Jeremiah s'était donc levé de son siège. Nonchalamment il se laissa malgré lui, filmé par les caméras de télévision qui étaient nombreuses dans la salle de conférence. Il venait de poser la question que pratiquement toute la population de Wellington pouvait se poser depuis la découverte de ce fameux dossier. L'auditoire était suspendu aux lèvres de la scientifique qui malgré l'ambiance pesante, gardait son air pincé. Tous les regards étaient fixés sur Cassidy Weasthon. Le journaliste savait bien que cette dernière s'attendait à ce genre de questions. Elle devait avoir préparé un discours pompeux. Un discours qui aurait pour fonction de déculpabiliser Livingscorp aux yeux de l'opinion publique. Mais Jeremiah n'était pas du genre à se satisfaire de réponses toutes faites. C'était bien mal le connaître. Alors que ses yeux étaient fixés sur la silhouette de la responsable de Livingscorp, il aperçu son meilleur ami. Le journaliste fut surprit. Que faisait-il ici? Il n'avait rien à faire sur cette estrade, en compagnie de ces pingouins de la fondation. Il ne se souvenait pas que ce dernier lui avait dit qu'il assisterai à la conférence. Et puis c'étaient quoi ces égratignures? Jer' fronça les sourcils. Il ne comprenait pas pourquoi Wyatt était là. Mais il avait le pressentiment que cela n'avait rien de bon. Vraiment rien. Il n'y avait qu'à voir le visage tourmenté de son meilleur ami pour comprendre que rien de bien n'allait découler de cette conférence. Mais les interrogations du journaliste furent interrompus par le discours de Weasthon. « Les faits sont là, réels et je ne peux qu'affirmer qu'ils proviennent de Livingscorp en vue des études menées et des positions géographiques exposées sur ces documents. » Le silence se fit dans la salle, rapidement brisé par de nouvelles paroles de la scientifique. « Bien évidemment, en vue de ses informations, nous pouvons en déduire que l'incident du 17 février 2007 aurait put être évité, nous déplorons des pertes au sein de notre personnel et vous accompagneront jusqu'au bout dans ce deuil qui restera gravé dans nos mémoires. » Jeremiah soupira. Toujours debout, il fixait son interlocutrice. Cette dernière se fichait vraiment du monde. A croire qu'elle n'avait rien comprit de la colère et de la douleur des personnes, touchées par la pluie de météorites. « Mon nom a été utilisé dans le seul but de parvenir à dissimuler ses informations, je n'en ai jamais entendu parler. Nous avons malgré tout découvert le nom de cet imposteur que nous avons immédiatement licencié. Cet imposteur était le chef de projet de Livingscorp. » Bien sûr. Cela il fallait s'en douter. C'était tellement plus simple de faire porter le chapeau à un soufif et de rester à sa place, mieux d'en profiter pour avoir une promotion. « Je prends désormais sa place en tant que second. » Le discours de Weasthon était vraiment écoerant. Et plus elle parlait et plus le brouhaha dans la salle s'intensifiait. Au lieu de rassurer et de calmer les personnes présentes, elle mettait de l'huile sur le feu. « Il va s'en dire que Livingscorp a été salit mais, nous tâcherons de nous reconstruire, pierre après pierre de ce drame. Pour se faire, nous avons investi dans la création d'un mémorial, celui-ci sera ouvert au public d'ici une quinzaine de jours. Nous espérons vivement que les fraudes de notre ancien chef de projet ne viendra plus ternir l'image de l'organisme ni même cette confiance inébranlable que vous nous avez toujours porté. » Confiance? Est-ce que l'on pouvait encore parler de confiance? Non. Il était impensable pour la population de dissocier la pluie de météorites, de ses nombreuses victimes et Livingscorp. C'était tout bonnement impossible. Les gens avaient une bonne mémoire. Beaucoup de vies avaient été brisées et ce n'était pas ce genre d'action ou de paroles qui allaient changé quoi que ce soit. La meilleure chose aurait été au moins, de présenter des excuses publiques. Au lieu de cela, Cassidy gardait un visage impassible, un air hautain. « Sauf questions pour le mémorial, nous ne ferons plus de déclarations au sujet de ce dossier. » Là, la coupe était pleine. Jeremiah éluda les dernières paroles de la scientifique pour ajouter, le ton déterminé. « Les victimes de la pluie de météorites ne veulent pas de votre (fausse) compassion ni de votre Memorial. Elles souhaitent des réponses. Mais apparemment, encore une fois vous préférez éluder leurs questions. Pourquoi faire cette conférence dans ce cas? » La population de Wellington ne voulait pas de Memorial. Elle avait besoin de réponses. D'ailleurs, il avait à peine fini sa question que Sara prit la relève. Bien qu'elle avait entendu tout comme lui, que Cassidy ne voulait pas poursuivre sur cette voie. C'était mal connaître les journalistes qui se tenaient dans cette salle. Jeremiah allait se rasseoir quand il entendit un homme hurler. Il se tourna vers la personne et il remarqua l'arme que ce dernier brandissait. Jer' cria alors à l'assistance: « Couchez-vous! » Un coup de feu fut tiré et une vitre éclata sous l'impacte. Les débris tombèrent sur l'assistance alors que les dirigeants de Livingscorp, tels des rats fuyaient la scène. Sans attendre, Jeremiah poussa une femme et son jeune fils qui étaient près de lui. Il les poussa par terre et les couvrit de son corps afin de leur éviter les débris de verre et la menace d'une blessure par balle. Dans ce genre de situation, mieux valait rester à couvert plutôt que de s'enfuir et de se faire piétiner par la foule affolée. Le journaliste se releva ensuite. Il vérifia que la femme et son fils n'avaient rien puis il leur demanda de rester là, à couvert. Beaucoup de personnes s'étaient sauvés, bousculant d'autres personnes, et encore d'autres personnes après elle. Jer grimaça, sentant des débris de verre dans son cou, écorchant sa peau, tachant son t-shirt puis sa chemise de sang. Mais il n'y fit pas attention. Il remarqua Jaymee un peu plus loin, sur le sol, piétinée. Il allait se porter à son secours quand il aperçu Sara qui s'approchait de la jeune femme. La laissant entre les mains de la journaliste, Jer, aida la femme et son fils à quitter la salle de conférence par une porte annexe. Seul, il se tourna vers l'estrade et il remarqua Cassidy, Sara et Evy. Cette dernière aidait la scientifique. Cela surprit le jeune homme mais il ne pu s'attarder. Il se fraya un chemin vers le dingue qui avait tiré pour tenter de la mobiliser. C'est là qu'il remarqua Jaymee, sur le sol se faisant piétiner par la foule. « Jay! » Il arriva bien vite près d'elle, poussant les personnes qui la menaçaient. Il agrippa la jeune femme par les épaules et l'aida à se relever. « Est-ce que ça va? » A cet instant, une nouvelle vitre éclata au dessus de leurs têtes. Jeremiah tira sur sa veste pour couvrir le visage de la jeune étudiante. Il la releva en douceur. Puis il la poussa pour qu'elle sorte avec d'autres personnes qui se dirigeaient vers les portes de secours. « Vas-y, sors d'ici, dépêches-toi! » Son ton n'admettait aucun refus. Il laissa la jeune femme partir puis il se tourna vers l'homme qui avait fait feu. Aucun garde du corps n'était venu à son encontre, trop pressés probablement à protéger leur patronne. Arrivant à la hauteur du forcené, Jer prit en main son sac et d'un geste rapide, il donna un coup sur la main du bonhomme qui lâcha son arme sur le sol. A cet instant, deux flics en civils qui s'étaient approchés de lui, lui donnèrent un coup de main, immobilisant le forcené en lui passant des menottes. Jeremiah se baissa ensuite et reprit l'arme qu'il donna au premier flic à ses côtés. Et bien ceux qui voulaient de l'action à cette conférence, étaient gâtées...

C'est mon corps entier qui devenait douloureux. La population affolée me piétinait, me marchait dessus sans hésitation, sans même y faire attention. C'était une telle pagaille que certainement personne n'avait remarqué que j'étais à terre. Je voulais trouver la force de me relever, mais n'en avait pas et ma tête, ma tête c'est elle qui me faisait le plus mal. Je m'étais cognée en tombant sur le sol et quelqu'un l'avait frappée de son pied. Mes yeux ne pouvaient s'empêcher de vouloir se fermer, lorsque j'entendis une voix. Une voix et un visage qui n'étaient pas clairs et que je mit quelques instant à reconnaître. Wyatt ? Non ce n'était pas lui - « Jeremiah. » - murmurais-je d'un ton faiblard. Il me demanda si j'allais bien. Je ne répondais pas. J'avais mal même lorsqu'il m'aidait à me relever. Je m'étais tout de même fait écrasée par la foule et je peux vous dire que cela n'a rien d'agréable. Imaginez vous que l'on vous marche sur le ventre ou encore que l'on cogne votre tête. Cependant, je n'allais pas me plaindre, non. Mon bras passait sur les épaules de Jeremiah, quand une vitre explosa de nouveau. Mon « frère » tira sur sa veste pour me protéger le visage avant de m'accompagner jusqu'aux portes de secours où d'autres personnes étaient déjà en train de sortir - « Vas-y, sors d'ici, dépêches-toi! » - m'ordonna t-il. J'agrippais son bras tandis-ce qu'il m'avait éloigné une seconde plus tôt - « Non ! Viens avec moi. » - Je ne voulais pas qu'il me laisse, qu'il y retourne alors qu'un fou furieux avait tiré. Cet homme armé pouvait tirer de nouveau et sur quelqu'un cette fois. Ma main avait lâché son emprise sur Jeremiah qui s'était déjà éloigné et je me laissais emporter vers l'extérieur - « Jeremiah... » - dis-je, alors qu'il n'était déjà plus là. J'avais peur. Jeremiah, Wyatt, Sara et même Hailey étaient présents à la conférence et je ne savais pas si ils étaient toujours à l'intérieur. J'arrivais à l'extérieur, croisant le chemin d'hommes vêtus de noir qui marchaient à contre sens de la foule. L'un deux me bouscula pour se frayer un chemin. Je vacillais, mais restait sur mes pieds. Ces hommes en noir me donnaient un mauvais pressentiment...

Je ne me sentais pas bien. Pas bien du tout. Je passais ma main sur ma tête et remarquais au sang sur mes doigts que je m'étais blessée. La douleur me lançait et ma vision semblait se troubler légèrement tandis-ce que j'avais peine à marcher droit. Non. Je ne me sentais pas bien et les palpitations de mon coeur semblaient diminuer. Le teint de ma peau était plus pâle qu'à son habitude. Les secours étaient déjà présents et des manifestants étaient tenus à l'écart un peu plus loin. Je m'arrêtais de marcher soudainement - « Mademoiselle, mademoiselle... est-ce que ça va ? » - m'adressa une voix masculine sûrement alertée par l'allure que je devais avoir. Et puis, je senti le sol se dérober sous mes pieds. L'inconnu me rattrapa pour m'éviter une chute avant de m'accompagner jusqu'aux secours où on me prendrait en charge. J'étais inconsciente (...)

Je me suis réveillé ennuyé, encore plus ennuyé que je ne m'étais couché, encore plus ennuyé que la veille, l'avant-veille, et tous les jours qui ont précédé, depuis l'immémorial, peut-être l'enfance : le bonheur, l'espoir autrefois, j'en ai oublié la couleur et puis comme un tunnel, decrescendo vers le non-retour, un tunnel sans fin, pas de lumière aussi loin que puisse porter mon regard, je plisse les yeux, effort, impuissance; il n'y a pas de lumière, pas de sortie, pas d'issue, il n'y en aura plus jamais. C'est ce qu'on appelle une crise d'angoisse, peut-être un début de dépression, peut-être simplement un réveil difficile... Je ne me réveille jamais autrement que difficilement et si je conserve un dernier rêve planqué entre le souvenir de mon ex et la conviction que la vie est absurde, que le bonheur n'existe pas, et qu'on finira tous, et moi comme les autres, à bouffer les pissenlits par la racine, c'est bien cet éveil lumineux comme une renaissance, émerger de dix heures de sommeil à une heure décente, le corps reposé et la vie à l'endroit, des passants dans les rues et les boutiques à peines ouvertes, le goût du café, l'odeur des journaux, le soleil du matin... ▬ Lolita Pille

Qui aurait imaginé, en me levant ce matin, que je verrais le visage effrayé de ma sœur entre les mains d'un demeuré pointant son arme sur son cou ? Cette vision me glaça d'effroi, si je n'avais pas peur que l'homme appuie sur la gâchette en fonçant sur lui, je l'aurais fais. Mais la peur forma une boule au ventre et j'eus soudainement plus peur que jamais, les quelques secondes durèrent une éternité et il la relâcha sans se soucier de lui avoir procuré une peur considérable. Mon cœur fit un bond et je ne pensais dès lors plus qu'à la rejoindre et fus affolé par le nombre de citoyens qui se ruaient vers les portes, piétinant, s'écrasant les uns les autres jusqu'à apercevoir faiblement la main de Jaymee McKinley. « Non ! » Hurlais-je dans un brouhaha terrible, rythmé par le bruit d'un deuxième carré de verre qui explosa, éparpillant le verre sur la foule et ne faisant qu'aggraver la situation et la folie de certaines personnes. « Vous rentrez-vous ! Sortez d'ici ! » Cria la scientifique et il me fallut quelques secondes avant de comprendre qu'elle s'adressait à moi. Je ne distinguais pas toutes ses paroles mais elle ordonna -me semble t-il- à son propre garde du corps de m'emmener en lieu sûr dans l'Aile Ouest. Cassidy avait-elle pour habitude de protéger autant ses employés ? Quelque chose m'interpella, au détriment de sa propre vie... néanmoins je n'eus pas le temps de protester que le garde du corps me tira par le col de ma veste pour m'emmener, inutile de me débattre trop longtemps, sa poigne était si forte que me débattre aurait uniquement servit à m'étrangler. Toutefois mes nombreux regards en arrière ralentissait notre course et nous finîmes par trébucher ensemble et tomber sur le sol. Je profitais de cet instant de répit pour lui faire faux bond, lui donnant un grand coup dans l'estomac pour lui montrer que je pouvais me gérer seul mais que je n'acceptais pas les ordres, du moins ceux qui ne prenaient pas en compte le fait d'aider les miens. Courant en sens inverse, je cherchais d'abord une Jaymee piétinée du regard et vis mon meilleur ami la relever et l'emmener en sécurité. Heureusement qu'il existait...

« Hailey, Hailey ! » Hurlais-je sans aucun effet. Entre tous les cris et le courant des personnes, je ne réussissais même pas à distinguer ma propre voix. Je me fis moi aussi bousculer et me pris l'épaule carrée d'un type de deux fois ma taille qui vacillais. Je le repoussais vivement de sorte de le remettre sur ses deux pieds. Et puis je vis des cheveux que je reconnaissais entre mille et pris un élan avant de repousser violemment la jeune femme sur le côté, là ou les gens fuyaient dans le sens inverse, l'attrapant par la taille et la collant contre un mur, un bras tenant sa taille contre le mur et l'autre encadrant sa tête, je la forçais à me regarder. « C'est moi Hailey, c'est moi, restes avec moi, regardes moi. » J'ignorais l'état dans lequel elle se trouvait mais elle semblait perdue, affolée, ses prunelles devenaient folles et s'éparpillaient dans tous les sens, j'ignorais qui elle regardait, ce qu'elle cherchait ou même le fond de ses pensées... je n'avais qu'une idée en tête, rester avec ma soeur et l'encadrer de mes bras jusqu'à ce que la salle soit vide.

Eversman s'exécuta alors, s'en allant emmener le jeune homme en lieu sûr non sans m'écraser le dos pour que je me retrouve face à la scène. Tandis que j'espérais un miracle, que ma cheville se remette miraculeusement, je tentais des petits mouvements en avant en grinçant des dents sous la douleur, ce n'était pas grand chose mais assez pour m'empêcher de marcher et causer une rupture des ligaments si je forçais. Et puis soudainement, deux jeunes femmes s'approchèrent de moi, l'une brune, élancée et agréable de visu qui entreprit de m'aider à me relever. « Laissez-moi vous aider. Allez... vous ne voulez quand même pas que l'attardé vous transforme en civet ? Ce sera plus facile avec votre cheville si vous vous appuyez sur moi. » Je m'appuyais donc sur cette âme charitable, inutile d'argumenter, si cette femme pouvait m'aider à me sortir de cette situation pénible, je ne me laisserai pas avoir et me contentais de grimacer en m'appuyant sur son épaule. En revanche, ce fut l'autre jeune femme qui m'interpella, m'indiquant la porte derrière l'estrade nous conduisant à une suite bureautique, sa voix me fit derechef tourner la tête. - Venez, il ne faut pas rester là. Ni une ni deux je reconnus la jeune femme qui avait écrit cet article sur Livingscorp et moi, quel culot elle avait ! Si ma cheville ne m'empêchait pas de marcher, je l'aurais trainée dans les bas fonds de ce lieu pour la tuer à la hache... non, cela ne me ressemblait pas, pas du tout même. Par injection ou une balle entre les deux yeux, voilà qui me convenait d'avantage...

« Vous ?! » Dis-je avec dédain, incrédulité, m'appuyant toujours sur l'autre femme pour nous diriger finalement vers la porte située derrière l'estrade lorsque je remarquais que le jeune Wyatt courrait à contresens de la foule, se mêlant aux citoyens affolés et frôlant de près l'homme demeuré qui avait fait explosé l'une des vitres du plafond. « Idiot ! Revenez-ici ! Mais pas par lààààà ! Eversman, Eversman ! » On ne pouvait vraiment pas faire confiance à celui-là. Je l'observais mettre en sécurité une jeune femme et soupirais, agacée. S'il été ralentit par l'amour, il n'avancerait jamais. Néanmoins il était lui même en sécurité et c'était tout ce qui importait. Nous avançâmes alors vers la porte, arrivant presque vers elle, le son des cris et des pas se calmait à mesure que nous nous éloignions de la pièce centrale. Je m'adressais à la fouine. « Ce qui est arrivé est inadmissible, sachez-le. Livingscorp devra essuyer des milliers de dollars pour les réparations de la salle, sans comptez l'opinion publique. Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez causé ? » Lui dis-je en pensant à tous les dégâts qu'elle avait causé sur son passage. « Nous avons probablement trouvé la solution et grâce à vous, toutes les personnes souffrantes hésiteront à se faire soigner. Était-ce ce que vous cherchiez ? Parce que c'est réussi Hawkins. » Je m'interdisais de penser au fait qu'elle avait fouiner de mon bureau ou pire que se cachaient des traîtres parmi les traîtres. Peut-être connaissait-elle certains de mes employés qu'elle aurait soudoyés pour qu'ils aillent chercher ce fameux dossier dans le coffre. Il me paraissait improbable qu'elle ai réussit à s'introduire dans les sous-terrains, composé les multiples codes et réussi tous les test lui permettant d'y accéder, elle était journaliste pas une crack. Je me promettais de régler son compte. Si j'avais réussi avec cette idiote d'Ambre, je devais probablement réussir à modifier les souvenirs de Sara Hawkins. Après tout, rien ne m'empêchait de faire cela. La déontologie professionnelle ? Jamais entendu parler.

Ni une ni deux, le type commença à chercher partout une manière d'éliminer toutes les Cassidy que j'avais créer, prenant en otage de pauvres innocents, semant la panique parmi les citoyens et termina son show par un tir en l'air, faisant exploser l'une des vitres du plafond sur la foule. J'éclatais de rire. Les gens sont si influençables... et puis l'une de mes membres; Everleigh Sullivan fit exploser une autre vitre, du moins c'est ce que je crus apercevoir, peut-être me trompais-je, cependant je la connaissais assez bien, c'était la sœur de mon second, Kyle Sullivan. Dire qu'elle aurait put faire exploser quelqu'un... je regrettais qu'elle n'ai pas mis son pouvoir à cette idée. Et puis je me fis bousculer, entraîné par la foule alors que Cassidy trébuchait, retombant sur le sol. J'eus soudainement envie de lui rendre visite, de l'emmener quelque part et de la torturer avec mes illusions mais deux jeunes femmes s'étaient avancées pour l'aider, idiotes ! Je reconnus l'une d'entre elle, Everleigh Sullivan. Visiblement celle-ci excellait dans l'art de l'hypocrisie, je me demandais même ce qu'elle avait prévu là tout de suite et lui laissait la liberté de s'occuper de la scientifique, persuadé qu'elle n'allait pas la tuer. Certes je voulais la torturer, non pas physiquement, trop grossier, avec mes illusions mais Cassidy était encore trop importante pour aller dans cette direction, de plus malgré le fameux article de Sara Hawkins, la scientifique et optionnellement mon ex-femme avait encore de l'influence, assez d'influence pour garder ce précieux être et tenter de la manipuler pour qu'elle s'en serve pour nous. Je regrettais d'avoir été marié à cette femme, je regrettais tout et ne comprenais dès lors plus ce qui nous avait rapproché. Était-ce cet appât du pouvoir et de la luxure ? En revanche ce qui nous avait séparé était simple. Nous étions deux puissances assez fortes pour s'éliminer l'une et l'autre, nous étions deux coq dans un combat, plus égoïste que l'autre et voulant à tout prix obtenir plus de gloire que l'autre. La compétition avait détruit notre couple et réduisait à néant nos quelques années de mariage, nos nuits fougueuses et tous les biens que l'on avait acquit ensemble. Je possédais suffisamment d'argent pour la quitter, pour ne pas avoir à profiter d'elle si bien que la décision me parut simple. Je la quittais ce 6 août 2007 avec la prétention de la battre un jour à son propre jeu.

Décidant de partir boire un verre chez moi, je regardais une dernière fois la salle, fixant mon regard sur tout et rien et fis une révérence en avant, avant de prendre une sortie que personne n'avait trouvé. Comme quoi avoir cotoyé Cassidy pouvait avoir du bon. Je marchais tranquillement dehors, évitant la foule et rentrant chez moi avec l'envie de me prendre un bon verre de whisky et je n'aurais jamais sentis autant de plaisir en buvant ce verre qu'aujourd'hui.

Cassidy ne s'opposa pas à ce que je l'aide ce qui était plutôt une bonne chose. L'arrivée de Sara Hawkins détourna mon attention. La journaliste ne manquait pas de culot quand même. Elle était l'auteur du fameux article sur Cassidy Weasthon et n'hésitait pas à venir la voir. Une attitude qui n'était pas sans déplaire à la dirigeante de Livingscorp. Cette Sara avait du cran, j'aimais bien. La blondinette désigna une porte derrière l'estrade. Je hochais la tête en signe d'approbation avant de me diriger avec Cassidy vers celle-ci. Soudainement, elle s'agita après un homme qui courait en sens inverse de la foule. C'était le même homme qui quelques instants plus tôt se trouvait sur l'estrade. Le type que j'avais vu au bal de charité. La réaction de Cassidy me laissait penser que celui-ci était vraiment important. Elle criait le nom de Eversman, Matt. Comment pouvait t-il accepter et surtout supporter de travailler avec cette sorcière ? Pourquoi est-ce qu'elle demandait à son propre garde du corps de protéger un jeune homme sans grand intérêt ? A quoi est-ce que ce type dont le nom m'échappait pouvait lui servir ? Je n'aimais pas savoir que mon ami Matt risquait sa vie pour eux, pour Livingscorp, surtout pour Cassidy. Enfin, il ne fallait pas que je m'inquiète pour lui, il était assez grand et fort pour se protéger lui-même. Seulement, l'idée qu'il soit avec Livingscorp ne m'allais pas du tout. Non, ça ne me plaisait pas. C'est alors que mon regard fut attiré par quelqu'un d'autre... Jeremiah Mason. Pourquoi n'était t-il pas sorti ? Il était là près de l'homme qui avait déclenché toute cette folie. Quel fou ! Je remarquais aussi Damon Humphrey qui observait dans ma direction et lui lançait un clin d'oeil discret. Celui-ci devait bien se douter que si j'aidais Cassidy, ce n'était pas par pure bonté. Sans pour autant être vraiment méchante, j'étais loin d'être une bonne samaritaine. Et puis, Cassidy n'est pas vraiment de ceux que l'on a envie d'aider. J'aurais préféré de loin la faire exploser, comme j'avais fait exploser la fenêtre. Mais bon, cela ne nous aiderait pas à en savoir davantage sur Livingscorp. Je me surprenais à penser que l'idée de voir souffrir Cassidy me plairait. Parfois, j'avais envie de la faire exploser membre par membre, les bras, les jambes... la faire souffrir doucement, lentement. C'est tout ce qu'elle méritait non ? Bref. Je refoulais cette pensée et passais la porte, arrivant dans un immense couloir et des suites bureautiques - « Ce qui est arrivé est inadmissible, sachez-le. Livingscorp devra essuyer des milliers de dollars pour les réparations de la salle, sans comptez l'opinion publique. Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez causé ? Nous avons probablement trouvé la solution et grâce à vous, toutes les personnes souffrantes hésiteront à se faire soigner. Était-ce ce que vous cherchiez ? Parce que c'est réussi Hawkins. » - Dit Cassidy à l'adresse de Sara. On ne me demandait certainement pas d'intervenir, mais je décidais tout de même de prendre la parole - « Elle marque un point. » - commençais-je en parlant de Cassidy à Sara - « Vous les journalistes, vous et votre manie de toujours mettre votre nez partout sans vous préoccuper des conséquences désastreuses que les informations que vous révélez peuvent causer. Il n'y à qu'à de voir ce qu'il se passe aujourd'hui. Vous savez, Sara, c'est ça ? Il y'a des choses qu'il vaut mieux ne jamais révéler au monde. On peut dire que vous n'avez pas agit de la façon la plus intelligente qu'il soit. » - continuais-je l'air vraie. Évidemment, je ne racontais que des bêtises. J'avais adoré l'article de Sara. C'est vrai que cela nous valait maintenant quelques manifestations et émeutes, mais j'estimais que les gens avaient le droit de savoir. Et puis, avec cet article, Livingscorp baissait dans l'estime des gens ce qui était parfait - « D'ailleurs, comment avez-vous eu de telles informations ? » - adressais-je à Sara. Oui, je me demandais bien comment une affaire si secrète pouvait avoir atterrit dans les mains d'une journaliste. Comment ce dossier avait pu échapper à la vigilance de Cassidy ?

« Elle marque un point. Vous les journalistes, vous et votre manie de toujours mettre votre nez partout sans vous préoccuper des conséquences désastreuses que les informations que vous révélez peuvent causer. Il n'y à qu'à de voir ce qu'il se passe aujourd'hui. Vous savez, Sara, c'est ça ? Il y'a des choses qu'il vaut mieux ne jamais révéler au monde. On peut dire que vous n'avez pas agit de la façon la plus intelligente qu'il soit. D'ailleurs, comment avez-vous eu de telles informations ? » Avais-je besoin d'un porte-parole, de l'avis du public ? Cette femme avait la langue bien trop pendue à mon goût mais l'heure n'était ni à l'argumentation, ni au sarcasme, ainsi je me laissais porter jusqu'à la sainte porte nous menant à des suites bureautiques sans grande utilité du moins pour ce qui se passait là-bas. Le secrétariat n'avait jamais été mon domaine et je jugeais ce domaine bien au delà de mes préoccupations pour m'en soucier, je n'avais pas à diriger ce département et malgré ma promotion, cette tâche n'était pas dans celle que je récupérais. Ainsi, si le but de la journaliste était de venir fouiner une nouvelle fois, elle ne trouverait rien de plus dans ces suites que des résultats comptables, des dossiers sans grande utilité et diverses informations liées à la gestion de Livingscorp. Rien qui concerne le niveau 33.1 et puis je doutais qu'elle soupçonne l'existence de ce niveau, de ces expériences ou mêmes des projets et des discussions qui se tenaient là-bas.

Nous arrivâmes donc dans le couloir de ses suites et je profitais d'une chaise libre pour m'assoir, donnant ma position à mon garde du corps et homme de main, Matt Eversman. Hawkins ne démordait pas du sujet, plus déterminée que jamais à obtenir de précieuses informations mais ce qu'elle ignorait probablement c'était qu'elle ne décrocherait pas le scoop du siècle, celui qui détrônerait l'article infâme qu'elle avait écrit en révélant des informations confidentielles de Livingscorp. Elle m'accusa alors d'être la réelle cause de l'incident, j'esquissais un sourire, la journaliste semblait beaucoup trop sûr d'elle. - Parlons-en de cet antidote, vous l'avez découvert avant ou après la pluie de météorites ? Quels sont les effets secondaires au juste ? Vous savez, la vérité est souvent difficile à entendre mais après, elle permet de tourner la page. Ce qui est pire, c'est de rester dans l'ignorance. « Vous voulez des réponses ? » Dis-je dans un large sourire. Je me tournais alors vers la jeune femme qui l'accompagnait. « Vos proches attendent probablement de vos nouvelles. » Dis-je pour l'évincer. « Un bon journaliste se révèle surtout être une personne dénuée d'éthique. » Dis-je en articulant chaque mot pour qu'elle comprenne. « Ce dossier n'était pas vulgairement posé là, sur une chaise. Je sais pertinemment que vous avez rusé pour l'obtenir et je pourrais bien entendu porter plainte pour violation de propriété. » Dis-je. Elle n'allait pas me dire qu'elle l'avait trouvé là, comme ça, posé négligemment sur un bureau, non, elle ne pourrait feinter de la sorte. Elle avait utilisé un autre stratagème ou alors... ou alors était-elle un pion, un vulgaire pion utilisé par une autre personne. Et cette idée aussi tordue soit-elle me désigna un seul nom : Damon Humphrey. Toutefois en présence de l'autre femme, je me contentais de soutenir la première version. Sara n'allait pas s'en tenir à de simples menaces. Je m'en chargerai personnellement plus tard. « Je comprends, mademoiselle Hawkins, votre besoin irrépressible de dénicher "l'information", car vos papiers -ils me semblent- n'intéressaient plus grand monde depuis un certain temps. En revanche, ce que je ne tolère pas c'est que vous veniez forcer le coffre-fort de la société ou soudoyer l'un de nos employés pour s'introduire dans cette pièce ! » Nous étions très doués pour les montages vidéos, il ne nous suffisait que d'en créer un pour prouver qu'elle avait bel et bien forcé ce maudit-coffre, cette maudite-pièce dite coffre fort... en revanche nous avions réellement vu la jeune femme à l'accueil, s'approcher de mon homme de main et s'introduire dans un bureau; le mien, malheureusement les caméras étaient désactivée dans mon bureau, par mesure de sécurité qui s'avérait malheureusement être un défaut dans ce cas. « Si vous n'avez pas agi seule, je sais lequel de nos employés vous avez manipulé. Je suis déçue que vous en ayez eu recours. Je pensais mon garde du corps moins influençable. Nous avons des caméras, Hawkins. »

Nous avions alors rejoins le couloir des suites bureautiques et je maintenais Cassidy jusqu'à ce qu'elle prenne place sur une chaise libre. Je restais debout dans le couloir face à Cassidy et Sara à nos côtés. Je regardais un instant l'intérieur de ma main dont la blessure me faisait légèrement mal. Je m'étais coupée avec un bout de verre lorsque les vitres s'étaient brisées. Enfin ce n'était pas bien grave, j'aurais juste à nettoyer tout cela une fois rentrée à la maison. Pour l'instant, un mouchoir me servirait de bandage. Mes oreilles étaient attentives aux paroles de Cassidy et Sara. Sara qui ne perdait pas une occasion de poser ses questions à Cassidy. Après tout, elle n'avait pas eu le temps d'avoir des réponses lors de la conférence. Conférence qui avait fini en véritable désastre - « Vous savez, la vérité est souvent difficile à entendre mais après, elle permet de tourner la page. Ce qui est pire, c'est de rester dans l'ignorance. » - Je laissais échapper un rictus, avant de lui répondre - « Certaines vérités ne sont pas bonnes à entendre. Vous pourrez vous trouver toutes les excuses du monde, mais beaucoup de gens savent que vous n'aviez pas publié de papier intéressant depuis des lustres. Vous avez simplement eu là un moyen de remonter dans l'estime de votre employeur et de montrer que la retouchable Sara Hawkins est toujours là. Vous l'avez fait surtout pour vous, pas pour la population. » - Je lui lançais un regard noir. Il m'arrivait parfois de me demander où est-ce que j'avais appris à jouer la comédie de cette façon. Avais-je pris exemple sur mon manipulateur de frère ? Quoi qu'il en soit cette facilité au mensonge et à la comédie m'aidait bien souvent - « Vous ne pensez pas que le Kansas à déjà assez souffert lors de la pluie de météorites ? C'est comme si vous aviez remué un couteau dans une plaie ouverte. Oui, comme je l'ai dit, les gens n'avaient pas besoin de ça. » - Ajoutais-je en lui lançant presque un regard dégoûté.

Je sentais que ma présence semblait déranger Cassidy pour répondre aux questions de Sara. D'ailleurs, elle ne se gênait pas pour m'évincer froidement et sans remords - « Vos proches attendent probablement de vos nouvelles. » - Bah dis donc, vampirella, vous pourriez être plus sympa avec la personne qui vous a aidé à vous relever et qui en plus prend votre défense. Pensais-je. Cette Cassidy était un véritable glaçon. Je me faisais une idée très claire de ce qu'elle pouvait être, d'ailleurs Ambre me parlait de sa tante comme quelqu'un de toujours très occupé par le travail. Il n'y avait certainement que ça dans sa vie. Elle devait être tellement accaparée par les affaires du niveau 33.1 qu'il n'y avait plus de place pour rien d'autre, même pas pour sa nièce, encore moins pour un homme. De toute façon, qui voudrait de la femme glaçon ? Bref. Je n'étais pas ici pour défier Cassidy ou jouer les boulets devant elle. Si elle me demandait de partir, j'allais partir. Le seul but de tout ça, était juste de me faire bien voir par Weasthon, ce qui pourrait servir par la suite - « Vous avez probablement raison. Maintenant que vous êtes en sécurité, je peux certainement y aller. » - dis-je avec une gentillesse qui m'écœurait. Je lançais un dernier regard à Cassidy et à Sara, avant de les laisser. Si Sara croyait avoir des réponses sincères de Cassidy, elle se trompait lourdement. Cette journaliste avait probablement des soupçons, mais elle était loin de se douter de ce qu'il se cachait derrière Livingscorp. Je me demandais si j'aurais finalement dû repartir, peut-être allait t-elle attrapé Sara et l'enfermé pour qu'elle se taise ? Enfin, ce n'était pas mon problème. Je suis un cavalier noir, pas un de ces guignols de la justice league. Qu'elle se débrouille, moi j'avais fais ce que j'avais à faire. Je quittais l'établissement ou les cris et l'agitation s'étaient calmés. L'homme armé avait été maîtrisé et le public était sorti. Je ne portais pas d'attention à tout cela, rejoignant ma voiture. Kyle ne s'était pas rendu à la conférence et bien, j'allais avoir des choses à lui raconter ...

« Vous avez probablement raison. Maintenant que vous êtes en sécurité, je peux certainement y aller. » J'acquiesçais de la tête tout en déportant mon regard sur la journaliste qui ne semblait pas démordre. Je me contentais d'attendre que la jeune brune sorte des suites bureautiques pour répondre plus franchement à Hawkins. - Vous connaissez vos amendements ? Vous savez, celui qui dit qu'on ne doit pas respecter la loi si celle-ci est absurde... Vous pouvez porter plainte contre moi, déclara-t-elle en haussant les épaules comme si cela lui passait au dessus de la tête. - Je suis curieuse de voir si les familles des victimes vont se porter partie civile ou créer une association pour porter plainte contre Livingscorp. Je pourrais tout aussi bien être disculpée pour avoir aidé la police à vous faire tomber. « Ah oui ? » Dis-je d'un air faussement étonné. « C'est ce qu'on verra. » Ajoutais-je aussi insouciante qu'elle. Je me retenais de la menacer, du moins en ces lieux à ce moment précis. Je savais qu'elle pouvait porter un mouchard ou quelque chose du genre pour reporter dans son journal miteux les confessions brûlantes de la scientifique la plus médiatisée : Cassidy Weasthon; alias moi. Je devais donc à tout prix rester évasive et surtout attendre que ma cheville se remette avant de m'en prendre à cette pimbêche. Inutile de tenter le diable. De plus, Livingscorp pouvait faire pression sur son journal, aussi populaire soit-il. Je pouvais moi même faire pression sur son rédacteur ou bien recourir à ce qui semblait être plus courant sur le continent américain : un pot-de-vin onéreux. « Vous savez mademoiselle Hawkins, un jour, on se désintéressera de vous. Et dès lors, ni votre rédacteur, ni vos lecteurs assoiffés de scandales ne prendrons la peine de lire vos papiers. Si vous avez besoin d'un fan-club, de vous sentir aimée, créez un blog ! » Dis-je sans me douter que l'idée avait déjà germée dans son esprit.

- Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez. Je vois que la confiance règne. Si vous pensez ne pas pouvoir compter sur lui, je ne vois pas sur qui vous pourriez compter et dans ce cas, je vous plains. Parce que les failles de votre sécurité sont bien plus importantes que ce que je ne pensais. Je ne suis pas là seule à essayer de faire tomber Livingscorp. D'autres y arriveront certainement mieux que moi. « Je ne doute pas que certains malheureux aient dans l'idée de suivre vos plates bandes, néanmoins, ceux-ci seront moins chanceux que vous. Vous avez réussi à contourner le système de sécurité et je vous en félicite mais ne vous attendez pas à ce que de telles erreurs de notre part soient commises de nouveau. » Dis-je entre les dents dans un sourire fièrement hypocrite. C'est alors que des agents de la sécurité firent leur apparition dans le couloir, m'aidèrent à me relever. « Vous en avez fait assez Hawkins. Je vous conseillerai de ne plus vous mêler de Livingscorp. » Dis-je pour la prévenir et non pas de ce qui pourrait arriver mais plutôt de la conclusion à laquelle cette histoire nous amenait. Elle ne suivrait pas ce conseil, quand à moi, je n'allais pas attendre un autre incident de ce genre pour intervenir dans la sécurité de nos affaires. J'attendais mon rétablissement avec impatience pour m'occuper de chère, chère Sara Hawkins.