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It's Jaymee McKinley maybe tomorrow I'll find my way home ♠ courrier posté : 5934 ♠ multinicks : I.W ♠ crédits : © hope&fear avatar - tumblr gif ♠ wellington suburbs : high street with McKinley family
| Sujet: morning walk - free Mer 17 Nov 2010 - 3:23 | |
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Un nouveau jour s'était levé sur Wellington. Je m'étais réveillée à sept heures, comme chaque matin. Mon premier cours de la journée ne commençait qu'à dix heures, mais j'étais une véritable lève tôt. Je n'avais pas nécessairement besoin de beaucoup de sommeil, quelques bonnes heures me suffisaient. Je me sentais suffisamment reposée. Pourtant, si j'aimais me lever tôt, j'aimais aussi me coucher tard. Une chance que je récupère facilement. Après mettre préparée et avoir petit déjeuner, je décidais d'aller prendre l'air. A l'extérieur, le ciel était partiellement nuageux, mais la température me paraissait plutôt douce. Apparemment, j'étais la seule puisque la plupart des gens qui croisaient mon chemin portaient des manteaux étaient plus couverts que moi. J'arrivais jusqu'à Fourth Park. Il n'était que huit heures et demie, la plupart des gens commençaient leur journée de travail. C'était aussi l'heure à laquelle commençaient les premiers cours à l'université de Wellington. Je m'engageais sur le sentier, remarquais quelques promeneurs non loin de moi. Je ne m'attardais que quelques secondes sur eux, avant que mon attention ne soit accaparée par un esprit trop préoccupé. Le mien. Oui, je réfléchissais beaucoup, à toute sorte de choses. Le plus souvent, j'essayais d'imaginer ce qu'avait pu être mon enfance. Je ne me souvenais d'absolument rien, pas un détail, même pas un petit flash. Rien du tout. Je n'avais pas de souvenirs précédent cette fameuse année 2000. C'était frustrant. C'était perturbant. Je ne savais même pas quelle était ma date de naissance exacte. J'ignorais quel était mon véritable prénom. On m'avait nommé Jaymee à défaut de connaître mon nom. J'étais Jaymee McKinley depuis dix ans, mais qui étais-je réellement ? Étais-je un monstre ? Une personne qui par un simple contact de la peau peut prendre l'énergie vitale d'un autre. Depuis que cette chose avait fait son apparition en moi, il y'a trois ans, les choses étaient davantage compliquées. J'étais d'une nature renfermée, mais ce pouvoir ne m'avait pas aidé à arranger le problème. J'avais peur de faire du mal aux gens que j'approchais. Je me privais de tout contact physique avec les autres. C'était mieux ainsi.
Je m'étais installée sur l'un des bancs du parc, me plongeant dans le roman que j'étudiais pour les cours. J'aimais lire. Cela me permettait de m'évader et d'occuper mon esprit à autre chose qu'à toutes mes réflexions. Le regard rivé sur les lignes du livre, j'entendis quelqu'un qui approchait dans ma direction.
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It's Wyatt J. Matthews For why you're not around, and feeling so useless, It seems one thing has been true all along. ♠ courrier posté : 1832 ♠ multinicks : ■ KL ♠ crédits : © oxymore avatar; Gif drey ♠ wellington suburbs : High Street ♠ feat Hailey & Kristen ■
| Sujet: Re: morning walk - free Mer 17 Nov 2010 - 5:26 | |
| Ce matin, en me réveillant, je réalisais à quel point j'étais foutu. Dans cette réalité, je n'étais qu'un meurtrier, incarcéré pour un crime dont je ne me souvenais pas; pour avoir tué une femme dont j'ignorais le nom jusqu'à ce qu'on me le crache en pleine figure. Elle était ma fiancée et je n'avais aucun souvenir d'avoir vécut quelque chose avec elle, pas même une bribe de souvenirs, rien, le blanc total. Un blanc neutre et froid, un de ces blancs qui vous figent sur place et vous rappellent à quel point vous êtes foutu. Je m'étais déclaré innocent, mais aucune preuve n'allait à contresens et je fus incarcéré. Je me souvins de ce moment précis ou je me levais, face au juge et avais martelé les mots suivants : « Je suis innocent. Je le jure. » Et puis me souvins de ce jour ou je me réveillais dans ma cellule sans comprendre le pourquoi du comment et ou l'on m'a interpellé à travers les barreaux pour me dire de rejoindre le bâtiment G ou je fus libéré, quelques heures plus tard, me souvins du visage de ma sœur et de l'étreinte que nous avions partagés comme le plus de mes souvenirs. J
J'appris chaque jour à m'accommoder des méfaits de la vie, de ma vie et du comportement que j'avais eu dans cette réalité, je n'étais ni passé par Oxford, ni par Harvard, j'étais tout simplement un mollasson qui n'en avait pas mis une pour réussir et qui avais passé son adolescence à fumer. Comment avais-je put être aussi idiot. Et désormais, impossible de montrer à quiconque ma culture, je n'avais même pas été à l'université, aucune école, personne ne souhaitait me recevoir. Mais je ne regrettais pas mon choix, mes sœurs s'en étaient bien sorties et c'est tout ce qui comptait.
Aux alentours de huit heures, je décidais d'aller prendre l'air et me retrouvais à fumer sur le trajet, je détestais fumer mais mon corps en était dépendant. Je me détestais, je détestais cette vieille barbe mal rasée, ces vêtements ternes et ce look un peu négligé. L'histoire de ma vie et la perspective de mon futur. J'écrasais mollement le mégot par terre et ne m'en souciais plus. Qu'il déclenche un incendie, qu'il rende accro un adolescent de quinze ans, je n'en avais rien à faire, je ne pouvais plus changer le futur et par conséquent, le passé ne m'importait guère.
En avançant dans le parc, je me dirigeais vers un banc que j'aimais, un peu isolé mais néanmoins près de la fontaine. Je passais la main dans mes cheveux décoiffés et me dis après réflexion que ça devais désormais être pire. Le ciel était partiellement nuageux mais sortir en temps de pluie ou de froid ne me dérangeais pas, d'ailleurs je préférais, ça me permettait de me promener dehors sans la présence de toute la gente de Wellington.
« Jaymee, encore entrain de lire ? » Je lui adressais un regard. Jaymee et moi étions amis depuis l'année dernière. Nous nous étions rencontrés à la bibliothèque municipale et avaient échangés des propos philosophiques jusqu'à la tombée de la nuit, elle me croyait étudiant, je lui avais révélé que je ne travaillais pas, que je faisais un peu de tout et de n'importe quoi... mais elle ne savait pas de quoi étaient faites les dernières années de ma vie... et tant mieux, qui voudrait d'un ex-taulard comme ami ? Ce que j'aimais avec Jaymee c'était le fait qu'elle ne semble pas trop s'ennuyer avec moi, qu'une bande d'amis ne trainaient pas toujours derrière nous et que nous pouvions passer des soirées seul à seule sans qu'il n'y ai de sous-entendus. L'autre soir, par exemple, je m'étais assoupi, la tête sur ses genoux, cela n'avait -semble t-il- pas gêné la jeune femme, je l'aimais. Jaymee était quelqu'un d'important pour moi, mais peu démonstratif, je ne le lui avais jamais dis. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Jeu 18 Nov 2010 - 4:36 | |
| Je ne quittais mon livre des yeux que lorsque la personne fut arrivée près de moi. Wyatt Matthews était un ami... l'un de mes seuls vrais amis. Etant assez réservée, je n'allais pas facilement vers les gens. Je me faisais donc très difficilement des amis. Vous savez dans notre société, si vous n'allez pas vers les autres, ils ne viendront pas vers vous. De plus, je suis quelque peu à part. Je ne m'intéresse pas à ce que tous les étudiants de mon âge s'intéressent. Alors que la plupart passent leurs week-ends dans des discothèques à faire la fête, je préfère rester à la maison. Oui, je suis assez casanière. D'ailleurs, je n'aime pas beaucoup les discothèques. Je suis plutôt quelqu'un de tranquille. Je suppose que les autres étudiants me trouvent ennuyeuse avec mes bouquins, mais tant pis.
« Wyatt, je ne m'attendais pas à te rencontrer ce matin. » - Notre première rencontre remontait à l'année dernière. Si pas mal de mes souvenirs s'étaient envolés, en revanche, je me souvenais de notre rencontre comme si c'était hier. J'étais étonnée que Wyatt ne soit pas allé à l'université, car c'était un homme intelligent. Je l'avais remarqué dès notre rencontre dans cette bibliothèque. J'avais même cru qu'il était étudiant. Depuis ce fameux jour, nous étions restés en contact et maintenant nous étions ami. Oui, je le comptais vraiment parmi mes amis. Je posais mon regard sur le jeune homme. Je pense que si j'arrivais à m'entendre aussi bien avec lui, c'est surtout parce que d'une certaine façon, nous nous ressemblions. J'avais la forte impression qu'il n'avait pas eu un parcours facile. Il avait parfois ce regard triste. Oui, quelque chose me disait que Wyatt avait dû en voir des choses. Je pouvais me tromper, mais c'était l'impression que j'avais en le regardant. Wyatt connaissais une partie de mon histoire, le fait que j'ai été adoptée, le fait que mon passé m'échappe. En revanche, il ignorait tout de mon pouvoir terrifiant. Qui voudrait être l'ami d'un monstre ? Je n'étais pas sûr qu'il est encore envie de m'approcher après avoir appris ce dont j'étais capable. Je ne voulais pas lui faire de mal. Je tenais à lui et je l'aimais, de façon amicale. La situation était très claire et sans ambiguïté. Je l'appréciais. Seulement, ces derniers temps, les choses étaient un peu difficile. Je ressentais une certaine déception vis-à-vis de Wyatt. J'avais appris des choses qui me décevaient. J'avais beaucoup de considération, mais je n'acceptais pas ce qu'il avait fait. J'avais pourtant décidé de ne rien lui dire. Une déception sans doute légèrement visible sur mon comportement - « Qu'est-ce qui t'amènes ici ? » - dis-je d'un ton un peu détaché. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Jeu 18 Nov 2010 - 6:52 | |
| « Wyatt, je ne m'attendais pas à te rencontrer ce matin. » Et bien merci, ça fais plaisir. Jaymee était bizarre depuis quelques temps, quelque chose l'embêtait, la tracassait, elle semblait ailleurs -plus que d'habitude s'entend- et vouloir prendre du recul avec moi. Je ne comprenais pas, mais peu expressif, je n'avais pas émis le souhait de comprendre ni montré que cela me touchait, après tout, si j'ai bien appris une chose de la vie, c'est qu'il faut arrêter de retenir les personnes, si elles veulent partir, qu'elles partent ! Et puis c'est tout. Mais ça m'embêtais quand même, je n'avais pas beaucoup d'amis et sortir de l'ambiance un peu lourde d'homme à homme me changeais. Elle n'était ni superficielle ni stupide et j'avais trouvé en Jaymee une bonne alliée contre la solitude. Le silence s'installa entre nous, je m'assis donc, les fesses soudainement gelées au contact du banc glacé. Je me réchauffais les mains et regardais la jeune femme. Elle ajoutait : « Qu'est-ce qui t'amènes ici ? » Sa désinvolture me frappa, cette nuance presque imperceptible entre le détachement et la désinvolture m'intrigua. Quel était son problème, si elle voulait que je parte, j'allais partir, je n'avais pas envie de comprendre ni de retenir Jaymee, c'était une grande fille et elle pouvait très bien se débrouiller sans moi ! « Je prends l'air, c'est tout. » Je répondis sèchement et sortir un paquet de cigarettes de ma poche, je détestais fumer, connerie de dépendance, connerie de jour ou j'ai commencé à fumer. Je détestais cette réalité.
Allumant une cigarette, je humais le tabac comme une dose d'évasion avant de tousser et de cracher mes poumons sur le sol; un magnifique crachat désignait l'endroit ou j'avais fumé, je l'éparpillais sous ma chaussure et lâchais. « Commences jamais à fumer. » Je me raclais la gorge, enrhumé et fumeur, ça ne faisait pas bon ménage. Le silence qui s'installait entre nous ne me dérangeais pas, je levais la tête et me dis qu'il ne tarderait pas à pleuvoir, les rues allaient être plus désertées que d'habitude et me réjouis à l'idée de pouvoir arpenter les rues sans la foule quotidienne agglutinée dans le centre de Wellington. « Bon et sinon ta frangine, les études, ça va ? » J'avais peut-être détesté son mensonge, elle n'en restait pas moins un être à part entière, un beau brin de femme, une belle métisse. Je l'appréciais beaucoup mais admis qu'elle m'avait déçut. Bah, j'étais passé à autre chose de toute manière, on avait passé du bon temps et c'était tout. Elle ne comptait pas plus que ça à mes yeux, c'était comme un kleenex jetable, agréable à l'extérieur mais fin de son contenu. Robyn était égale à elle-même, utile lors de déprimes et inutile lorsque l'on se rend compte de la maigreur de notre relation. C'était la vie, les femmes, les hommes et puis c'est tout. On se cherche, on s'aime, on baise et c'est fini, je te prends, je te jettes et je passe à autre chose, ma vie était à l'image du goût altéré par la cigarette; morne et immonde. J'aurais préféré mourir, mais j'en étais pas encore rendu là. Un jour qui sait, quand j'aurais le courage, quand j'aurais un peu plus d'énergie pour me pendre, ou me tirer une balle je présume, ça évite la survie avec en prime la paralysie. « C'est vrai, ça fait longtemps que j'ai pas eu de nouvelles dis-donc. Fut un temps ou elle m'harcelais de messages. » J'esquissais un faible sourire, peu convainquant. Ma cigarette consommée, je la jetais par terre mollement et l'écrasais avec autant de conviction.
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| Sujet: Re: morning walk - free Ven 19 Nov 2010 - 3:11 | |
| Conséquence de ma déception, je m'étais encore montré assez froide avec Wyatt. Je ne parvenais pas à faire autrement. Ce que j'avais appris me déplaisait vraiment. De toute évidence, je m'étais trompée sur Wyatt. Je me redressais lorsqu'il se mit à tousser. C'était assez impressionnant, Wyatt n'avait encore que la vingtaine, mais il crachait déjà ses poumons comme mon grand père. Je ne pus m'empêcher de ressentir une pointe d'inquiétude. J'avais beau être déçu par lui, je tenais quand même à lui, d'où la déception d'ailleurs. Je n'aurais jamais ressenti une telle chose pour quelqu'un dont j'étais indifférente. Je lui lançais un regard pour m'assurer qu'il allait bien - « Commences jamais à fumer. » - « Il n'y a aucune chance que je commence un jour. » - répliquais-je immédiatement - « Mais toi, tu devrais arrêter avant que ce soit pire. » - Je détournais mon regard, laissant le silence s'installer. Ce qui était bien avec Wyatt, c'est que ni l'un, ni l'autre semblait déranger par les moments de silence. Il n'était pas nécessaire de toujours trouver quelque chose à dire. J'aimais cela - « Bon et sinon ta frangine, les études, ça va ? » - repris t-il - « C'est vrai, ça fait longtemps que j'ai pas eu de nouvelles dis-donc. Fut un temps ou elle m'harcelais de messages. » - Je levais de nouveau mon regard vers lui - « Sans rire » - lâchais-je avec un rictus exaspéré. J'étais étonnée, presque choquée. Il avait bien parlé de ma sœur ? Il osait demander des nouvelles, comme si de rien était ? C'était probablement ça le pire. Il agissait comme si il n'avait rien à se reprocher. Robin et moi n'étions pas très proches. Au contraire, notre relation était plutôt froide et distante. Je ne la détestais pas, mais j'avais vraiment du mal à communiquer avec elle ou à la comprendre. C'est comme si un véritable fossé avait été créé entre nous. Enfin bref - « Tu es vraiment en train de me demander des nouvelles de Robin ? » - déclarais-je désinvolte. Mes yeux le fixaient, l'air de demandé si ilse fichait de moi - « Sérieusement, tu t'attendais à quoi ? Je pense pouvoir dire qu'elle n'est pas prête de te "harceler" de nouveau, étant donné les circonstances et ce qui s'est passé... »
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| Sujet: Re: morning walk - free Ven 19 Nov 2010 - 11:51 | |
| « Tu es vraiment en train de me demander des nouvelles de Robin ? Sérieusement, tu t'attendais à quoi ? Je pense pouvoir dire qu'elle n'est pas prête de te "harceler" de nouveau, étant donné les circonstances et ce qui s'est passé... » Je comprenais son ahurissement, son regard interloqué et ne pouvais qu'adhérer. Après tout, quand on apprend que sa sœur ment et manipule un de nos amis qui plus est, on ne peut qu'être déçu... « Je comprends tout à fait. Mais ce n'est pas parce que c'est arrivé que je ne me soucie pas d'elle. » Elle avait beau être une menteuse et une manipulatrice, n'empêche qu'elle l'avait fait pour moi et que j'étais flatté. Je n'en valais pas la peine, mais être avec une mineure ne m'intéressait pas des masses pour ainsi dire pas du tout. Bien sûr, il ne lui restait que quelques mois à l'époque pour atteindre sa majorité, mais comment aurais-je put le savoir ? Et puis de toute manière elle m'avait manipulé et je n'aimais pas ça, ce n'était pas sain et elle n'avait pas l'air de s'intéresser franchement à moi. Et même, j'avais trop de problèmes pour m'occuper d'elle, peur de risquer de la faire souffrir parce que sa sœur, je l'aimais. La vie était d'un compliqué...
Je rallumais une autre cigarette et jetais un coup d'œil au bouquin que lisait Jaymee. « De quoi ça parle ?» J'inspirais une bouffée d'air pur et sentis mon malaise diminuer. A quoi bon. Je reniflais. « Parce que je suis tombé sur un bouquin l'autre jour que j'ai avalé d'une traite. » Je toussais. « Ça parle du dilemme d'un type qui doit choisir entre... attends. » Je crachais mes poumons sur le sol. « Désolé, choisir entre son addiction pour la cocaïne et la femme qu'il aime. Ça décrit sa descente aux enfers et son passage de l'addiction à la folie. » Je bâillais. « Faudrait que je te le passe, je suis sûr que ça te plairais, l'écriture est légère et pourtant les descriptions sont bien étoffées, rien n'est laissé au hasard, pas même les changements physiques que subit le protagoniste, rien, ni même le changement d'attitude qui s'opère vis à vis de tout, sa famille, sa vie, sa copine, bref, j'ai adoré, c'était pas mal. » Le ciel se couvrit alors, laissant présager que la pluie ne tarderait pas à tomber, et nous laisserait probablement un quart d'heure. « Tu veux pas qu'on aille se poser quelque part ? C'est pas que ça me plais pas mais je commence à avoir froid en fait. » J'émis un sourire gêné, bah je n'allais pas me cacher, j'étais un homme et j'avais froid et à moins que Jaymee ne soit un extra-terrestre -ahah- elle aurait surement froid ou avait déjà froid. « T'as cours aujourd'hui ? De toute manière il va pleuvoir. Ressembler à un chien mouillé ne me dérange pas mais peut-être qu'arriver en cours trempée, tu voudrais éviter, cela dit j'en sais rien mais je présume. » Je lui adressais un regard amusé. Jaymee était peut-être solitaire n'empêche que je ne l'imaginais pas passer son temps recluse ou attirer délibérément l'attention sur elle. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Sam 20 Nov 2010 - 6:06 | |
| « Je comprends tout à fait. Mais ce n'est pas parce que c'est arrivé que je ne me soucie pas d'elle. » - Je laissais échappé un rire. Non pas que je trouvais cela amusant, j'étais plus exaspérée qu'autre chose. « Il se fiche de la gueule du monde » pensais-je une nouvelle fois. Il avait traité Robin comme une moins que rien et maintenant il était en train de me dire qu'il se souciait d'elle ? Il y avait quelque chose qui m'échappait, un épisode que j'avais loupé, car je ne comprenais pas. Comment pouvait t-il avoir fait ce qu'il avait fait et s'inquiéter d'elle ? - « J'ai du mal à te suivre Wyatt. J'ai du mal à croire que tu puisse encore te soucier d'elle, après ça... » - cela signifiait l'après rupture.
Je baissais la tête en direction de mon livre, entendant Wyatt allumer une nouvelle cigarette. Je soupirais. Quelle connerie la cigarette ! Une addiction qui vous rapproche de la mort à chaque instant. J'aurais aimé que Wyatt trouve la volonté d'arrêter, mais je savais que le fait de le lui répéter sans cesse ne ferait que l'agacer. Cela n'y changerait rien - « De quoi ça parle ? Parce que je suis tombé sur un bouquin l'autre jour que j'ai avalé d'une traite. Ça parle du dilemme d'un type qui doit choisir entre... son addiction pour la cocaïne et la femme qu'il aime. Ça décrit sa descente aux enfers et son passage de l'addiction à la folie. Faudrait que je te le passe, je suis sûr que ça te plairais, l'écriture est légère et pourtant les descriptions sont bien étoffées, rien n'est laissé au hasard, pas même les changements physiques que subit le protagoniste, rien, ni même le changement d'attitude qui s'opère vis à vis de tout, sa famille, sa vie, sa copine, bref, j'ai adoré, c'était pas mal. » - « ça m'a l'air plutôt pas mal, en effet. Maintenant tu es obligé de me le prêter. » - dis-je, l'air intéressée. J'étais une inconditionnelle de roman. Lorsque je m'attachais à une histoire, je pouvais lire le livre d'une traite, sans m'arrêter. J'entrais dans l'histoire et peu importe ce qu'il se passait autour de moi. Je me laissais complètement absorbé par le livre. Désignant mon bouquin, je poursuivais : « Celui-ci parle d'un homme dont la mère s'est suicidée vingt ans plus tôt. Au cours d'une nuit, il va retracer le film de sa vie. Il revient sur son enfance, sur sa jeunesse envolée, sur l'incompréhension entre lui et son père et sur le souvenir de sa défunte mère. Au fil des pages, une question s'immisce peu à peu dans son esprit : Comment suis-je encore en vie et qui m'a sauvé ? C'est un roman bouleversant, assez sombre et difficile. »
« Tu veux pas qu'on aille se poser quelque part ? C'est pas que ça me plais pas mais je commence à avoir froid en fait. T'as cours aujourd'hui ? De toute manière il va pleuvoir. Ressembler à un chien mouillé ne me dérange pas mais peut-être qu'arriver en cours trempée, tu voudrais éviter, cela dit j'en sais rien mais je présume.» - je remarquais que le ciel s'était couvert, mais ne ressentais pas le froid. Je n'étais pas frileuse de nature. J'étais juste bien - « Vraiment tu as froid ? Je ne trouve pas qu'il fasse si frais que cela. En revanche, je ne tiens effectivement pas à arrivée mouillée comme un rat en cours. » - répliquais-je simplement - « Je commence à dix heures aujourd'hui, ce qui nous laisse le temps d'aller prendre un café » - Je me relevais d'un bond et commençais à avancer. Je connaissais un endroit sympa. Je vivais à Wellington depuis toujours... enfin c'était le seul endroit dont je me souvenais.
Dernière édition par Jaymee Mckinley le Ven 8 Avr 2011 - 4:48, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: morning walk - free Sam 20 Nov 2010 - 10:15 | |
| « J'ai du mal à te suivre Wyatt. J'ai du mal à croire que tu puisse encore te soucier d'elle, après ça... » « Je sais, mais je suis comme ça, c'est tout, c'est ma façon de penser, d'agir... mais je devrais garder mes distances. C'est d'ailleurs ce que je fais et ce que je vais continuer à faire. » Robyn n'en valait pas la peine, mais d'un autre côté, elle avait fait une erreur, et alors ? Tout le monde commet des erreurs et qui plus est, elle n'avait pas agit dans le but de me causer du tord. Poussée par ses émotions... une femme quoi. Et la gente féminine, mieux ne vaut ne pas chercher à comprendre, c'était Robyn et c'est tout, de plus, ça ne touchais pas plus que ça, j'aimais bien Robyn, elle était pétillante, fort jolie mais ça s'arrêtait là. Il n'y avait rien à dire et c'était là la conclusion de l'histoire. Et puis, Everleigh se lança dans un résumé de bouquin, dans celui qu'elle tenait à la main, dans l'espoir de m'inciter à lire le livre, elle me connaissait, dès qu'il s'agissait d'analyse et d'histoire profonde, j'étais impliqué, j'étais intéressé.
« Celui-ci parle d'un homme dont la mère s'est suicidée vingt ans plus tôt.... C'est un roman bouleversant, assez sombre et difficile. » « Vendu. Je le lirai, j'espère toutefois que l'auteur a put trouver un compromis entre la question existentielle du protagoniste et le suicide de sa mère. Les écrivains ont toujours tendance à en rajouter trois tonnes avec des descriptions fausses et ternes devant relater quelque chose d'aussi complexe que le suicide en évoquant vaguement les phases importantes de ce qui compose la trame. » Le ciel se couvrait de plus en plus et devenait sombre, je redoutais la pluie, on me dévisageait déjà lorsque j'entrais dans un lieu public alors je préférais éviter d'arriver trempé comme une souche.
« Je commence à dix heures aujourd'hui, ce qui nous laisse le temps d'aller prendre un café » « Cool. On y va ? » Je me levais, ne désirant pas attendre que la pluie tombe. Et ne pas donner à ma conscience cette suffisance dont elle faisait preuve avec sa voix criarde : je te l'avais dis. Nous marchâmes, cote à cote dans le but d'aller nous prendre un café. Quelques gouttelettes d'eau tombant sur ma veste me pressa à nous précipiter dans le café le plus proche : Starbucks Coffee. Ce n'était, certes pas le lieu le moins fréquenté mais nous y serions à l'abri. La plupart des clients étaient des étudiants, je sentis quelques regards me dévisager, mon air débraillé ne se fondait pas vraiment dans le décor, je donnais plutôt l'impression d'être un loubar qui avait vieillit. Je me sentis mal à l'aise, auraient-ils réagis autrement s'ils m'avaient vu, comme dans la réalité précédente, arriver en costard cravate, mon ordinateur Mac sous le bras, demander un café en glissant un large billet sur le comptoir ? Comme quoi l'apparence comptait.
« Je t'invite. » Déclarais-je dans un élan de galanterie. Si en plus d'avoir l'air d'un clochard, je donnais l'impression d'être radin ou fauché, je n'avais plus qu'à aller me terrer dans les bas cotés de la ville... je fouillais dans les poches de mon blouson et y trouvais un billet de vingt dollars. Soulagé je le glissais sur le comptoir en déclarant : « Un grand café, lait, sucre, pas trop fait. Et toi Jaymee ? » |
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| Sujet: Re: morning walk - free Sam 20 Nov 2010 - 11:46 | |
| Il ne nous fallut que quelques minutes pour marcher jusqu'au café le plus près : le Starbuck coffee. Je venais à peine d'entrer que je sentis quelques regards se pauser sur nous. Je n'aimais pas ça. Cela me mettait mal à l'aise, bien que la plupart des attentions soient accordés à Wyatt. Le look négligé de mon ami, semblait attiré les regards. Cette apparence de « voyou » était loin de passer inaperçue, surtout à côté de moi, sûrement pas assez couverte étant donné la température de dehors. « Regardes ce qui vient d'entrer... » - dit une voix féminine. Je tournais la tête. La jeune femme se trouvait à plusieurs mètres de nous, face à elle une de ses amies. Mon ouïe fine me permettait de les entendre comme si, elles étaient à côté de moi. La seconde femme prit la parole : « Il se croit surement irrésistible avec son air de loubar... » - « Ouais bien ça en séduit peut-être certaines, comme sa copine qui semble complètement paumé, mais pas moi. » - Je les entendis se mettre à pouffer comme deux idiotes. Ah... les étudiantes de mon âge, je n'avais vraiment rien en commun avec elle. C'est probablement pour ça que j'avais très peu d'amis à l'université. Les jeunes étaient beaucoup trop immatures. Je lançais un regard à Wyatt. Les avaient t-il entendus, lui aussi ? - « Je t'invite. » - « Je... euh d'accord. Merci » - « Un grand café, lait, sucre, pas trop fait. Et toi Jaymee ? » - « Je prendrais un cappuccino. S'il vous plait. » - déclarais-je à la personne posté derrière le comptoir. Celle-ci nous apporta nos boissons quelques minutes plus tard. Je lui adressais un sourire, puis me tournait vers Wyatt - « Allons nous installer à la table du fond là-bas. » - De cette façon, nous serions plus tranquilles. J'avais pour habitude de toujours m'installer au fond, que ce soit au restaurant ou dans un café. J'aimais les places à l'écart des autres afin de ne pas être trop dérangée. Je m'asseyais en face de Wyatt, avant de boire quelques gorgées de la boisson chaude - « Encore merci pour le cappuccino » - dis-je en reposant ma tasse. J'avais été bien éduquée. J'étais toujours assez correct. Mes parents m'avaient transmis tout leur savoir vivre - « Alors, tu as quelque chose de prévu pour aujourd'hui ? Que feras-tu pendant que je serais entrain d'étudier sagement ? D'ailleurs que fais-tu en ce moment ? » - Étant intérimaire, Wyatt vaquait de job en job. Il faisait avec ce qu'on lui donnait : le principe du travailleur intérimaire. - Spoiler:
*n'est pas fière de son post*
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It's Wyatt J. Matthews For why you're not around, and feeling so useless, It seems one thing has been true all along. ♠ courrier posté : 1832 ♠ multinicks : ■ KL ♠ crédits : © oxymore avatar; Gif drey ♠ wellington suburbs : High Street ♠ feat Hailey & Kristen ■
| Sujet: Re: morning walk - free Dim 21 Nov 2010 - 7:50 | |
| Mon ouïe n'était pas des plus fines, je ne distinguais aucune voix familière et encore moins les murmures véhéments des étudiants qui me regardais. De toute manière, ça n'avait pas d'importance, seule Jaymee avait de l'importance et j'eus soudain peur de lui faire honte et compris pourquoi elle décidait de nous isoler au fond. Néanmoins ma première intention fut la même, alors je ne bronchais pas, me contentant de suivre ses pas et de lui adresser un bref regard après son remerciement pour le café. Le reste servirait à me payer un sandwich ce midi.
« Alors, tu as quelque chose de prévu pour aujourd'hui ? Que feras-tu pendant que je serais entrain d'étudier sagement ? D'ailleurs que fais-tu en ce moment ? » « J'attends un coup de fil mais tu sais comment c'est, si tu veux un job, tu te bouges et y vas, tu n'attends pas qu'on t'appelle. Donc cette après-midi j'irais voir ce qu'ils ont. Mais un copain m'a parlé d'une boîte qui l'a embauché pour un contrat de deux mois alors j'irais voir à la boîte si ils ont toujours des places pour ce travail. » Je n'avais ni une bonne ni une piètre estime de moi mais j'avais du mal à comprendre parfois. Comment un type comme moi pouvait se retrouver là, après avoir passé son enfance à lire des bouquins, après avoir obtenu avec brio un diplôme d'Harvard. J'oubliais, dans cette réalité; j'étais un nase, un moins que rien. C'est donc sans prétention que j'avalais quelques gorgées d'un café trop cher en comptant discrètement les pièces qui me restaient pour m'acheter mon repas du midi.
« Tes parents vont bien ? » Demandais-je, le regard ailleurs. J'appréciais ses parents, ils -à priori- ne m'avaient pas trop jugés quant à ma dégaine, un regard surpris qui s'était stoppé net, je ne parlais pas comme un jeune n'ayant pas vieillit, je cherchais un travail et ne vivais pas au crochet de mes parents, de plus, je prêtais des livres à Jaymee, je ne pouvais donc pas être une mauvaise fréquentation, si ? Je ne les avais revus depuis... depuis l'histoire avec Robyn, j'ignorais ce qu'elle avait raconté à ses parents et pour être honnête, j'avais préféré m'éloigner de leur foyer par respect. Après avoir rompu avec leur fille, même ami avec l'autre, il aurait été malvenu de me pointer chez eux comme si de rien n'était, n'est-ce pas ? Ayant du savoir-vivre, j'ajoutais cependant : « Tu leur passeras le bonjour de ma part. »
En revanche, évites de le passer à ta sœur. Non, je n'étais pas rancunier, je ne lui en voulais même pas, simplement, ça n'en valait pas la peine et de toute manière, je n'avais pas été un grand ami de Robyn et elle aurait peut-être perçu mes amitiés comme une provocation. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Lun 22 Nov 2010 - 5:42 | |
| « J'attends un coup de fil mais tu sais comment c'est, si tu veux un job, tu te bouges et y vas, tu n'attends pas qu'on t'appelle. Donc cette après-midi j'irais voir ce qu'ils ont. Mais un copain m'a parlé d'une boîte qui l'a embauché pour un contrat de deux mois alors j'irais voir à la boîte si ils ont toujours des places pour ce travail. » « Et il s'agit de quel genre de travail ? » - demandais-je. Wyatt avait du potentiel. Il était beaucoup trop intelligent pour rester indéfiniment dans cette situation. Il n'avait peut-être pas de diplôme qui le précisait, mais il était doué. Le monde est difficile. C'est compliqué pour une personne sans diplôme de se faire une place. D'un autre côté, lorsque vous avez trop de diplômes, les portes se ferment aussi. C'est bien connu, les gens trop diplômes valent trop cher à une entreprise. Oui, la vie est difficile et j'en ai bien conscience.
« Tes parents vont bien ? Tu leur passeras le bonjour de ma part. » Je savais que Wyatt appréciait mes parents. Eux aussi l'aimaient bien. Malgré son air négligé, il avait sût montrer qu'il n'était pas l'un de ses voyous des rues. Et puis, mes parents me faisaient confiance. Je ne fréquentais pas de mauvais garçons. Je me souviens qu'ils avaient été assez étonnés lorsqu'ils ont appris que Wyatt sortait avec Robin. Cette idée ne leur était jamais venue à l'esprit, car nous avions passé des heures seuls à seuls. J'aimais nos longues conversations et même nos silences. J'avais expliqué à mes parents que le lien qui m'unissait à Wyatt était purement et simplement amical. Il n'y avait aucun sentiment autre qu'amical entre nous. Je crois que depuis sa rupture avec Robin, mes parents l'appréciaient moins. Ce qui était normal après tout. Il s'était comporté comme un connard, un véritable salaud. Oui, Wyatt avait baissé dans mon estime. Est-ce une caractéristique propre à l'homme ? Etre un salaud et faire souffrir les femmes ? Je n'avais que très peu d'expérience à ce niveau-là. Je n'avais pas eu beaucoup de petits amis. Et maintenant, j'étais devenue trop dangereuse pour en avoir. J'étais incapable de maîtriser ce truc d'absorption vitale. Je repoussais tous les hommes qui me montraient de l'intérêt. C'était bien mieux comme ça. Je savais qu'aux yeux de certains, je passais pour la fille pour qui personne n'est assez bien. Assez réservée, on me croyait hautaine. Mais en enfaîte, c'était moi qui n'était pas assez bien puisque j'étais devenue un monstre - « Je le leur dirai » - Quoi que je n'étais pas certaine que ce soit une bonne idée - « Ils vont bien. Ils sont toujours assez occupés entre leurs carrières et les actions de bienfaisance qu'ils soutiennent. D'ailleurs, je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais il y'a un gala de charité qui va être organisé, mes parents vont évidemment y aller. Je me demande si je ne vais pas les accompagner, c'est pour les enfants défavorisés... » - Je me sentais concerné, après tout si je n'étais pas bien tombée j'aurais pu en être - « Pardon, je t'ennuies... » - ajoutais-je. Je pris à nouveau quelques gorgées de Cappucino. Je n'étais pas quelqu'un qui parlait beaucoup, surtout aux inconnus. Mais c'est vrai que quand je connaissais et que je commençais à parler, il m'arrivait de ne plus m'arrêter. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Mer 24 Nov 2010 - 6:02 | |
| « Triage des déchets dans une usine. » Mon visage était dénué d'expression, ça ne m'intéressait pas plus que ça et puis c'était un travail, il ne fallait pas cracher dessus. Ce que je faisais n'avait aucune importance tant que je ramenais de quoi aider financièrement mes sœurs.
« ...il y'a un gala de charité qui va être organisé... c'est pour les enfants défavorisés... » « Un gala de quoi ? Ah de charité, oh tu sais, j'ai jamais aimé les galas, c'est pas que venir en costume me déranges, en fait, j'ai toujours aimé ça mais tu sais, serrer la main de tout le gratin et tout ça... les photos, les discours... » Je me rendis compte de la boulette, passant la main dans mes cheveux, je rattrapais le coup maladroitement, c'est vrai. « Je présume... enfin je veux dire, je ne suis pas allé à tellement de galas que ça... presque jamais... » « Pardon, je t'ennuies... » « Non pas du tout, mais les galas c'est pas vraiment mon truc. A moins d'avoir une bonne raison mais je ne pense pas la trouver là-bas. Désolé. » Je m'excusais mais me rappelais qu'elle ne m'y avait pas invité, et puis nous étions amis, si quelque proposition que ce fut, ça n'évoquait pas autre chose.
« Non pas du tout, mais les galas c'est pas vraiment mon truc. A moins d'avoir une bonne raison mais je ne pense pas la trouver là-bas. Désolé. » L'homme était allongé sur un lit à baldaquin, et la jeune femme qui l'accompagnait riait, elle s'allongea près de lui et se soutenait la tête avec sa main. Elle parcourait son torse avec ses doigts majestueux et tentait de le convaincre. « Tu seras avec moi... rien à craindre Jeremiah chéri... allez s'il te plait... » « Je t'aime tu sais Ely ? » Elle était à côté de moi et je me raccrochais à ce flash. Plus je m'accrochais plus je saignais du nez. Un fin écoulement de sang touchait mes lèvres tandis que je sentis ma tête s'écraser contre la table et renverser les tasses jusqu'à les faire tomber sur le sol, m'aspergeant et aspergeant Jaymee de café. Je repris conscience et sentis une douleur sur le visage, un bleu sans doute...
Je ne comprenais pas ce qui se passait, ni ce retour à la réalité. Je pouvais avoir ces visions qui permettait de voir le passé sans pouvoir l'altérer, mais jamais par de simples flashs... j'avais peur et essuyais le sang collé à ma lèvre. Les yeux exorbités et perdus, je regardais Jaymee tandis que d'autres nous dévisageaient. « Je suis... désolé... » Comme un lâche, je me ruais vers l'extérieur, voulant à tout prix sortir de ce lieu... |
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| Sujet: Re: morning walk - free Jeu 25 Nov 2010 - 4:23 | |
| « Un gala de quoi ? Ah de charité, oh tu sais, j'ai jamais aimé les galas, c'est pas que venir en costume me déranges, en fait, j'ai toujours aimé ça mais tu sais, serrer la main de tout le gratin et tout ça... les photos, les discours... » - Je fronçais légèrement les sourcils. A la façon dont il en parlait, Wyatt donnait l'impression d'avoir souvent fréquenté ce genre de soirées. Pour ma part, j'avais assisté à quelques soirées, pas énormément, mais mes parents soutenaient beaucoup ce genre d'action. Surtout celles concernant les enfants démunis - « Je présume... enfin je veux dire, je ne suis pas allé à tellement de galas que ça... presque jamais... Non pas du tout, mais les galas c'est pas vraiment mon truc. A moins d'avoir une bonne raison mais je ne pense pas la trouver là-bas. Désolé. » - Je ne l'y avais pas invité, pourtant, sa réponse ressemblait à une déclinaison d'invitation. Peut importe. Je lui avais surtout parlé de ce gala, car c'était pour une oeuvre de bienfaisance. Elle était là, la bonne raison : c'était pour les enfants démunis. Après tout ça aurait pu être moi, lui, n'importe lequel d'entre nous aurait pu en être - « Okay... » - me contentais-je de lui répondre.
Et puis tout ce passa tellement vite... Le silence de Wyatt, son nez qui s'était mis à saigner, sa tête qui s'écrasa contre la table. Mes yeux le fixaient, inquiets. Je me redressais. Qu'avais-je fais ? Je n'avais pourtant établi aucun contact physique avec lui, il ne pouvait pas avoir perdu conscience par ma faute... je veux dire ça n'arrivait que quand ma peau se trouvait en contact avec celle de l'autre personne - « Wyatt ? Wyatt ? » - Je n'osais m'approcher, encore moins le touché. Mes vêtements étaient aspergés de café, mais je n'y prêtais pas attention, trop préoccupé par le reste. Wyatt revint à lui, tandis-ce que tous les regards s'étaient tournés vers nous. Je dévisageais Wyatt avec anxiété. Il semblait avoir autant peur que moi. Il me lançait un regard perdu. Cet incident avait t-il vraiment un rapport avec ma malédiction ? Et si oui, s'en était t-il rendu compte ? Je ne comprenais plus rien. J'essayais une nouvelle fois de me rassurer dans ma tête, me répétant que je ne pouvais pas faire du mal à quelqu'un que je n'avais pas touché. C'était impossible. Mon pouvoir ne fonctionnait pas autrement. N'est-ce pas ? Il ne pouvait pas fonctionner autrement ? Je ne pouvais pas absorber l'énergie vitale de quelqu'un en le fixant du regard ? - « Je suis... désolé... » - dit t-il, avant de se ruer vers l'extérieur. Je le regardais partir, sans aucune réaction. J'étais complètement perdu moi aussi. J'aurais du fuir, loin... très loin. Pourtant, je me dirigeais à mon tour vers l'extérieur, cherchant Wyatt.
« Wyatt... mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que ça va ? » - Ma question était probablement idiote, mais je ne savais quoi dire. Je voulais m'assurer de son état. Je n'osais même plus porter mon regard trop longtemps sur lui, de peur d'être le déclencheur d'un second incident. |
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| Sujet: Re: morning walk - free Dim 5 Déc 2010 - 6:59 | |
| Je me ruais vers l'extérieur, pressé de respirer l'air frais, comme étouffé, aveuglé... je me dirigeais vers une allée sombre et rendis sur le pavé sous l'œil révulsé d'un vieux couple qui se hâtait dans l'espoir de trouver un point chaud afin d'éviter les gouttelettes d'eau qui commençaient à ruisseler sur leurs visages vieillis par le temps. J'avais mal au cœur, comme si on me compressait la poitrine, mon torse ne résistait pas aux hauts les cœurs et laissait à ma trachée le loisir d'évacuer dans la rue, les restes de regrets et d'amertumes de mon passé. Mes chaussures n'y échappaient pas mais le dégoût me paraissait dérisoire par rapport à ce qui s'était passé. Je me sentais mal, si mal... je sentais encore ses doigts me parcourir le torse, effleurer mon visage et entremêler mes doigts dans les siens... je voyais son sourire et ses cheveux courts... sa silhouette menue et ses éclats de rire... son regard empreint de douceur... je l'aimais. Je l'aimais encore et je ne lui avais pas dis adieu. Parce que j'en étais incapable parce que les aléas de la vie avaient eu raison de moi, parce que je savais qu'elle ne se souviendrait pas de moi et que je n'avais décemment pas le courage, moi, de voir son ahurissement face à mon au revoir... parce que je préférais l'imaginer amoureuse de moi qu'heureuse sans moi. Je savais au fond, qu'elle était bien plus heureuse ainsi. Elle était avec un type bien, cette vision bien qu'utopique me rassurait, calmait mes ardeurs et les sanglots qui me réveillaient en pleine nuit. Je fermais les yeux quelques instants, voulant à tout prix retenir ses dernières images qui paradoxalement me rendais malade... et tentais de retenir des doigts inexistants dans le vide avec la prétention folle de parvenir à la récupérer, de parvenir à la séduire tel que je fus, tel que j'étais dans cette réalité, comme un meurtrier sans passé... et sans avenir.
"Bien sûr que ça va.", répondis-je, sur la défensive. J'avais un caractère de chien, parlons franchement et je ne me souciais aucunement de ce que pensais Jaymee, pire, ça ne m'importait pas. Elle finirait par se rendre compte que j'étais particulier et m'abandonnerait comme tout le monde. J'étais habitué. L'Homme nait seul et par conséquent, meurt seul . Nous ne sommes pas conçus pour vivre éternellement ensemble, la vie est rythmée par les décès, les ruptures... partant de ce principe, je ne comprenais pas l'utilité d'avoir une vie sociale, de faire des efforts avec autrui. Il me suffisait de traverser la rue sans regarder la circulation pour mourir. Et les quelconques efforts fournis avec l'être humain n'auraient plus aucune utilité. Quelque part, il était plus facile d'envisager que les autres partent d'eux-mêmes plutôt que de savoir que la raison de leur départ n'est rien d'autre que vous. Toi, moi...
"Je dois y aller. Salut.", sur ce, je tournais les talons et décidais de me rendre à la boîte d'intérim, malade et fatigué. Je n'avais ni le moral ni la santé pour y aller mais ça ne constituait pas une raison pour ne pas travailler, de plus, ne rien rapporter constituerait à me rappeler que ma condition de moins que rien était ancrée en moi... et ça, je ne voulais pas l'admettre. Mais plus les jours passaient et plus je me rendais compte de la réalité. Peut-être donnais-je l'impression à Jaymee que je la fuyais, peut-être croyais t-elle qu'elle m'avait rendu malade... elle et son air ailleurs, sa voix toujours perdue et ralentie... ses airs de fille innocente qui m'agaçait. Je ne voulais pas la désillusionner ! Je l'aimais comme une amie et voulais son bonheur. Après tout, elle le méritait. Je me forçais à la critiquer pour avoir la force de couper les ponts parce que... quelque part, c'était plus facile. Serait-ce réellement la meilleure chose à faire ? Ce choix relevait d'un pur égoïsme et je ne pouvais éternellement me cacher derrière cette excuse.
Je ne détestais pas ma vie. Elle n'était pas mienne. Je me laissais une marge de manœuvre. Je me sentis soudainement faible, pris d'un nouvel état de léthargie soudaine. Cette vie, je la haïssais. Ce à quoi j'aspirais, ce que j'étais devenu, je comprenais mieux que quiconque la définition même des actes qui possèdent des impactes sur notre futur, sur notre devenir. Je n'avais plus peur de la vie. Je l'attendais avec impatience. Impatience de voir à quel point la vie peut-être salope. Impatient de lui montrer à quel point je pouvais être salaud avec une hâte nouvelle; la hâte de lui prouver que je pouvais me montrer plus fort, plus malin qu'elle. Que je pouvais la surpasser. Que je pouvais déjouer ses plans. Et cette quête s'appelait; le suicide. |
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