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I'm yelling every single day - LIBRE

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Wyatt J. Matthews

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MessageSujet: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMar 14 Déc 2010 - 11:13

C'était la première fois que j'allais la voir. Il faisait froid et mon vieux coupe vent ne me protégeait pas vraiment. J'avançais dans les allées sinueuses du cimetière. Je ne savais ni ce que je cherchais ni ce que j'allais trouver mis à part une pierre au nom d'une femme que je cherchais. Cette visite, je devais la faire seul et en pleine nuit. Je ne voulais pas qu'on fasse le rapprochement entre elle et moi. Je ne voulais pas qu'on me reconnaisse, je ne voulais pas qu'on se rappelle de mon visage dans le journal ni des faits qui m'avaient expédiés en prison. Je pensais à rebrousser chemin, ça n'avait aucune utilité, les morts sont morts. Elle ne reviendrait pas. Et elle ne me dirait de ce fait jamais la vérité, jamais si j'étais responsable de sa mort, si j'avais juré innocent à tord devant le tribunal ou si la caution de ma sœur était une erreur. La neige commençait à tomber et mes épaules se couvraient de flocons blancs qui parjuraient sur le manteau noir dont je m'étais affublé avant de sortir. Ça non plus ça n'avait pas d'importance, elle ne me jugerait pas, elle était morte, bel et bien morte. J'eus du mal à trouver l'endroit ou elle était enterrée, ça n'allait pas de soi, ce qui confirmait bien mon hypothèse : il y avait une faille dans la réalité. Laquelle aucune idée, pourquoi, je ne savais pas. En pleine réflexion, j'écrasais un bouquet de fleurs lui appartenant.

« Désolé. » Je me penchais pour le remettre en place et le déposais délicatement sur la pierre de granit. Je me sentis bête. « Qu'est-ce que tu en as à faire, tu es morte. » A nouveau, mes propres paroles provoquèrent un silence radio. Je m'étirais, je passais la main dans mes cheveux... d'un coup mes membres me parurent inutiles, je ne savais qu'en faire, me les couper peut-être... je pensais soudainement au suicide; pensée qui ne m'avait traversé l'esprit depuis deux jours. Le lieu était propice, et l'on considèrerait ça comme sombrement romantique, l'amant se suicide sur la tombe de sa bien aimée pour la rejoindre... et ainsi, mon honneur serait lavé, on saurait dès lors que j'étais innocent... cette divagation provoqua un rire aussi éphémère que cruel. Je ne l'aimais pas et je ne me souvenais pas d'elle, juste d'une photo trouvée dans un vieux journal. Je devais résoudre ce mystère qui me détruisait littéralement l'existence. Je la haïssais. « T'as fais de ma vie un véritable merdier sale conne. » J'essuyais après coup une larme de mon visage, la traitresse ! Cet excès de faiblesse m'agaçait. Mais qu'importe, le coup de l'impassibilité n'avait de sens qu'en présence d'autres. Toutefois je n'allais pas m'adonner à une séance de pleurnicherie, ce n'était ni mon genre ni mon envie. « Réponds-moi ! » Je frappais dans la pierre et poussais un cri de douleur, glissant sur l'herbe je tombais et décidais de rester par terre, assis sur le sol froid, j'attrapais mon pied et lançais un regard noir à la pierre tombale. « De qui je me moque... t'es entrain de pourrir la dessous, je ne sais même pas pourquoi je te parle puisque tu ne m'entends pas. Je ne crois pas à la vie après la mort, tu saisis ? Hein ? » Je ris nerveusement et éclatais de rire. « Tu dois comprendre ça hein, après tout c'est toi le cadavre. » Une larme coula à nouveau le long de mes joues.
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Jaymee McKinley

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyVen 17 Déc 2010 - 2:01

J’ignorais ce qui m’avait poussé à mettre les pieds dans ce cimetière. Je n’avais subi aucune perte, aucun de mes proches ne reposait ici. Dieu soit loué. Je redoutais le jour où j’aurais à perdre quelqu’un. Il n’y a pas plus brutal et violant que la perte d’un être aimé. Il y’a des choses bien pire que notre mort : celle de ceux qui ont compté. Je n’ai perdu personne, mais des gens autour de moi ont perdu ceux qu’ils ont aimés et je sais, je sais que rien ne peut apaisé la souffrance que l’on ressens. Bien sûr, un jour ça va mieux, parce que la plupart des gens essayent de continuer de vivre, mais je pense que l’on n’oublie jamais. La malédiction dont j’étais victime m’effrayait, je pouvais causer la mort. Un contact et votre énergie vitale qui s’épuise. Je sais que je suis capable de provoquer des pertes de connaissance, des comas jusqu'à la perte de vitalité totale. La mort. J’ai peur de moi-même, de ce que je pourrais provoquer, de ce que je suis devenue.

La nuit était tombée depuis un moment sur Wellington. Ce qui renforçait l'interrogation suivante : Que faisais-je ici ? Je n'avais pas de raison apparente pour me rendre dans un cimetière et surtout pas la nuit. Les gens normaux dorment à une heure pareille. Enfin, j'avais cessé depuis longtemps de croire que j'étais normale. Je n'avais plus rien d'ordinaire, surtout pas depuis la pluie de météorites... J'ignorais ce que m'avais mené ici, mes jambes je suppose. J'avais juste eu besoin de prendre l'air. J'avais besoin de respirer et c'est dans un cimetière que je me retrouvais. La neige avait commencé à tomber. Le manteau et les gants que je portais me suffisait pour ne pas trop ressentir le froid.
Mon sommeil fut perturbé cette nuit-là. Je m'étais endormie et les images créées par mon subconscient me revenaient. J'avais rêvé de mes parents... de mes parents biologiques. En faite, je rêvais souvent d'eux, de ce qu'ils pouvaient bien être. Seulement, dans chacun de ses rêves, il m'était impossible de voir leur visage. Ceux-ci était toujours caché par l'obscurité ou bien lointains et flous, sans doute parce que je ne savais rien de mes véritables parents. Ce soir, j'avais vu leurs pierres tombales. Mes parents biologiques étaient morts dans ce cauchemard. J'avais souvent pensé à cette possibilité. Ils étaient peut-être véritablement morts. Il y'avait onze de mon existence que j'avais oublié. Aujourd'hui, c'était toujours le trou noir. Il était fort possible que je ne retrouve jamais la mémoire. Il était donc encore moins probable que je retrouve quoi que ce soit sur mes origines et mes parents. Peut-être devais-je renoncé, ne pas avoir cette envie de les connaître. J'imaginais trouver des indices qui me mènerait jusqu'à eux, qui m'apprendrait finalement qu'ils étaient morts. Que me resterait t-il à faire dans ce cas ? Je ne savais pas ce qui m'était arrivé, avant de me réveiller dehors il y'a dix ans. Est-ce que j'avais eu un accident ? Mon amnésie était sans doute la cause d'un traumatisme. Il m'était arrivé quelque chose et peut-être que c'était arrivé à mes parents biologiques. Une nouvelle fois, je réfléchissais trop. Un son de pierre frappée et un cri résonnèrent, attirant mon attention.

« De qui je me moque... t'es entrain de pourrir la dessous, je ne sais même pas pourquoi je te parle puisque tu ne m'entends pas. Je ne crois pas à la vie après la mort, tu saisis ? Hein ? Tu dois comprendre ça hein, après tout c'est toi le cadavre. »

Je relevais la tête et cherchait du regard d'où pouvait provenir ce son, cette voix. J'eus l'impression qu'elle était familière. J'étais étonnée de ne remarquer personne. Instinctivement, j'avançais le long des allées. Je me stoppais net lorsque j'aperçus quelqu'un assis sur le sol sûrement gelé. J'avançais de nouveau. Je ne sais pas pourquoi. J'aurais sans doute mieux fait de rentrer chez moi.

« Wyatt ... » - laissais-je échapper en reconnaissant l'homme assis près de le pierre tombale. Mes yeux s'arrêtèrent sur celle-ci. Isabel Hawkins était enterrée ici. C'était la soeur de Sara et l'ex fiancée de Wyatt, chose que j'avais appris récemment. Wyatt et moi ne nous étions plus revu depuis des semaines, depuis cette révélation lors du gala de charité. Je me concentrais de nouveau sur Wyatt. Sa souffrance pouvais se lire sur son visage...
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Wyatt J. Matthews

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyLun 20 Déc 2010 - 10:27

Des pas foulaient le sol et malgré l'heure tardive, je n'en cherchais pas la provenance. Je me contentais de baisser la tête, accablé par la douleur. C'est en souffrant en silence que les pas se rapprochèrent à mesure que les larmes coulaient sur mon visage comme des pierres râpeuses. Je crus entendre mon nom mais n'en fus pas certain. Un coup d'œil derrière m'indiqua la présence de l'une de mes uniques amies : Jaymee Mckinley. Je ne lui adressais plus un regard et essuyais vivement les larmes avec ma manche mais ne pouvais retenir les nouvelles. Tel un enfant qui se cache du monde et des contrariétés, assis, j'enfouis ma tête entre mes bras qui eux-mêmes furent posés sur mes genoux. Pleurant en silence, j'eus envie de remonter le temps, de tout changer... de tout recommencer... de remonter au premier élément de ma vie, au premier évènement changé et de laisser le libre arbitre à la vie. Mais j'étouffais cette pensée dans l'œuf. Mieux, je me l'interdisais. Je me forçais à ne plus le désirer, à vouloir de cette vie de chien, à aimer chaque jour sinistre de ma misérable vie, à apprécier chaque cigarette immonde que je prenais comme une drogue. Et ce que je ne réalisais pas, c'est que je parlais tout haut... « ... ne peux pas changer... serait du même avis... de la folie... dis-leur... pourquoi... après tout... ne serait pas d'accord... pas bien... » Malheureusement plongé dans mes pensées, ce charabia était incompréhensible et n'aurait même pas été compris par son auteur. Les larmes tombaient sur le sol, sans bruit et les faibles coups de vents soulevaient mon vieux coupe-vent aussi facilement que s'il fut taillé dans du lin. Mes cheveux courts ne s'envolèrent pas, et je réalisais qu'une bonne chose s'était produite dans ma vie : ma visite chez le coiffeur. Je me sentis misérable, pitoyable... c'était donc la seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher ? Une visite chez le coiffeur ? Énervé, je m'adressais avec animosité à Jaymee.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ?! T'es pas venue avec ta copine Sara ? » Je relevais ma tête et lui lançais un regard froid et dur. Mettre le sujet de Sara sur le tapis était risqué mais au point ou j'en étais, le non-retour s'effectuerait bien vite ! Le suicide était une étape non-seulement difficile mais demandais bien plus de réflexion que de vivre alors que le suicide était un échappatoire, une liberté (...). Je ne pouvais que douter de sa venue... peut-être me suivait-elle, peut-être était-elle de mèche avec Sara depuis le début et peut-être tentait-elle de devenir mon amie, de gagner ma confiance dans le seul but de m'arracher les aveux de la mort d'Isabel... je serrais les dents et sans preuves, me sentis trahis par une des seules amies que j'avais. Après ma fausse déclaration, peut-être la journaliste avait-elle raconté ça à sa copine... entre deux verres, "tiens Wyatt m'as avoué avoir tué ma sœur, sinon tu aimes les gâteaux au fromage ?" Maudite Sara ! Maudite Jaymee, maudite vie ! Maudite morte... maudit gala, maudit coupe-vent qui laissait passer tout le froid ! Pitié qu'Isabel ne soit pas morte, qu'elle ai monté ce coup, qu'elle se fasse passer pour morte pour se protéger... Peut-être était-elle sous la protection du F.B.I ? Non c'était stupide, je n'aurais pas été en prison sinon, on ne m'aurait pas enfermé comme un rat dans un milieu carcéral et dangereux... quoi que ça se tenait ! ... Je ne voulais pas croire à sa mort, croire que je pouvais l'avoir tuée comme... comme un meurtrier... elle avait gâché ma vie par sa mort, cette pauvre fille avait brisé toute ma vie... le restant de mes jours était condamné... mes yeux brillaient et je m'empêchais de pleurer. Seule ma voix me trahissais, tremblante et entre deux sanglots, je murmurais... « Elle est vraiment... morte... » Je lançais un regard à Jaymee et baissais la tête aussitôt, la dirigeant de nouveau vers la pierre tombale.
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Jaymee McKinley

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMar 21 Déc 2010 - 5:56

« ... ne peux pas changer... serait du même avis... de la folie... dis-leur... pourquoi... après tout... ne serait pas d'accord... pas bien... » - C'était un charabia incompréhensible. Le jeune homme avait l'air tellement perturbé que s'en était devenu effrayant. Wyatt m'avait toujours paru assez sinistre voir un peu dérangé, mais je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Je constatais parfois à quel point il pouvait avoir l'air triste. Il n'avait que vingt-trois ans, mais semblait déjà transporter de lourds bagages. Au fond de moi, j'avais toujours su que Wyatt n'avait pas eu une existence paisible. Il n'avait pas besoin de le dire - « Je suis désolée, Wyatt, mais je ne comprends rien. » - avait t-il au moins conscience de ma présence ? J'avais beau ne plus avoir tellement confiance en Wyatt et avoir des choses à lui reprocher, sa souffrance me touchait. J'étais bien heureuse de ne pas avoir hérité du pouvoir d'empathie, car j'imaginais sa douleur comme... insoutenable.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ?! T'es pas venue avec ta copine Sara ? » - exprima t-il avec animosité et froideur. Le regard qu'il me lança était à glacer le sang, un regard qui vous transperce au plus profond de votre âme. Il était en colère, en colère à propos de ce que Sara m'avait dit le soir du bal. J'avais toujours du mal à savoir quoi penser. Wyatt semblait m'en vouloir à moi. Qu'est-ce que j'y pouvais ? En tout cas, si Wyatt n'avait rien à se reprocher, il n'aurait sans doute pas eu cette réaction. Sa façon de me regarder m'effrayait un peu. Les choses que je pourrais découvrir sur lui m'effrayait. Et si Sara avait raison ? Si ses suspicions se révélaient être exactes ? J'aurais passé une année de ma vie donner ma confiance à un homme que je croyais mon ami, à quelqu'un qui n'était en faite que le meurtrier de la soeur d'une autre de mes amies. Cette pensée était bien trop insupportable pour moi. Je suis le genre de personne toujours sur la défensive, qui ne donne sa confiance que rarement. On vit dans un monde de fous et il faut le dire, on ne sait jamais à qui l'on peut vraiment se fier. Je ne pouvais pas croire avoir commis une telle erreur, avoir donner ma confiance à quelqu'un de mauvais, mettre tromper à ce point. Toutes ces réflexions qui m'assaillaient et me rendait folle - « Tu sais, je connais Sara depuis des années, mais on ne s'est rapproché qu'après la mort de sa soeur. Je voyais la souffrance de cette jeune femme, de sa famille et j'ai ressenti énormément de compassion pour elle, parce que je ne pense pas qu'il puisses y avoir pire que le drame qui l'a frappée... » - Je le fusillais du regard, guettant la moindre de ses réactions - « Pourquoi est-ce que tu es autant énervé contre moi ? C'est plutôt moi qui est toutes les raisons de t'en vouloir, tu ne crois pas ? » - Et je lui en voulais au moins pour avoir traitée ma soeur comme une moins que rien. Soudain, une autre réflexion vint frappé mon esprit dérangé. Je m'imaginais les pires scénarios à propos du possible Wyatt meurtrier et de Robin. Je fermais les yeux un instant, refoulant cette vision - « Elle est vraiment... morte... » - La façon dont il prononça cette phrase me désarma. Sa voix le trahissait sur son émotion. Wyatt était t-il anéanti de la perte de son ex fiancée ou était t-il pris de culpabilité ? Je fixais la tombe d'Isabel, que je n'avais pas eu la chance de connaître, mais parfois j'en avais l'impression. Sara m'en avait parlé. Je me tournais de nouveau vers Wyatt, qui avait les yeux rivés sur la pierre tombale. Je m'essayais au sol, près de lui, ne sachant trop quoi dire et quoi faire. Quel genre d'amis serais-je si je le blessais davantage cette nuit. Je n'étais pas certaine qu'il est quoi que ce soit à avoir avec ce meurtre. Sara m'avait fait juste part de ses soupçons il y'a bien longtemps. Je posais ma main gantée sur son épaule. L'hiver était pratique. Je pouvais porter des gants sans que cela paraisse bizarre. Ce qui me permettait de limiter les dégâts avec mon pouvoir. En été, les choses étaient un peu plus compliquées. Je laissais le silence s'installer, seul le bruit du vent semblait perturbé cet instant.
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Wyatt J. Matthews

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMer 22 Déc 2010 - 10:48

« Tu sais, je connais Sara depuis des années, mais on ne s'est rapproché qu'après la mort de sa sœur. Je voyais la souffrance de cette jeune femme, de sa famille et j'ai ressenti énormément de compassion pour elle, parce que je ne pense pas qu'il puisses y avoir pire que le drame qui l'a frappée... » Elle avait de la compassion pour la famille de la défunte, pour les proches; la famille, les amis... évidemment les suspects n'avaient droit qu'aux crachats, aux insultes et aux messes-basses. Je m'en doutais, elle ne devait pas être bien différente de tout le monde, là à me juger et à, sans connaître les véritables circonstances de sa mort, me blâmer pour un crime que je n'ai pas commis. Je me contentais d'expirer lourdement et de tousser. Une quinte de toux m'empêcha toute réflexion pendant quelques minutes, de longues et interminables minutes me rappelant un prochain rendez-vous médical. J'en profiterai pour aller manger un morceau à la cafétéria de l'hôpital en compagnie de Svetlana. Une bonne copine, une amie disons, une charmante amie qui passait son temps à aider les gens, quels qu'ils soient. Je tournais la tête et remarquais que la jeune étudiante me fusillait du regard, guettant certainement une réaction à son discours mélo-dramatique dans lequel elle sous-entendait que mon crime était abominable, que j'avais fais souffrir atrocement des amis et avais brisé une famille, une sœur... Je roulais des yeux, inutile de lui répondre, ça n'avancerait à rien et je n'avais ni le cœur ni le besoin de m'engager dans un combat de coq ou de nous entraîner dans une bataille de joutes verbales, si elle tentait de m'intimider pour m'arracher des aveux, elle se trompait lourdement !

« Pourquoi est-ce que tu es autant énervé contre moi ? C'est plutôt moi qui est toutes les raisons de t'en vouloir, tu ne crois pas ? » Je soupirais, visiblement elle avait une dent contre moi. « Si tu fais allusion à l'autre fois, je ne sais pas ce qui m'as pris okay ? Je me suis sentis mal, j'ai renversé mon café et je suis parti, c'est tout. » Je me passais la main sur le visage et soupirais d'agacement. « Si t'es venue pour me le rappeler c'est pas la peine, j'suis pas d'humeur, tu peux comprendre ? » Je n'allais cependant pas me servir de l'excuse du lieu pour justifier mon humeur, ni me servir d'Isabel pour qu'elle reste auprès de moi. Malgré tout je sentis sa main gantée se poser sur mon épaule. C'était quelque chose dont je n'avais plus l'habitude, cette sensations aussi légère que douce me réconforta quelques instants et doucement, d'une main hésitante, je vins la poser sur son gant et le serrais légèrement. Ce geste plein d'affection me fis chaud au cœur, je n'allais pas jusqu'à dire que je manquais d'affection mais je pouvais affirmer que je n'en avais plus depuis longtemps et que j'en avais oublié les bienfaits, physiques mais aussi moraux.

« Elle ne reviendra pas hein ? » Mes yeux, plein d'espoir, brillèrent à nouveau et croisèrent les siens. Je me sentais faible, si faible... si désemparé... dieu que la vie est injuste, dieu que je haïssais ma vie... pour une des rares fois de ma vie, j'osais demander de l'aide, j'osais nécessiter la présence de quelqu'un... « Restes avec moi ce soir... » Je baissais la tête, non pas par désinvolture ou par manque de respect mais par le désir de lui montrer que je n'influençais pas sa décision, que je n'imposais ni une réponse, ni un choix et que c'était la demande du plus humble des Hommes.
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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyJeu 23 Déc 2010 - 5:24

« Si tu fais allusion à l'autre fois, je ne sais pas ce qui m'as pris okay ? Je me suis sentis mal, j'ai renversé mon café et je suis parti, c'est tout. Si t'es venue pour me le rappeler c'est pas la peine, j'suis pas d'humeur, tu peux comprendre ? » - M'avait répondu Wyatt avec la même animosité que quelques minutes auparavant. Je me remémorais cet épisode, pensant encore que j'étais la potentielle cause du malaise de Wyatt. Ceci pouvait expliquer sa colère envers moi. Le jeune homme avait l'air plus agacé qu'autre chose par ma présence, je suppose que je tombais très mal et que ce n'était pas le moment - « Non ! Tu sais très bien que ce n'est pas de ça dont il est question Wyatt ! Tu agis comme si tu... non tu as raison laisse tomber. » - rétorquais-je agacée à mon tour. Je laissais échapper à long soupire. Ah quoi bon ? Wyatt se fichait de moi. Il faisait comme si ce qui s'était passé avec ma soeur n'était rien... Il semblait ne rien avoir à se reprocher et quand était t-il pour la soeur de Sara ? Toute cette histoire me prenait la tête et peut-être aurais-je mieux fait d'éviter Wyatt tout compte fait. Je comptais rendre une visite à Sara dans les jours prochains, car j'avais besoin de savoir qui était Wyatt et à qui j'avais vraiment à faire. Ces derniers temps, l'estime et la considération que j'avais pour Wyatt en avait pris un sacré coup. Je découvrais des choses que j'aurais peut-être préférées ne pas savoir.

Mon regard croisa celui de Wyatt. A cet instant précis, il paraissait si tourmenté, désespéré, tellement fragile. L'amitié que j'éprouvais pour lui prenait le pas sur toutes mes autres réflexions. Je lui en voulais, bien sûr, j'avais peur de ce qu'il pouvait être : un meurtrier, mais je laissais tout cela de côté, car il avait besoin de moi et je n'avais pas le coeur à l'abandonner. En dépit de tout, Wyatt était quand même une personne à laquelle je tenais. C'était probablement pour cela que toute cette histoire me touchait. Je me sentais concernée. La main de Wyatt vint se poser sur la mienne, puis la serrer légèrement. Ce genre de contact, aussi simple soit t-il ne m'arrivait pas fréquemment. Quasiment jamais en faite. Je n'avais pas de contact physique avec les autres. J'avais fini par y être habitué maintenant. C'était comme ça, pas d'étreinte, pas de main serrée, pas de baisés. Cela me rappelait la triste réalité. Je ne pouvais même pas prendre la main de quelqu'un sans avoir un gant, au risque de l'affaiblir. Je baissais la tête. Je n'avais jamais été très tactile, mais j'avoue que le contact physique me manquait, parfois - « Elle ne reviendra pas hein ? » - « Non, hélas. La vie est vraiment injuste parfois... si seulement on avait le pouvoir de changer les choses... » - J'aurais tellement voulu avoir un tel don, changer les choses, faire que tout ceci ne soit pas arrivé. J'aurais aimé avoir la capacité d'effacer les peines de Wyatt. Je resserrais ma main sur son épaule - « Restes avec moi ce soir... » - me demanda t-il en baissant la tête. Une demande que j'étais incapable de lui refuser. Je ne pouvais vraiment pas le laisser tout seul ce soir. Il avait besoin de moi et je serais-là - « D'accord. » - répondis-je avec douceur - « Nous ne devrions pas rester ici... rentrons si tu veux bien. Je ne sais pas de bien combien de temps tu es ici, mais je pense qu'il serait temps de rentrer... » - Il n'allait quand même pas rester sur la tombe de Sara toute la nuit, ceci ne ferait que le torturé davantage - « ... en revanche, si tu veux rester ici toute la nuit, je resterais aussi avec toi... »
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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyVen 24 Déc 2010 - 13:37

« Non, hélas. La vie est vraiment injuste parfois... si seulement on avait le pouvoir de changer les choses... » « Un jour, bientôt peut-être, le passé aura disparu car il n'y aura plus personne pour le lire. » Prononçais-je à demi-mots. Je ne savais si je m'adressais plus à l'une qu'à l'autre mais une chose était sûr, l'une pouvait me répondre et pas l'autre. Peut-être l'une voudrait me répondre et une seule pouvait m'entendre... « Pascal Roze. C'est Pascal Roze qui a écrit ça. » Je baissais encore la tête. Les ouvrages que j'avais lus, les auteurs que je connaissais... ça n'avait aucune importance, ça n'avançait pas les choses et ne me rachèterait ni une conduite, ni un honneur aux yeux des gens. Je passais une nouvelle fois ma main sur mon visage, comme si je tentais de l'arracher, de l'effacer...

« Nous ne devrions pas rester ici... rentrons si tu veux bien. Je ne sais pas de bien combien de temps tu es ici, mais je pense qu'il serait temps de rentrer... » « Tu peux rentrer si tu veux. » Répondis-je sans voix, sans émotion. « ... en revanche, si tu veux rester ici toute la nuit, je resterais aussi avec toi... » Elle m'avait interpellée, je tournais doucement la tête et croisais son regard, si doux, si généreux, si altruiste. Jaymee était une personne formidable et ces aspects de sa personnalité me plaisait. Je commençais à voir Jaymee d'une nouvelle façon mais me l'interdisait. Elle méritait mieux et je n'oublierai jamais Ely.

« J'apprécie ce que tu fais. » Murmurais-je. Je n'avais jamais été doué pour les remerciements ou les excuses, mais elle devait bien comprendre l'idée principale; j'étais reconnaissant. Je m'étais attaché à elle et elle était une raison de plus qui m'empêchais de changer la réalité, j'avais soudainement peur de la perdre, peur de perdre encore une personne que j'aimais. Ruminer devant la tombe d'Isabel n'apportait plus rien de nouveau et elle avait eu droit à plus de supplices et de douleurs intérieures que jamais en une soirée. Je me relevais alors, relâchant la main de celle-ci. Je n'avais jamais été doué pour les élans d'affection ou l'affection tout court cela dit, ainsi, maladroitement, je saisis sa taille et m'en approchais doucement, de manière à ne pas l'attirer contre moi, lui montrant que je ne l'obligeais à rien et que moi seul pour le moment, avait envie de la prendre dans mes bras. Mais quelque chose me poussais à sentir son corps contre le mien, sûrement ce manque d'affection, ce seul élément qui me rendais humain, qui me rappelais l'humanité en moi. La douceur d'un être contre le mien, les effluves d'un autre se mêlant aux miens...
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Jaymee McKinley

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMar 28 Déc 2010 - 6:50

« J'apprécie ce que tu fais. » - « C’est naturel. » - Je me devais d'être présente pour lui. Je ne pouvais envisager de l'abandonner. Si je m'étais d'abord montrée sur la défensive, il n'en était plus rien maintenant. Je ne pensais désormais qu'au signe que m'avait envoyé Wyatt. Il avait besoin de ma présence. Je lui adressais un sourire timide. J'imitais mon ami qui avait finalement décidé de se relever. Il comprenait que cela n'avancerait à rien de rester ici, sauf à se torturer davantage. Je sentis ses mains saisir ma taille. Ce qui m'étonnait. Wyatt et moi n'avions jamais été très affectueux l'un envers l'autre. Sans doute d'une part, parce que j'évitais ce genre de choses et d'autre part, parce que Wyatt ne m'avait jamais paru comme quelqu'un de très tactile. J'étais raide comme un piquet et hésitais à m'avancer pour le serrer dans mes bras. Pourtant, j'en avais envie tout autant que lui, seulement ce n'était pas vraiment raisonnable. Je craignais encore que ma malédiction se déclenche, de lui faire du mal. Je ne sais quel élan ou quelle folie inconsciente me poussa finalement à me rapprocher de lui. Je le serrais alors dans mes bras, guettant toute fois à ne ce que nos visages ne se frôlent pas. J'en avais assez ! Qu'est-ce que c'était que cette vie que l'on m'avait infligée !? J'en avais marre de toujours devoir faire attention à chacun de mes gestes, de devoir tout calculer en fonction de ce maudit dont. Allais-je être contrainte d'agir ainsi pour le reste de mes jours ? Rester seule et me renfermé, punie de toute marque d'affection. Il me paraissait impossible de supporter cela indéfiniment. Je voulais que cela cesse, pouvoir serrer quelqu'un dans mes bras sans hésiter une seconde. Simplement... simplement pouvoir toucher une personne sans avoir peur de la tuer. Je sentis une boule se former à l'intérieur de ma gorge, j'essayais de retenir les quelques larmes qui me montèrent aux yeux. J'étais bien contente que Wyatt ne puisse voir mon visage, car j'avais sans doute le regard brillant. Il n'avait pas besoin de cela pour le moment. Il était suffisamment torturé comme cela. Le pire dans toute cette histoire, c'était de ne pouvoir raconter mon malheur à personne. Je savais qu'aucun ne comprendrait. Je les perdrais tous. Ce qui rendrait la situation plus difficilement vivable que maintenant. Cette étreinte avec Wyatt me fit du bien. Je me sentais bien dans ses bras. J'ignore si cela avait eu le même effet sur lui que sur moi.

Je desserrais notre étreinte et lui prenait la main - « Allons y » - nous avancions vers la sortie du cimetière. Une fine nappe blanche avait commencée à recouvrir le sol à mesure que les flocons de neige s'abattaient sur la ville. C'était magnifique. Je décidais de prendre le chemin de la maison, Wyatt me suivait. Nous arrivions quelques minutes plus tard devant une maison de taille moyenne, celle de mes parents. Je m'arrêtais sur le perron et me tournais vers Wyatt - « Il ne faudra pas faire trop de bruit, ils dorment tous. » - Je lâchais la main de Wyatt et ouvrit la porte d'entrée en douceur. La pièce était baignée dans l'obscurité, je décidais de ne pas allumer la lumière pour ne réveiller personne - « Tu as envie de quelque chose ? Un morceau ou une boisson ? » - chuchottais-je. Quelle mouche m'avait piqué ? C'était plutôt risqué d'inviter Wyatt à la maison... et si nous tombions sur Robin ? L'emmener jusqu'à ma chambre n'était peut-être pas la meilleure des idées non plus.
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Wyatt J. Matthews

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMer 29 Déc 2010 - 4:29

Elle me saisit alors la main dans un geste qui m'incitait plus à me lever qu'à remarquer l'affection qu'elle me portait. Néanmoins, je me sentis différent, comme aimé quelque part, moins seul, comme si j'avais une importance quelconque sur le monde, comme si je pouvais influencer au moins une personne sur cette Terre. Je me sentis utile. Toutefois je ne remarquais pas la nappe de neige, ni la marque de nos pas sur le sol et je ne me souciais pas de l'endroit ou elle comptait m'amener parce qu'en y réfléchissait, ça n'avait pas d'importance. Le simple fait de la savoir avec moi me rassurait, me rendait heureux. C'est en arrivant à destination que je reconnu la maison de celle-ci, cela me fit chaud au cœur. Sara n'avait donc vraisemblablement aucune emprise sur Jaymee, ce qui me rendis le sourire. Un petit sourire satisfait, heureux.

« Il ne faudra pas faire trop de bruit, ils dorment tous. » J'acquiesçais de la tête et nous nous lâchâmes la main pour lui permettre d'ouvrir la porte. La maison était silencieuse mais la chaleur qui s'en dégageait était chaleureuse, rassurante, ou peut-être ce sentiment était-il plus psychologique que je ne le pensais. Quoi qu'il en soit, je me sentais bien chez Jaymee, bien comme je ne me sentais jamais habituellement. Elle chuchota : « Tu as envie de quelque chose ? Un morceau ou une boisson ? » « Je veux bien un verre d'eau si ça ne te déranges pas. » Répondis-je en baissant la voix moi aussi, mais ma voix grave et rauque était certainement plus bruyante que la sienne et quelque fussent les efforts accomplis. Je tâtonnais dans la noir. Je connaissais bien la maison pour y être venu souvent à une période mais ne voyait strictement rien. Mes yeux ne s'étaient jamais habitués au noir et ne s'y habitueraient probablement jamais, d'ailleurs, je cognais dans le meuble d'entrée ou du hall, en fait, j'avais sûrement avancé sans m'en rendre compte et mordis ma lèvre en serrant les dents. « Tout compte fait, on peut aller dans ta chambre directement, je n'ai plus tellement soif. » Je supposais qu'elle m'invitait à dormir dans sa chambre, ses parents n'aimeraient pas tellement retrouver un jeune homme endormi sur leur canapé. D'autant plus que Robin risquerait de me voir et je n'étais sûrement pas la personne qu'elle rêvait de voir au petit matin. J'allais sûrement dormir sur le sol avec un sac de couchage ou sur un lit de camp mais peu m'importait le confort, le simple fait de dormir près d'une personne que j'affectionnais et dans une maison qui inspirait la sécurité et la chaleur était beaucoup plus pour moi que pour quiconque.

J'avançais en direction de sa chambre mais me pris une nouvelle fois les pieds dans une sorte de tapis, ou l'escalier, en fait, je n'en savais que trop rien. Me relevant, je cherchais un appui pour me relever mais tombais sur quelque chose de bien plus humain comme le bras de Jaymee. J'agrippais sa main et fus surpris de sentir la chaleur de sa peau; pour autant que je m'en souvienne, je n'avais jamais touché son corps, en fait, nous n'étions pas vraiment affectueux l'un envers l'autre mais ce soir, il me semblait que notre relation avait franchit un cap, d'abord une étreinte, nous tenir la main et maintenant le toucher de nos peaux... ça semblait très romantique mais ça n'avait à la fois aucun rapport que celui de me relever en m'agrippant à sa main. Je me relevais donc en lâchant immédiatement sa main, dérouté par ce contact pourtant anodin et restais figé pendant un instant sans rien dire. « Indiques-moi le chemin, veux-tu ? Je ne vois strictement rien. » Laissais-je entendre pour briser le silence.
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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyJeu 30 Déc 2010 - 3:12

J'essayais de faire le moins de bruit que possible. Je ne souhaitais pas réveiller mes parents ou bien Robin. Je n'étais pas certaine qu'ils apprécient d'être réveillés et encore moins la présence clandestine de Wyatt. J'ai beau être majeur et même si je vis ici, cette maison est la leur. Il n'était pas correct d'inviter quelqu'un sans l'avoir signalé. Ce soir c'était différent. J'avais choisi d'emmener Wyatt à la maison, car nous n'allions pas passer toute la nuit dans un cimetière. Nous serions mieux au chaud, là-haut dans ma chambre. Je m'apprêtais à aller chercher un verre d'eau dans la cuisine, lorsque j'entendis Wyatt cogner contre un meuble et déclarer qu'il préférait monter directement. J'attrapais rapidement une bouteille d'eau minérale et le rejoignait. Je connais cette maison par coeur. Je vis ici depuis que j'ai la douzaine, donc depuis toujours pour moi. Je peux avancer les yeux fermés dans le noir sans me cogner... enfin presque. Je montais les marches lentement, Wyatt à ma suite.

Nous arrivâmes près de ma chambre, mais de nouveau, Wyatt se prit les pieds dans quelque chose. Ce serait un miracle si personne n'était réveillé avec le bruit que nous avions fait. Je savais que moi à leur place, j'aurais sans doute été réveillée. J'ai l'ouie très fine et la nuit, le silence est tel qu'on peut entendre le plus infime des sons. Je m'attendais à ce que d'un instant à l'autre mon père débarque, croyant peut être au cambriolage. Je n'avais pas regardé l'heure, mais il était très tard. Je ne rentrais que rarement à une telle heure, sauf bien sûr quand il m'arrivait d'aller me promener au coeur de la nuit, comme ce soir.

Soudainement, je sentais qu'on me saisissait le bras, puis ma main. C'était un contact humain. La main tiède de Wyatt avait saisi la mienne pour l'aider à se relever. Ce contact me surprenait et j'eus presque immédiatement un mouvement de recule, relâchent sa main. Je vacillais sur le coup et manquait de tomber à mon tour. Mon regard se portait en direction de Wyatt, bien que je ne puisse en distinguer que les ombres. Il restait silencieux et un sentiment de crainte m'avait envahi. J'étais déroutée par ce simple et furtif contact. Il ne m'arrivait pas souvent de pouvoir ressentir la chaleur de la peau d'un autre. Cela me surprenait presque maintenant, je prenais tellement de précautions pour éviter cela. Oui et pourtant, des accidents arrivaient toujours. J'avais peur de lui avoir fait du mal... encore. Dans un élan de panique incontrôlable, je m'exclamais : « Mon dieu, Wyatt...ça va ? Je... je suis désolée. Ça va ? Wyatt ? » - Je m'approchais sans toutefois établir de contact. J'avais certainement parlé légèrement trop fort et mon angoisse était perceptible. Comme si, il s'était passé quelque chose de très grave... pour moi ça l'était. Je veux dire si je lui avais fait quoi que ce soit avec mon pouvoir...
Wyatt ne comprendrait peut-être pas pourquoi je m'excusais et je ne relevais pas l'avoir fait. C'était sorti tout seul. Dans mon esprit, c'était forcément de ma faute et le silence de Wyatt me laissait penser que je l'avais blessé. Pourquoi avais-je retiré mes gants en entrant ? Il aurait été plus prudent de les garder - « Indiques-moi le chemin, veux-tu ? Je ne vois strictement rien. » - déclarais t-il enfin - « Je... oui... très bien. Tu peux avancer droit devant, il n'y aura rien sur ton chemin. » - J'avançais la première, laissant Wyatt me suivre - « C'est à ta gauche maintenant. » - J'arrivais devant la porte de ma chambre et fit entrer Wyatt le premier, avant de refermer et d'allumer la lumière. Mon ami connaissait bien cette pièce pour y avoir passé pas mal de temps. Du moins, avant qu'il y est toute cette histoire avec Robin. Nous pouvions passer des heures ici à discuter de tout et de rien. Nous ne parlions pas toujours, mais je crois que cela ne gênait ni Wyatt, ni moi. La présence de l'autre était parfois bien suffisante et il n'y avait pas besoin de mots. Je décidais de fermer la porte à clef par mesure de sécurité. On ne sait jamais si Robin décidait de débarquer, ce qui me paraissait peut probable en pleine nuit. Mais enfin...
Je me tournais de nouveau vers Wyatt - « J'espère que ça va... Tu ne t'es pas fait trop mal ? » - dis-je toujours aussi inquiète. Je posais la bouteille d'eau que j'avais prise sur le bureau - « Je t'ai quand même apporté de l'eau, si jamais tu as besoin de boire. »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyLun 3 Jan 2011 - 0:23

Jaymee ne semblait pas aimer mon contact, pire, elle semblait le fuir, ce que je ne compris pas. Peut-être la rebutais-je vraiment. Peu m'importait, elle m'invitait chez elle et c'était déjà beaucoup, plus que je ne méritais, plus qu'elle n'aurait dû faire. M'indiquant la porte à gauche, je m'avançais avant elle et remarquais que celle-ci fermait la porte à clé en allumant la lumière. « Je n'y avais pas pensé... », dis-je doucement. Je m'assis sur le lit. « J'espère que tu n'auras pas d'ennuis à cause de moi. Je repartirai avant que tout le monde se lève, promis. » Ajoutais-je, sincère. Elle se tourna de nouveau vers moi et s'inquiéta de ma santé. « J'espère que ça va... Tu ne t'es pas fait trop mal ? » Je me rappelais vaguement m'être cogné dans l'entrée et en arrivant au premier étage. J'avais déjà oublié la douleur, mais elle semblait vraiment s'inquiéter pour moi. Je fus gêné mais plus touché. J'en avais oublié ce que l'amitié pouvait apporter ne me rappelant que ce qu'elle n'apportait pas. « Je t'ai quand même apporté de l'eau, si jamais tu as besoin de boire. » Je ris. « Tu es vraiment adorable. » Je m'étonnais moi-même de ma bonne humeur. Il faut croire que cette maison dégageait plus qu'une atmosphère de calme et de chaleur. Je me sentais bien, peut-être au fond était-ce par sa compagnie. Peut-être était-ce psychologique. Je ne su que dire mais immédiatement et terre à terre comme je suis, je me rappelais que cette situation était provisoire, qu'elle durerait le temps d'une nuit et que je repartirai chez moi seul et aussi déboussolé que le jour précédent. Je baissais la tête, frappé à nouveau par la réalité qu'était ma vie. Je ne dis rien pendant plusieurs minutes, laissant le silence s'installer avec aisance. J'avais toujours été comme ça, incapable de profiter de l'instant présent en me rappelant le côté éphémère de la chose. Petit il m'était impossible d'apprécier un moment heureux avec ma grand-mère car je la savais âgée et redoutais à chaque visite que ce soit la dernière.

« Je ne vais pas t'embêter plus longtemps. » J'éteignis la lumière et m'allongeais sur le sol, les bras croisés sous ma tête. Je regardais le plafond dont les couleurs assombries ne se dégageaient pas de l'obscurité. Le paysage était uniforme et le chauffage était allumé. Je ne fis même pas attention à l'inconfort que procurait le sol tant je remerciais déjà la vie de m'avoir permis de rentrer avec quelqu'un, Jaymee qui plus est. La vie c'est comme ça, formée de hauts et de bas, qui nous pousse à sombrer dans le gouffre, toujours plus profondément, toujours plus expressément avant de nous engloutir dans ses tréfonds... je me demandais comment je mourrais, si je décidais que la mort naturelle serait mon issue. Peut-être d'un cancer des poumons, histoire de souffrir encore et pouvoir partir avec un souvenir cuisant. Fauché par une voiture qui sait, ou tué par un type qui viendrait braquer le supermarché... ses situations me semblaient à la fois réelles et irréelles, je décidais de les ignorer et de me concentrer sur le présent. Cela faisait quelques minutes que la lumière était éteinte et je savais que la jeune femme ne s'était pas endormie, du moins je n'imaginais pas que quiconque puisse s'endormir aussi vite. Au risque de perturber le silence et sa réflexion, je laissais entendre. « Dis Jaymee, tu as un copain ? » Le regard toujours rivé sur le plafond, je me redressais afin de m'assoir en tailleur, m'adossant contre le mur. J'en profitais pour tendre le bras vers la bouteille d'eau avant de laisser le liquide remplir ma bouche avec rapidité, j'avais soif.
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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyMar 4 Jan 2011 - 4:09

J'aimais son rire et m'étonnais de cette soudaine bonne humeur. J'ignorais ce qui avait déclenché ça, mais cela faisait du bien de l'entendre et de le voir rire. C'était une chose bien trop rare. Wyatt était un homme brisé par la vie. Ce qui était encore plus surprenant, c'est de l'entendre rire ce soir, alors que je l'avais vu si triste plusieurs minutes auparavant - « Qu'est-ce qu'il y'a ? » - dis-je avec un sourire, les yeux fixés sur lui - « Tu es vraiment adorable. » - Je me contentais de sourire derechef, ne sachant trop quoi répondre. Cette bonne humeur semblait s'estomper aussi vite qu'elle était arrivée. De nouveau, il avait cette expression d'un être torturé. Je regrettais de ne rien pouvoir faire de mieux que d'être présente pour lui et de lui ouvrir la porte de ma maison. Je me sentais désemparée face à la détresse de mon ami. Je ne pensais pas aux ennuis que je pourrais avoir avec ma famille si ils apprenaient que j'avais invité Wyatt cette nuit. Je refusais d'imaginer la tête que ferait Robin. En faite, cela n'avait pas de grande importance pour le moment.

« Je ne vais pas t'embêter plus longtemps. » - C'est sur ces mots qu'il se leva pour aller éteindre la lumière, nous plongeant tout deux dans l'obscurité. Mes yeux ne mirent que quelques instants avant de s'y habituer. La seule lueur provenait de l'heure qui s'affichait sur mon réveil. Je ne voyais pas grand-chose, mais pouvait tout de même distinguer quelques ombres. Wyatt s'était installé sur le sol, tandis-ce que je m'étais finalement allongé sur mon lit. Le silence s'était de nouveau établit, me laissant en proie à tout un tas de réflexions... encore. Il m'arrivait parfois de me demander pourquoi j'avais survécu à la pluie de météorites. Le drame avait pris des vies, avait fait des blessés et d'autres avaient été épargnés. Puis... puis il y'a ceux comme moi qui on été contaminés par la Kryptonite. Quelques fois, je me disais que la mort aurait peut-être été préférable pour moi. Je sais que je n'ai pas le droit de dire cela et de me plaindre. Il y'a des gens qui sont vraiment morts, des gens qui ont perdus leurs proches. Je devais vivre avec mon pouvoir et me taire, comme tout le monde. C'est ainsi et c'est ce que je fais la plupart du temps. Seulement, cette nuit je flanchais parce que s'en était assez de tout cela, parce que je ressentais un ras-le-bol. Peut-être parce que tout à l'heure, rien que pour serrer Wyatt dans mes bras je devais calculer mon geste. Que lorsqu'il avait agripper ma main, j'avais eu une réaction de folle en faisant un mouvement immédiat de recul. Je ne souhaitais à personne et même pas à mon pire ennemi de vivre ce que je vivais avec cette chose. Certains appellent les pouvoirs qu'ont à reçus un « don ». C'est plutôt une malédiction. Je n'ai jamais voulu faire ce genre de choses - « Dis Jaymee, tu as un copain ? » - Wyatt m'avait sortie de ma réflexion. Je m'étonnais un peu de sa question. Depuis quand s'intéressait t-il à ma vie sentimentale ? Je ne me souvenais pas avoir eu beaucoup de conversations de ce genre avec lui. Enfin, de toute façon je n'avais pas grand-chose à dire sur le sujet. Je n'avais pas eu de copain depuis un moment. Une relation demande une certaine proximité entre les deux êtres et pour une raison évidente, je ne pouvais pas me le permettre. Suite à ce qui s'était passé avec mon ex - je l'avais touché avec mon pouvoir - j'avais décidé de tirer un trait sur les relations amoureuses. En faite, j'étais destinée à rester une pauvre fille seule et qui finirait par devenir folle avec un pouvoir pareil. Je soupirais doucement, puis répondit d'une voix basse : « Euh... bien non. » - Je fermais les yeux un instant, puis les ré ouvrait, fixant le plafond - « Pourquoi cette question ? » - demandais-je à mon tour.

« Wyatt ? Tu ne devrais pas dormir le sol. » - dis-je après avoir laissé plusieurs minutes de silence - « Le lit c'est quand même plus confortable. » - Je me poussais dans le fond, afin de lui faire une place. J'avais confiance en Wyatt. Je savais qu'il ne profiterait pas de l'occasion pour tenter quoi que ce soit. J'ai beau douter de lui sur certaines choses, mais pas sur cela. C'est surtout à cause de ce que je suis capable de faire que cette décision n'était pas raisonnable. Enfin... mon lit était suffisamment grand pour que je ne puisse éviter les contacts. Je ne ressentais pas nécessairement le besoin de dormir pour le moment, ce qui me permettrait de veiller pendant que lui dormirait. Je n'allais tout de même pas le laisser passer sa nuit par-terre et inconsciemment, j'avais peut-être envie de sentir une présence près de moi - « Tu ne m'embêtes pas tu sais. » - commençais-je - « Tu as dis tout à l'heure que tu ne tenais pas à m'embêter, mais ce n'est pas le cas. »
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Wyatt J. Matthews

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MessageSujet: Re: I'm yelling every single day - LIBRE I'm yelling every single day - LIBRE  EmptyJeu 6 Jan 2011 - 1:10

« Euh... bien non. Pourquoi cette question ? » « Par curiosité. » Répondis-je détaché. Elle m'invita alors à la rejoindre sur ce lit, ce que je fis après avoir murmuré un merci prononcé par le plus bas remuement des lèvres. « Tu as dis tout à l'heure que tu ne tenais pas à m'embêter, mais ce n'est pas le cas. » Je ne l'écoutais plus, perdu dans mes pensées.

A cet instant précis, je pensais à elle. Je rêvais de la regarder dormir, de guetter le moindre de ses soupirs et d'affoler mon cœur à chaque mouvement de son corps dans ma direction, de voir ses yeux fermés qui ne s'inquiètent plus et ses mains effleurer l'oreiller comme un précieux amant. Un cœur brisé peut-il se remettre vraiment un jour... les réminiscences, pareilles aux soubresauts de mon âme douloureuse encerclaient ma poitrine comme pour m'empêcher de respirer à nouveau. Les souffrances virulentes de son souvenir déchirant me brisais le cœur, me brisais moi, à nouveau en un tas insignifiant de morceaux sans couleur et sans odeur. Instinctivement, je fermais les yeux et ramenais une main sur mon torse pour empêcher mes organes de se déchirer à nouveau, pour éviter que mes entrailles ne s'ouvrent et que mes intestins ne viennent m'étrangler pendant mon sommeil, de peur de manquer de respiration et de ne jamais pouvoir cesser cette douleur. Personne ne comprenait ce que je ressentais, personne ne pouvait comprendre... je ne pourrais jamais vraiment l'oublier. Jamais oublier son sourire émerveillé lorsque je lui montrais quelque chose d'ordinaire, c'est ce qui était magique avec elle... son rire incontrôlable et sa maladresse... Ses cheveux caressant ma nuque lors de étreintes interminables. Son regard si amoureux quand je lui souriais, quand je faisais quelque chose de bien, son air désapprobateur quand je faisais une erreur mais cette habitude de ne jamais me juger et de me faire confiance. Je m'en voulais d'avoir été aussi con, d'avoir merdé, clairement. J'aurais tout donné pour pouvoir la regarder dormir, la regarder rêver dans un monde qu'il lui appartient, la voir enfin heureuse... avoir la possibilité, l'opportunité de l'admirer chaque nuit pendant son sommeil même si je n'avais pas le droit de la toucher car dormir aux côtés de la personne qu'on aime est déjà bien plus que ce qu'on mérite, bien plus que ce que l'Homme possède, habitué à la routine d'avoir l'être aimé dans son lit, lassé de la prendre dans les bras pour s'endormir, égoïste, lassé de lui dire à quel point elle est merveilleuse... Je n'en aurais jamais été lassé. Je voudrais l'avoir à mes côtés même si je n'ai pas le droit de la toucher, d'effleurer ses lèvres ou de caresser ses cheveux, même si l'on m'interdit de humer son parfum, son odeur... je voudrais la sentir près de moi, aimante et fidèle. Je voudrais sentir une nouvelle fois la passion et l'ambition, sa passion, la nôtre... personne ne peut comprendre, on a chacun sa propre histoire et nos propres réminiscences. Je regrettais une nouvelle fois de m'endormir avec l'effroyable perspective de me réveiller une nouvelle fois sans elle. Je ne trouvais pas de sens à ma vie, mais la réponse était claire, elle était ma vie et lorsqu'elle était partie, elle avait emporté avec elle la partie de moi qui me manquais, ce qui faisait que j'avais envie de, le courage de, la passion... en partant, elle avait volé mon âme et elle ne me l'avait jamais rendue. Et je souffrais trop pour pleurer, je m'étais desséché à l'attendre, j'étais mort dans l'attente qu'elle me revienne...
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