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| Good Morning to you... - PV Hailey | |
| Auteur | Message |
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It's Wyatt J. Matthews For why you're not around, and feeling so useless, It seems one thing has been true all along. ♠ courrier posté : 1832 ♠ multinicks : ■ KL ♠ crédits : © oxymore avatar; Gif drey ♠ wellington suburbs : High Street ♠ feat Hailey & Kristen ■
| Sujet: Good Morning to you... - PV Hailey Mer 29 Déc 2010 - 10:39 | |
| Il était onze heures lorsque je dédaignais sortir du lit, tel un pacha, je décidais de trainer torse-nu dans la maison, persuadé d'être seul à cette heure, non pas par négligence mais par manque d'intérêt. A quoi bon. Je me dirigeais instinctivement vers le paquet de cigarette et sortis dehors pour l'allumer et respirer un bon bol d'air pollué. Je détestais cette vie. Je détestais être dépendant de la nicotine et du goudron. En quelque sorte, ce n'était pas tout à fait moi; jamais je n'aurais commencé à fumer autrement. Derechef, je toussais et cette quinte de toux me rappela un rendez-vous médical. J'en profiterai pour manger avec Sveltlana. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard que je compris que j'avais froid et que sous mes pieds nus s'étendait une épaisse couche de neige. Je rentrais à la maison et me séchais sur le paillasson. La journée commençait bien. Je passais devant le miroir d'entrée et fus une nouvelle fois frappé par mes cheveux récemment coupés. Cassidy Weasthon m'avait contacté il y a quelques semaines et j'avais soudainement décidé que le coiffeur serait le début du renouveau, j'abandonnais la masse de cheveux pour arborer une coupe plus courte, plus sage mais surtout plus propre. J'avais revu Cassidy au bal de charité et elle m'avait acheté avec les avantages alléchants qu'offrait la société. Toutefois elle précisa qu'elle me recontacterait plus tard et une nouvelle fois, je me retrouvai le bec dans l'eau, sans rien, à revenir dans la boîte d'intérim miteuse et à devoir non plus faire le poulet en centre-ville mais à décharger des rondins de bois dans une ébénisterie. Ce contrat ne durait qu'une semaine, mais une semaine avec un salaire n'était pas négligeable. Je détestais ma vie. Dire qu'il me suffisait de traverser la rue sans regarder pour en finir, de faire une corde avec mes draps, que sais-je encore... la raison pour laquelle je ne changeais pas le passé... disons que cette réalité était la mieux pour tout le monde. Pas de viol, pas d'accident. Mes sœurs en bonne santé... excepté Hailey qui n'avait pas vécut avec nous. C'était plus que difficile de vivre à ses côtés, je la connaissais, je la connaissais très bien même mais je ne pouvais pas lui montrer ce que je savais, ni ce que j'avais vu parce que... et bien je n'avais rien vu, dans cette réalité, nous n'avions pas étés élevés ensemble, nous n'avions pas grandis ensemble. Je me sentais coupable.
Me dirigeant dans la cuisine, je me fis un café fort et bien chaud et remarquais un vieux bouquin tâché posé sur un coin de la table. Un vieux livre à moi sans doute. Dire que personne ne savait que j'avais été diplômé d'Harvard... dire que tous me croyaient stupide, dire que j'avais été ce garçon sans rêves qui n'était pas allé à l'université. Ce vieux livre semblait se moquer de moi, me désigner du regard en me rappelant ma condition... de rage, et ce qui ne me ressemblait pas, je le jetais dans la poubelle. Je détestais ma vie, je me détestais moi. Je détestais tout. Mais pour une fois dans la semaine, je quittais l'état de légume pour m'emporter contre quelque chose. Cela me fis du bien, je commençais même à sourire, à sourire nerveusement, j'étais fatigué. J'allumais la vieille télé et m'affalais sur la table, trempant mes doigts de temps en temps dans le café en attendant qu'il soit tiède. |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Mer 29 Déc 2010 - 11:10 | |
| C’était un rêve tout à fait horripilant. Bon, quelquefois j’en faisais. Comme tout le monde. Mais en général ce sont mes fantasmes. Pas ceux du voisin de pallier ou je-ne-sais-qui-encore. Et pourtant, mon rêve était bel et bien érotique à souhait. Sans compter que j’étais l’une des actrices principales. Moi et ce vieux porc dégoûtant qui me mâtait tous les matins en sortant ses poubelles. Erk ! J’étais spectatrice de ce désastre, et j’avais beau tout faire pour me réveiller je n’y arrivais pas. Ses mains me brûlaient la peau, chaque contact avec ce vieux bonhomme me donnait une envie subite de vomir, et en même temps une vague de désir me submergeait. Paradoxe fatal. Il se mit à faire des gestes étranges, jusqu’à l’acte lui-même. Et là, je me réveillais. La sueur glissait sur mon front, j’avais affreusement chaud. Je me relevais rapidement, avant de m’allonger brutalement. Ma tête me faisait mal. J’avais l’impression que quelqu’un me tapait dessus avec ardeur. Des brûlures, le feu se propageait dans ma tête, et même dans mon corps. Je fermais les yeux, respirant à voix haute. Mon cœur battait plus vite qu’ordinaire. Voulait-il s’évader de ma poitrine, lui aussi ? Concentre-toi, Hailey. J’inspirais une goulée d’air avant de l’expirer et de me concentrer de toutes mes forces sur les pensées environnantes. Un fouillis m’envahit, je le sens peu à peu ralentir. C’est bête à dire mais ça me fait penser aux vieux films lorsque les personnages font « genre je cours en mode ralenti ». Les pensées s’effaçaient peu à peu, jusqu’à ne plus être qu’un murmure dans mon crâne. La douleur ne disparut pas tout de suite. Juste assez pour que je puisse faire quelques pas sans avoir la tête qui tourne. Je me sentais affreusement faible, à cause de cette manipulation matinale. Je sortais du lit, regardais autour de moi et m’habillais avec la première chose qui me vînt en main. Une petite nuisette légèrement transparente. Heureusement que je n’oubliais pas de mettre une petite culotte.
J’avançais lentement jusqu’à la cuisine. Mon ventre ne grognait pas encore, mais je savais qu’il n’allait pas tarder à me rappeler ma condition d’humaine. J’attrapais un cookie et l’enfournais dans ma bouche. Je comprenais mon erreur en essayant de mâcher ça dignement. Finalement je récupérais un bout avant de m’étrangler comme une idiote. Je remarquais alors que j’avais posé un petit livre dans la cuisine, hier soir. « Psychologie, de A à Z ». Je l’ouvrais à la première page. Du blabla et encore du blabla. Les études commençaient sérieusement à me pomper. Je décidais de remonter pour mettre des chaussettes. Mes pieds étaient gelés à cause du carrelage qui tapissait le sol. J’en prenais à l’effigie Play Boy. J’en profitais pour me recoiffer en vitesse avant de redescendre les escaliers pour aller becter. La cuisine n’était plus seule. Wyatt venait d’investir les lieux. Je ne l’avais même pas détecté, pas même une petite pensée. Je fermais les yeux avant d’entrer dans la large pièce, rouvrait une partie de mon « sixième sens ». J’entendais ses émotions. Si entendre était le bon mot. Avec lui, Kristen & Louise j’étais servie : impossible de capter dignement leur pensée. Des embrouilles, rien que du charabia. Je perçue le mot livre et poubelle. Là j’entrais et remarquais que mon bouquin ne se tenait plus sur la table mais bien dans la « déchèterie de la maison. »
« Wyatt, merci bien pour mon livre. Ça coûte vachement cher ce ramassis d’idiotie, mais c’est mes cours de psychologie, alors tes gentils et tu le laisses tranquille. Il ne t’a rien fait. » J’arrivais vers lui, les mains sur les hanches, l’air de gronder un enfant en faute. Ca aurait été amusant s’il n’avait pas essayé d’assassiner mon livre de psycho… Je levais les yeux au ciel avant de m’approcher de lui et d’embrasser sa joue gauche. Je murmurais un bonjour. Mon cœur battait vachement vite d’un coup… Houla, Hailey recule de trois mètres, vite. Je retournais vers la table, un petit air gêné. Je reprenais le masque d’indifférence avant de rouvrir la boîte à cookie et d’en manger deux. |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Mer 29 Déc 2010 - 11:40 | |
| « Wyatt, merci bien pour mon livre. Ça coûte vachement cher ce ramassis d’idiotie, mais c’est mes cours de psychologie, alors tes gentils et tu le laisses tranquille. Il ne t’a rien fait. » Une petite voix dérangeante m'indiqua qu'elle n'était pas contente; je soupirais et esquissais un sourire amusé. « Bonjour Hailey, je vais bien merci. » Je fis lentement le lien entre la poubelle et ma sœur. Mauvaise pioche. Par pur égo, et je m'étais facilement adapté à ce caractère de cochon laissant tomber l'altruisme d'antan, je répondis. « Alors arrête de laisser traîner tes affaires. Pas de ma faute si t'es bordélique. » Quoi que, je n'étais jamais allé faire un tour dans sa chambre, je n'avais jamais, par curiosité tenté d'entrer en son absence, cette idée ne m'avait jusqu'alors jamais effleuré l'esprit. Hailey s'avança vers moi, mains sur les hanches, l'air de vouloir me réprimander encore une fois, j'étouffais un rire, dommage qu'on ne puisse pas se voir dans ce genre de moment, elle aurait sûrement apprécié de voir son visage... et puis elle abandonna son air moralisateur pour m'embrasser sur la joue gauche. Je ne bougeais pas, lui laissant faire le travail. Je ne remarquais même pas son air gêné tant j'étais fatigué. « T'as pas cours aujourd'hui ? » Demandais-je en baillant, saisissant mon café tiède pour le boire. Je lui lançais un regard vide et me tournais rapidement vers la télévision plus par nécessité de fixer un point que par intérêt. Une vulgaire chaîne de musique, un clip avec des jeunes filles dénudées se déhanchaient sur la piste d'une discothèque en riant comme des bécasses autour d'un type à demi-caché derrière de grandes lunettes de soleil et de grands bijoux tapes à l'œil. Très superficiel comme vision, je roulais des yeux et regardais ma sœur engloutir des cookies.
Me levant, je me dirigeais vers l'etente à linge et saisis un t-shirt propre que j'enfilais à l'envers. Grognant, je le retournais et le remis à l'endroit. Il fallait vraiment que je me réveille. J'observais Hailey d'un regard en coin, elle portait une nuisette courte légèrement transparente. En m'y attardant de plus près, je distinguais ses seins et détournais encore les yeux. « Vas pas chercher le courrier comme ça. » Dis-je d'une voix rauque. J'étais possessif envers mes sœurs et je n'aimais pas qu'on les regarde, je n'aimais pas qu'on regarde Hailey. Je la trouvais trop jeune, elle était trop jeune pour ça ! Si elle attendait son diplôme pour sortir avec des garçons, ce serait déjà mieux... Pourquoi pas attendre d'être financièrement indépendante tant qu'on y est...
Je regardais par la fenêtre, je détestais devoir marcher dans la rue comme un voyou sans savoir quoi faire, déambuler dans les allées comme cherchant un mauvais coup. Je n'étais pas un homme libre, je ne pouvais pas me promener en homme libre. Je n'avais été relâché de prison que par la caution que Kristen avait payé. J'étais un criminel sous surveillance. J'étais fliqué. Comme... comme un voyou. C'est ce que j'étais, un voyou. Je me renfrognais à cette pensée. Notre mère s'en retournerait dans sa tombe si elle savait... et elle devait bien le savoir. Tout le monde avait une bien piètre image de moi, sauf Jaymee peut-être, mais elle ne le savait pas. La journaliste Sara Hawkins allait bien tôt ou tard cracher le morceau... elle n'était pas réputée pour savoir tenir sa langue. |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Mer 29 Déc 2010 - 12:19 | |
| « Ah oui. Bonjour. » Je le fixais, avant de détourner les yeux vers l’objet de mes désirs. Le COOKIE ! Ma langue pendait, tandis qu’un filet de bave dégoulinait à la commissure de mes lèvres. J’avais l’air ébahit, là tout de suite. Je les aimais plus que tout, ces cookies-là. En France ils ne savent pas en faire des aussi succulents. Je me régalais depuis des mois à en bouffer. Oui, je dis bouffer et non pas manger. Parce que j’en engloutissais plus que mon poids réel. On entendit les crépitements du cookie mort. Il venait de s’émietter dans ma bouche, miam. J’arrêtais là mon geste. Une pensée venait de pénétrer mon esprit. Le vieux pédophile venait de se réveiller de son superbe fantasme. Il espérait avidement me croiser ce matin, histoire de terminer le travail. Je régurgitais d’un coup le verre de lait que je venais tout juste de porter à mes lèvres. Oups. En même temps, quelle idée il avait de penser ça tôt le matin ! Quand j’buvais en plus ! HAN ! C’était donc ça la bosse que je voyais à chaque fois qu’il sortait les poubelles… Je veux déménager ! Ou alors je vais le forcer à le faire ! Il va voir si je me laisse faire par un cinglé pareil, je vais l’envoyer à l’hosto !
« Traîner mes affaires ? Tu rigoles, y’a pas plus soignée que moi ! Et ce n’est pas un vulgaire livre sur une table qui va dire le contraire. C’est toi le bordélique de l’histoire ! » Ouais, d’abord ! Parce que moi mes petites culottes, elles sont rangées par couleurs ! Même mes vêtements sont rangés proprement dans mon armoire. Ne parlons pas de mon sol, brillant à mort. Bon en même temps… La femme de ménage était très soignée. Je l’avais prise pour ça. Mais il ne fallait pas dire à Wyatt & Kristen que j’utilisais mon héritage dans des « idioties pareilles ». Ils pèteraient leur câble, sinon. Ah le vieux bonhomme est allé sous la douche pour se calmer un peu. Espérons qu’il utilise de l’eau froide… Je réfléchissais aux dernières paroles de Wyatt. Les cours ? Ah oui. Je me suis permise une petite semaine de congé sabbatique. Rien de grave, bien entendu. Je serais capable de lire les réponses dans la tête de l’examinateur, pour les partiels…
« Non. Pas de cours. On est en vacances. Ils nous offrent une semaine de révision. Sympathique, non ? » Oublions l’eau froide. Le vieux monsieur pas beau est reparti dans son fantasme, je préfère le bloquer. Quitte à avoir mal au crâne. Je ferme les yeux en espérant que Wyatt ne me regarde pas, je respire calmement, bloque un cri de douleur. C’est bon. Au pire il pensera que je suis constipée. Je relevais les yeux, et étouffais un rire. La douleur me foudroya aussi vite. Mon frère était à sr tordre de rire et là je n’avais pas envie d’accentuer mes douleurs, alors s’il pouvait éviter de faire le clown deux minutes… J’enfournais un nouveau cookie dans ma bouche, buvais la fin de mon verre de lait avant de me relever, écoutant les dernières paroles de mon cher frère observateur. J’attrapais une éponge et nettoyais la table de mon.. De ma surprise de tout à l’heure. Je souriais à ses mots. Imaginais la réaction du vieux, à la vue d’une fille en nuisette…
« Ne t’inquiète pas pour ça. Je ne lui ferais pas ce plaisir, à ce vieux. » Les mots m’avaient échappés. Sans doute ne le remarquerait-il pas. Il était assez dissipé, ces temps-ci. Lui aussi était torse nu. Beau, comme toujours. J’aurais aimé lui ressembler. Au lieu de ça, j’avais les traits de mon père. Peut-être aurais-je été différente si j’avais partagé complètement leur sang. J’aurais aimé être née ainsi. Peut-être n’aurais-je pas été déboussolée par la vue d’un frère à demi-nu. Mon cœur rata un battement. Je lui retournais une question, histoire de meubler la conversation.
« Tu n’es pas censée travailler, toi ? Tu m’avais promis de bouger un peu plus. De sortir voir du monde. »
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Mer 29 Déc 2010 - 12:43 | |
| Je rêve ou elle bavait ? Je lui fis un signe de la main pour voir si elle n'était pas en trans ou un truc de ce genre. Mais j'étais habitué à l'effet que produisait les cookies sur ma jeune sœur. Visiblement elle aimait bien la junk food autant que de s'empiffrer de cookies, elle ne les mangeait pas, elle les engloutissait. Je levais les yeux au ciel, amusé. « Ou diable peut-tu mettre tout ça... » Et elle n'était pas grosse, plutôt dans le genre brindille, c'était peut-être familial, ni Kristen et moi étions gros et je ne faisais pas particulièrement attention à mon alimentation, en fait, je me privais plutôt de manger parfois, faute d'argent mais personne n'était au courant. Quand à mon régime sportif, je n'étais pas taillé comme un athlète mais je courais régulièrement et les deux ans passés en prison avaient étés utilisés à la musculation. C'était soi ça soit devoir être le larbin de quelqu'un... je n'étais pas particulièrement bagarreur, mais j'avais appris à l'être comme me l'apprenait l'un de mes flashs. Quelque part j'étais heureux de ne pas avoir "vraiment" été en prison, juste des vagues souvenirs...
« Hailey ? » L'interpellais-je. Elle venait de régurgiter son lait, je n'eus cependant aucun mouvement de recul et me demandais surtout quel était son problème. Et puis elle enchaîna sur son organisation, comme si de rien n'était. « Traîner mes affaires ? Tu rigoles, y’a pas plus soignée que moi ! Et ce n’est pas un vulgaire livre sur une table qui va dire le contraire. C’est toi le bordélique de l’histoire ! » « Si j'étais bordélique, je ne retrouverai pas mes affaires, pas de ma faute si ma méthode de rangement n'est pas comme la tienne. » Je donnais peut-être l'impression de ne pas ranger mes affaires mais ce fut une erreur, je savais parfaitement ou était chaque objet, d'une certaine manière, j'étais organisé. Je ne répondais peut-être pas aux critères de rangement mais je savais ou était chaque chose. Elle ajouta alors ne pas avoir cours, être en vacance et elle appelait ça "semaine de révision".
« Si tu le dis. Tiens là, tu devrais pas bosser ? » Je réprimais un sourire lorsque je vis son visage se fermer, ses traits se durcirent, j'avais les yeux rivés sur elle. Nous faisait-elle encore son numéro ? Et comme tout à l'heure, elle partit sur un autre sujet, étouffant un rire lorsque je me changeais. Je décidais de ne pas comprendre, ma sœur était bizarre, un point c'est tout. Nonobstant je manquais de régurgiter mon café lorsque deux mots se détachèrent nettement de sa phrase "plaisir" et "vieux". « Tu parles du voisin là ? » Je grimaçais. « Heureusement pas. » Je terminais le café et manqua de me brûler la lèvre sous la chaleur. Je me tournais une nouvelle fois vers l'écran de télévision lorsque cette petite voix agaçante m'interpella. « Tu n’es pas censé travailler, toi ? Tu m’avais promis de bouger un peu plus. De sortir voir du monde. » « Je bosse pas avant la semaine prochaine, j'ai un contrat lundi. Je comptais traîner ici mais vu que t'es en révision, je risque de revoir mes plans... » Je soupirais encore... et encore. La perspective de me coltiner ma sœur ne me plaisait guère, de plus, elle passait son temps à m'agacer... c'était peut-être ce que j'aimais chez elle en fin de compte. Je la fixais alors dans les yeux, de mon habituel regard pénétrant, tâchant de la percer à jour et de comprendre une nouvelle fois ce malaise vicieux qui s'immisçait entre nous depuis longtemps et de plus en plus ces derniers temps. |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Dim 2 Jan 2011 - 11:16 | |
| Onze heure trente, un samedi matin, je devrais être en cours ? Oui, je l'étais disons jusque 9 heures 30 où mon dernier cours avaient pris fin, et c'était pour ça que j'étais venue me réchauffer chez moi. Le samedi, je n'avais cours que le matin, contrairement à ma cousine, que je n'avais pas vu ce matin, et c'était sans mal que j'avais deviné ce qu'elle avait pris comme décision. Ca ne changerait pas le fait à nos habitudes, je voulais quand même déjeuné avec elle, quoiqu'il en soit. Malgré la neige et compagnie, ma sœur, Eglantine, ne dormait plus depuis longtemps, et je laissais le soin à Timothée de s’occuper de ses devoirs, il ferait ça nettement mieux que moi qui avait encore 18 textes de Shakespeare, Emily Brontë, et toute la clique anglaise à étudier pour être sûre d’être calée sur la littérature anglaise du XVIII et un peu plus tôt encore. Ce n’était pas tout, sans oublier les textes en Français que je devais encore étudier, et auquel le sens m’échappait plus d’une fois. Mon polo aux effigies de Paris avec une tour Eiffel, et un jean, j’enfilais mes bottes, et j’étais partie quand je tombais sur Eglantine qui commençait déjà me faire la morale. Ils auraient pu au moins la faire moins intelligente que sa grande sœur, ça m’aurait évité bien des ennuis avec celle là je vous l’assure. Malheureusement je n’avais pas vraiment commandé Eglantine à la maternité, comme on commande une poupée au Père Noël pour le jour de Noël, justement. J’avais plutôt subi le contre choc à l’âge de 10 ans et demi quand on l’avait ramené de la maternité à Genève. Merci Papa, et merci maman. Non, je l’aimais vraiment sauf que parfois, j’avais du mal à la suivre de toute part, c’était compliqué vous savez d’écouter les histoires d’une enfant de presque 11 ans quand vous en aurez bientôt le double, ou du moins dans 10 mois, vous en aurez le double. Une fois que ma sœur ait fini de déblatérer sur le fait que je ferais mieux de lire Voltaire et Rousseau, plutôt que d’aller me geler les fesses avec ma cousine, Timothée vint enfin à ma rescousse en disant à Eglantine qu’il était temps pour elle d’aller prendre sa douche. Mes parents faisaient une escale de deux jours à la maison, et c’était une bonne raison pour voir leur fille lavée et coiffée pour changer. Tiens mes parents revenaient ? Première nouvelle de la journée, mais pas une mauvaise, je les verrais ce soir en rentrant peut être, ils ne restaient jamais très longtemps, considérant que désormais nous étions suffisamment grands pour s’occuper de nous, et qu’Eglantine n’était pas un aussi grand fardeau que ça. Bah en attendant, ce n’est pas eux qui s’occupent de lui sécher ses larmes quand on lui demande où sont ses parents. Attrapant les clés de la voiture, je quittais ce que nous appelions communément le ranch, même si deux chevaux seulement se courraient après dans les écuries et dans les champs. J’aimais mon petit habitacle, c’était mon havre de paix avec ma chambre au deuxième, et une bibliothèque où nous pouvions nous réfugier dès que ça n’allait pas. Depuis que j’étais petite, je séchais mes soucis dans les livres, et ça n’avait pas évolué depuis que j’étais enfant, sauf que maintenant au lieu de lire Le petit Lapin, je lis plutôt les Liaisons Dangereuses pour me remettre de mes déceptions. Démarrant la voiture, il ne me fallut pas plus de 5 minutes pour rejoindre la maison de Hailey, où elle vivait avec son frère et sa sœur, mes « cousins » enfin c’était légèrement compliqué si vous voulez que je vous explique, il vous faudra revenir un autre coup. Je sonnais une fois, pour annoncer mon arrivée, et entrais. J’avais toujours fait ça depuis qu’Hailey vivait ici, la rejoignant directement dans sa chambre pour la tirer du lit, un peu une sorte d’habitude, elle faisait la même chose à la maison pour tout vous dire, donc ce n’était pas un souci d’éthique que nous avions là. C’était un peu les portes ouvertes dans notre famille. Je lui avais envoyé un sms, avec aucune réponse, cependant, je n’eus pas besoin de monter jusque sa chambre cette fois ci, pour retrouver Hailey et son frère, à moitié vêtu dans la cuisine, l’une à fond sur son Cookie et l’autre avec sa tasse de café, buguant pendant au moins 3 bonnes minutes, je ne pensais pas les déranger autant, c’est pour ça que le visage virant au rouge, je dis d’une voix gênée et mal assurée. « Bonjour… Wyatt et Hailey. Lely, je suis venue te chercher, je voulais qu’on déjeune ensemble, mais si tu veux que je repasse plus tard y a pas de souci hein… » |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Ven 14 Jan 2011 - 12:29 | |
| Certains jours on ne préfère pas entendre. On espère oublier. Que ça passe par une oreille pour finalement ressortir par l’autre. Pas par un manque quelconque de courage ou de peur. Enfin si. Il y a très certainement de le peur qui se cache là-dessous. Un effroi abominable, et intarissable. Wyatt était de ceux capables de m’infliger une telle douleur. Je ne sais pas si c’était un compliment ou une critique. Il entrait dans ma vie, s’était un besoin vital, alors autant le laisser le choix des mots. Sans doute aurais-je préféré entendre un mot qui vient du cœur, doux et mélancolique. Un brin dramatique, comme dans les films qui passent à la télévision. Mais ça n’aurait pas été Wyatt. Je n’ai jamais souhaité qu’il soit autre, ça aurait été comme souhaité sa mort. Or je ne la désirais pas. Sans doute étais-je bouleversée à un point ultime. Parce que j’ai entendu ses pensées, chevauchant de près ses paroles. Je n’ai pas esquissé un mouvement, une parole. J’aurais aimé crier, je crois. Lui dire qu’il n’avait qu’à partir, qu’à me laisser seule. Mais à la place je me demandais juste ce qui pouvait bien clocher chez moi. Tous les êtres que j’aimais me fuyaient. Allais-je encore une fois être mise à la rue, allais-je encore une fois être abandonnée ? Je n’avais pas remarqué que j’étais assise. Je me suis relevée et je suis allée machinalement vers l’évier, montrant le dos. J’attrapais un bol, une éponge, du produit à vaisselle, et frottais. Je ne répondis rien, à quoi bon ? Où que j’aille, j’étais un poids. La perspective de se coltiner sa sœur ne lui plaisait guère. Combien de personne avait pensé ça, avant lui ? Combien ?
Je ne me retournais pas. Ma pudeur et ma fierté me l’empêchaient. Je ne désirais pas montrer mon corps et mon visage. Je ne tremblais pas, j’avais la mâchoire serré. Je savais qu’un seul regard me ferait fondre. Je n’étais pas habituée aux critiques, ou aux mots lourds de sens. Maman m’aimait, enfin je crois. Il y avait bien eu mon lycée, dans ma dernière année… Mais ils m’importaient peu. J’entendis des pas et une voix chantonnante. C’était ma cousine. Louise aussi m’avait abandonnée un temps. Parce que j’étais affreuse, comment faisait-elle pour être s’en arrêt gentille avec moi ? Sans doute allait-elle me dire mes quatre vérités un jour… Sans doute. Je ne me retournais pas tout de suite. « Salut Luna. Laisse-moi le temps de me préparer et j’arrive. » Une, deux, trois. Je me retournais. Un sourire fictif accroché au visage. Il me paraissait trop figé, trop inconnu du mien. Sans doute ne verront-ils pas la différence… « Je vais prendre ma douche. Je suppose… Wyatt allait partir, il ne supporte pas une maison agitée. Tu veux attendre dans ma chambre ? L’ordinateur est allumé. » Je relevais les yeux, n’attendais pas la réponse et sortais de la pièce. Je marquais une pause, soupirais et montais les marches jusqu’à ma chambre.
Les affaires dans les mains, j’entrais dans la salle de bain. J’employais un quart d’heure d’eau froide, stoppant toutes mes pensées et les leurs. Prête, je descendais. Un sac mince sur l’épaule, une petite veste et des bottines j’étais prête à déjeuner. D’ordinaire nous restions à la maison. Mais j’avais peur qu’elle aussi disparaisse sous le poids de l’idiote que j’étais. Soit elle disparaissait, soit elle me fuyait. J’avais le choix. Sans arrêt le choix. Wyatt était encore là. Sans doute avait-il tenu compagnie à Luna, enfin Louise. « On y va ? » |
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| Sujet: Re: Good Morning to you... - PV Hailey Sam 15 Jan 2011 - 0:07 | |
| Louise débarqua alors comme à son habitude, en sonnant poliment pour les formes mais en entrant sans attendre d'approbation, habitude qui m'agaçais, elle était de la famille, certes mais quelque chose me dérangeais. Peut-être être dérangé de mon quotidien, je n'en sais rien et pourtant dieu seul sait à quel point je hais ce quotidien. « Bonjour… Wyatt et Hailey. Lely, je suis venue te chercher, je voulais qu’on déjeune ensemble, mais si tu veux que je repasse plus tard y a pas de souci hein… » Son visage vira au rouge et elle semblait mal assurée. Je ne tentais pas de la rassurer et terminais mon café d'un mouvement de tête. Parfois la parole se tient à de simples hin, hum et okay, c'est ce à quoi je me tiendrais pour le reste de la journée. Louise aussi devait avoir une semaine de révision, en fin de compte, la vie d'étudiant n'était pas si mal, je regrettais presque les années passées à Harvard, toutefois inexistantes dans cette vie. « Je vais prendre ma douche. Je suppose… Wyatt allait partir, il ne supporte pas une maison agitée. Tu veux attendre dans ma chambre ? L’ordinateur est allumé. » « Okay, okay. » Dis-je, comprenant le message. Même si elles allaient partir, je me devais de partir ici, après tout, avais-je envie de la présence de ces deux femmes ? D'entendre des potins de la fac ou des cris hystériques pour tout et n'importe quoi ? Très peu pour moi... je déposais la tête dans l'évier et la lavais, Hailey supporterait bien ma présence le temps que je nettoie la vaisselle. Malgré tout, je ne proposais pas de passer derrière elle, ses miettes dues aux cookies, c'était son problème, c'est ça l'autonomie. Dans cette maison on ne jouait pas au flic, pas de contraintes trop dérangeantes. Faire les courses à tour de rôle, le dernier qui fait ci, fait ça, ne pas faire de bruit en rentrant tard, prévenir d'une absence à un repas organisé, ce genre de choses qui relevaient plus du savoir-vivre que d'un règlement.
Je n'avais pas décroché un mot à Louise et supposais qu'elle me prendrait encore pour un vieux ronchon mais à quoi bon, quelle utilité de lui faire la conversation pour lui faire croire que je suis un type joyeux et plein de vitalité ? Aucune. En revanche, je me mis des chaussettes trouvées sur l'étente à linge et lui adressais un regard. « Bon déjeuner au fait. Si Hailey ne rentre pas ce soir, rappelles lui qu'elle a des révisions à faire, c'est ça le principe de la semaine de révision. » Dis-je ne pouvant m'empêcher de surveiller ma soeur. Habituellement je m'écrasais, je ne disais rien mais en ce moment, j'étais plutôt préoccupé... je ne la voyais pas beaucoup et rater ses études n'était pas la meilleure manière de commencer dans la vie. Je fis un effort pour faire un demi-sourire à Louise et me trouvais stupide. Je me rendis dans l'entrée ou j'enfilais un vieux coupe-vent trop fin pour supporter le froid mais après tout, si elles allaient déjeuner, elles n'allaient pas rester ici toute la journée. Je fermais donc la porte sans demander mon reste et allumais aussitôt une cigarette qui me tint compagnie le temps de ma promenade. |
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