Je me tenais sur le perron, hésitante. Devais-je réellement sonner chez elle ? La jeune femme allait peut-être me fermer la porte au nez ou ne même pas ouvrir lorsqu'elle me verrait. Nous ne nous étions pas revues depuis des mois. Trois pour être exacte. Je l'avais plantée au beau milieu d'un magasin de prêt-à-porter, fuyant comme une folle et je ne l'avais pas re-contacter depuis. Cela dit, elle ne l'avait pas fait non plus. J'avais été très troublée par ce qui s'était passé ce jour-là. Il y avait cette même tâche de naissance, petite, en forme de coeur sur notre omoplate gauche. C'était très étrange, mais ce qui m'avait le plus perturbée. C'était impossible que nous ayons la même à moins d'être des membres d'une même famille. C'était l'hypothèse qu'avait émit Phila. Cela se tenait. Je m'étais toujours sentie étrangement liée à la jeune femme, sans savoir pourquoi. Peut-être que j'avais désormais ma réponse ? Cette « réalité » m'avait prise de court et devant cela, je n'avais su que fuir en me disant que cela était impossible. Et si Phila était réellement une personne de mon entourage ? Je ne savais pas quoi penser de cela. J'avais toujours voulu connaître mes origines, ma famille, mais je savais très bien que cela n'arriverait jamais. Alors forcément, j'avais été surprise par cette éventualité que Phila soit de ma famille.

Je soupirais avant de frapper deux coups à la porte. Qu'allais-je lui dire ? J'aurais probablement dû la re-contacter plus tôt. Il s'était passé tellement de choses ces trois derniers mois. J'avais été prise dans un carambolage abominable, mais y avait survécu et puis, il y avait cet « attentat » en pleine ville. Une voiture avait explosée, surprenant tous les citoyens présents. Encore une fois, j'avais assisté au chaos. Les visions d'horreurs me revenaient sans cesse en tête. J'étais incapable d'oublier ces images et le son des hurlements. J'avais cru perdre celui que j'aimais, mon Wyatt. En l'espace de quelques minutes mon univers s'était écroulé, croyant qu'il était mort. Il ne l'était pas, n'empêche que pendant un instant, je l'ai cru et je ne pourrais décrire ma douleur. Il n'y à pas de mots assez forts. Parfois, il m'arrivait de me réveiller en pleine nuit, surprise par un cauchemar. C'était toujours la même chose : Les explosions, le chaos, les flammes, la mort de Wyatt. La dernière fois, des jeunes s'amusaient avec des pétards dans la rue et j'ai hurlé, me rappelant les bruits des explosions. Je ne me sentais pas très bien ces derniers temps. Alors oui, mon esprit avait pas mal été occupé par tous les évènements et je n'avais donc pas contacté Phila. Cependant, il était temps que nous discutions ensemble. Nous avions des choses à nous dire par rapport à cette tâche de naissance, son passé, le mien. Peut-être que tout cela n'était qu'un hasard. Je n'y croyais pas, c'était trop pour être du hasard. Patiemment, j'attendais derrière la porte. Un fin sourire se fendillait sur mon visage lorsque je vis apparaître Phila - « Bonjour Phila. » - La situation me paraissait étrange et j'eus du mal à m'exprimer : « Je… j’espère que je te dérange pas. Parce que si c’est le cas, je pourrais repasser… enfin sauf si tu ne le veux pas, si tu ne veux pas me voir. Je… enfin il faudrait qu’on se parle. Je suis trop… tellement désolée de ne pas être venue plus tôt. »

Mon plat tout près chauffait dans le four-micro-onde. Un plat de lasagne. J'étais une calamité en cuisine donc j'évitais le plus souvent de.. cuisiner ! Une fois j'avais totalement oublier de sortir un simple gratin de pâtes et j'avais bien faillit faire tout flamber. Une autre fois j'avais voulu faire une tarte au pêche. Et tête en l'air comme je suis j'avais oublié de mettre de la pâtes.. Oh oui bien sur ces anecdotes font rire tout le monde mais c'était misérable à 21 ans ne savoir faire que les plats tout près. Même la riz je le faisais trop collant limite bouillis. La pire cuisinière de tout les temps. J'avais essayé de prendre des cours de cuisine; Avec Arek un bon cuisinier de la ville.. Mais les proprets ne fleurissaient pas des masses. Ce qui me désespérait. De plus j'étais limite sous le charme de mon professeur que sous le charme des légumes à découper dans se couper.

Le Ding du micro onde sonna. Je sortis de mes pensées en sursautant limite. L'odeur de sauce tomate avait envi toute la cuisine et surement toute la maison. D'un coup mon estomac criait famine. Ah j'avais faim. Et pas qu'un peu. Paradoxe j'adorais manger mais je ne savais pas cuisiner. Enfin bon. Je ne prend pas de manique pour sortir le place. Je ne crains pas le chaud. Avantage de mon pouvoir. La chaleur ne me fait rien. Je pose le plat sur la table haute de la cuisine. Je prend directement une fourchette et je mange dans le plat en aluminium. Le chaud par contre je le sens sur la langue. J'enfile un verre d'eau directe pour faire passer. La prochaine fois je soufflerais. Je mange lève aussi pour allumer la tête. Finalement je prend le plat et je m'installe devant la télé avec la table basse et mon verre. Les infos. Je zappe en mangeant. Je cherche une série ou un film qui serait pas mal. Mais je ne trouve pas. Je remet donc la chaîne des informations. Je n'eux pas le temps de prendre une nouvelle bouchée de lasagne qu'on sonnait à ma porte. Je réfléchis.. Je n'avais ni cour de cuisine.. Ni rendez vous.. J'ignorais totalement qui cela pouvait être.

Je posais ma fourchette et je courrais ouvrir. Peut-être le livreur.. Jack. Qui sait. Ou Arek qui passait à l'improviste pour voir si je savais faire chauffer un plat de lasagne congelée. J'ouvris la porte. Et en faite j'étais loin de penser à cette personne. Jaymee. Ou plutôt dire Jaymee l'amie qui m'avait fuit pendant pratiquement 3mois. Ok je n'avais pas cherché à la joindre. Je n'avais jamais compris sa réaction à la boutique. Lorsque j'ai montré une similitude sur notre corps. Avait-elle peur d'une vérité ? Parce que nous avions de grande chance d'être soeur. Mais si elle ne voulait pas l'entendre elle se débrouillait. Sa r"action m'avait plutôt attristé. Et surtout déçu. J'avais une sourire au lèvre et celui s'effaça. Elle commença alors à parler. Bizarrement je n'arrivais même pas à lui en vouloir. Après tout Jaymee était une personne que j'avais toujours adoré. Et regretté pendant ses mois. Je fis un demi sourire.

-Entre.. Je crois que oui on doit parler.. J'ai un plat de lasagne qui patiente sagement pour être manger, ça tente ?

Je lui fis signe d'entrer. Je n'étais vraiment pas une fille rancunière..

Est-ce qu'elle m'en voulait ? L'inexistence de sourire ne me rassurait pas. Je l'avais fuit pendant trois mois. C'était un peu comme laisser tomber une amie. Je savais que j'avais mal agit. D'un autre côté, Phila n'avait pas fait non plus d'effort pour comprendre ma réaction. Je m'étais demandée si finalement, la situation ne lui convenait pas ainsi, si elle se foutait du fait que je l'évite. Enfin, je n'allais pas essayer de me trouver des excuses, de retourner la situation en ma faveur. Je n'aurais pas dû fuir ainsi point final ! Je réalisais qu'il était peut-être trop tard pour parler et qu'elle ne voudrait pas m'entendre, jugeant que j'aurais du venir avant. Un demi sourire se fendillait sur son visage et cela me rassura quelque peu. Elle me fit ensuite signe d'entrer. Phila était une jeune femme adorable que - à mon avis - personne ne peut détestze. C'est impossible avec un minois comme le sien, avec sa façon d'être, la douceur qui émane d'elle - « Entre.. Je crois que oui on doit parler.. J'ai un plat de lasagne qui patiente sagement pour être mangé, ça tente ? » - J'entrais lorsqu'elle m'invita à le faire - « Ah oui ? Désolée de débarquer à l'heure où tu manges. » - Oui, cela ne se faisait pas. Je n'étais pas venue ici pour m'inviter à manger ou quoi que ce soit. Je voulais simplement lui demander pardon et discuter avec elle - « Pourquoi pas. » - finis-je par répondre. Je ne savais pas par quoi commencer, quoi lui dire. La situation était assez particulière. Phila était peut-être ma soeur ou quelque chose comme ça. Je me demandais ce qu'elle en pensait. Est-ce que cette histoire l'avait travaillée autant que moi ? Il est assez bouleversant de découvrir qu'une amie est peut-être une soeur. Si il s'avérait que nous étions bien soeurs, avait t-elle des réponses sur mes origines ? Je lançais un regard à Phila. C'est bizarre, je n'y avais jamais fait attention avant, mais je me trouvais des ressemblances physiques avec elle. Un regard clair et profond et un grand sourire. Oui, à nous voir comme ça, on pourrait nous prendre pour de véritables soeurs. Malgré toute cette histoire, Phila m'avait manqué. Je ne m'attache pas facilement aux gens, mais je m'étais attachée à cette jeune femme. C'était différent, je vous l'ai dit, je me suis rapidement sentie liée à elle. C'est quelque chose d'inexplicable... enfin peut-être que si, si c'est ma soeur. Un moment de silence s'était installé entre nous, alors que j'essayais de trouver quoi dire. Finalement, je me lançais, mettant les pieds dans le plat : « J'aurais vraiment dû venir plus tôt, mais cette histoire m'a un peu... beaucoup bouleversée. Je ne sais pas pour toi, mais c'est quand même une possibilité que je n'imaginais pas. Alors, quand j'ai vu nos tâches identiques et que tu as dit qu'il y'a que des soeurs qui peuvent avoir cette même particularité, j'étais un peu prise de court. » - Je marquais une courte pause - « Comment est-ce possible ? Je me suis dit que c'était peut-être un hasard, mais ça me parait un peu trop pour du hasard... enfin, je ne sais pas... Je suis un peu perdue avec tout ça... »

Je lui fis un sourire. Plutôt amicale le sourire. Je ne lui en voulais même pas. J'étais pas le genre de fille à être rancunière. Elle avait fait l'effort de venir me voir pour parler je ne pouvais pas être froide avec elle. Déjà je tenais trop à elle pour ça, et de deux ce n'était pas dans ma nature. J'étais une fille chaleureuse et pas froide. J'étais une fille qui pardonnait tout et qui encaissait pas mal pour le coup. Car oui le fait qu'elle parte comme ça m'avait fait mal. Mais je n'avais rien fait. Parce que ce n'était pas dans mon genre. Je n'allais pas lui courir après. Elle avait voulu m'éviter je n'allais pas l'en empêcher. Même si cette situation est plutôt désagréable. Enfin bon le principal était que Jaymee soit là et qu'elle entre chez moi.

Je lui avais proposé d'entrer. Je mangeais mais peu importe. J'allais partager mon plat avec elle. Nous étions toujours amis après tout ? Elle avait accepté mais c'était aussi excusée de me déranger à l'heure de mon repas. Franchement aucun importance. Elle ne me dérangeait vraiment pas.

-Entre tu ne me dérange pas.

Je la regardais entrer chez moi. Je pris ces affaires pour les mettre sur le portes manteaux. J’avançais en prenant au passage une seconde fourchette vers elle et nous nous installâmes sur le canapé devant les lasagnes. Je lui souris. Puis elle se lança dans un monologue. Je l'écoutais avec attention. Je comprenais que cela la chamboule. Surtout que les tâches prouvées bien que nous étions soeurs. On ne peut pas avoir deux même tâches de naissance si on ne fait pas parti d'une même famille. Cela signifie que soit notre mère ou notre père avait la même. Je me disais aussi que cela allait probablement changer beaucoup .. Elle allait apprendre qu'elle n'était pas humaine. Je l'avais toujours su pour ma part. Ma mère adoptive ne m'avait rien caché. Je connaissais depuis toujours mes pouvoirs et mon origines. Ce qui n'était pas le cas de Jaymee apparemment.
Avant de lui répondre j'engloutis une bouchée de lasagne.

- Hum.. Ces tâches prouvent que nous sommes soeurs je pense.. Et je pense que le hasard n'a rien avoir à avec ça. Et je pense qu'on est soeur. Et .. Du coup y'a pas mal de choses que tu dois savoir sur moi..

Je soupirais.J'allais lui avouer mes pouvoirs et mon origine. Du coup elle comprendrait aussi les siennes...

Elle m'offrait un sourire amical, un sourire devant lequel on ne lisait aucune rancune. Phila était réellement une jeune femme adorable. Elle aurait pu m'en vouloir, se bloquer à toute discussion et me fermer la porte au nez. Mais elle m'accueillait à bras ouverts. Oui, nous devions discuter comme deux adultes matures. Je l'avais évité assez et bien trop longtemps. Ma réaction, la fuite, n'était pas des meilleures. C'était idiot. Je n'agissais pas toujours de la meilleure façon lorsque j'étais bouleversée. En parfaite hôte d'accueil, Phila me débarrassa de mes affaires. Elle avançait et je la suivais jusque dans le salon, prenant place sur le canapé, attrapant la fourchette qu'elle m'avait donnée. J'étais tellement préoccupée par toute cette histoire que je ne pensais pas une seconde à manger. Je découvrais que Phila était une personne de ma famille, une soeur, une cousine... probablement plus une soeur. Cependant, j'avais besoin de preuves concrètes - « Hum.. Ces tâches prouvent que nous sommes soeurs je pense... Et je pense que le hasard n'a rien avoir à avec ça. Et je pense qu'on est soeur. Et ... Du coup y'a pas mal de choses que tu dois savoir sur moi... » - Elle pensait aussi à des soeurs. Je devais savoir pas mal de choses sur elle ? Elle devrait en savoir aussi sur moi, enfin, je ne savais pas grand-chose à mon sujet a vrai dire. Les onze premières années de ma vie étaient un trou noir dans mon esprit. Phila ignorait cela. Je ne lui avais jamais parlé de mon amnésie, je n'en avais jamais parlé à personne. Ma famille adoptive était la seule à être au courant. Il était évident que j'avais été adopté. Je ne ressemblais en rien aux McKinley. J'étais une « blanche » dans une famille de personnes « colorés » - « Peut-être qu'on devrait faire des tests adn ? Je veux dire... pour être vraiment vraiment sûres. C'est vrai que les tâches de naissances identiques peuvent vouloir dire qu'on est... de la même famille, mais on n'est jamais sûres de rien. Je crois que j'ai besoin de quelque chose de vraiment plus concret, tu comprends ? » - Je marquais une courte pause - « Qu'est-ce que je devrais savoir sur toi ? » - demandais-je, intriguée, réellement intéressée par la réponse. Phila et moi ne connaissions pas grand-chose l'une de l'autre. Je me sentais très proche d'elle, reliée à elle et pourtant, j'ignorais beaucoup à son propos. Nous ne nous étions pas fait de grande confidences sur nos vies ou notre passé. Cependant, je savais comment elle était, connaissais ses traits de caractère. Inutile de se poser des questions sur le passé, ce qui m'intéressait c'est la personne qu'elle était actuellement. Désormais, cette conversation s'imposait pourtant, afin d'y voir plus clair, de comprendre les choses. J'avais l'impression que ce qu'elle avait me dire était assez difficile à dire. Peut-être que je me trompais, mais les expressions de son visage me laissais croire cela.

Un teste adn ? Surement pas. Ma mère m'avait formellement interdit ce genre de stupidité. C'était un truc idiot qui pouvait me faire compromettre. Je n'avais pas les même gênes humains que les terriens. Et lors d'un test de ce type ils allaient tout de suite le remarqué. Et si Jaymee était réellement ma soeur cela serait de même pour elle. Elle serait cataloguée comme extraterrestre. Et je ne voulais déjà pas que cela m'arrive alors que ça se produise à des proches ..Surement pas.

- Je ne ferais aucun testes ADN et il vaut mieux que toi non plus Jayme..

Je le regardais avec un air grave. Oui c'était le moment ou j 'allais tout lui dire. Enfin je pense qu'une démonstration serait mieux. J'espérais que cette fois elle ne fuit pas. Qu'elle ne parte pas comme l’autre fois. Sinon c'est vraiment qu'elle était une cause perdue pour moi . Je ne pourrais plus rien pour elle. Je regardais à présent tout autour de moi. Il me fallait un truc à faire exploser, péter..brûler.. Ce qu'on voulait. Mais pas un truc avec de la valeur sinon ma mère me tuerait. Il y avait un vase.. Il n'avait pas de valeur je le savais. On l'avait seulement acheter pour lorsqu'on nous offrait des fleurs. Il avait coûter même pas dix dollars. Je le fixais.

-Regarde le vase..

Je fis un mouvement avec mes deux mains.. Le vase explosa en mille morceaux. J'avais bien gérer la puissance. Je n'avais pas désiré de flammes et il n'y en avait pas eu. Juste des débris un peu partout. Je nettoierais plus tard lorsque nous aurons terminé de discuter.

-Voila Jaymee, je ne suis pas terrienne.. Je viens d'une autre planète. Naharda. Elle m'a mère adoptive n'est pas ma tante. Et si nous sommes soeurs.. Ce qui paraîtrait logique toi non plus tu ne viens pas de la Terre mais de Naharda. C'est pour ça que je suis un peu près sur que tu es ma soeur. Le terrien n'auraient pas cette tâche déjà. Et elle est surement là pour qu'on se reconnaissent après la destruction de notre monde.

Je regardais Jaymee. J'étais un peu perdue aussi. Je venais de dire pour la première fois mon secret et je dois avouer que cela n'était pas forcément évident. J'espérais qu'elle ne m'insulte pas de cinglée ou autre. Je ne faisais que lui dire la vérité après tout.

« Je ne ferais aucun testes ADN et il vaut mieux que toi non plus Jaymee... » - me dit t-elle l'air grave. Pourquoi une telle réaction ? En y réfléchissant, cela me paraissait stupide. J'avais été contaminé par la pluie de météorite et des changements s'étaient produits à l'intérieur de moi. Je ne voulais pas prendre le risque qu'un test adn démontre ce que je suis devenue : Un kryptomonstre, comme nous appellent les journalistes. Enfin pour en revenir à la réaction de Phila, je m'interrogeais. Avait t-elle, elle aussi quelque chose à cacher, quelque chose que les tests adn pourraient révéler ? Comment pouvait t-elle savoir qu'il était préférable que je n'en fasse pas non plus ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête. Et puis, Phila me demanda de regarder le vase qui était posé un peu plus loin. La jeune femme le fixait avec concentration avant de faire un petit mouvement des mains. Le vase explosa en mille morceaux et je sursautais, surprise. Les palpitations de mon coeur s'étaient accélérées en un rien de temps. Je m'étais mise quelque peu à trembler. Bien que moins puissant, le bruit de l'explosion du vase me rappelait de mauvais souvenirs. Je ne me rappelais que trop bien le jour de l'attentat, l'explosion d'une voiture. J'étais encore bouleversée par tous les événements dramatiques qui étaient survenues cette année. Une conférence qui avait mal tourné en janvier, un carambolage en mars et l'attenta du mois dernier. J'en avais vu trop. Parfois, lorsque je fermais les yeux, j'avais encore les images du chaos que j'avais connu, les explosions, les flammes et les bruits, les bruits je m'en souvenais que trop bien : Des hurlements à vous en arracher le coeur. J'avais été ailleurs quelques minutes, comme figée sur place, les yeux rivés sur les débris du vase. Pourquoi est-ce que cette toute petite explosion de rien du tout m'avait replongé dans ces souvenirs ? Ce n'est rien, me rassurais-je. Dernièrement, j'avais un peu trop souvent à l'esprit les situations extrêmes auxquelles j'avais eu à faire cette année. Je fermais les yeux un moment. Il fallait que je me reprenne, que je sois forte. Dans toute cette histoire, j'en oubliais presque que c'était Phila qui avait fait ça. Un mouvement de mains et ce vase avait explosé. Quelle capacité dangereuse ! Si d'autres personnes avaient le même pouvoir, il y avait de quoi s'en faire. Les criminels n'auraient même plus à créer de bombes pour faire exploser quelque chose. Je revenais à moi, sortant de mes pensées et de mon semi état de choc. Le fait quel est un pouvoir ne me choquait pas tant que ça, bien que surprise, mais je veux dire, j'avais moi-même été contaminé par la kryptonite. D'autres personnes l'avaient été aussi, bien que je n'en ai jamais rencontré. Je m'étais informé dans la presse et puis, il y avait la fondation Isis - « Voila Jaymee, je ne suis pas terrienne.. Je viens d'une autre planète. Naharda. Elle m'a mère adoptive n'est pas ma tante. Et si nous sommes soeurs.. Ce qui paraîtrait logique toi non plus tu ne viens pas de la Terre mais de Naharda. C'est pour ça que je suis un peu près sur que tu es ma soeur. Le terrien n'auraient pas cette tâche déjà. Et elle est surement là pour qu'on se reconnaissent après la destruction de notre monde. » - Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle me racontait ? Je ne croyais pas aux histoires d'extra-terrestres. J'étais une humaine, je ressemblais aux humains et si j'avais un pouvoir étrange, c'est parce que j'avais été touché par... par des pierres inconnues qu'on appelait Kryptonite. Je n'avais jamais réfléchis à la possibilité de vie sur d'autres planètes. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas de Nahar quoi déjà ? Qu'est-ce qui lui prenait de me raconter cela ? Si c'était une blague, ce n'était pas du tout marrant. Je repensais à l'autre type que j'avais croisé il y'a plusieurs mois. Un blondinet qui avait cru me reconnaître, qui m'avait raconté qu'il connaissait ma mère... ma mère biologique. L'histoire était crédible jusqu'à ce qu'il me demande si je crois aux extra-terrestres, alors que je lui avais posé des questions sur mes origines. Les gens sont t-ils tous devenues fous ? - « Je ne sais pas pourquoi tu me racontes ça, si c'est plus blague ou si tu as pris quelque chose qui te fais raconter des bêtises, mais je suis humaine. Je ne sais pas faire ce que tu as fais avec le vase... je suis rien qu'une femme banale et je ne crois pas vraiment aux histoires d'autres galaxies. » - Toutes ses révélations me perturbaient encore plus. Comme si il ne suffisait pas de découvrir qu'elle était probablement ma soeur. Voilà que je découvrais qu'elle avait un pouvoir et qu'elle se mettait à me parler d'une autre planète - « Si tu as un... pouvoir c'est forcément à cause de ce truc bizarre qui c'est passé le jour de la pluie de météorites. Non, je ne peux pas croire ce que tu dis, c'est complètement insensé. » - Je me relevais du canapé, incapable de tenir en place, je fis les cent pas dans le salon, essayent de trouver une logique, de comprendre ce qu'elle me disait. C'était trop surréaliste pour moi. Cela dit, l'histoire de la pluie de météorites l'était aussi. J'avais bien été obligé de croire à ce phénomène, puisque moi-même touchée.

La réaction de Jaymee aurait dû être plus que prévisible. Elle avait l'esprit fermé. Elle ne voulait même pas essayer de comprendre. Je soupirais. C'était agacée. Pourquoi pensait-il que je mens. Et en plus j'avais une preuve. Le jour de la pluie de météoroïde j'étais à Philadelphie pour voir les parents de ma mères adoptives donc mes grands parents. Et Philadelphie était presque à plus de 1000 kilomètres. Je ne vois pas comment j'aurais pû être contaminer avec les kryptonite autrement. Il est vrai que je possédais un collier avec de la pierre verte. Je l'avais depuis mon arrivée sur Terre. Je ne savais pas s'il avait une quelconque importance dans la possession de mon pouvoir mais surement. Je réfléchis. Il fallait que je trouve des arguments en ma faveur. Des arguments qui lui permettrait de me comprendre. Elle devait très bien pouvoir comprendre bon sang !!

J'essayais de trouver un rapport logique entre la Kryptonite et nos pouvoirs. Elle avait ces pouvoirs depuis le jour de la pluie en 2007. Elle avait donc eut un contact avec cette pierre verte. Et moi aussi mais bien avant elle. C'était logique. Mais oui ! C'était cette pierre qui faisait en sorte qu'on retrouve nos pouvoirs. Moi je l'avais eu à mon arrivée sur terre. Je ne sais d'ailleurs même pas qui a bien pu me le passer. Et donc mes pouvoirs s'étaient activés dès mon arrivée ici. Jaymee n'avait apparemment pas ce genre de collier. Pourquoi je l'ignorais. Peut-être que si elle finissait pas me croire on éluciderait plusieurs mystères ensemble. Dans ma tête tout semblait simple. Mais pour l'expliquer à mon amie.. qui était donc ma soeur.. cela allait être bien plus complexe. Surtout qu'elle ne voulait rien entendre. Mais j'y repensais Jaymee avait-elle un pouvoir ? J'étais partie sur la conclusion que oui, mais elle ne m'en avait jamais fait peur. Jamais elle ne m'avait montré quoique se soit qui prouverait qu'elle avait un don. Je soupirais. Si Jay était une simple humaine cela allait nous compliquer la tâche.

-Bon maintenant écoute moi. Jay répond moi sincèrement, tu as un pouvoir toi aussi ? Il faut que je sache. Tu peux me faire confiance, il me semble que jamais je ne t'ai trahis. Je suis dans la même situation que toi !

J'essayais d'être chaleureuse mais aussi de lui faire comprendre qu'ilé tait grand temps qu'elle m'avait elle aussi des choses. Il fallait qu'on sache si on était lié parle sang ou pas. Si on était de simples amies ou pas. On avait toutes les deux besoin de savoir. Et je ne pouvais pas me lancer dans une explication sans cette réponse. Ou alors je passerais pour folle. Ce qui devait déjà être le cas pour mon amie... Qui croyait tout de même que j'avais pris des produit dopant.

Je l'entendis soupirer. Je n'avais pas cru un seul mot de son histoire. C'était trop gros pour moi. Elle venait de Naharda, une autre planète et moi aussi ? Et puis quoi encore ! Pourquoi l'amie que j'adorais tant me racontait des histoires pareilles ? - « Bon maintenant écoute moi. Jay répond moi sincèrement, tu as un pouvoir toi aussi ? Il faut que je sache. Tu peux me faire confiance, il me semble que jamais je ne t'ai trahis. Je suis dans la même situation que toi ! » - Comment pouvait t-elle tirer cette conclusion ? Je ne me souvenais pas lui avoir laissé des pistes qui porterait à croire que j'avais bel et bien un pouvoir. Je n'en avais jamais parlé à personne si ce n'est Jack et Luthessa Adams. Ils étaient les seuls à être au courant. Je ne pouvais pas raconter à n'importe qui que j'avais ce pouvoir. Les gens auraient du mal à l'accepter et j'avais peur que certains me tournent le dos. Certaines choses doivent rester secrètes et ça en fait parti. Phila marquait cependant un point, elle ne m'avait jamais trahi et elle était aussi détentrice d'un don (ou d'une malédiction appelez ça comme vous voulez). Je venais d'en être témoin, Phila était capable de faire exploser des objets à distance. Ce qu'elle était capable de faire était tout aussi effrayant que ma capacité. Je me demandais... si elle était capable de faire explosé un vase, pouvait t-elle faire exploser tout ce qu'elle voulait ? Des êtres vivants ? Des humains ? Je trouvais cette chose abominable. Phila est une gentille fille, quelqu'un de bien, mais si des gens moins bien intentionné détenait le même pouvoir qu'elle, il y avait de quoi s'en faire - « Je... » - Toujours aussi compliqué de parler de ce pouvoir, qui même si je me maîtrisais mieux, était une partie de moi que je détestais - « En effet... Mais c'est parce que je suis comme ces gens qui ont été touchés par la pluie de météorites. J'étais une personne tout ce qui a de plus normale avant ça, je n'avais aucune capacité spéciale. J'ai du mal à croire que tu puisses venir d'une autre planète et que moi aussi... Tu... ton pouvoir, tu l'as pas eu après la pluie de météorites ? » - lui demandais-je - « C'est la pluie de météorites qui m'a changé... » - répétais-je. J'aurais tellement aimé ne pas être là le jour de la catastrophe. Cela m'aurait évité de devenir ce que je suis désormais, d'avoir à porter un secret trop lourd pour mes épaules. Enfin, on ne peut pas refaire le passé et je vis maintenant mieux avec ça, mais ça a été très difficile. Il m'a fallu quatre ans pour m'en sortir un peu près. Quatre années qui m'ont paru interminable. J'ai l'impression que dix années sont passées.

J’avais eu raison. Jaymee était détentrice d’un pouvoir. Elle ne m’avait pas précisé lequel mais en tout cas elle en possédait un. Donc nos liens se rapprochaient. Nous avions bien plus de ressemblances qu’on pourrait croire. Et pas seulement physiquement. Certes si on gardait que l’image l’idée que l’on soit sœur était probable. Nous étions toutes les deux brunes. La peau claire, les yeux grands et verts – enfin les miens viraient parfois au bleu – Un grand sourire. Une taille semblable. Plein de point en commun. Comme avait souvent des sœurs. Mais si on regardait nos caractère il y avait des choses que nous possédions en commun. Notre fragilité. Je m’énervais de sa réaction mais j’aurais réagis de la même façon. Il y en avait d’autre oui mais moins flagrants. En tout cas le lien qui nous unissait était notre origine. Cette tache de naissance sur la même omoplate. Cela signifiait forcément quelques choses.

Pour Jaymee c’était difficile à concevoir que je n’étais pas cette planète. Et surtout qu’elle aussi. Pour elle c’était la pluie de météorites qui avait tout changé chez elle. Mais comme je l’avais pensé précédemment je n’étais même pas présente lors de cette pluie. Et pourtant je possédais des pouvoirs. Pourquoi ? C’était maintenant facile à deviner. J’étais extra-terrestre. Et je l’avais toujours su. Et aussi toujours cacher. Je voulais éviter de terminer en bête de foire. Ou même disséquer sur une table d’un laboratoire. Parce que pour moi c’était ce que les humains étaient capable de faire. Ce qui me dépassait au plus haut point.

Il fallait donc que j’explique à mon amie, à ma sœur.. Pourquoi elle avait eut son pouvoir que lors de cette pluie. C’était comme pour moi. J’avais touché très tôt la pierre verte. Mais elle seulement en 2007. Au moment ou elle y avait touché ces pouvoirs c’étaient réveillés. Elle avait pris sa vraie nature. Celle d’être une autre. De pas être une vraie terrienne.


- Jaymee écoute moi. Je n’étais pas sur Wellington lors de la pluie. J’étais à plus de 1000 kilomètres d’ici. Philadelphie. Ma soit disant ville d’origine tu sais.. J’ai mes pouvoirs depuis l’âge de 10 ans. Lorsque que Laureen m’a mère adoptive que tu penses être ma tante, m’a trouvé sortant de mon vaisseau.

Je marquais une pause. Je ne voulais pas qu’elle encaisse trop vite. Il lui fallait le temps de comprendre. Ce n’était pas évident. Et je comprenais parfaitement. Elle devait se sentir totalement désemparée. Je me devais de la rassurer. Et de l’aider. C’était mon rôle de sœur. Puis je continuais en lui prenant la main et en lui envoyant un rapide sourire chaleureux.

- J’avais un collier d’après elle, de la kryptonite verte. Ce qui m’a automatique réanimé mes pouvoirs. Toi tu l’as touché cette pierre seulement en 2007. Donc tes pouvoirs sont arrivés seulement en même temps que la pluie. Te faisant croire que tu étais un kryptomonstre. Mais tu viens que Naharda. Tout comme moi. Je t’assure. Fais moi confiance.

Je lui souris. Je voulais qu’elle comprenne. Et j’espérais être assez claire et ne pas la faire fuir.

« Jaymee écoute moi. Je n’étais pas sur Wellington lors de la pluie. J’étais à plus de 1000 kilomètres d’ici. Philadelphie. Ma soit disant ville d’origine tu sais.. J’ai mes pouvoirs depuis l’âge de 10 ans. Lorsque que Laureen m’a mère adoptive que tu penses être ma tante, m’a trouvé sortant de mon vaisseau. » - Comment était-ce possible ? Les personnes qui avaient acquis des pouvoirs avaient tous été touchées lors de la pluie de météorites. Je n'avais jamais entendu parlé de cas différents. L'histoire de la pluie de météores était déjà suffisamment folle comme ça. Jamais je ne me serais imaginée qu'un tel drame pourrait changer nos vies à ce point, comme si une telle catastrophe n'était pas suffisamment dramatique et horrible, il avait fallut - qu'en plus des morts, des blessés et des dégâts - que des changements s'opèrent en nous. Une ville change après un tel drame, mais si on y ajoute du surnaturel, c'est pire. Je restais silencieuse, ne sachant trop quoi dire. Elle me parlait de vaisseaux. Je n'arrivais pas à croire que nous étions en train d'avoir cette conversation. J'avais l'impression de me retrouver projeté au coeur d'une fiction. C'est dans les films ou les livres qu'on voit ce genre de scène, pas dans la réalité. Oui, dans la réalité c'est impossible. Les extra-terrestres ne débarquent pas sur la planète terre. Quand je pense que la plupart des gens les imaginent comme des petits hommes verts. Je n'ai jamais vraiment réfléchit à tout ceci. Mon ami... enfin ma soeur - bizarre de se dire qu'elle peut l'être - me prit la main. Je ne l'évitais pas. La plupart du temps, j'avais évité les contacts avec quiconque. C'était un bonheur de ne plus être obligé de le faire, car je contrôlais mieux mon pouvoir. Enfin, ces révélations me perturbaient tellement que je n'étais pas certaine que ce soit une bonne idée. J'avais arrêté de gesticuler, me reprenant et écoutant Phila poursuivre : « J’avais un collier d’après elle, de la kryptonite verte. Ce qui m’a automatique réanimé mes pouvoirs. Toi tu l’as touché cette pierre seulement en 2007. Donc tes pouvoirs sont arrivés seulement en même temps que la pluie. Te faisant croire que tu étais un kryptomonstre. Mais tu viens que Naharda. Tout comme moi. Je t’assure. Fais moi confiance. » - En effet, il avait dit que c'était les personnes touchées par ces pierres vertes qui avaient connu des changements, acquis une malédiction ou un don. Elle évoqua le mot kryptomonstre et ça me fit grimaçer. Je détestais ce terme. Je savais que mon pouvoir faisait de moi un monstre, rien que l'appellation de mon pouvoir fait immédiatement pensé à un monstre. Derechef, elle me rappelait que je venais de Naharda. Je ne voulais ni y croire, ni l'accepter. Je ne voulais pas être de Naharda. Etre une « Extra-terrestre ». Je voulais simplement être quelqu'un de normal, mais si j'étais d'une autre planète, tout changeait une nouvelle fois dans ma vie. Qu'en penserait les gens qui m'entourent ?Je devrais garder un nouveau secret, un secret beaucoup plus lourd que le fait d'avoir un pouvoir. J'avais peur et donc, je préférais me dire que toute cette histoire était fausse - « Je... Je ne veux pas ! » - pensais-je à haute voix. Je l'avais laissé échappé, comme une supplication. Je retenais mes larmes. J'étais sensible, surtout ces derniers temps. La révélation de Phila me bouleversait et le réel manque de sommeil me rendait plus émotive. Je soufflais un bon coup et me reprenait pour ne pas pleurer - « Je veux juste être une humaine normale, tu comprends ? Je ne peux pas croire à tout ça Phila. Je ne veux pas y croire. » - Je me braquais - « Je ne veux plus entendre parler de ça Phila ! »

Elle ne me croyait pas. Pourtant je ne lui avais jamais menti. Rien du tout. Je ne lui avais jamais dis de mensonges.Et elle me prenait presque pour une folle. C'était très vexant? Je lui délivrais un secret très important que personne pratiquement ne connaissait et elle.. Elle ne voulait rien entendre. Elle était totalement braquée sur elle même. Elle voulait rester humaine et rien d'autre. C'est totalement débile. On ne peut pas être humaines toutes les deux. Si elle est ma soeur elle est forcément comme moi. Une fille d'un autre monde. Un autre univer, et une autre planète. Il fallait qu'elle ne comprenne. Et pourquoi elle ne voulait rie entendre d'abord ? Ok c'était pas facile. Mais elle n'avait pas à ne pas me croire. Je lui disais la vérité. Et elle me coûtait cette vérité. Si cela se trouvait puisqu'elle ne me croyait pas Jaymee allait aller le raconter à d'autres personnes, et moi je passerais pour folle, ou allien ou tout ce que je voulais éviter. J'avais surement fait une grosse erreur en lui disant. J'aurais dû me douter elle ne croyait rien. Aucun de mes propos.

Je m’efforçais de rester calme. J'étais pas une fille qui m'énervait facilement mais j'étais à deux doigts de pleurer. On était soeurs. On était liées. Mais elle ne voulait strictement rien entendre. Et c'était plus que vexant. Je ne comprenais pas. Et je ne savais pas comment lui faire comprendre. J'aurais pu la mettre à la porte pour les propos qu'elle tenait. J'aurais pu aussi faire exploser un truc. En général quand j'étais énervée c'était ce que je faisais de mieux. Mais la je pourrais faire exploser une maison avec toute l'énergie négative que j'ai en moi. Je soupirais avant de prendre la parole.

-Ecoute Jaymee. Quel intéret j'ai à te mentir ? Aucun ? Alors soit tu me croit et on reste amis.. Voir soeurs puisque c'était ce qu'on est. Soit tu sors de chez moi. Et je ne veux plus te revoir. C'est déjà assez dur d'encaisser que tu ne me crois pas alors que je t'avoue que je garde chez moi depuis toujours. Alors c'est à toi de voir maintenant. Il est tant de te ressaisir.

Sur ces paroles j'avais détourné la tête de mon amie pou manger mes lasagnes qui refroidissaient. C'était histoire de me calmer.

« Ecoute Jaymee. Quel intérêt j'ai à te mentir ? Aucun ? Alors soit tu me croit et on reste amis.. Voir soeurs puisque c'était ce qu'on est. Soit tu sors de chez moi. Et je ne veux plus te revoir. C'est déjà assez dur d'encaisser que tu ne me crois pas alors que je t'avoue que je garde chez moi depuis toujours. Alors c'est à toi de voir maintenant. Il est tant de te ressaisir. » - Quel intérêt avait t-elle à me mentir ? Je l'ignore, mais je ne l'avais pas accusé de mensonge. De délires, c'était très probable par contre. Je l'avais observé et Phila semblait convaincue que ce qu'elle disait était vrai. Les paroles de la jeune femme étaient comme une claque en pleine figure et celles-ci me déplaisaient. Elle avait du mal à encaisser que je ne la crois pas ? Il était beaucoup plus difficile d'encaisser ses révélations. Cela n'avait aucun sens, me répétais-je. Elle me parlait d'extra-terrestre et c'était elle qui avait du mal à encaisser des choses ? C'est le monde à l'envers, non ? Je me sentais en colère, mais ne laissais rien paraître. Je ne m'énerve pas souvent. Je ne cris jamais sur personne, je suis quelqu'un de calme. J'avais peur de ne plus contrôler mes émotions tout ça, c'était juste trop ! Phila s'y prenait très mal pour me mettre en confiance, elle me brusquait et j'avais horreur de cela ! Elle détournait la tête afin de retourner manger ses lasagnes. Parce qu'elle était capable de manger ? Elle me racontait tout ça, comme si on parlait d'un sujet quelconque. Ce n'est pas une conversation qui devait avoir lieu entre deux bouchées de lasagnes ! Soudainement, je regrettais d'avoir laissé Phila entré dans mon univers, de m'être liée à elle. J'aurais préféré rester loin, ne jamais voir nos tâches de naissance identique, ne jamais l'entendre parler de Naharda. C'était trop pour une seule personne - « Oh parce que tout ce que tu viens de me raconter n'est pas dur à encaisser peut-être ? » - lâchais-je, sur la défensive. Je ne m'étais jamais exprimé avec autant de froideur devant la jeune femme - « Attends, tu me racontes que je suis une extra-terrestre, qui croirait à ça ? Je suis convaincue que tu crois à ce que tu dis, ça se lit sur ton visage, mais moi je ne veux pas y croire ! Tu n'aurais jamais dû me raconter tout cela. Je ne veux pas être celle dont tu parles. » - Je regrettais d'être venu sonner chez elle, peut-être aurais-je mieux fait de l'éviter encore. Je ne suis pas une geignarde, mais pourquoi le destin semblait t-il s'acharner sur moi ? Le carambolage, la conférence, l'attentat et maintenant ça ? C'était beaucoup trop pour un court laps de temps - « Je crois qu'on a vraiment plus rien à se dire, donc t'en fais pas, je vais sortir de chez toi. » - Je la fixait d'un regard glacial, toujours aussi sèche dans ma façon de répondre. Impossible d'admettre qu'elle était lucide - « C'était une erreur de venir ici. » - J'attrapais mon sac et me dirigeais vers la sortie de la maison. Je voulais oublier toute cette conversation, Phila y compris. Je ne me sentais pas très bien. J'appréciais cette jeune femme, mais à partir d'aujourd'hui, les choses allaient prendre un tournant difficile. En plus d'avoir à faire face au souvenir de cette discussion, je devais me faire à l'idée que j'avais perdue une bonne amie. Pourquoi ne s'était t-elle pas tût ? Pourquoi m'avait t-elle dit tout ceci. Moi une extra-terrestre ? Je ne le voulais pas. La pluie de météorites avait déjà fait de moi un monstre. Je serais incapable de vivre avec l'idée que je ne suis pas humaine, que je n'ai rien à faire ici et que je n'ai rien à faire avec tous ceux qui m'entourent. C'était un secret que je refusais d'avoir à porter, car trop lourd. Des larmes avaient coulées sur mes joues et je les essuyaient d'un revers de main avant de poser ma main sur la poignée de la porte d'entrée. Une petite voix à l'intérieur de moi, me disait que Phila avait peut-être raison. La réaction de la brunette démontrait qu'elle ne cherchait pas à me raconter des histoires. Je refusais d'entendre cette voix qui lui donnait raison, car je refusais d'accepter cette idée. J'étais terrifiée en pensant que mes origines puisse être celles-ci.

Je ne voulais plus la voir. C'était trop dur de savoir que l'une de mes plus grandes amies ne voulait pas croire ce que je disais. Ce soit dur à encaisser je voulais bien. Moi même à sa place j'aurais du mal. Mais de là à se braquer autant.. Non il y avait des limites. Je n'étais pas une folle ou une menteuse. Je disais des choses vraies. Elle était juste trop fermée pour comprendre ce que je tentais depuis tout à l'heure lui expliquer. Et c'était vexant. J'en avais les larmes aux yeux. Je n'étais pas du genre à m'énerver. Je voulais vraiment rester calme. Mais je n'y arrivais pas. Je ne supportais pas qu'elle renie ce qu'elle était?. Ce qu’on était. Et cela coulait de source. On était toujours senti très bien ensemble. On était liés. Elle aurait dû de sentir. Mais non. Elle préférait toujours nier. Je déglutis. Je posais assez lourdement ma fourchette sur la table basse.

Elle commençait à me parler mal. Je n'appréciais pas. Elle me prenait pour une folle et ça non plus je n'aimais pas. Et je ne comprenais pas qu'elle accepte pas au moins que mon cas soit la vérité. Qu'elle ne se voit pas extra-terrestre je comprenais encore à la limite, mais qu'elle pensait que je racontais des crac, ou que je délirais dans ma folie... Je n’acceptais surement pas. Elle n'avait plus rien à me dire ? Et bien moi non plus. Je ne la voulais plus dans ma maison. Je ne voulais plus rien avoir affaire à elle. Je soupirais de rage.

- L'erreur c'était de t'ne parler effectivement. Tu ne me crois pas et tant pis. Raconte le à qui tu veux. Au pire je pourrais très bien te faire exploser la maintenant. Seulement tu as confiance en moi. Enfin tu avais confiance. Tu as tout briser. Tu ne veux même pas admettre que c'est une possibilité.. Et bien tire toi. Je ne veux plus te revoir. Je ne te retiens pas. Et je t'invite même pas à revenir.

Lorsque mon ancienne amie eut franchie la sortie de chez moi je fis exploser un cousin de rage. Mon don était aussi bien mental et physique. Et la je pétais presque un câble. Les plûmes volaient presque partout. Je retenais pas longtemps mes larmes. Je venais de perdre mon secret et une excellente amie par la même occasion.