serviette cachant son entre-jambe, il n'avait pas fière allure. D'autant que la serviette ne tarda pas à tomber par terre, me faisant exploser de rire. Je me roulais limite par terre tant j'étais hilare. J'évitais de trop regarder cette chose si peu connue à mes yeux mais la situation était tellement ridicule que je ne pouvais pas m'arrêter de rire.

Finalement, je me repris, et déclarait en essuyant les larmes d'hilarité qui avaient perlés à mes yeux : « C'est comme ça que tu comptais me voir ? Tu veux me faire du charme hein ? » Je ris une nouvelle fois en lui faisant un clin d'oeil. Mais mon regard finit par descendre jusqu'à ses reins et mes joues s'empourprèrent considérablement. Je relevais rapidement les yeux pour ne pas l'embarrasser et ne pas me faire rougir d'avantage. Je me baissais et ramassais la serviette pour lui tendre, les joues plus écarlates qu'un ballon de basket. « J'ai l'impression que ça t'appartient. Tu veux que je te laisse t'habiller et que j'aille dans la pièce à côté ? » Je reniflais l'air et, pour détendre un peu l'atmosphère qui était si gênante, je m'insurgeais. « T'as rien préparé ?! Me dis pas que t'avais oublié ! Je vais raconter ça à Annabelle, et elle va venir te faire la peau. Tu sais, ma peluche, lionne ? Franchement... Où tu avais la tête ? C'est la chaleur qui t'a fait oublier tes priorités ? A moins que tu voulais pas me voir ? » Je fis la moue, croisant les bras sur ma poitrine. C'était méchant de m'oublier comme ça ! En plus, j'avais sacrément faim. Et mon ventre le prouva en gargouillant. Rougissant un peu plus, j'attendis qu'il me dise quoi faire, bien qu'un peu vexée.
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Ethan H. Pendragon

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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyVen 17 Juin 2011 - 23:18

J’étais un idiot. Un débile profond. On ne pouvait pas dire que j’avais grand-chose à penser dans ma vie ; c’est déjà tout juste si j’avais un travail, de l’argent, une vie sociale, et pourtant, je me permettais d’oublier Zip’ ! Une de mes meilleures amies… Elle était si… joviale, et naturelle ! Tout ce que je n’étais pas au quotidien, en fait. Mais avec elle, c’était autre chose. Notre rencontre était gravée dans ma mémoire ; plutôt comique quand on y repense. Je l’avais renversée avec ma mobylette, puis après m’être excusé, je lui avais tendu la carte du restaurant. Hé oui, j’étais un bon employé ; c’était tout ce que j’arrivais à faire à peu près normalement, et jusqu’à maintenant, je réussissais plutôt bien. On ne m’avait pas encore viré, il y avait une bonne raison à cela, non ? Déjà cinq mois que je faisais ce job minable. J’avais été mécanicien, puis responsable marketing dans une boîte de jouets pour enfants, puis j’avais fait plongeur, et ensuite serveur, pour finir livreur de pizzas. Ou que j’aille, je n’avais pas tenu la période d’essai. Coïncidence ? Je ne pense pas. Ou sinon, la malchance était vraiment de mon côté. Ma vie, la vraie, celle que personne ne connaissait, n’était qu’un amas d’échecs cuisants successifs. Tout ce que je voulais, c’était qu’on m’écoute, qu’on me porte de l’attention, qu’on m’idolâtre, qu’on scande mon nom, qu’on soit fou de moi, de mon corps, de ma charme, de mon talent oratoire, de ma gloire, de ma puissance, ma richesse… Stop ! Je n’avais rien de tout cela. C’était un rêve bien lointain.

Au moins, avec Zippora, j’étais certain d’avoir de l’attention. Elle buvait la moindre de mes paroles, étudiait minutieusement le moindre de mes gestes. Je ne sais ou non si c’était volontaire de sa part, mais chaque fois que nous étions ensemble, je sentais la flamme de mon amour-propre renaître en moi, et brûler un peu plus fort. Oui, Zip’ me remontait inconsciemment le moral, me redonnait confiance en moi. Je n’étais pas l’incapable que décrivait mes patrons dans leur rapport, je n’étais pas l’homme moyen, qui passe inaperçu dans la foule. J’étais Ethan, le modèle de tous, pas vrai ?! L’auto-persuasion, élémentaire, mon cher Watson. Quoiqu’il en soit, au moment où je vous parle, j’étais pas le plus fier de mecs. Premièrement, mon cerveau avait pas enregistré que je voyais mon amie ce soir, et encore moins qu’on se voyait chez moi. J’étais peut-être un mythomane, un profiteur, un salopard converti, mais pas totalement tout de même, il me restait une once de respect, et j’avais un peu honte de l’avoir ainsi oubliée. Vient le deuxièmement, qui lui, me gêne beaucoup plus. J’étais nu. Ma serviette avait glissé à terre, et, totalement décontenancé par la présence de Zip’ en plein milieu de mon appartement, et morte de rire qui plus est, je ne savais que faire. Mon corps refusait de bouger. Tout Simplement. Dieu seul sait ce qui empêchait mes joues de virer couleur rouge brique, et qui poussait ma gêne à me paralyser, et de ce fait, rester nu devant mon amie. J’avais l’espoir fou qu’elle n’ait rien vu pour le moment, que dans ses éclats de rire mêlés de larmes sa vue n’était pas opérationnelle. J’aurais croisé les doigts, si seulement j’avais pu. Ou, non, rectification, quitte à croiser les doigts, j’aurais aimé pouvoir ramasser ma fichue serviette et me faufiler dans la salle de bains, loin de son regard ! « C'est comme ça que tu comptais me voir ? Tu veux me faire du charme hein ? ». Hmm… Ce ne sont pas les termes que j’aurais employé, mais si elle le disait… Je tentais d’attraper son regard du mien, mais c’était peine perdue. Trop tard. Avec désespoir, je vis son regard descendre, de mon visage à mon bassin… Et ses joues semblaient s’embraser instantanément. Apparemment, la parole m’avait été enlevée par la même occasion ; je ne trouvais rien à répondre à Zippora. OMFG. Je crois qu’elle et moi, on pensait plus ou moins la même chose. « J'ai l'impression que ça t'appartient. Tu veux que je te laisse t'habiller et que j'aille dans la pièce à côté ? » « Euh, ouais. Merci… Peut-être bien ! »

Ah, enfin. Merci ! Reprenant de mon assurance, je lui effleurais le bras de ma main, tout en récupérant ma serviette. C’était un jeu auquel j’aimais jouer parfois, pour provoquer Zip’. Je savais qu’elle n’était pas insensible à mon charme, je l’avais su dès la première fois, quand elle avait posé son regard sur moi avec des yeux brillants. En quatrième vitesse, j’enfilais un boxer et mon jean du jour, et je me dirigeais torse nu vers ma chambre pour compléter ma tenue. Passant devant Zip’, j’essuyais un reproche bien mérité. « T'as rien préparé ?! Me dis pas que t'avais oublié ! Je vais raconter ça à Annabelle, et elle va venir te faire la peau. Tu sais, ma peluche, lionne ? Franchement... Où tu avais la tête ? C'est la chaleur qui t'a fait oublier tes priorités ? A moins que tu voulais pas me voir ? » Elle croisa ses bras sur sa poitrine, et je lui souris en coin, sans rien répondre. Elle était mignonne, comme ça, vexée. Il ne sert à rien de tenter d’argumenter avec une femme agacée et touchée dans sa fierté. Au fond d’elle-même, elle savait bien que je voulais la voir, mais c’était sa façon de me faire culpabiliser. Je pris une chemise noire, que je boutonnais à la va vite, en laisse le col plutôt largement ouvert. Lorsque que je revins dans la pièce centrale de mon appartement, la jeune femme semblait contempler le ciel à travers ma porte fenêtre. Avec malice, je me glissais derrière elle pour l’enlacer « Désolé petite, c’était pas dans mon intention. Tu m’excuse ? »
Je ne doutais pas qu’elle me pardonnerait dans la seconde suivante, elle était comme ça, pas rancunière pour deux sous. Avec moi, en tout cas ! Sans lui laisser le temps de répondre, j’enchaînais « T’as faim ?! Je nous fais des pâtes. Bon, ok, c’est pas du grand luxe, mais c’est tout ce que j’ai pour rattraper la catastrophe de la soirée ! » Tout en parlant, je me dirigeais vers ma kitchenette, mettait une casserole remplie d’eau sur les plaques chauffantes. Le temps que l’eau bouillisse, je retournais dans le salon avec Zip’. J’avais passé sous silence l’épisode "Ethan a poil en train de chanter", sans vouloir entrer dans les détails, et dans aucun cas je ne comptais mettre le sujet sur le tapis. C’était déjà assez embarrassant comme ça ! « Alors, t’as trouvé ton frère, enfin demi, depuis le temps ?! Nan parce que c’est quand même dommage de perdre du temps comme ça à le chercher dans la ville… Et puis, tu vas pas vivre dans un motel toute ta vie! » Si ça continuais ainsi, autant l’héberger ici. Bon, c’était pas grand, y avait jamais rien à manger, la déco était pire que nulle, mais c’était toujours mieux que le motel. Et puis, je dormirais sur le canapé, et je lui laisserais ma chambre. C’était une idée, non ?
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptySam 18 Juin 2011 - 2:14

    Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X 1123068113

Alors là, Ethan... Il m'avait tuée. Au fond, même si j'étais un peu vexée qu'il ait oublié notre rendez-vous, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. En plus, j'étais habillée, et lui il était... Il fallait que j'arrête d'y penser. Et que je ne le regarde pas. Ca allait devenir embarrassant pour lui ! Pis ça l'était pour moi aussi... Franchement, je l'adorais. Il était super, et si nous n'étions pas devenus amis, j'aurais pas été spécialement contre de faire comme ma maman avec mon papa... Quand ils collaient leurs lèvres... Ah mais croyez pas que j'ai jamais fais ça ! J'ai même déjà fais plus avec un garçon ! Cela dit, je m'en souviens pas vraiment. C'était peut-être un rêve ? Non, parce que je me souviens que j'ai pleuré. Il m'a dit qu'il voulait pu de moi à peine qu'il avait finit. Mais moi j'avais pas trouvé ça top. Pour que j'en ai aussi peu de souvenirs, de toute façon... Mais à force de repenser à ça, mon regard glissa de nouveau sur le... Enfin... Ce qui aurait dû être caché. D'Ethan. Je tournais immédiatement la tête. Je sais pas pourquoi, mais ça me faisait rougir et bizarre de regarder... Et puis ça me faisait chaud de partout.

Il fallait que je détende l'atmosphère, que je dise quelque chose, que... Que la situation évolue. Qu'on arrête d'être comme ça, gênés tous les deux ! Mon cœur, il battait super fort dans ma poitrine. Et j'avais chaud. Voui, je me répète, mais ça me semblait étouffant. J'enlevais ma veste alors que je me relevais, les joues aussi rouges qu'un pot de sauce tomate. Je proposais à Ethan d'aller dans la pièce d'à côté pour le laisser s'habiller. Parce qu'on avait beau être amis, je sentais des pulsions bizarres qui m'envahissaient. J'avais envie de me coller contre lui... Mais pour faire quoi ?! De toute façon, j'étais déjà morte de chaud ! Mon corps, il était pas normal. Et j'utilisais même pas mon "Don" là... « Euh, ouais. Merci… Peut-être bien ! » qu'il me répondit. Je n'en attendis pas plus pour me carapater dans le salon. Mais pas avant qu'il n'effleure mon bras, me faisant frissonner de partout. Mon corps il réagissait pas comme d'habitude... Je le comprenais plus. C'est comme s'il m'obéissait plus. Ou qu'il prenait des décisions tout seul. C'était parce que j'étais demi-étrangère ? Demi... Bizarre ? Parce que j'étais pas comme tout le monde ? Mais je pouvais pas le demander à Ethan... Il savait pas que j'étais... Différente.

Mais une fois qu'il eut sa serviette dans les mains, j'allais dans le salon. Il fallait que j'arrête de le regarder, que mon cœur il se calme, et que mon corps... Aussi ! Je me sentais... Bizarre. Oui je sais, je dis beaucoup ce mot, mais j'en connais pas d'autre pour caractériser ce qui se passait ! Mon cœur, il semblait vouloir partir de mon corps... Mais j'avais apprit que, s'il faisait ça, je mourrais. Et en théorie, il pouvait pas le faire de toute façon. Alors pourquoi j'avais cette impression ? C'était trop... Trop... Trop étrange ! Voyez, j'ai réussi à dire un autre mot. Plantée devant la baie vitrée, je me remémorais le sourire qu'il m'avait donné lorsque j'avais râlé. Mes joues, qui avaient repris une teinte "normale" redevinrent chaudes et rouges. Il était beau, quand il souriait comme ça... Mais j'avais d'autre priorités que de... D'être... Enfin... De vouloir faire d'autres choses avec lui ! Fallait que je retrouve mon demi-frère ! En même temps, le radar que papa m'avait donné, il marchait pas vraiment. J'avais beau arpenter la ville, il clignotait jamais. Il était peut-être cassé ? Je le sortais de la poche arrière de mon pantalon et le fixais. Je le secouais, mais rien ne se passa. Je le portais jusqu'à mon oreille pour voir s'il faisait du bruit. Rien. Mais je pouvais pas demander à mon père s'il s'était pas trompé... Il était...

Je ressentis une vague de tristesse, qui me submergea comme un tsunami. Les larmes m brûlaient les yeux, quémandant un pass de sortie. Elles voulaient ruisselaient sur mes joues, se montrer. Mais c'était hors de question. J'étais pas faible, et si Ethan revenait, je voulais pas qu'il me voit pleurer... Pourtant, quelques unes réussirent à sortir de mes yeux pour s'écouler lentement sur mes joues. Zut, quelle bande de traîtresses ! Et c'est le moment que choisit Ethan pour venir derrière moi et m'enlacer. Je ne parvins pas à retenir un hoquet de surprise alors que je tournais le visage, non pas sans m'essuyer les joues avant. Je sentais la chaleur du corps d'Ethan contre mon dos... Je sentais son odeur... Il était tellement près ! Ca me faisait très bizarre. Et mon corps, il recommença à surchauffer. Pourtant, j'étais sûre que c'était pas mon Don. « Désolé petite, c'était pas dans mon intention. Tu m'excuse ? » Je grognais légèrement alors que je me retournais, toujours aussi proche de lui. Ca me fit rougir encore plus que tout à l'heure, de le voir aussi près. Il avait des beaux yeux. J'en oubliais la phrase singlante que je voulais lui dire. Et zut ! Il me troublait ! « T’as faim ?! Je nous fais des pâtes. Bon, ok, c’est pas du grand luxe, mais c’est tout ce que j’ai pour rattraper la catastrophe de la soirée ! »

« Je... Euh... Non je... Si ! Enfin non. Je t'en veux pas. Juste que... Un peu. » Je rapprochais mon pouce de mon index pour lui montrer. « Comme ça. » Je me reculais, le souffle légèrement court. La... La situation, elle était bizarre. Ouais, encore ce mot ! Ma veste était posée sur le canapé et j'étais donc vêtue de mon pantalon un peu déchiré et de mon t-shirt blanc avec des dessins. J'attrapais mes cheveux pour les remettre correctement dans mon dos. J'étais super embarrassée. D'autant que je pouvais pas empêcher mes yeux de fixer trop fixement ses lèvres. Je sais pas pourquoi je les regardais comme ça... Les miennes, elles étaient entrouvertes, et je me sentais très bête. Je les refermais et détournais le regard. Puis il partit vers sa cuisine, et je repris enfin de l'air. J'avais retenu ma respiration sans m'en rendre compte. J'allais m'asseoir dans le canapé, complètement épuisée par tous ces sentiments qui me passaient dessus. Je croisais les jambes et m'affalais un peu. Naturelle. Fallait que je sois naturelle... « J'ai super faim ! Et ça ira, tu sais, je mange pas super bien dans mon motel... Surtout avec le peu de billets que j'ai. » Je haussais les épaules alors qu'il me demandait [color=cadetblue]« Alors, t'as trouvé ton frère, enfin demi, depuis le temps ?! Nan parce que c'est quand même dommage de perdre du temps comme ça à le chercher dans la ville... Et puis, tu vas pas vivre dans un motel toute ta vie! »

Je fis la moue. Il avait raison sur toute la ligne. Ca faisait déjà deux semaines et j'en avais un peu marre de cette vie minable. C'était carrément dur de vivre seule. Je poussais un soupir à fendre l'âme alors que je me poussais un peu pour tapoter le canapé, à côté de moi. Une façon de l'inciter à venir y poser ses fesses. « Bah, c'est compliqué... Je sais même pas comment il s'appelle. Mais je sais que je le trouverai. Je peux pas vraiment te dire comment... C'est euh... Une intruition féminine. » Je sais pas vraiment si "intruition" était le bon mot... Et je sais par contre que je mentais super mal. Sauf que j'espérais qu'il verrait rien. Je pouvais pas lui dire "Eh, j'suis ta pote mais j'suis à moitié extra-terrestre !" Pour éviter qu'il se doute de mon débat intérieur, je continuais « Et puis... C'était la dernière volonté de... De papa. Que je le trouve. Alors je dois le faire. Et pour le motel, je sais que c'est pas ça, préférerais que ce soit autrement, mais j'ai pas d'autre choix... Surtout que je suis pas prête à abandonner mes peluches ! » Je poussais un nouveau soupir. Oui, la vie, c'était dur quand on avait plus de... De famille. C'était douloureux lorsque je pensais à la mort de mes parents. J'étais super triste. J'avais envie de me pleurer.

Je m blottis contre Ethan pour éviter de me laisser aller. Fallait que je sois forte. Que je cède pas aux pleurs... Et pis je voulais pas qu'Ethan ait pitié de moi parce que je pleurais. Je voulais pas qu'on ait pitié. Maman elle m'avait dit que la pitié c'était pas bien, et dégradant pour la personne qui la recevait. Je voulais pas tester. Lovée contre lui, je cachais mon visage contre son torse. Mais mon cœur était lourd et j'avais l'impression que j'allais pleurer. Je faisais tout pour que ça arrive pas. Mais ça faisait deux semaines que je supportais ce calvaire, et cette foutue babiole ne marchait pas ! En plus du fait que la plupart de mes souvenirs étaient partis en fumée avec ma maison... Mes objets préférés, mes livres, mes dessins... Tout était devenu des cendres. Ca me faisait mal. J'étais plus personne. Qu'une paumée qui savait pas quoi faire sans famille, sans frère. J'espérais qu'il était aussi exemplaire que je le pensais. Et s'il ne voulait pas de moi ? Je me pelotonnais d'avantage contre Ethan, cherchant de la chaleur et du réconfort. Tout était compliqué. L'enfance était plus ou moins terminée, même si j'essayais de me voiler la face en gardant mes peluches et en agissant comme une petite fille. Mais je n'étais pas prête d'arrêter ! Et puis... Ethan était là pour moi. Ca irait. Il fallait juste que je sois forte...

[HS - Désolée en ce moment j'suis à fond dans Rihanna xD. En espérant que la ban te plaise aussi Very Happy. - HS]
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptySam 18 Juin 2011 - 5:42

Bien sûr que j’avais vu les larmes au coin de ses yeux, quand je l’avais enlacée ! Ne croyez pas que je sois insensible, la détresse de Zippora touchait directement mon cœur. Je vais pas vous mentir, c’est pas ça qui aller me faire pleurer. Déjà que j’avais du mal à verser une goutte alors que j’étais horriblement seul dans ma vie… Je n’avais que Zip’, et puis Leighton, ma meilleure amie (même si à l’origine, je ne me suis rapproché d’elle que parce qu’elle est riche). Oui, je suis un homme horrible. Je m’en rends compte parfois, quand les autres sont tristes ; je comprends que tout ce que je fais, c’est répandre mon poison, ma haine envers le monde et la société actuelle, détruire le bonheur des autres au profit du mien. C’était affreux, n’est-ce pas ? Tous ceux qui étaient mes cibles n’étaient en rien responsables de mon malheur, et pourtant je le leur faisais payer au prix fort, abusant de leur confiance, manipulant leurs émotions, en leur présentant le Ethan parfait que j’avais créé ; la seule et unique création de ma vie, en même temps quelque chose de prodigieux et de monstrueux. Je m’en voulais, je ne voulais pas être celui-ci avec Zippora ; elle était franche avec moi, elle n’avait rien, et survivait comme elle pouvait dans une ville qui lui était totalement inconnue. Pourquoi me serais-je donc servie d’elle ? C’est ce que je tentais à tout prix d’éviter, en voulant retrouver ma personnalité avec elle. Sans savoir pourquoi, j’étais à l’aise, et tant mieux ; rien ne sert de se poser trop de questions. Je ne prenais ce qu’on voulait bien me donner, point.

Si je n’avais pas réagi à sa tristesse, c’était seulement pour éviter de dramatiser la situation. Deux semaines déjà qu’elle cherchait son frère, et pas un semblant de piste pour elle. De quoi être démoralisé. Ce n’était qu’une petite chute de tension, son sourire reviendrait bien vite sur son joli visage, j’en étais convaincu. Dans son regard, je sentais quelque chose de différent ; elle me dévisageait comme quand on voit les cadeaux au pied du sapin de Noël, pour la première fois. Elle était de nouveau rouge… Quoi, elle avait avalé du piment pendant que je m’habillais, et ça lui brûlait la gorge ? Nan ? C’était pas ça ? Je n’étais pas dupe, mais faire de l’effet à ce point à ce bout femme, toute fragile, toute mignonne… C’était pas la première fois que je faisais du charme à quelqu’un, mais d’habitude, c’était intentionnel. Ca me faisait tout drôle de réussir à séduire même en étant moi-même. Cela faisait longtemps que ça n’avait pas fonctionné, bien pour ça que j’avais abandonné mon moi de départ. Bref, mieux valait que je m’éclipse dans la cuisine. C’était mieux pour elle, mieux pour moi. J’avais besoin de réfléchir… un minimum. Maintenant que je lui avais exhibé mes parties génitales, notre relation changeait un brin. « Je... Euh... Non je... Si ! Enfin non. Je t'en veux pas. Juste que... Un peu. ». Je riais doucement. Elle semblait un peu perdue, mais je la comprenais plus qu’aisément. « Comme ça. ». Je lui fis un clin d’œil, comme pour lui dire que j’avais compris ce qu’elle voulait dire. Je me ferais pardonner, qu’elle ne s’en fasse pas pour si peu.

« J'ai super faim ! Et ça ira, tu sais, je mange pas super bien dans mon motel... Surtout avec le peu de billets que j'ai. » J’entendais à moitié sa voix, du fin fond de ma cuisine, mais tout de même assez pour saisir ce qu’elle entendait par là. Va pour les pâtes donc. Quand j’en revins, l’eau en train de chauffer doucement sur la gazinière, je m’asseyais à côté d’elle ; elle m’y avait gentiment invité. A peine mes fesses eurent-elle atterri sur le canapé que Zip’ se blottissait déjà contre moi, comme une enfant. « Bah, c'est compliqué... Je sais même pas comment il s'appelle. Mais je sais que je le trouverai. Je peux pas vraiment te dire comment... C'est euh... Une intuition féminine. » Quelque chose me disait que cela était bien plus compliqué qu’elle ne voulait bien me l’avouer. Que cette histoire de recherche de demi-frère cachait une vérité toute autre. Je m’interrogeais sur le pourquoi de tant de cachotteries, mais je choisis de ne rien dire. Ce n’était pas le moment ; j’étais pas con au point de croire qu’on allait faire une teuf chez moi ce soir. Zip’ était un peu patraque. « Tu vas y arriver, t’en fais pas. Je t’aiderais si tu veux ! ». J’étais prêt à donner un coup de main, s’il le fallait. Même si je n’avais aucune idée de ce dans quoi elle m’entrainerait… Peu importe, les amis, c’est fait pour ça. Enfin… c’est ce que ma mère disait toujours. Et maman avait souvent raison, aussi loin que je me souvienne. Ca faisait un bail que j’avais pas vu ceux qui m’avaient mis au monde, mais je ne le regrettais pas pour autant. « Et puis... C'était la dernière volonté de... De papa. Que je le trouve. Alors je dois le faire. Et pour le motel, je sais que c'est pas ça, préférerais que ce soit autrement, mais j'ai pas d'autre choix... Surtout que je suis pas prête à abandonner mes peluches ! » Je ris à nouveau. Ah, Zip’ et ses peluches ! Une grande histoire d’amour. Je la serrais contre moi, sans rien répondre. Parfois, les gestes avaient plus de valeur que les mots ; une de rares choses que j’avais compris tout seul, comme un grand. Ca vous étonne ? Moi aussi.

Fallait que je me lève, pour les pâtes. Enfin, j’veux dire, l’eau était presque chaude. Mais au diable l’eau. Mon amie avait besoin de réconfort, j’allais quand même pas lui refuser ça après tout ce que je venais de lui faire subir ! Je posais mon nez dans ses cheveux et inspirait son odeur, en souriant légèrement. Je sais pas quel shampoing elle utilisait, mais ça sentait fichtrement bon. Elle me semblait si petite, si… c’était indescriptible, mais je sentais qu’elle avait le cœur à fleur de peau, et que je pourrais la briser entre mes doigts si je n’y prenais pas garde. Je retenais mon souffle pour entendre les battements de son cœur. Et il battait plutôt… vite. « Zip’ ? Tu sais quoi, vient habiter ici. Ya de la place pour deux, et puis, au pire, si on est un peu serrés chez moi, je me ferais plus petit pour que tu puisse vivre… comme tout le monde. Nan ? J’te force à rien, mais ça peut pas être pire que ton motel à deux sous là. Et puis ça me ferait plaisir… Un peu de compagnie, chez moi ! » Ca faisait un moment que j’y réfléchissais. Pourquoi ma bonté se réactivait-elle au contact de cette femme ? J’en savais foutre rien, mais que c’était bon de constater que je n’étais pas totalement mort !
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Zippora A. Bowry

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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyDim 19 Juin 2011 - 9:21

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Je me sentais... Pas dans mon état normal. Ethan... Il m'obsédait. Tout le temps, je veux dire. Mais encore plus maintenant, alors que j'étais en sa présence. Dans ses bras, je me sentais apaisée, et pourtant terriblement féroce, sauvage. Avec des pulsions que je n'aurais jamais pensé ressentir. Il me faisait perdre la tête, et j'étais persuadée que c'était pas bon. En vingt-et-un ans, j'avais pas eu beaucoup de "copains" ou "petits-amis". Le fait que je sois différente n'avait pas aidé, et mon adoration pour les peluches non plus pour tout vous dire. J'en avais eu un seul, et une fois que j'avais été dans son lit, il avait plus voulu de moi. Il m'avait presque jeté dehors. J'en gardais un mauvais souvenir, d'autant qu'il m'avait un tantinet forcé la main pour que je fasse... Enfin... Que je me mette nue, et tout le reste. J'en avais pas eu vraiment envie, et je m'étais attendu à quelque chose de mieux. Ca avait été... Médiocre. Loin du feu d'artifice qu'ils décrivaient dans les films, dans les romans à l'eau de rose et dans les mangas.

Mais avec Ethan... Je me sentais bien. Et je me sentais bizarre. Etrange. Tous ces synonymes qui, au fond, signifient la même chose. Oui, c'est la définition de ce mot, je sais. Je mourais d'envie de goûter à ses lèvres. Mes yeux lui dévoraient littéralement le visage et ne pouvaient s'empêcher de le déshabiller du regard. Je devais penser à autre chose... Mais ainsi blottie contre lui, lovée dans ses bras, je ne pouvais que sentir son corps incroyablement masculin contre le miens, si frêle. Mes joues semblaient décidées à rester dans les teintes carmins, et je n'arrivais pas à leur faire ravoir une couleur "normale". Mais tant que je devenais pas verte, ça allait je suppose. Ou bleue. Ou violette. Nous discutions, et même si j'étais en proie à une tristesse intense, j'étais incapable de me concentrer plus de cinq secondes sur autre chose qu'Ethan. Bon ok, ça avait jamais été mon fort la concentration de toute façon. Mais là, c'était encore pire ! Dès qu'il bougeait un peu, je sentais ses muscles se mouvoir sous mon dos... C'était rigolo, et étrange. J'avais envie de me retourner. De me retourner et... Et... Et je sais pas. Pour faire quoi ? Je me souvenais même plus d'avoir embrassé mon ex-petit-ami. Pis je pouvais pas vouloir embrasser mon meilleur ami... Ca avait pas de sens.

« Tu vas y arriver, t’en fais pas. Je t’aiderais si tu veux ! » Je revenais à la réalité. On parlait de quoi déjà ? Ah oui, de retrouver mon frère. Mais pour le moment, je pouvais pas vraiment le considérer comme ça. Il avait la moitié de mon sang. Mais je le connaissais pas. Et pourtant, j'en mourais d'envie. Est-ce qu'il savait que j'existais ? Et puis, pourquoi papa il l'avait laissé aller en Amérique ? Il m'en avait jamais parlé... Je trouvais ça bizarre. Mais je pouvais pas passer outre la dernière demande de mon papa. Ca se faisait pas, surtout qu'il me manquait. Ses blagues débiles et pas drôles qui me faisaient pourtant toujours rire me manquaient. Son sourire aussi. Sa façon de me gronder encore plus. J'aurais donné n'importe quoi pour passer plus de temps avec lui, et avec maman. Mais je continuais de blablater avec Ethan, et précisais que pour le motel ça irait tant que mes peluches étaient là. Ca l'a fait rire, et j'ai senti mon coeur tréssoter dans ma poitrine. Qu'est-ce qui se passait ? C'était pas la première fois que je l'entendais rire, mais ça me faisait quelque chose, cette fois... Je le trouvais séduisant. Un diamant à l'état brut à lui-même, qui serait aveuglant une fois bien poli.

J'entendais l'eau qui allait servir à faire chauffer les pattes bouillir. Il fallait qu'il se lève. Mais affalée sur lui comme je l'étais, il pouvait pas. Mais j'avais pas envie de bouger. J'étais bien, comme ça. Il posa sa tête contre le haut de mon crâne et je souris légèrement. J'étais tellement à l'aise, comme ça... J'avais envie que le temps s'arrête et qu'on bouge plus jamais. Mais je savais que c'était pas possible. J'aurais aimé avoir ce Don... Mais ça aurait pas pu durer éternellement de toute façon. « Zip’ ? Tu sais quoi, vient habiter ici. Ya de la place pour deux, et puis, au pire, si on est un peu serrés chez moi, je me ferais plus petit pour que tu puisse vivre… comme tout le monde. Nan ? J’te force à rien, mais ça peut pas être pire que ton motel à deux sous là. Et puis ça me ferait plaisir… Un peu de compagnie, chez moi ! » Je me relevais d'un coup pour le regarder dans les yeux. Je m'étais cognée contre son menton et du coup j'avais mal à la tête mais c'était pas grave. « T'es sérieux ? Mais je suis envahissante tu sais ! Et puis mes peluches, elles prennent de la place... Et mon motel il est pas si terrible... Y'a un peu de chauffage. » Mes joues étaient écarlates, encore une fois, et j'ajoutais. « Mais... Ca... Ca me ferait très plaisir... »

Les yeux toujours plongés dans ceux d'Ethan, mon coeur semblait penser que c'était le bon moment pour se taper un sprint. Et mon cerveau il déformait la réalité pour rendre les yeux d'Ethan plus brillants, ses lèvres plus attirantes et son corps irrésistible. Je tournais la tête pour arrêter d'avoir ce genre de pensées. C'était mon ami, un ami très important, et peut-être bientôt mon coloc' ! Je pouvais pas tout gâcher... Je me mordillais la lèvre inférieure. J'en avais tellement envie... Depuis qu'il m'avait rentré dedans, j'avais eu envie de me blottir contre lui et... De d'avantage, même si je savais pas quoi exactement. Il était beau, il ressemblait à un Ange. Et tout était si naturel entre nous... J'étais persuadée que ça pouvait marcher. Mais de quoi ? J'y connaissais pas grand chose aux histoires d'amour... Je lisais beaucoup de romans de ce genre lorsque j'étais encore... Avec mes parents. Mais ça m'avait pas beaucoup renseigné, à part me donner des idées et des envies. Je le regardais à nouveau et déposais mes mains, fines et délicates, sur ses épaules. Il me paraissait tellement fort, tellement grand, face à moi... Je pressais un peu mes mains contre lui pour le faire basculer en arrière alors que je me rapprochais aussi. J'arrivais plus à contrôler mon corps. Il... Il bougeait tout seul.

Je devais pas faire ça. Je pouvais pas. Mais... Mais le début de la soirée avait mal commencé, de toute façon ! Je veux dire, je l'avais vu... Tout nu. Et si ça m'avait fait rire au début parce que... Bah c'était drôle comme situation tout de même, ça m'avait quand même embarrassée. Mais j'avais envie de sa chaleur. J'avais l'impression de mourir de froid. J'avais besoin de lui. Je savais pas quoi faire... J'avais l'impression que mon destin était scellé. Je... Je devais pas faire ça. Vraiment pas. Mais j'arrivais pas à m'en empêcher. Mes lèvres se retrouvèrent plaquées contre les siennes, dans un baiser pourtant chaste et très sage. Mais ça ne me suffisait pas. Je n'étais pas satisfaite de si peu. Pourtant, je savais pas quoi faire. Et je devais pas en faire plus. J'en avais déjà trop fait. Mais j'étais incapable de me séparer de lui. C'était peut-être pas une si bonne idée que ça qu'on vive ensemble, en fin de compte... Si j'arrivais déjà pas à me contrôler alors que je passais juste chez lui... Mais ça faisait deux semaines que, à chaque fois que je le voyais, je mourais d'envie de faire ça. Sauf que dans mes livres, ils disaient que ça arrangeait rien et que ça faisait que donner d'avantage d'envies. J'avais tout gâché... Et pourtant, j'étais plus heureuse que je ne l'avais jamais été.
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyLun 20 Juin 2011 - 6:21

Etais-je quelqu’un de bon ? Je veux dire, quelqu’un de prêt à aider ses amis, à leur tendre la main à chaque fois qu’ils tombaient, à leur prêter main forte quand ils en avaient besoin ? J’avais toujours cru que non, et en même temps, je n’avais jamais eu d’amis pour m’en rendre compte. Ma vie n’avait changée que depuis peu. Trop peu. Maintenant que je commençais à baisser ma garde, défaire ce tissu de mensonges, je ne comprenais plus pourquoi je m’étais enfermé dans l’obscurité et la rancune. J’avais mûri depuis, et je m’étais rendu compte que la vie n’était jamais comme on le pensait, comme on le voulait. Et je n’accéderais sans doute jamais au statut auquel j’aspirais. Je n’étais pas un winner, loin de là. Juste un peu mignon ; comme quoi ça faisait pas tout. Tout ça, je l’avais compris au contact de gens bien, et c’est ces mêmes gens qui m’étaient précieux aujourd’hui. Zippora était la principale personne à m’avoir fait découvrir ça. C’était une fille bien, et je me doutais qu’elle n’avait jamais désiré voir ses parents mourir, ni chercher un demi-frère qu’elle ne connaissait pas dans une ville qui lui était inconnue. Mais le sort lui avait réservé un destin tout autre, et ainsi l’avais-je rencontrée. J’m’en plaignais pas plus.

Pour ça que je voulais l’aider. La remercier de m’avoir fait ouvrir les yeux, et d’accepter la part d’ombre sans m’y refugier, choisir de toujours voir le rayon de lumière et lui courir après, même si c’était beaucoup plus épuisant, beaucoup plus difficile. Le bonheur, c’était quelque chose de traître ; quand vous croyiez enfin l’avoir saisi entre vos petites mains humaines, il vous glissait entre les doigts et repartait de plus belle. C’était une course infinie qu’on ne gagnait sans doute jamais, mais mieux valait ça que d’abandonner ; j’avais retenu la leçon… plus ou moins. Une part en moi persistait à rester sur le mauvais chemin, le diable s’accrochait comme un forcené. J’avais à peine fini de formuler ma proposition que sa tête heurtait mon menton. Elle avait le droit d’être surprise… mais doucement quand même, j’étais pas fait de parpaings moi ! « T'es sérieux ? Mais je suis envahissante tu sais ! Et puis mes peluches, elles prennent de la place... Et mon motel il est pas si terrible... Y'a un peu de chauffage. » Je souriais en coin, typiquement féminin comme réaction. Ces prétextes étaient inutiles, je voyais bien qu’elle en mourrait d’envie. « Mais... Ca... Ca me ferait très plaisir... » Son regard était plongé dans le mien, avec ces mêmes yeux brillants qu’elle avait eu la première fois. Je lui souriais plus franchement, elle me faisait penser à une petite fille à qui on vient d’offrir une glace un jour d’été vraiment trop chaud. Tant mieux si ça lui faisait plaisir, ça aurait été dommage que cela fusse le contraire.

Assise ainsi sur moi, je pouvais sentir les battements de son cœur. Et il bondissait dans sa poitrine ; je crois pas avoir déjà entendu battre un cœur aussi vite. Je n’étais pas tout à fait sûr que Zip’ et moi partagions la même pensée en cet instant. Elle semblait bien différente des fois précédentes : beaucoup plus rouge, beaucoup plus essoufflée, beaucoup plus…. Timide, tout simplement. Etrange. Etais-ce le début de soirée qui l’avait tant chamboulée ? Avais-je réveillé en elle une montagne d’hormones prête à exploser au contact masculin ? J’en avais aucune idée, mais ça me faisait un peu flipper. J’aimais beaucoup Zip’, mais là je savais pas comment le prendre, vraiment. Elle détournait soudainement son regard. C’était vraiment… bizarre. ( Quoi ?! j’emploie les mêmes mots qu’elle ? Et alors ! J’suis pas censé le savoir moi, enfin l’autre moi… !). Beaucoup de choses s’entrechoquaient dans mon petit cerveau, et j’étais pas sûr de tout comprendre. Une partie de moi me disait que Zip’ avait envie de moi, ou en tout cas de m’embrasser, et l’autre partie me disait que je me faisais des idées, que c’était qu’une impression, qu’elle était gênée à cause de tout à l’heure. Enfin quand même… J’essayais de jouer le mec blagueur, dire un truc du genre *hey, rougis pas comme ça. T’as vu ce que j’ai entre les jambes, et alors ?! Me dis pas que ça t’impressionne.. Bon ok, on voit pas un morceau comme ça tous les jours, mais bon, faut pas s’en faire pour si peu !*. Le truc qu’aurait dit un mec qui se respecte et qui aime se vanter de ce qu’il n’a pas. Mais ça ne sortait pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que ses délicates mains de femme se posèrent sur mes épaules. Inquiétant, et pas que. Il en fallait peu pour réveiller la testostérone endormie en moi, ou en n’importe quel autre mec d’ailleurs. J’suis pas sûr qu’elle était au courant ; j’aurais p’tet dû la prévenir que c’était profondément dérangeant pour moi, et du coup aussi pour elle. Trop tard. Tout d’un coup, je sentis mon torse basculer contre le dossier du sofa sous l’impulsion des mains de mon amie. A peine le temps de dire ouf, et ses lèvres étaient déjà pressées contre les miennes.

Et même que c’était plutôt… agréable. J’veux dire, j’pensais pas qu’embrasser son amie avait quelque chose… bah agréable, justement. Etais-je pris de remords ? Non, absolument pas. Et j’savais pas pourquoi. Pas normal, non, alors là, pas du tout. Pourquoi répondais-je d’ailleurs à son baiser de façon plutôt… langoureuse ? Fallait pas que je fasse pas, fallait pas que je me laisse emporter par mon instinct de mec. C’était pas bien, non non, pas du tout même ! Mais j’arrivais pas à résister. J’arrivais pas à m’écarter d’elle. C’est limite si j’en rajoutais pas une couche, en la serrant contre moi. Je n’étais pas un bon ami pour elle. Un bon ami l’aurait repoussée doucement, ce serait excusé avec une mine désolée, et serait allé lui préparer ces foutues pâtes ! J’avais pas changé tant que ça finalement. Toujours aussi égoïste. Comme si je ne pouvais pas renier à mon caractère. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je l’allongeais sur le canapé pour l’embrasser de plus belle. J’y comprenais rien. Je mettais les deux pieds en avant pour freiner, et pourtant, j’avançais tout de même. Trop bizarre… Zip’… Et moi… Non ! Je voulais pas perdre ma presque unique amie. Et je savais très bien qu’on resterait pas ensemble, ça finirait mal. Nan, je désirais tout sauf ça. Mais je l’embrassais encore, et encore… Pas possible de m’arrêter, c’était trop… excitant. Peut-être le danger qui me donnait des frissons de cette manière… Ou tout simplement la tête d’ange qui me faisait face. J’étais déboussolé, j’pouvais plus réfléchir. Zut…
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyMer 22 Juin 2011 - 4:31


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J'avais tout raté. Ma vie avait été exemplaire durant 21 ans, et là, j'enchaînais galères sur galères. Non parce que bon, j'avais beau être insouciante et adorer les peluches, je savais quand même que j'avais 21 ans. Mais 21 ans, dans une vie, c'est très peu ! Donc je pouvais bien me permettre quelques écarts de conduite, en me montrant différente... De toute façon, être comme les autres, c'est pas drôle. Je veux pas être un clone. Mais on s'en fiche de ça. J'avais pas su me contrôler. J'avais sauté sur Ethan. Enfin façon de parler hein, j'oserais pas risquer de lui faire mal. Dans tous les cas, j'étais blottie dans ses bras, mon corps pressé contre le sien alors que je l'embrassais avec une passion que je n'aurais jamais pensé être capable de faire véhiculer. Je devais pas embrasser très bien, je... Je laissais faire mon instinct. Et j'étais franchement pas sûre que c'était la meilleure chose à faire, mais c'est celle que je faisais. J'arrivais plus à réfléchir, mon cerveau il marchait plus. D'accord, même en temps normal, il fonctionnait pas toujours très bien, mais là c'était pire !

Mon corps contrôlait tous mes faits et gestes et mes pensées étaient incohérentes. Je savais juste que j'en voulais plus. Toujours plus. Mon corps... J'avais chaud. Très chaud. Partout. Du bout de mes orteils jusqu'à la racine de mes cheveux. Mais c'était pas une chaleur désagréable qui m'aurait poussée à arrêter. Non, c'était même l'inverse. Ca me donnait envie de continuer. Je me sentais bien, comme dans un cocon. Et pourtant, je savais que j'allais regretter après. Mais j'arrivais pas à me dire qu'il fallait que je me décolle de lui. C'était trop dur, de bouger. En plus, il me serrait contre lui... Mon coeur, il tambourinait rapidement dans ma poitrine. J'entendais presque que ça. Et nos respirations saccadées qui se heurtaient l'une à l'autre. Mes mains étaient posées, l'une sur son torse, et l'autre contre sa joue. Comme j'avais vu dans les films. Je voulais pas commencer à penser, à me demander s'il avait des sentiments pour moi. Mais même si mes pensées étaient embrumées, cette question tournait en boucle dans ma petite tête. S'il ne me repoussait pas, ça voulait dire que j'avais une chance. Peut-être. A moins que je comprenne pas bien le monde, mais dans les romans que je lisais ils disaient que quand ça se passait comme ça, c'était tout bon. De toute façon, là, réfléchir, c'était trop dur.

J'avais un peu faim, mais je saurais pas vraiment dire si c'était d'Ethan ou de nourriture. Je suppose que c'était de la nourriture quand même, en fait. Mais la simple idée de me séparer de lui, de ses lèvres, ça m'était insupportable. Je pouvais pas. En plus, il répondait à mon baiser, l'intensifiant même un tantinet. Je... je devais arrêter ça. Avant que ça dégénère. Souvent, ça menait à... A des étreintes plus poussées. Et si je l'avais déjà fais une fois, j'en gardais des souvenirs assez pitoyables. Est-ce que j'avais un problème ? Ou est-ce que c'était juste pas top ? Parce qu'à la base, ça servait juste à avoir des enfants, alors bon... Peut-être que ça avait pas été prévu de donner du plaisir à tout le monde ? Dans tous les cas, j'avoue avoir un peu peur de recommencer l'expérience. Mon ventre gargouilla assez bruyamment, et je rompis le baiser, les joues rouges de honte. Mon souffle était court, saccadé, haletant. J'avais beaucoup de mal à réapprovisionner mes poumons en air. Avec mon premier petit copain, les bisous, c'était pas aussi intense que ça. Je me reculais légèrement, un peu embarrassée d'être ainsi au dessus de lui, les jambes légèrement écartes. La... La situation était bizarre. Je me levais et replaçais quelques mèches derrière mon oreille.

Il fallait que je dise un truc. Mais... Je savais pas quoi dire. Ma bouche s'ouvrait, mais aucun son ne parvenait à en sortir. Debout, j'amenais ma main à mes lèvres alors que je commençais à me mordiller les doigts. Je n'osais pas regarder Ethan, de peur de voir briller du regret dans ses prunelles claires. Et s'il ne voulait pas qu'on recommence ? Et s'il m'en voulait ? Là, mon cerveau, il marchait à plein régime. Il s'arrêtait plus. J'avais mal à la tête, et je commençais à paniquer. Fallait que je me calme, sinon mon corps allait devenir... Bouillant et brûlant. Au sens premier du terme. J'allais utiliser mon Don. Et fallait pas qu'Ethan sache ce que j'étais. Sinon, c'était certain, il voudra plus de moi. Même sous son toit. Je me risquais à lui jeter un coup d'oeil, les joues toujours aussi écarlates, de façon timide. Il était assit sur le canapé et ne bougeait pas. Au moins, il était stoïque mais il avait pas l'air d'être énervé contre moi. C'était le principal, je dois dire. Je craignais plus que tout qu'il ne veuille plus me voir. Après tout, j'avais fais le pas de trop. J'aurais pas dû. Je commençais à culpabiliser un peu. Je déclarais, dans un élan de remord : « Je... Je suis désolée... Si tu veux plus que je vienne, je comprendrais... »

J'allais récupérer ma veste et avançais ensuite dans la cuisine où je posais mes fesses sur une chaise. Mes yeux s'emplirent de larmes. Je comprendrais, certes, mais je réprouvais cette idée. Je ne voulais pas cesser de le voir, cesser de lui parler. Même si il était pas amoureux de moi, c'était mon meilleur ami garçon ! Et j'aimais sa compagnie. Ca m'était insupportable de penser ne plus jamais le voir. Mais encore une fois, j'aurais pas dû faire ça. Mon ventre gargouilla à nouveau, mais je l'ignorais. Je croisais les bras sur la table avant d'y nicher mon visage, essayant de camoufler mes sanglots. J'aimais pas qu'on me voit pleurer. C'était dur pour moi à imaginer. J'aimais pas vraiment la compassion. Là, j'avais juste envie de parler à maman, et d'avoir un chocolat chaud. Mais les deux, c'était pas vraiment faisable. J'étais perdue. Une nouvelle fois. Et ma tête me faisait vraiment trop mal. Mon corps irradiait de chaleur mais je ne le sentais pas. Si Ethan me touchait, il allait se brûler sévèrement. Sauf que je pouvais pas le prévenir de pas me toucher, puisque j'en savais rien. Je me rendais plus compte de l'univers, plus compte de l'endroit où j'étais. La peine que j'avais ressenti à la mort de mes parents venait enfin de s'exprimer, et d'une façon plus qu'intense.

Il allait m'en vouloir, Ethan, qui plus est, de taper l'incrust' comme ça. Je disais que je comprenais s'il voulait que je parte, sauf que je restais là, à pleurnicher comme une enfant. Je me levais, passer l'une de mes mains sur mes joues mais ce n'était pas nécessaire. Les larmes avaient déjà séchées. C'est à ce moment là que je me rendis compte des flammes qui dansaient sur mon corps. Elles venaient sûrement d'apparaître. Mais c'était trop tard, Ethan m'avait vue, j'en étais certaine. J'allais expliquer ça comment, moi ?! Bouche-bée, je ne bougeais pas, alors que je cherchais une explication qui puisse paraître rationnelle pour un Humain. S'il en était un, mais j'avais vraiment pas de doutes là dessus. Quelle idiote, je m'étais une fois de plus mise dans le pétrin... Et pourtant, je me demandais juste : Et mon frère, qu'est-ce que c'était son pouvoir à lui ? Cette pensée venait juste d'effleurer mon esprit qui n'y avait jamais songé auparavant. Mais je revins à la réalité et fixais l'humain de façon paniquée. J'aurais pas dû venir ici, ce soir. J'aurais dû faire marche arrière au moment où Ethan a perdu sa serviette. Où j'ai su qu'il avait oublié que je devais venir. Là, j'enchaînais les galères. Je n'avais qu'une chose à dire... Zut.
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Ethan H. Pendragon

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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyMer 22 Juin 2011 - 8:02

Ethan, où l’art de foutre une amitié en l’air. Voilà celui que j’étais réellement, malgré toute ma bonne volonté à vouloir changer. Mon cerveau avait l’art et la manière de retourner la situation pour ne pas me faire culpabiliser. Il me disait que tout ça, c’était la faute de Zip’, parce que c’était elle qui m’avait embrassée la première et éveillée mon instinct de mec, que j’avais rien à me reprocher. Que je me conduisais juste comme se conduisait n’importe lequel de mes semblables, que c’était qu’un réflexe duquel nous avait doté Dieu. Ca tombe mal, j’étais pas croyant pour un sou. Comme quoi, niveau mensonge, c’était pas tout à fait au point. Du coup, j’arrivais pas à me dire que c’étais pas grave. Je me rendais compte que j’étais en train de perdre une amie, et pour l’instant je n’y gagnais… rien. A part un moment plus qu’agréable, certes. J’avais envie de caresser son corps, de la presser contre moi, poser mes lèvres sur les siennes…

Je sais pas si elle s’en rendait compte, parce que moi-même je venais tout juste de le comprendre : à cet instant, j’étais incapable de lui résister, de faire un pas en arrière pour rompre le contact physique entre elle et moi. Pourquoi ? J’avais toujours trouvé Zip’ attirante et attachante, mais pas au point de la plaquer contre un mur et de lui arracher tout ses vêtements. Oh, voilà une idée à retenir… sait-on jamais. Mais, elle avait toujours été mon amie. Enfin… toujours, ça ne faisait que quelques semaines qu’on se connaissait. Et je ne voulais pas faire d’elle mon nouveau jouet sexuel, même si l’appellation est un peu exagérée au vu de ce que nous étions en train de faire. Je ne crois pas que mon canapé ait jamais vu d’échange de baisers aussi passionné, tout comme mon corps n’avait jamais autant réagi à un autre. Etais-ce parce que j’avais appris à la connaître avant de m’offrir son corps ? Je me rappelle que Leighton et moi avions couché ensemble après des mois de relation amicale, et même ainsi, je n’avais pas ressenti autant de frissons avec elle. Etais-je voué à finir au lit avec toutes mes amies, où plutôt, toutes les femmes qui croisaient mon chemin et qui me plaisaient un minimum ? C’était une réflexion angoissante. Savoir que n’importe quel personne du sexe faible (ou pas, en fonction du caractère) qui avait de quoi me plaire, physiquement ou émotionnellement passait forcément à la casserole, c’était pas ce qui me réjouissait le plus. Whao, dur de constater que je ne pouvais pas tenir de discussion avec une femme, ou du moins, pas longtemps…

Même que Zip’, elle embrassait plutôt bien. Je sais pas pourquoi, elle avait pas eu de copain depuis un millénaire. C’est ce qu’elle m’avait dit en tout cas, et je lui faisais confiance. J’en déduisais donc qu’elle avait un bon instinct. Ce pourquoi je n’arrivais pas à m’arrêter, et qu’à quelque chose près, nous serions bientôt nus l’un sur l’autre. Est-ce que j’en avais envie ? Oui, c’était certain. Mais c’était pas quelque chose de bien. Bon, certainement, bien, surtout pas. Mais ce moment à la fois redouté et prisé n’arriva jamais, puisque, soudain, Zip, posée sur moi de manière étrange pour quiconque franchirait ma porte à ce moment-là, se releva, d’un coup. Pour se recoiffer, et pas seulement. J’étais pas dupe. Ca la dérangeait autant que moi. Je lui adressais un regard interrogateur, pour lui demander ce qu’elle pensait. J’aurais bien aimé être minuscule, microscopique, pour pouvoir grimper jusque dans son oreille et écouter son esprit, ce qu’il pouvait bien dire sur moi, et les émotions de Zip’ aussi. En fait, j’espérais juste qu’elle ne partirait pas en courant, en geignant, avec une phrase du genre « Désolé, je ne te mérite pas… Bonne continuation dans la vie ! ». Ca, c’était ce que je disais aux femmes que j’abandonnais dans les chambres d’hôtels pas fameuses, pour ne pas plutôt leur dire qu’elles ne m’intéressaient absolument pas. Technique de manipulation, ouais.

« Je... Je suis désolée... Si tu veux plus que je vienne, je comprendrais... » Fait chier, tout ce que je voulais pas qu’elle dise, en une même phrase. Ou presque. Un peu abasourdi par les évènements récents encore, je n’eus pas le réflexe de me lever et de lui faire comprendre qu’elle disait des sottises. Je voulais qu’elle reste, plus que jamais. Je ne crois pas que je l’aimais, mais j’avais besoin de sa présence. Besoin qu’elle me transmette son énergie candide, besoin qu’elle me montre le chemin à suivre dans la vie. Je la connaissais depuis si peu de temps… et cependant, je m’étais déjà attaché à elle. Elle n’avait pas besoin de savoir que ce n’était pas de l’amour, tout ce que je voulais c’était qu’elle emménage, avec moi, dans mon appartement vide de toute impression de vie. Avant que j’aie le temps de me remettre de mes émotions, elle était déjà partie dans la cuisine. Je reprenais mon souffle, lentement, calmais ce sentiment d’excitation qui me donnait la chair de poule. Je replaçais une mèche de cheveux qui m’était tombée sur le visage durant nos ébats, avec un soupir. Zip’ était une fille compliquée, et qui sait ce qu’elle pouvait bien penser, là-bas, dans la cuisine.

On aurait pu croire que j’hallucinais, mais ce que je voyais, là, devant moi, était bel et bien réel. Zip brûlait, tout son corps était en feu. Con comme j’étais, j’ai d’abord pensé que c’était lié aux pâtes, qu’elle avait voulu toucher à l’eau, et qu’elle avait pris feu. Mais non, c’était pas les pâtes. Malheureusement. « Zip’, il t’arrive quoi là ?!? » Ouais, j’étais effrayé. Parce que même si je savais qu’il existait des trucs pas normaux depuis la chute de météores, bah j’avais jamais pensé que Zip’ pourrait s’enflammer, comme ça. Est-ce que c’était le résultat du baiser ? J’espérais que non, parce que sinon ce serait embêtant pour la… suite. Je restais à cinq mètres de distance. Rien que du salon, je pouvais sentir la chaleur émanant d’elle. Est-ce que j’étais vexé, ou déçu qu’elle m’ait caché ça ? Non, je le comprenais parfaitement. A sa place, j’me voyais pas sortir dans la rue et crier « hé les gars ! savez pas quoi ? J’suis une torche humaine, comme dans les 4Fantastiques !!! ». Nan, mais sérieux quoi, moi qui était un menteur pro, je pouvais pas lui en vouloir pour… ça. C’était le seul mot qui m’était venu à l’esprit pour le décrire. « Heu… C’est pas que ça me dérange, mais j’aimerais bien que tu m’explique zip’. Histoire que quand on vivra ensemble, si un jour les pompiers m’appelle pour me dire que l’immeuble a pris feu, que je comprenne quoi… ». Remarque stupide, typique moi.
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptySam 25 Juin 2011 - 7:00


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J'avais encore tout gâché. Je commençais à me demander si c'était pas moi qui avais tué mes parents, par inadvertence. Je déprimais un tantinet, là. Non seulement je franchissais une ligne que je n'aurais pas dû franchir, mais en plus, je m'enflammais littéralement dans la salle, dévoilant mon secret très pesant à Ethan, ce garçon qui ne voudrait sûrement plus me voir après ça. Les larmes essayaient de rouler sur mes joues, mais elles ne se heurtaient qu'à une chaleur insoutenable pour elles et qui les faisait fondre au contact de ma peau si chaude. C'était bien ma veine, que ça arrive maintenant, ça ! J'avais fais quoi pour mériter tous ces évènements qui n'allaient jamais dans le sens que je voulais ? Là, j'avais juste envie de devenir aussi petite qu'une souris et me cacher dans un trou où personne ne saurait me déranger. J'en avais assez, d'être étrange, d'être seule. Ethan était là, mais pour combien de temps ? Enfin, maintenant, c'était certain : Tout était fini.

Non mais déjà, comment j'avais pu ne serait-ce que l'embrasser ?! Crétine. Idiote. Voilà ce que j'étais. Une incapable qui ressentait des choses pour son meilleur ami, et qui n'étaient pas réciproques. Je savais que ce serait pas faisable, avec Ethan. Mais ça avait été tellement agréable que je regrettais bien moins que je l'aurais dû. D'autant qu'il m'avait pas repoussé, comme j'avais cru qu'il le ferait de prime abord. Les mecs, je les comprenais pas. Il avait l'air de ne vouloir qu'une amitié platonnique, mais au moment où nos lèvres s'étaient scellées, il avait eu l'air de s'enflammer. M'enfin, pas autant que moi en ce moment même. Comme j'allais pouvoir lui expliquer ça ? « Oh c'est rien, juste une illusion d'optique. » ? Non, certainement pas. Et puis, comment je pourrais savoir qu'il a les yeux qui déconnent alors que j'suis pas dans sa tête ? J'étais incohérente. Et ma bouche était sèche. Je savais pas quoi dire. Je restais simplement face à lui, baba, sans bouger, à le regarder avec mes yeux de merlans frits. Sans mauvais jeu de mot, d'ailleurs. Là, j'avais envie de me cogner la tête contre un mur, de m'assommer pour ne plus jamais me réveiller. Et s'il me dénonçait ? Non, il ferait pas ça...

Mais on était jamais sûrs. Sauf qu'il pouvait rien faire contre moi, et les autorités non plus s'ils avaient pas quelqu'un capable de m'éteindre. En fait, j'étais invincible ! Cool. « Zip’, il t’arrive quoi là ?!? » Alors là, soit il était débile, soit il le faisait exprès. Je haussais les épaules et avançais un peu. Sauf qu'il avait l'air effrayé et que je voulais pas en rajouter, donc je n'avançais pas beaucoup au final. Reculer, avancer, je ne trouvais aucune place qui ne soit idéale. « Heu… C’est pas que ça me dérange, mais j’aimerais bien que tu m’explique zip’. Histoire que quand on vivra ensemble, si un jour les pompiers m’appelle pour me dire que l’immeuble a pris feu, que je comprenne quoi… » Je poussais un soupir de soulagement. Donc ça voulait dire qu'il voulait toujours vivre avec moi ! C'était déjà ça. Parce que franchement, honnêtement, le motel j'en avais un peu marre, et passer ma vie... Enfin, un bout de ma vie avec Ethan me ravissait, intérieurement. Vivre sous le même toit que lui, me réveiller à ses côt... Enfin, pas loin... Ce serait bien. Très bien. On sera heureux, lui et moi, ensemble. Est-ce qu'on était un couple ?

Mais j'avais plus important à me préoccuper. Il me regardait toujours d'un air suspicieux. Je réussis à me calmer pour que les flammes disparaissent et que ma chaleur corporelle redevienne à peu près normale, même si j'avais toujours été plus chaude que la plupart des gens. « Euuuh... Tu sais que ce genre de truc était arrivé non ? Bah... Comment dire ça... Moi... Je suis pas d'ici. Enfin, si ! Je suis à moitié humaine. Ca fait un choc, je sais. Mon père, il venait pas de la Terre, mais il était tombé amoureux de ma maman, qui était humaine. Et de leur union, me voilà. Mon frère... En théorie, il est extra-terrestre aussi. Je suis désolée de t'avoir caché ça, mais je savais pas comment tu le prendrais... » J'affichais une moue mais n'avançais pas. Je voulais me blottir une nouvelle fois dans ses bras, mais ce n'était franchement pas le moment. Il fallait le temps qu'il assimile les informations, qu'il comprenne bien tout ce que je lui disais. Les extra-terrestres n'étaient donc pas verts, et ils ne venaient pas forcément pour tuer tout le monde. Enfin, pas que je les connaisse en fait, vu que j'étais née sur Terre. M'enfin, quand même...

Je me retournais pour aller dans la cuisine où j'attrapais les pâtes pour les mettre dans l'eau qui bouillonnait depuis quelques minutes. J'aurais pas dû venir ici, ce soir. C'était une erreur, du début à la fin. Je soupirais. J'étais dépitée. Depuis la mort de papa et maman, c'était vraiment très dur. Je commençais à en avoir marre. J'avais pas été habituée à tout ça ! Et là, en une soirée, tant de choses se passaient que ça me donnait mal au crâne. J'en avais marre d'attendre pour manger, qui plus est. J'attrapais la casserole très chaude dans mes mains et la chauffais d'avantage. Ca ne me faisait aucunement mal. Quelques minutes après, je déposais le tout sur la table de la cuisine et déclarais, d'une voix presque éteinte : « Si tu as toujours faim, c'est prêt. Je mange et je pars. Je sais bien que tu pourras pas vivre avec une fille comme moi. On est différents. Trop peut-être. On ne vient pas du même monde, et là, c'est le cas de le dire. J'ai toujours vécu ici, mais je comprends que ce soit dur pour toi. Je suis désolée... Désolée de ne rien t'avoir dit, désolée de m'être attachée à toi, désolée de t'avoir embrassée. J'aurais pas dû t'embêter avec tout ça. T'as été très gentil de tout ce que tu as fait. Je suis heureuse de t'avoir connu, cependant. »

Poussant un énième soupir, j'allais chercher deux assiettes et des couverts pour deux personnes avant de m'asseoir à table. Me servant une bonne dose de pâtes, je n'en attendis pas plus pour commencer à manger. Je savais que ma vue devait le répugner. Toutes les personnes qui avaient vues que j'étais pas normale avaient réagies comme ça. Lorsque j'avais fais exploser des trucs, à l'école, bah les gens ils me regardaient bizarrement. Et papa il me changeait d'établissement après. Là, c'était du pareil au même. Je trouverai mon demi-frère, et je quitterai la ville. J'avais envie de faire confiance à Ethan, mais je ne savais pas réellement si il ne me dénoncerait pas à cette confrérie qui veut notre mort, à toutes personnes possédant des capacités hors du communs. Des peureux, de lâches, tels étaient ceux qui souhaitaient notre mort. Ils craignaient que nous ne finîmes par contrôler le monde, par prendre d'avantage de responsabilité, par les surpasser. A moins qu'ils ne préfèrent nous utiliser comme armes... Dans tous les cas, nous ne serions que perdants dans tout cela. Et servir de cobaye n'était pas non plus une alternative qui me plaisait. Fuir... Etait-ce la seule chose que je pouvais faire ? Apparemment, oui.
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptySam 25 Juin 2011 - 23:26

Avant de me juger pour les réflexions débiles à venir, j’aimerais que quiconque tente de se mettre à ma place, ne serait-ce qu’une seconde, et imaginer ce que je pouvais bien ressentir. Etais-je déçu que Zippora m’ait mentie ? Non, je ne l’étais pas le moins du monde. Premièrement, parce que l’on ne confiait pas un secret d’une telle ampleur à quelqu’un que l’on ne connaissait que depuis deux semaines, et deuxièmement, parce qu’il y avait pleins de choses qu’elle ignorait encore à mon sujet, et qu’elle ignorerait sans doute encore longtemps. Comme le fait que j’étais l’homme le plus égoïste et mythomane au monde, par exemple. Je crois que je n’avais pas vécu une soirée aussi mouvementée depuis des lustres. Mouvementée en émotions, j’veux dire. Rien de comparable à une fête étudiante ou quelque chose du genre, non. Ce qu’on vivait là, Zip et moi, était beaucoup plus… intense. Bizarrement, le fait qu’elle soit en train de brûler littéralement dans ma cuisine ne me poussait ni à courir comme un dératé pour rejoindre la sortie, ni à hurler à m’en exploser les poumons, ni à prendre les casseroles et les couteaux rangés dans mes tiroirs pour lui jeter dessus. C’est ce qu’aurait fait un personnage de film, ou de bande dessinée ; mais pas moi. Quelque part, j’me disais qu’on était quittes, elle et moi. J’avais oublié qu’elle venait et l’avait très fortement gênée en apparaissant nu devant elle (et en chantant comme un pied qui plus est), et en contrepartie, elle s’embrasait dans ma cuisine. Ok, ça marche. J’imaginais une poignée de main amicale, une tape sur l’épaule, un sourire charmeur- genre super héros, et une phrase du style « allez, sans rancune mec. » Bon, déjà, Zip’, c’était pas un mec…

Et à vrai dire, je savais même plus ce qu’elle était du tout. Peut-être qu’au départ, sa forme originale était d’être une pieuvre géante, comme celle dans le Seigneur de Anneaux, qui garde les mines de la Moria, et puis, pour mieux se fondre dans le décor de la planète terre, elle avait revêtit l’apparence de la première personne qu’elle avait croisée dans notre monde, après l’avoir tuée ! Sauf que je n’avais ni lunettes noires super classes, ni un super flingue destructeurs d’aliens à portée de main ! Bon, ok, ça fait un peu Men In Black, mais j’vous jure, j’regarde pas tant la télé que ça… « Euuuh... Tu sais que ce genre de truc était arrivé non ? Bah... Comment dire ça... Moi... Je suis pas d'ici. Enfin, si ! Je suis à moitié humaine. Ca fait un choc, je sais. Mon père, il venait pas de la Terre, mais il était tombé amoureux de ma maman, qui était humaine. Et de leur union, me voilà. Mon frère... En théorie, il est extra-terrestre aussi. Je suis désolée de t'avoir caché ça, mais je savais pas comment tu le prendrais... » Bah, par rapport à tout ce que je pouvais imaginer, ce qu’elle venait de m’expliquer paraissait rassurant. Pas d’ici ? Elle voulait dire par là qu’elle venait de l’Antarctique ? De Mars ou de Jupiter ? Ou carrément d’une galaxie très très lointaine, et qu’elle avait du fuir à cause de la guerre que se livraient l’Empire et les Rebelle, qu’elle cachait son sabre laser chez elle, au cas où des clones viendraient la chercher ? Ethan, tu dérailles complètement… Je crois que mon subconscient se rendait compte de toutes les conneries que débitaient mon imagination, mais c’était comme si le moi qui commandait les ignorait pour en rajouter une couche. Je secouais la tête, elle n’était rien de tout ça. Enfin… je ne voulais pas croire que les réalisateurs des plus grands films étaient des visionnaires de notre époque, c’était impossible.

Et donc, de ce fait, Zip’ était à peu près comme moi, mis à part le fait que sa peau pouvait prendre feu à tout moment… Je sentais que, tout comme moi, elle savait pas où se mettre. J’étais en train de penser que je ne voulais pas qu’elle se sente comme un intrus dans mon appartement, puisqu’elle y vivrait très bientôt (oui, je ne changeais pas d’avis pour autant), lorsque, sans que je sache pourquoi, elle jeta les pâtes dans la casserole, attrapa cette dernière dans ses mains- et autant vous dire que ça chauffait beaucoup plus vite, du coup-, puis, déposa le tout sur la table, et me parla à nouveau. « Si tu as toujours faim, c'est prêt. Je mange et je pars. Je sais bien que tu pourras pas vivre avec une fille comme moi. On est différents. Trop peut-être. On ne vient pas du même monde, et là, c'est le cas de le dire. J'ai toujours vécu ici, mais je comprends que ce soit dur pour toi. Je suis désolée... Désolée de ne rien t'avoir dit, désolée de m'être attachée à toi, désolée de t'avoir embrassée. J'aurais pas dû t'embêter avec tout ça. T'as été très gentil de tout ce que tu as fait. Je suis heureuse de t'avoir connu, cependant. » Pendant ces quelques minutes, je l’avais observé sans rien dire, sans rien faire, sans même bouger un doigt, stoïque. Les mots qu’elle s’employait à vouloir me transmettre me parvenaient difficilement. J’étais… ailleurs. Je pense pas qu’elle comprendrait pourquoi un sourire amusé étirait mes lèvres, mais la voir faire comme chez elle, préparer à manger alors qu’elle était censée être invitée… Bah, ça me faisait rire. C’était tout elle, son caractère, ses réactions habituelles. En la regardant faire, je m’étais dis que c’était déjà comme si elle vivait ici, avec moi. Et ça ne me déplaisait pas, au contraire. Au fond, qu’est-ce que j’en avais à foutre qu’elle puisse brûler ? Elle était différente, et alors ? Elle ne m’avait fait aucun mal, et je ne la pensais pas capable de m’en faire un jour. Zip’ était une fille fragile (enfin un peu moins, maintenant que je savais), et gentille. Je n’avais aucun souci à me faire.

Zut, les mots venaient enfin de percuter mon cerveau. C’était quoi ce tissu de bêtises qu’elle me débitait, là ? Comme si vivre avec elle serait impossible. Je n’en croyait pas un mot. Bête comme je suis, je prenais un verre plein d’eau, et m’approchais de Zip’. Fallait qu’elle rigole un bon coup, et j’avais ma p’tite idée pour. Et puis, au pire, si ça marchait pas, bah.. euh… tant pis, j’aurais au moins essayé ! Donc, avec mon verre d’eau, je la regardais dans les yeux, et je dis : « Regarde, moi aussi, j’t’ai pas dis. Mais en fait je suis un grand magicien, je sais faire des trucs incroyables ! ». Ce faisait, après avoir détourné son regard de la casserole pleine de pâtes et capté son attention, je mettais mon verre en évidence, le passais dans mon d’eau, versait l’eau dans la plante juste derrière moi, innocemment, et lui remontrais le verre. « Tu vois ! J’sais faire disparaître de l’eau ! » Ok, j’dis pas, c’était vraiment débile. Mais on me changerait pas aussitôt. Voyant son regard incrédule, je posais le verre sur la table, et m’approchait d’elle pour l’enlacer à nouveau. Peut-être que la méthode physique saurait-elle avoir plus d’impact sur elle… Aussi posais-je mes lèvres sur les siennes, délicatement. Comme tout à l’heure, avant que je sache qui elle était vraiment. C’était ma façon de lui dire qu’entre nous, rien n’avait changé. Elle était encore un peu chaude, mais ça ne me gênait pas. Même que c’était plutôt agréable, en fait. « Zip’, tu restes. Je te laisse pas le choix. » Je le lui avais soufflé, c’était ni plus ni moins un ordre, mais un ordre doux comme un murmure.
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyMar 28 Juin 2011 - 23:32


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Ethan... C'était l'incarnation même de mon prince charmant. Du garçon, magnifique, avec qui je m'imaginais finir ma vie lors de mon enfance, et même au début de mon adolescence. Cet homme, qui serait tout pour moi et pour qui je serais tout. Mais était-ce ainsi que lui me percevait ? J'en doute beaucoup. Comment seraient nos enfants, si nous en avions ? Des hybrides, comme moi. Mais dont le patrimoine génétique venant de moi serait très dillué. De toute façon, les enfants c'était pas pour moi. Pas pour le moment ! A 16 ans, on est bien trop jeune pour ça. Enfin, je sais bien que j'en ai 21, mais... Mais non ! Je peux pas en avoir autant, d'années. C'est pas possible. Sinon je devrai arrêter de côtoyer mes peluches. Et ça je refuse clair et net. Dans tous les cas, la situation n'était pas la meilleure. J'avais envie de me retirer, dans la demeure que j'habitais avec mes géniteurs, pour me rouler en boule dans mon lit et serrer une peluche de mon choix contre mon coeur pour attendre que la peine qui habitait ce dernier finisse par se dissiper.

Je sentais encore les lèvres du beau blond sur les miennes. Cette sensation était persistante, et me donnait envie de recommencer pour voir si c'était toujours aussi agréable. Mais je pouvais pas. Surtout pas après m'être enflammée littéralement devant lui. Je lui devais des explications. Mais mon cerveau peinait à trouver les informations que je pouvais révéler. Finalement, je tenais le tout pour le tout. Au moins, puisqu'il était mon meilleur ami, je me disais qu'il saurait enfin tout sur moi. Et cela ne pourrait que nous rapprocher... Je suppose. Si il était tolérant. L'était-il ? Je le connaissais si peu, en fin de compte, que je n'en étais pas certaine. Ma vue était aveuglée, la plupart du temps, par une insouciance hors du commun. Là, je devais me montrer plus pragmatique, plus adulte. Une chose compliquée mais qui était nécessaire. Il fallait que je construise mes arguments. Je balançais donc les infos, telle une mitraillette qui ne pouvait se permettre de cesser de tirer. D'une longue phrase, je lui résumais ma condition, ce que j'étais. Une extra-terrestre... Et vu ce que les Humains pensaient de mon "peuple"... Mais à quel peuple appartenais-je au fond ? J'étais un mélange de deux peuples différents... J'étais seule. Encore une fois.

J'avais envie qu'il me dise qu'il ne m'abandonnerait jamais. Qu'il me dise qu'il comprenait. Qu'il me dise simplement quelles pensées abritaient son esprit. Mais il restait, pour le moment, aussi muet qu'un poisson. Il me regardait, complètement abasourdit, et je ne savais donc quoi penser. Pourtant, une pensée revenait, récurente, hanter mon cerveau. Il ne voulait plus de moi sous son toit. Il ne pouvait pas m'accepter. Je le savais. Nous étions différent, fondamentalement. J'étais anormale. Je n'avais aucune place, que ce soit sur cette planète ou sur celle ayant abrité mon père. J'étais seule... Mais mon frère saurait me diriger, me dire quoi faire. Je me sentais mal. Mon coeur était lourd. Nous étions deux hybrides (du moins, je pense) dans un monde qui ne nous comprenait pas, qui nous craignait. Mes pensées fusaient de toutes parts, plus lugubres les unes que les autres. Je déposais le plat de pâtes que j'avais chauffé avec mon Don (ou plutôt, cette malédiction...) sur la table et déclarais à Ethan que je ne l'embêterais plus. Que je comprenais qu'il ne pourrait pas passer outre les informations que je lui avais transmis. Je l'aimais, c'était indéniable. Le premier jour où il m'était rentré dedans, j'en étais tombée raide dingue. Mais je finirais par l'oublier, peut-être...

Je fronçais les sourcils cependant. Mon regard s'était tourné vers Ethan pour savoir comment il réagirait et... Je ne voyais qu'un sourire sur ses lèvres. Etait-il donc si heureux de me voir partir ? N'étais-je donc rien à ses yeux? Je retins les larmes qui me brûlaient les yeux. Je ne devais pas faiblir. Si je pleurais, Ethan allait me réconforter, malgré le dégoût que je lui inspirais sûrement. C'était certain. J'allais rester digne. Attrapant une fourchette de pâtes, je les amenais jusqu'à ma bouche. Mais elles me paraissaient fades, comme le reste. Je ne savais pas comment j'allais faire pour oublier Ethan. Pour me passer de lui. Il était irremplaçable à mes yeux. Mais apparemment, il ne pensait pas pareil de moi. Mon coeur m'était douloureux. Il battait fortement, sa régularité venant percuter mes oreilles. Rien n'avait été aussi dur dans ma vie. A part la mort de mes parents, bien sûr. C'était un évènement de plus qui se rajouterait aux peines que mon coeur devrait supporter. Je finirais par m'en remettre... Du moins, je l'espérais. Il paraît que les Hommes oublient tout. Mais du fait de mes origines lointaines, je ne sais si cette règle s'adressait à moi aussi. J'avais envie de me blottir dans les bras du jeune homme pour ne plus en partir.

Je repoussais cependant l'assiette à laquelle j'avais à peine touché pour me lever. « Regarde, moi aussi, j’t’ai pas dis. Mais en fait je suis un grand magicien, je sais faire des trucs incroyables ! » Me dit-il, alors qu'un verre d'eau se trouvait dans sa main. Je le regardais, étonnée. Etait-il comme moi ? Comprenait-il ? Il le passa dans son dos alors que je le regardais, attentive. Puis il me remontra le verre vide. Je restais ahurie. Simple d'esprit comme je l'étais, je n'avais en rien compris la supercherie... « Tu vois ! J’sais faire disparaître de l’eau ! » Je penchais la tête sur le côté, essayant d'assimiler l'information. « Tu es comme moi ? Ou tu as été touché par une météorite ? Que sais-tu faire d'autre ? Montres moi ! » J'étais avide d'en savoir plus. Et d'en voir plus. Nous serions complémentaires, s'il était porteur d'un tel Don ! Nous pourrions faire de grandes choses. Et il comprenait, puisqu'il était différent comme moi. Je fus soulagée. Ca voulait dire qu'il voulait toujours de moi... Il me prit dans ses bras et, bien qu'un peu hésitante au début, je nouais les miens autour de ses hanches. J'aimais ressentir sa chaleur. Mes paupières tombèrent sur mes iris pour apprécier d'avantage ce contact.

Je fus cependant étonnée de sentir ses lèvres s'ajouter sur les miennes. Mes joues redevinrent écarlates, pour ne pas changer, alors que mes yeux s'ouvrirent d'un seul coup. Mais c'était agréable. Une chaleur différente prenait possession de mon être, me donnant envie d'en avoir plus. « Zip’, tu restes. Je te laisse pas le choix. » Soufflat-il contre mes lèvres. Je rougis d'avantage alors que je repris le baiser. Je ne savais vraiment pas ce qu'il ressentait pour moi, mais je ne voulais pas le quitter. Je ne voulais pas partir. Il était bien trop de choses à mes yeux. J'en étais amoureuse, ça ne faisait aucun doute. Me serrant contre lui, plaçant mes mains contre sa nuque et au creux de ses reins, je l'embrassais avec passion. Mon corps était bouillant, mais de l'intérieur. Je ne brûlais pas physiquement. C'était étrange... Mais agréable. Pourtant, une question me brûlait les lèvres. Je devais la lui poser, avant de me faire trop d'espoirs. Même si la réponse était positive, je l'accepterais. Je me décollais un tantinet de lui pour le regarder, plantant mon regard azuré dans le sien. « Ethan... Tu ne m'as pas dis. Tu as une... Amoureuse ? » je me mordillais la lèvre inférieure, espérant tout de même que la réponse serait négative. Je voulais avoir une chance... Ma chance...
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyJeu 30 Juin 2011 - 7:35


J’avoue que depuis qu’elle avait brûlé dans ma cuisine, la donne avait changée. Plus rien ne pouvait être vraiment pareil, puisqu’elle devenait différente à mes yeux. Ni mieux, ni moins bien, juste… différente. Y avait rien pour expliquer ce que je ressentais. A moitié extraterrestre hein… Tu m’étonne qu’on se comprenait bien, elle et moi. Bizarre comme je l’étais, je devais plus ressembler à sa moitié intergalactique qu’autre chose. Enfin, d’un point de vue esprit du moins. Parce que j’étais quand même sacrément tordu comme garçon. Bref… Si je ne comprenais rien à rien, j’étais au moins sûr d’une chose : je désirais toujours que Zip’ vienne habiter ici, avec moi. Parce que malgré ce pouvoir étrange qu’elle avait, elle restait tout de même cette personne attachante à qui je m’étais justement attaché. Peut-être bien qu’elle m’aimait, aussi, et c’était une donnée à laquelle je n’avais pas encore réfléchi. Je ne voulais pas lui briser le cœur, ne désirait pas la faire souffrir, j’espérais juste qu’elle resterait, ici, avec moi, pour combler le vide de mon appartement. Avoir quelqu’un à qui parler, sourire, partager le quotidien. J’avais besoin de ça. Réellement.

Zippora… Tout avait tendance à changer sans cesse, et j’avoue que dans cet océan de renouveau, j’avais du mal à refaire surface. Oui, je coulais. Tant de nouvelles choses à assimiler pour moi depuis que la soirée avait commencée, tant de surprises, tant d’inattendu, tant d’émotions qui ne m’était pas familières. C’était à ne plus rien y comprendre, j’aurais pu devenir fou. Quand j’étais débordé de cette manière là, mon refuge de prédilection, c’était l’humour. Pourquoi ? J’en savais rien, parce que j’étais pas doué pour faire rire. Je ne l’avais jamais été. Les blagues que je racontais, c’était genre les trucs carambars, ou ce que je lisais dans les magazines télé, et autant vous dire direct que ça faisait rarement rire. Du coup, l’humour, j’avais arrêté. Sauf quand je savais plus quoi faire, justement. Et là, avec Zip’, en voyant son visage fermé à tout sourire, toute émotion positive, c’est tout ce que j’avais trouvé pour sauver la soirée. Faut dire que là, avec ce que je venais de découvrir, on savait plus où se mettre. Ni elle, ni moi. Alors l’ambiance était vachement tendue. Mon mini sketch avec l’histoire du verre d’eau, il était plus que nul. Pourtant, j’étais bien loin d’imaginer qu’il lui ferait cet effet là…

Zippora, et tout ce que sous-entendait ce prénom là pour moi, désormais, n’avait visiblement rien compris. Je vis ses yeux ébahis me fixer, alors qu’elle se levait de table, quittant son assiette de pâtes qu’elle avait déjà bien attaquée (ça me faisait me rendre compte à quel point je l’avais affamée en oubliant qu’elle devait venir ce soir). Peut-être que si j’avais pu prévoir ce qu’il se passerait, je n’aurais justement pas oublié. Mais bon… « Tu es comme moi ? Ou tu as été touché par une météorite ? Que sais-tu faire d'autre ? Montres moi ! » « Heu… ». Qu’est-ce qu’elle me chantait là ? Etait-elle sérieuse ? Franchement, elle me prenait au dépourvu, et je crois bien qu’elle était tout ce qu’il y a de plus sérieux. Elle croyait réellement que je savais faire disparaître l’eau… Zut. J’étais loin, très loin d’être comme elle. Mais quelque chose me disait qu’il ne valait mieux pas lui révéler maintenant. Je me contentais de lui sourire, et de ne pas démentir ce qu’elle prenait pour argent comptant. C’est pas demain la veille qu’elle découvrirait mes autres talents. Sauf à dire qu’elle ne comprendrait pas tous mes autres tours de magie minables… Ca m’apprendrait à vouloir faire de l’humour, tiens… Bref, du coup, je l’avais prise dans mes bras. Pour éviter de continuer sur ce sentier dangereusement fragile.. Et pour lui dire ce qui me tenait vraiment à cœur, et lui faire comprendre que je n’avais pas changé d’avis, j’avais rien trouvé de mieux à faire que de l’embrasser encore, en lui soufflant doucement qu’elle avait l’obligation de rester. J’imagine que comme retournement de situation, on avait fait pire.

Zip’ recommençait à devenir chaude, et je vis ses joues rougir à nouveau. Intérieurement, je priais pour qu’elle ne se remette pas à brûler. Sinon, s’en était fini de moi. Mais je n’eus pas à m’en préoccuper longtemps, puisqu’elle se colla tout contre moi pour m’embrasser beaucoup plus intensément, ses mains sur ma nuque et mes reins. Je savais pas trop quoi faire, parce qu’au fond, même si coucher avec elle ne me dérangeait pas plus que ça, je n’avais pas envie de ça pour elle. Elle méritait mieux qu’un type comme moi, qui mentait sans cesse, et qui ne l’aimait pas réellement. Sauf que je ne pouvais pas m’en empêcher. Chez moi, faire souffrir, c’était inné. Et puis, me faire plaisir aussi… Alors autant vous dire que quand je faisais souffrir quelqu’un tout en me faisant plaisir… Catastrophe. Zip’ ne tardait cependant pas à calmer mes ardeurs, et à me mettre dans l’embarras. Encore une fois. Un, c’est bien, deux c’est mieux, n’est-ce pas ? Soupir. « Ethan... Tu ne m'as pas dis. Tu as une... Amoureuse ? » Pourquoi fallait-il qu’elle me demande ça à ce moment précis ? C’était embarrassant… Parce que ça me montrait plus ou moins qu’elle m’aimait. « Non… »J’allais quand même être honnête avec elle. Je n’avais personne dans ma vie, j’enchaînais les coups d’un soir, pour m’amuser.

Je gardais tout de même Zip’ contre moi, parce que craignais qu’elle ne s’enfuie si je la repoussais maintenant. J’étais un peu inquiet. « Tu restes hein ? Pas vrai que tu restes ?! » Je la serrais fort dans mes bras, une étreinte puissante pour l’empêcher à tout prix de partir. Peut-être bien qu’elle était amoureuse, peut-être bien qu’elle était trop différente pour vivre avec moi, peut-être bien qu’elle me croyait comme elle, avec un pouvoir, mais je me fichais de tout ce qu’elle pouvait bien croire. Egoïste du début à la fin, je ne voyais que jusqu’au bout de mon nez, et pas plus loin. Mes désirs avant tout, et oui ; le prince Ethan faisait ses quatre volontés. Je la poussais à venir s’asseoir avec moi, sur le canapé, comme tout à l’heure. Je lui amènerais son assiette de pâtes, si elle voulait. Mais je vous avoue que j’avais besoin de me poser un peu, tellement je savais plus où j’en étais. Je pris ses mains entre les miennes, histoire de me remettre de mes émotions. Bon, ok, Zip’ était à moitié humaine seulement, et elle m’aimait sûrement. Et alors ?! J’allais pas en faire un fromage. C’était juste… compliqué. Finalement, je me levais. Besoin d’air frais imminent. J’ouvrais la porte vitrée qui menait à la mini terrasse de mon appartement, et je m’accrochais à la balustrade. Inspire… Expire… Inspire… Expire. Ma tête me tournait, le paysage devant moi (soit des immeubles à perte de vue), devenait flou, et avant que je comprenne ce qu’il m’arrivait, je sentis mes membres m’abandonner. Oh hééé, du cerveau ? T’aurais pas oublier de dire à mes jambes de tenir, des fois ? Nan parce qu’au cas où ça se remarquerait pas, je suis en train de tomber là !
Je m’étalais donc de tout mon long sur ma terrasse, fermant les yeux. Noir complet. Quoi qu’il m’arrive, ça n’avait rien d’habituel. Zut, zut, et re zut… Soirée à la con.
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptySam 2 Juil 2011 - 22:05


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« Tu es comme moi ? Ou tu as été touché par une météorite ? Que sais-tu faire d'autre ? Montres moi ! » Lui demandais-je, pleine d'espoir. Il avait fait disparaître l'eau qui se trouvait dans un verre, donc il était spécial. Qu'il soit un extra-terrestre ou un humain qui était devenu "amélioré", le résultat était le même : Il me comprenait. Il était différent des autres. Avait-il subit des brimades ? Se cachait-il tout le temps, comme moi ? « Heu… » Je penchais la tête. Heu ? Ca voulait dire quoi ça ? Qu'il savait pas quoi me montrer, sûrement. Oui, ça devait être ça. Il me sourit avant de me prendre dans ses bras dans lesquels je me blottis. J'étais bien, ainsi contre lui. Mes sentiments étaient assez flous. De temps en temps, j'étais persuadée de l'aimer, alors que d'autres fois, je ne le voyais que comme mon meilleur ami. Je n'avais été amoureuse qu'une seule fois et ça ne m'avait pas vraiment réussi... Je suppose que j'avais un peu peur de retenter l'expérience. Mais Ethan me plaisait. Il était beau et il était gentil avec moi. Il était parfait à mes yeux. Mais moi j'étais quoi pour lui ?

Je savais vraiment pas et ça m'embêtait un peu. Mais je me voyais pas lui demander "Dis, je suis qu'une amie ou un peu plus ?"... Même si j'avais pas l'air, j'étais timide au fond ! Je l'embrassais avec passion. Après tout, c'est lui qui avait commencé à poser ses lèvres sur les miennes ! Mais ça signifiait quoi ? Qu'il m'aimait ? Ou juste qu'il me trouvait gentille ? Certaines personnes embrassaient tous leurs proches... Et si mon comportement était déplacé ? Mais lorsque j'embrassais Ethan, j'étais grisée. Mon cerveau cessait de fonctionner pour ne devenir qu'un néant, un trou noir. Toute pensée qui commençait à germer se faisait aussitôt avaler pour me laisser profiter de ce moment. Mais je finis par rompre le baiser. Une question me brûlait vivement les lèvres et il me fallait la poser. C'est pourquoi je lui demandais s'il avait une amoureuse. Papa il m'avait dit que les "jeun's" disaient pas comme ça mais j'avais jamais retenu l'appellation qu'ils disaient. « Non… » Je me réjouis intérieurement. Au moins, Ethan resterait à moi et personne ne me le piquerait pour le moment. Il resterait tout le temps avec moi. Et on sera inséparables. Ca me semblait bien. Je le fixais avec mes grands yeux bleus et demandais, une nouvelle fois : « Je suis ta copine dis ? »

Je ne pensais cela qu'en tout bien tout honneur, dans le premier sens du terme, mais ignorais le second sens apporté à ce mot. Je ne savais donc pas la première pensée qu'aurait Ethan en entendant cette question, mais j'attendais quand même qu'il me réponde. Au moins, même si j'étais pas son amoureuse, je voulais savoir s'il m'aimait. Enfin, si j'étais sa copine. Son amie. Quelqu'un d'important à ses yeux ! « Tu restes hein ? Pas vrai que tu restes ?! » Je faillis défaillir tant l'émotion étreignait mon coeur. Il tenait à ce que je reste, il tenait à ce que je sois près de lui. Des larmes envahirent mes yeux, tels de puissants conquérants qui rêvaient de prendre d'assaut mon visage. Mais elles n'étaient que bonheur et joie. J'étais heureuse qu'il tienne tant à ma présence à ses côtés. Je savais pas vraiment ce qu'il ressentait pour moi, mais ça avançait déjà un peu. Il me serrait contre lui et je frémis dans ses bras, me pelotonnant contre lui. Il n'y avait que serrée contre lui que je me sentais aussi bien, aussi hors de danger, aussi normale. J'aimais être avec lui, et que nos peaux se frôlent, que nos souffles se mélangent, que nos regards se croisent et que j'y lise la complicité qui nous liait. Je passais le dos de ma main contre sa joue et résistais contre l'envie de goûter ses lèvres une fois encore.

Il fallait que je me contrôle, que je pense à autre chose. Tant que je savais pas ce qu'il voulait de moi, s'il me voulait d'ailleurs, je devais rien faire. Ethan recula un peu pour aller s'asseoir sur le canapé, tout en me faisant venir avec lui. J'étais contente. J'avais l'impression qu'il pouvait pas se passer de moi, à ce moment précis. Et ça me réchauffait le coeur, le faisait gonfler. Mes sentiments... Je les comprenais pas vraiment. Mais je savais une chose : Je tenais à Ethan. Je tenais beaucoup à lui, vraiment beaucoup. Il en vint même à m'amener l'assiette de pâtes que j'avais déjà bien attaqué, mais je ne fis que la poser sur la petite table basse présente dans le salon. Je n'avais plus faim. La faim n'avait été générée par mon estomac qu'à cause de la panique et la tristesse. Ca m'arrivait, des fois, de manger pour oublier les sentiments méchants, mauvais. Comme la dépression et tout ça. Ethan se leva une nouvelle fois et mon regard resta figé sur son dos. Bon, d'accord. Pas que. Un peu plus bas aussi. J'avais beau avoir un comportement de petite fille, ça m'intéressait quand même ! Mes joues rosirent alors qu'il ouvrait la baie vitrée pour prendre de l'air. Ce même air qui vint caresser ma chevelure brune et passer délicatement sur mon visage.

Mais d'un coup, tout sembla changer. Il perdit l'équilibre et tomba. Ses paupières tombèrent lourdement sur ses iris, le coupant du monde. Je me dépêchais de me rendre à ses côtés. Après avoir hésité à lui coller deux baffes pour l'aider à rouvrir les yeux, je me décidais finalement pour un truc que j'avais vu à la télé. Du "Bouche à bouche". Je savais pas trop comment on s'y prenait, mais j'allais essayer. Je lui pincais le nez grâce à deux doigts, mon pouce et mon index, et posais mes lèvres sur les siennes pour souffler. Je pense qu'à part avoir l'air très bête, ça donnait pas grand chose. Je savais pas quoi faire... Je commençais à paniquer aussi ! Je cessais pour finalement me ruer dans chaque pièce, cherchant désespérément un téléphone. Lorsque je tombais sur l'objet de ma convoitise, je tapais rapidement le numéro des urgences où je déclarais : « Bonjour, bonsoir ! Ici Zippora Bowry. Je me trouve à Store Lane, et mon copain il vient de tomber. Il a les yeux fermés et je sais pas s'il respire encore. Il faut venir, s'il vous plaît ! Je veux pas qu'il meurt ! » Une voix me dit de me calmer et m'avertit que l'ambulance n'allait pas tarder. Je raccrochais et déposais le téléphone non loin alors que les larmes ruisselaient sur mes joues et que de la chaleur irradiait de nouveau de mon corps, sans pour autant qu'il y ait des flammes. Que faire ? Mon Ethan... J'étais si inquiète...
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyLun 4 Juil 2011 - 6:49

C’était vraiment embarrassant. Zip’ avait le don pour me mettre dans des situations gênantes, et du coup, je savais plus trop où me mettre. Pourquoi fallait-il qu’elle pense que je sois comme elle, qu’elle gobe cette histoire de disparition d’eau, alors que ce n’était qu’un vulgaire tour de magie ? Pourquoi fallait-il qu’elle s’intéresse d’aussi près à moi alors que nous n’avions été que des amis jusqu’à maintenant ? Pourquoi me demandait-elle si j’avais une petite amie ? Pourquoi était-elle soudain si différente, pourquoi pouvait-elle brûler sans se blesser, pourquoi venait-elle donc à moitié d’une autre planète ? Tant de pourquois qui menaient au comments. Etait-il vrai que la vie existait autre part dans la galaxie ? Je voulais bien y croire, mais j’avais du mal, beaucoup de mal. Assimiler tout ça, c’était…. Trop. Comment dire… C’était comme si le tunnel qui acheminait les informations à mon cerveau était bouché, surchargé, et que y avait eu plusieurs accidents. J’avais du mal à gérer ces différents éléments de manière séparée, et tout se mélangeait : son amour pour moi, son côté extraterrestre, nos baisers, son corps brûlant dans ma cuisine, son incrédulité et son regain de forme face à mon tour de passe-passe, son espoir renaissant, mes mensonges pour n’obtenir que ce que je désirais d’elle, et… et… Pleins d’autres trucs encore. Surchauffe imminente, je le savais. C’est pour ça que j’avais quitté soudainement le canapé, sans rien dire à Zip’, et que j’avais rejoins ma terrasse. Mais rien n’y fis, j’eus beau inspirer de l’air frais pendant un temps, tenter de penser à tout à fait autre chose en me concentrant sur le décor face à moi… je chutais soudain. Trou noir.

Si seulement Ethan était resté conscient, sûrement que le reste de la soirée se serait déroulé autrement. A peine eut-il heurté le sol carrelé de sa terrasse, lourdement, que son amie bondit du canapé pour s’asseoir auprès de lui et de son corps inanimé. Paniquant, elle prit son nez entre ses doigts et posa sa bouche sur la sienne pour souffler. Du bouche à bouche. L’idée n’était pas forcément stupide, mais le résultat se faisait attendre. Elle semblait exécuter une sorte de danse funeste, courant d’une pièce de l’appartement à la prochaine, hystérique, en mouvement constant, le regard affolé, les mains vibrantes, lorsque ledit regard se figea soudain. Elle tendit la main d’un geste sec, si rapide qu’elle faillit faire valser l’appareil, serra le mobile dans ses deux mains puis composa un numéro. Sûrement les urgences. « Bonjour, bonsoir ! Ici Zippora Bowry. Je me trouve à Store Lane, et mon copain il vient de tomber. Il a les yeux fermés et je sais pas s'il respire encore. Il faut venir, s'il vous plaît ! Je veux pas qu'il meurt ! » Elle paniquait, c’était évident. Il ne mourrait certainement pas, ce n’était qu’une vulgaire perte de conscience. C’était même plutôt comique de la voir s’affoler de la sorte, enfin… comique. Jusqu’à ce que des larmes apparurent sur ses joues. Le temps de déposer le téléphone et la jeune femme qui disait se prénommer Zippora éclata en sanglots. Elle semblait se faire du mouron pour son ami, ce qui était logique. Mais de là à pleurer de chaudes larmes… Elle devait être un brin émotive. Mais personne n’irait la juger, puisqu’elle était désormais seule, ou presque, dans l’appartement. Bientôt, une ambulance arriverait pour s’occuper du jeune homme évanoui, et tout rentrerait dans l’ordre, oui…

Mes yeux s’ouvrirent, doucement, et ce dans le silence le plus complet. Quelques secondes me furent nécessaires pour comprendre que j’étais allongé sur ma terrasse, et peut-être même quelques minutes pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Ah, voilà. Je m’étais évanoui. Cool. Et je m’étais réveillé. Déjà plus cool. Je tentais un mouvement pour me rendre compte que tout mon corps était engourdi. Pas de bol. Je bougeais mes doigts de façon à faire circuler le sang en moi, et, peu à peu, je revins en pleine possession de mes moyens. Ouf, bonne chose de faite. La tête me tournait un peu, mais c’était sans importance. Zip’ devait être quelque part en train de se faire un sang d’encre. Tout ce que je voulais pour le moment, c’était lui dire que j’allais bien, que j’allais mieux. Me levant péniblement (faut dire que je me trainais plus qu’autre chose), je titubais jusqu’à mon salon, fatigué de mon aventure, et toujours autant déboussolé. « Zip’. Zip’ ! Je vais bien. » Ma voix reflétait mon épuisement, plutôt vierge de toute émotion, et à nouveau, c’était un demi-mensonge. Je n’étais pas sûr d’être en parfaite santé, où d’être au mieux de ma forme physique, mais qu’importe. Ce n’était pas aujourd’hui que je mourrais, j’en fais le serment. J’apprenais qu’elle avait appelé les urgences au moment ou leur alarme résonna dans ma rue. Je ne doutais pas une seule seconde que c’était pour moi qu’ils étaient venus. Je soupirais. Manquait plus que ça. Je regardais Zip’ avait lassitude, tournant lentement ma tête vers la porte, en sachant pertinemment que l’on y toquerait bientôt. Voilà, trois coups nets sur le bois. Je me levais et ouvrais la porte, affichant un faux sourire sur mon visage. « Désolé de vous avoir dérangé, je vais mieux, merci beaucoup. » Et sur ce, je claquais la porte à la figure de l’ambulancier. Rien à faire de la réaction qu’il pourrait avoir, j’étais fatigué, et égoïste. Je lançais un regard plein de sous-entendus à Zip’ pour lui faire comprendre de ne faire aucune remarque. Je savais bien que je venais de mal agir, mais bon. J’pouvais pas être parfait. Je m’affalais à nouveau sur le canapé, à côté de mon amie. Bon dieu, c’que j’étais fatigué…
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MessageSujet: Re: Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X Parce Que Le Ridicule Ne Tue Pas. [with Zippora] TERMINE X EmptyLun 4 Juil 2011 - 7:07

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