don't be a stranger ★ alexis ft. ambre

Sujet: don't be a stranger ★ alexis ft. ambre Jeu 3 Mar 2011 - 9:08

Victime et spectatrice de ma propre déchéance, j'avais fini par avoir une révélation. La vision d'un appartement délaissé, poussiéreux et décoré par de nombreuses bouteilles et cannettes d'alcool vides avait fini par avoir raison de moi. C'est en me réveillant ce matin que je décidais de reprendre ma vie, non pas en stoppant ce qui s'imposait à moi comme une évidence : la drogue mais en arrêtant de me morfondre et en ouvrant les volets. Trop fainéante pour nettoyer mon appartement, quelqu'un d'autre l'avait fait à ma place, grassement payé par mes soins, ou plutôt à l'argent que m'octroyait chaque semaine ma tante. Je n'avais pas d'amis, du moins c'est ce qui semblait se rapprocher le plus de la vérité. J'avais beau être populaire -inutile de le nier-, être capitaine des pom-pom girls, dès qu'il s'agissait de m'écouter ou bien de prendre de mes nouvelles, l'absence laissée par mes sois-disant amis me montrait à quel point je finissais par étouffer de ma solitude. Le problème c'est que je semblais dépendre d'une vie sociale, non pas par envie de la foule mais plutôt par peur de la solitude. Néanmoins, je me sentais plus en paix avec moi-même depuis plusieurs jours, comme si mes peines de coeurs s'étaient apaisées d'elles mêmes, comme si la raison avait surpassé la douleur et le regret et immédiatement je pensais à quelqu'un que j'avais oublié, quelqu'un que je connaissais depuis environ un mois. Quelqu'un que j'avais lâchement laissé tombé après pris peur. J'avais d'abord pensé à un bad-trip ou quelque chose de ce genre, j'avais beau ne pas connaître grand chose à la drogue, étant à mes débuts dans le milieu, je savais tout de même reconnaître ce genre de choses pour avoir suffisamment côtoyé des étudiants drogués. Ainsi l'absence d'Alexis m'avait fait lâchement fuir. Je l'avais vu quelques fois en discothèque, au Starlight mais l'avait ignorée promptement, reniant même ces quelques baisers volés que nous avions échangés. Mais aujourd'hui j'avais mûri et il s'avérait que sa présence me détendait. Depuis que j'avais décidé de reprendre ma vie en main, j'avais compris que je devais cesser de fuir les personnes qui semblaient soit tenir à moi, soit le contraire, j'avais si peur de souffrir... en revanche, était-ce ma naïveté qui me poussait à croire qu'elle ne chercherait en rien à me faire du mal et que mes peurs n'étaient que le fruit d'une longue série de films que j'avais vu à la télévision ? De plus, que pouvait-elle me faire, ce n'était pas comme si elle comptait me planter une seringue d’héroïne contre mon gré...

Après avoir pesé le pour et le contre et en être venue à la conclusion que ces quelques jours passés à broyer du noir m'avaient renfermée sur moi-même, je décidais de prendre une douche et de m'habiller. Je passais -comme la plupart de mon temps à surveiller mon apparence- quelques temps dans ma penderie avant de dénicher un fin pull en V en cachemire que je déposais sur une jupe courte en y ajoutant des bottes. Je pris ma voiture -en tant que flemmarde- dans le but de rejoindre high street. Je ne sais ce qui me poussais à lui rendre visite, était-ce l'attirance évidente que j'éprouvais pour elle ou le fait que je me sentais si bien à ses côtés, je ne saurais que dire. Malgré tout, une chose s'imposait de nouveau à moi : ma curiosité. J'avais été obsédée par la vérité pendant quelques temps avant d'abandonner, trop concentrée sur mes problèmes de coeurs mais désormais et ce, depuis que j'étais libérée, quelques interrogations surgissaient de nouveau, me rappelant qu'elle me cachait quelque chose ! Ainsi je me garais devant chez elle et l'appelait. J'avais pour habitude de débarquer chez les gens mais cette-fois ci, je me sentis timide et décidais de faire cela d'une manière plus civilisée... du moins à ma manière d'être civilisée. « Salut Alexis. C'est Ambre. Je suis devant chez toi et je ne vais pas attendre trois heures alors si tu es chez toi, viens m'ouvrir. »

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"Alexis réveille-toi ! Allez debout ! T’es en retard !" s’écria t’il en entrant dans sa chambre, prenant soin de la secouer dans tous les sens possibles pour l’extirper de son sommeil. "On est samedi" murmura l’adolescente sans prendre la peine d’ouvrir les yeux. "Et alors ?" . De toute évidence, Monsieur Poe avait oublié qu’elle n’avait pas cours le week-end, certainement parce qu’il avait perdu l’habitude de suivre son rythme scolaire. "Et alors Dieu a dit : tu n’iras pas au lycée samedi" répliqua t’elle avec tout le cynisme qui la caractérisait. Alexis n’était pas croyante, mais elle savait que son père oui alors elle utilisait le nom de Dieu si nécessaire pour appuyer ses arguments, comme à l’instant. "Et il a rajouté : de même pour le dimanche". Il n’en fallut guère plus à Karl pour comprendre ce que sa fille voulait lui dire, il se sentit même gêné d’avoir agi de la sorte et se retira sur le champ dans un silence embarrassant. Quelques secondes plus tard, elle s’était rendormie, comme si la scène qui venait de se dérouler n’avait été qu’un banal rêve, rien de plus.

C’est alors que quelques heures plus tard, une mélodie retentit dans ses oreilles, comme une berceuse de rock’n’ roll : sa sonnerie de portable. Juste le temps de décrocher qu’une voix s’empressa de lui dévaler tellement d’informations qu’elle n’eût pas le temps de toutes les assimilées, Alexis au réveil il ne fallait pas lui en demander de trop. Elle raccrocha aussi tôt en ayant comprit l’essentiel des paroles de son interlocutrice, et fit un ultime effort pour sortir de son lit. Quelques minutes plus tard, elle était au rez-de-chaussée, ouvrant la porte quand bien même elle portait un simple débardeur et un boxer et qu’à l’extérieur il devait faire 4°C. Immobile, elle regardait la voiture garée devant chez elle, fixant la conductrice au volant : Ambre.

C’était à une soirée du Starlight qu’elle l’avait rencontrée, il y a environ quatre semaines pour ainsi dire un mois. Tout de suite, elle avait ressenti une attirance électrique pour cette fille, quelque chose de fort. Flirt durant toute la soirée pour finalement se revoir quelques jours plus tard, finissant chez Alexis. Là-bas il avait été question d’une panoplie de baisers échangés avec de la drogue à sniffer. L’effet avait été radical : elle avait utilisé son pouvoir sans s’en rendre compte, s’enfermant dans son esprit jusqu’au matin. Pour Ambre ce fut plus de peur que de mal, incapable de comprendre ce qui se passait réellement, et surtout incapable de recevoir des explications puisqu’Alexis n’avait pas hésité à la jeter quand elle lui en avait demandé. Directe & colérique, il ne fallait pas voir en elle qu’une fille paumée dans ses pensées, car il lui arrivait tout aussi bien de crier et d’hurler, peut-être plus que la moyenne des gens.

Elle ne regrettait pas son comportement, quand bien même Ambre ne lui adressait plus la parole, tant pis. Certes l’attirance qu’elle ressentait à son égard ne la laissait guère indifférente, mais s’impliquer dans une relation n’était pas de son genre et surtout ne la tentait pas. C’était son tempérament, son côté un peu passif. Cependant la revoir ne lui déplut point, au contraire ce fut à ses yeux une agréable surprise car Alexis n’était pas une personne très rancunière, au moins une qualité ! Alors après lui avoir fait signe de la tête d’entrer, elle attendit patiemment qu’Ambre s’exécute pour finalement fermer la porte derrière elle."T’es bien matinale dis-moi, j’ai même pas eu le temps de prendre ma douche, contrairement à toi" s'exclama t'elle en s'approchant "Tu sens bon" pour finalement se diriger vers la cuisine avec une envie conséquente de prendre un petit déjeuner

Sujet: Re: don't be a stranger ★ alexis ft. ambre Ven 4 Mar 2011 - 7:21

Alexis pointa le bout de son nez et m'adressa un signe de tête comme pour m'inciter à entrer, ce que je fis sans me faire prier, en remarquant que celle-ci était légèrement vêtue et que sa tenue suggérait qu'elle venait de se lever comme le démontrait sa coiffure ou son air semi-réveillé. "T’es bien matinale dis-moi, j’ai même pas eu le temps de prendre ma douche, contrairement à toi" S'exclama t-elle. Oui il m'arrivait de l'être, surtout lorsque je sortais d'une longue période de léthargie qui m'avait plongée dans une profonde déprime, mais à partir de maintenant, je décidais de m'ouvrir aux opportunités. Elle s'approcha alors de moi et me dit que je sentais bon avant de se diriger vers sa cuisine. Je me demandais derechef ce que je faisais ici et surtout ce que je cherchais. Une fois que je m'éloignais des choses, elles revenaient à leurs points de départs. Ainsi la vue de la belle Alexis ne me procura qu'un sourire amical, j'avais compris à sa manière de me rejeter qu'il ne servait à rien d'espérer plus et quand bien même j'aurais espéré plus, celle-ci était trop... rock'n roll pour moi. C'est ce que je me disais pour éviter une nouvelle déception car en la voyant dans son boxer, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer entrain de la toucher ou même de l'embrasser, m'égarant dans ses cheveux en bataille. Je détournais la tête. « Comment vas-tu ? » Demandais-je comme pour meubler la conversation avec un étrange et curieux intérêt pour la réponse. Allait-elle enfin me dire ce qui lui était arrivé la dernière fois ? Pourquoi ne me faisait-elle pas confiance ? Ma curiosité m'empêchait de voir clairement et de comprendre ce qui s'était passé. Ou alors était-ce sa manière de me signifier qu'elle voulait arrêter nos baisers... non, cela semblait improbable, pourquoi serait-elle tombée dans cet état d'inconscience pendant toutes ses heures... J'avais eu si peur au fond, si peur que je n'avais pas osé appelé les urgences et c'est ce que je regrettais par dessus tout, Alexis aurait put mourir... et moi j'étais restée à ses côtés sans rien faire qui puisse l'aider si ce n'est de la redresser et lui parler avec l'espoir qu'elle me réponde...

« J'aurais dut appeler les pompiers. » Lançais-je alors, incapable de me contenir ou d'attendre qu'elle m'en parle d'elle même puisque celle-ci m'avait bien signifié auparavant qu'elle ne s'expliquerait pas. « Je me suis inquiétée pour toi. » J'avais réussi à l'oublier pendant tout ce temps mais croiser ses yeux aujourd'hui faisait remonter à la surface tous ses sentiments; peur, inquiétude... je m'approchais alors d'elle et dis, sincère. « Pourquoi tu ne veux pas me dire ce qui s'est passé ? Tu as peur que je le dise à ton père ? » Elle vivait avec son père, peut-être avait-elle peur que j'aille lui parler des "bad-trips" de sa fille ou bien même de sa consommation de cocaïne. « Parce que si c'est de ça qu'il s'agit, tu sais bien que tu peux me faire confiance. » Je la forçais à croiser mon regard.