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Les collines de la solitude - Wyatt

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MessageSujet: Les collines de la solitude - Wyatt Les collines de la solitude - Wyatt EmptyMar 10 Mai 2011 - 1:47

Les collines de la solitude - Wyatt 1119697040
Naël & Wyatt

    L'avantage avec les enfants, c'est qu'ils pensent comme ils parlent. Et franchement, un enfant de huit mois qui ne parle pas ne va pas penser des paroles cohérentes. Naël ne ferme donc pas son esprit avec les enfants, tout simplement parce que la moitié du temps elle ne comprend pas leurs pensées qui se résument à du charabia, tout comme lorsqu'ils parlent. Dans l'ensemble ce genre de choses la fait sourire, un enfant est tellement innocent. Quant à ceux qui ont entre deux et trois ans, bien souvent ils pensent à ce qu'ils vont dire ou ne pas dire, enfin ce n'est jamais méchant et c'est même plutôt agréable de les entendrent tous en même temps. Sauf que voilà, chaque enfant à un parent et le désavantage avec les parents, c'est qu'ils pensent trop. Beaucoup trop et bien souvent ça concerne le travail ou leur emploie du temps pour la journée. Naël n'aime pas. Elle n'aime vraiment pas les entendrent. C'est dur, froid, parfois triste ou même inapproprié. Une fois elle avait entendu un homme qui pensait à passer voir sa maîtresse avant le travail. Naël n'a vraiment pas supporté cela, c'est donc en partie à cause de cela qu'elle se concentre et ferme totalement son esprit afin de ne rien entendre lors des ouvertures ou fermeture de la crèche. Certes, elle sait que ça aboutira sur un mal de crâne mais elle préfère cela plutôt que d'entendre de telles choses qui ne la regardent pas du tout. Oui les parents pensent beaucoup trop et ce n'est que rarement de belles choses.

    Aujourd'hui, Naël s'occupe de l'ouverture de la crèche et accueil donc les enfants pour la demi-journée ou la journée entière. À peine est elle réveillée qu'elle se concentrait pour fermer son esprit. C'est vrai, elle a une heure et demie devant elle, mais la blonde a remarqué que si elle se concentrait petit à petit et en gros se préparer à tout stopper, le mal de crâne était beaucoup moins intense et donc beaucoup plus supportable, ce qui n'est pas négligeable. Naël se leva donc d'assez bonne humeur malgré l'heure matinale. Car oui, elle faisait l'ouverture, mais qui dit l'ouverture dit qu'on termine bien plus tôt et elle peut donc quitter son travail à trois heures de l'après-midi si elle le souhaite et franchement, elle le souhaite et compte bien le faire. Non pas qu'elle n'aime pas ces petits boudechou, bien au contraire, mais se trouver dans un endroit calme, sans bruit, sans rien est parfois beaucoup plus plaisant que d'entendre plein de mot incompréhensible. Ce matin, Naël avait opté pour une jupe à fleur et un top blanc accompagné d'un gilet beige. Rien de spécial, elle n'aimait pas s'habiller selon tel mode ou autres, non, Naël faisait selon son humeur et là, elle était d'humeur claire, soit joyeuse.

    Ça n'avait pas totalement marché. Non. Malheureusement Naël a entendu un bout de pensée de Monsieur Parker et croyait moi ce n'était pas très réjouissant. Celui-ci a une liaison avec sa secrétaire et est relativement pressé de la retrouver. À peine Naël avait entendu cela qu'elle referma son esprit bien vite, prit le petit Léo dans ses bras et alla lui mettre ses chaussons de la crèche avec pour seul au revoir un signe de tête à Monsieur Parker. C'était souvent comme ça avec lui. Naël adore le petit Léo et dès qu'elle le voit, elle ne se concentre plus et c'est foutu, elle entend ce qu'elle ne veut pas entendre. Le pire dans tout cela, c'est que la mère n'est pas mieux. Les deux parents s'en foutent royalement de leur petit garçon d'un an et le dépose à la crèche tous les jours, sauf le week-end bien sûr, afin de pouvoir s'amuser avec leurs amants respectifs. Naël comblé l'enfant de son mieux sans trop imaginer l'avenir qui lui était réservé. Tout le monde n'a pas droit au bonheur, mais Naël aurait vraiment aimé que cela n'arrive pas au petit Léo.

    La matinée avait passé relativement vite, beaucoup trop vite même. Les activités c'était bien déroulé et les pensées des enfants étaient bien souvent faite de joies lorsqu'elles étaient compréhensibles du moins. C'était clair et net, Naël était heureuse dans son métier. Il lui apportait stabilité, joie et épanouissement. Avec ses collègues l'entente était parfaite et finalement c'était bien avec elle qu'elle fermait le mieux son esprit sans mal de crâne. Comme quoi tout est possible même lorsqu'elle n'y croit plus. Car entre nous, Naël ne veut pas savoir leurs opinions sur elle, de peur qu'ils soit négatif. Elle ne veut rien savoir mise à part ce qu'elles leur dit. Car en général, c'est ce qui se passe. Mais Naël à ce pouvoir et doit faire avec, elle le maîtrise comme elle peut et finalement, elle s'en sort mieux que ce qu'elle aurait pu penser. Comme quoi. Après cette matinée enrichissante pour les enfants et amusante pour Naël, une nouvelle fournée de parents arriva, certains pour récupérer leur progéniture, d'autres pour les déposer. Bien entendu, Naël fait en sorte de ne pas les accueillir, préférant mille fois faire à manger pour les restants. Et au fond, cela satisfait tout le monde. Car les autres préfèrent accueillir et Naël à manger. Tout le monde y trouve son compte ce qui est parfait.

    Trois heures moins dix, Naël regarde la pendule et remarque que c'est la fin de sa journée, ce qui la soulage quelque peu. En effet, après avoir couché certain enfants pour la sieste, le coup de fatigue arriva bien vite et Naël détestait ça. Dormir en plein milieu de la journée, elle ne supportait pas, ayant l'impression de perdre sa journée plutôt qu'autre chose. C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle se leva, fit un câlin à son Léo et parti en direction des vestiaires, en veillant bien à dire au revoir à ses collègues qu'elle appréciait vraiment. Sauf que voilà. Lorsque l'on finit tôt, on a plus de temps pour soi et pour sa journée, mais comment l'occuper ? Naël voulait un endroit calme, sans avoir à fermer son esprit au point de devoir rentrer à cause d'un trop grand mal de crâne. Le centre-ville était donc à exclure. Les magasins c'est donc pour plus tard. Assise dans sa voiture, les mains sur le volant, la blonde tentait de trouver quelque chose et c'est tout naturellement que les collines de Wellington's Hill apparurent dans son esprit. Quel endroit peut être mieux que celui-ci ? Calme, tranquillité, possibilité de se balader sans avoir à se concentrer sans arrêt. C'était définitivement l'endroit idéal. La main de la blonde tourna la clé et direction ce petit coin de paradis.

    Quatre heures, Naël venait à peine d'arrivée au sommet. La route était longue mais ça en valait la chandelle et elle ne regrettait pas du tout son choix. L'endroit était calme, paisible, la vue magnifique. Au moins ici, elle pouvait laisser court à ses pensées. Sauf que voilà, cela ne dura pas longtemps et bien malgré elle, elle entendit une voix relativement éloignée et pourtant si familière. Alors qu'elle était assise, elle se releva doucement et avança sans faire de bruit en direction de la voix qu'elle refusait de comprendre bien qu'elle en mordait d'envie. Dos à elle se trouvait un homme, un homme qu'elle pourrait reconnaître facilement. « Salut Wyatt... » La voix de la jeune femme était relativement douce mais surtout très basse, de peur de déranger l'homme en face d'elle. On aurait pu décrire sa voix comme un murmure, mais vous savez le genre de murmure agréable, qu'on aime entendre. Surprise, elle vit l'homme se retournait et donc faire face à elle également, perturbait mais pas trop, elle lui lança malgré elle un regard interrogateur ponctuait d'une question « Tu fais quoi ici ? Et seul... » Question qu'il pourrait finalement facilement lui renvoyait étant donné qu'elle était également là, seule. Ironie du sort ? Peut-être, mais ce qui est sur, c'est qu'elle ne regrette pas cette rencontre imprévue...
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Wyatt J. Matthews

It's Wyatt J. Matthews
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MessageSujet: Re: Les collines de la solitude - Wyatt Les collines de la solitude - Wyatt EmptyMer 11 Mai 2011 - 2:04

Je n'ai jamais aimé les enfants. Ils crient, ils hurlent pour un rien. Ils font des caprices totalement stupides et n'ont pas la notion du secret. Dans un sens, les enfants sont des êtres bons. Ce qui me conforte dans l'idée que l'on nait tous de cette manière et c'est -malheureusement- l'éducation qui peut inciter un chérubin à choisir le mauvais côté. Néanmoins, je suis de ceux qui pensent que nous ne sommes définis par notre nature mais nos actes et que, malgré les désavantages qui nous incombent, nous pouvons tout à fait nous en sortir seul. A moins d'avoir fait de la prison, ce qui est mon cas et je peux vous dire à quel point il est difficile de s'intégrer dans la société d'aujourd'hui puisque nous évoluons sans cesse dans un cadre de vie légiféré par ce qu'on appelle communément les « à-priori », je n'ai toutefois pas à me plaindre. Je ne suis pas un ex-prisonnier ayant retrouvé du travail et qui a purgé sa peine; je suis un prisonnier libéré sous caution et dont la culpabilité reste toujours à déterminer. Livingscorp avait le pouvoir de m'engager et cela avait été fait. Aucune entreprise ni aucun organisme n'aurait eu cette idée folle car, je le reconnaissais moi-même, engager une personne telle que moi pourrait leur porter préjudice. Ce n'est pas pour autant que j'allais leur signaler, j'avais désormais une couverture sociale et un salaire fixe tous les mois, un salaire dont je ne pouvais profiter pour le moment puisqu'il consistait essentiellement à rembourser toutes les dettes que j'avais accumulé depuis. D'autant plus que je payais désormais ma part à la maison et que je ne me contentais plus de remplir le réfrigérateur tous les deux mois pour subvenir aux besoins de la famille; mes deux sœurs que je ne voyais plus beaucoup. Nous étions tous si préoccupés par nos vies que nous prenions bien le soin de nous éviter pour éviter de nous raconter nos problèmes aux coins du feu. Cela m'arrangeait, je n'aimais ni parler, ni me confier, je ne suis pas de ceux pour qui la confidence apaise le cœur, je n'ai jamais eu besoin de personne pour me débrouiller dans la vie. Il n'y avait que la redoutable Sara Hawkins pour me railler lorsque j'avais dû, déguiser en poulet, déambuler dans les rues pour faire de la publicité pour un restaurant de volailles frites. Il n'y a pas de sous-métiers, juste certains qui sont un peu moins gratifiants. Je ne suis pas un homme difficile et je m'accommode d'un rien, c'est pourquoi jamais, je ne me retrouverai à la rue. Je n'ai peur de rien si ce n'est de découvrir la vérité à propos du meurtre d'Isabel Hawkins. Je suis apparemment sujet à une amnésie partielle due au choc, ce qui me semble être une version cohérente compte-tenu de ma faculté à changer de réalité et de celle de ne jamais avoir put me souvenir de celle dans laquelle j'ai décidé de rester. Je m'habitue déjà moyennement à me faire appeler Wyatt mais, ce détail, croyez-moi n'est rien comparé à la vie qu'on m'a « refilé ». Je n'ai apparemment fait aucune étude, je possède un dossier si médiocre que je ne pourrais jamais à la fac ni jamais obtenir une bourse même si je repassais mon secondaire et un casier judiciaire qui m'empêcherait toute reconversion... la vie est bien faite. Mes diplômes antérieurs, mes amis, ma petite-amie... tout ou presque m'avait échappé et c'est ce qui me démoralisait le plus. C'est donc en ronchonnant que je décidais d'aller faire un tour, profitant de mon congé pour crapahuter sur les collines de Wellington en plein après-midi, décrétant avoir besoin de prendre l'air, après avoir été abruti par les émissions quotidiennes de la télévision.

Je mis très longtemps avant d'arriver au sommet, ralenti par l'air qui me manquait, témoignant d'une capacité physique plus que réduite. En chemin, j'éparpillais plusieurs mégots que je jetais nonchalamment dans les buissons sans prendre la peine de m'assurer qu'ils étaient bel et bien éteins. La chaleur venant de nouveau reprendre le flambeau de la vie dans le Kansas vint m'écraser le visage et la nuque, me signalant qu'il était enfin temps de m'arrêter et de me mettre à l'ombre, sous un arbre bien garni avec l'irrésistible envie de m'assoir en dessous et de lire, me plaignant de n'avoir rien emmené, d'avoir encore oublié de le faire, soupirant une énième fois dans ma montée. Lorsque je fus moins concentré sur moi-même, je décidais de prendre quelques secondes pour admirer le paysage, remarquant une petite silhouette non loin de là. Celle-ci s'avançait dans ma direction. Je plissais les yeux en premier réflexe comme pour mieux distinguer cette personne et peut-être la reconnaître alors qu'elle me lançait un « Salut Wyatt... » très doux comme pour s'assurer que je l'avais bien reconnue. J'appréciais cette discrétion, détestant les personnes qui vous accostent en hurlant, ne vous laissant l'occasion de choisir si vous voulez ou pas engager la discussion. Ce salut n'avait rien d'une agression et je tentais de me remémorer son visage. J'eus du mal pendant quelques minutes, réfléchissant très rapidement. Une infirmière ? Le médecin qui m'a vu la semaine dernière ? Une collègue ? Sa magnifique chevelure blonde ne m'aidant pas vraiment, ce fut son tendre regard qui m'aida à mettre un nom ou du moins à me souvenir d'elle car impossible de me souvenir de son nom. « Tu fais quoi ici ? Et seul... » Me demanda t-elle d'un regard interrogateur non sans curiosité franche. Je laissais quelques secondes passer avant de trouver une réponse convenable. « Je te poserai bien la même question. J'avais besoin d'air et habituellement je monte jusqu'ici car personne n'a le courage d'aller aussi haut en pleine journée. Tu devrais y venir quand la nuit est tombée, c'est superbe. » Déclarais-je sans détacher son regard du mien, ne voulant absolument pas passer pour l'attardé qui admire une ville endormie du haut de sa colline de la « solitude ». Je n'avais pas demandé de détail à Jaymee, me demandant si elles étaient amies proches ou d'autres interrogations de ce type. La réponse m'intéressait-elle vraiment ? Cette question me donna rapidement l'impression d'être un égoïste mais qu'importe. Je lui lançais moi aussi un regard interrogateur, n'attendant qu'une chose, qu'elle me réponde aussi la raison de sa présence ici, prenant les devants en ajoutant, supposant : « Tu attends quelqu'un ? Tu viens souvent ici ? » Je m'impressionnais moi-même. Il faut croire que Jaymee me remettait doucement sur les rails de la sociabilité et de la parole. Ma bouche avait été si longtemps scellée que mes lèvres en étaient encore gercées sous le poids du silence. La jeune femme était debout, face à moi alors que j'admirais son teint de porcelaine et ses beaux cheveux blonds. Elle ressemblait à une poupée innocente, en quelque sorte. Connaissez-vous des poupées qui échappent à la règle ? Mieux valait surestimer quelqu'un que faire le contraire mais, très franchement, je n'imaginais pas un instant que ma petite-amie puisse compter dans son entourage des personnes néfastes. Il fallait que je m'y attarde de plus près d'ailleurs.
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